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Un scénario exceptionnel qui vous prend aux tripes de la première page à la toute dernière case. Un chef d'oeuvre.
Bon, une première partie où j’ai dû m’accrocher, entre les flashs back, les explications, le type qui change de tête, mais une fois tout intégré, c’était bon.
J’ai donc bien profité de la phase suivante, un combat original et qui n’hésite devant rien, grâce au pouvoir du méchant. Et puis du côté de Karma non plus, on s’embête pas à faire traîner l’histoire, ça avance vite, les magouilles découvertes et les manipulations intelligentes.
Pour la suite, on retrouve tout ce qui fait le manga : un combat sympa et original et des dilemmes ou situations tendues, entre Karma qui regarde impuissant et Hitsugi qui doit tuer son ami pour gagner, avec une discussion avec le père et la transmission dans laquelle se distille un peu d’humour, cool.
Bon, on a le combat du tome précédent qui perdure.
Alors c’est pas que ça soit mauvais en soi, mais à la méthode manga, il faut 50 pages pour deux secondes un poil bavarde à se poser les mêmes questions, il doit la tuer, va-t-il la tuer, il faudrait qu’il la tue, il ne va pas la tuer, peut-être va-t-il la tuer, je ne sais pas s’il va la tuer… Longuet.
Il y a des cadrages dans tous les sens avec des vues de près, de loin, un travail sur les flous, c’est très joli. Mais comme j’ai la flemme d’analyser une image pendant 30 secondes pour comprendre quel mouvement vient de qui, ça m’a plus ennuyé.
La seconde partie du tome m’a fait retrouver le côté réflexion de l’auteur, ici sur les différences sociales, beaux et riches méritent-ils plus, Mirai qui cherche toutes les solutions pour ne pas tuer parce que c’est mal et une vie en vaut-elle une autre (même s’il est un peu relou avec ses états d’âme).
Et puis le duel final est plus tendu et prenant que le combat du début…
Chef d'œuvre ! Un sans faute pour cet album. C'est merveilleusement bien écrit, le scénario est rempli de rebondissements et de suspens. Les dessins et les couleurs subliment parfaitement l'ensemble. Absolument génial !
Le dessin de Wilson est sympa, mais parfois assez confus et ambigu tant sur les détails que sur les plans et perspectives (contrairement à celui de Gir, toujours absolument limpide), avec des personnages parfois difficiles à différencier, ce qui ajoute à la confusion d'un scénario bien trop toufu et verbeux : il y a au moins un album de trop dans cette série. Au final, on ressort épuisé pour pas grand chose. Bof ...
C'est une série dont le scénario démarre assez fort sur le premier tome, qui mérite 3 étoiles peut-être) mais qui se dégrade d'album en album. La passage de Joan par le mariage avec une fille de sénateur et la politique (tome 3) est carrément risible.
Si on ajoute à ceci un dessin médiocre, il en résulte au final une série tout à fait dispensable.
J'ai hésité avant d'emprunter cette BD qui porte sur le meilleur ami de l'homme à savoir le chien. J'ai perdu le mien voilà près de 2 ans et je ne m'en suis jamais remis totalement après avoir pleuré de toutes les larmes de mon corps tant il incarnait pour moi la gentillesse et la fidélité absolue, plus que tout être humain ne saurait jamais donner.
Une amie ayant un avatar ressemblant étrangement à mon Joops à savoir Magali m'avait d'ailleurs apporté tout son soutien dans l'épreuve qu'elle a malheureusement également traversé car ces petites bêtes ne sont pas éternelles sauf dans nos cœurs. Je lui dédie tout spécialement cet avis ainsi qu'à tous ceux qui ont des chiens de compagnie et qui les aiment vraiment. Tous les maîtres ne se valent pas comme nous le verront d'ailleurs dans ce comics.
Après cette introduction somme toute personnelle que j'ai eu désormais la force de partager, j'enchaîne sur cette BD qui démontré évidemment qu'ils ont également des sentiments faisant en sorte qu'il sont attachés à leurs maîtres. Cela rend ces petits personnages forcément très attachants.
C'est un dessin tout mignon pour ce comics qu'on se croirait dans un dessin animé de Disney tel que « la Belle et le clochard ». Les couleurs sont tout simplement chatoyantes et donne envie de lire cette œuvre canine. Il y a une certaine rondeur du trait qui donne de la sympathie ainsi qu'une forme de beauté aux planches parfaitement maîtrisées.
Cependant, force est de constater que ce dessin presque enfantin entre en totale contradiction avec la noirceur de ce récit qui nous réservera bien des surprises sur le plan émotionnel.
Bref, ce n'est pas que destiné à un public adorable à savoir jeune et familial mais également à des adeptes du thriller mêlant crimes et drames c'est à dire un public plus adultes. Par conséquent, nous avons une œuvre qui jette un pont entre ces deux mondes si éloignés et c'est tout là la grande réussite de ce comics à découvrir.
Dans le tome 21 : "Miss Kay" où Sammy est dépassé, en pleine dépression nerveuse, par la mère de Jack Hathaway prête à tout pour laisser un petit quelque chose à son fils. Jusqu’à devenir la rivale du grand Caïd, Al Capone . Ce qui intrigue Eliot Ness qui demande à nos deux héros d’enquêter.
À « mourir » de rire.
L’inépuisable scénariste, feu Raoul Cauvin, aux dizaines de séries, a recrée, avec le dessinateur Berck, dans les années 70/80, la Prohibition, les années 30 et 40, à New-York, avec la série Les gorilles incarnés par les gardes du corps à louer, Sammy Day et Jack Hathaway, dans leur série d’humour franco-belge.
Dans le tome 4 : "Les gorilles marquent des poings", les auteurs nous parlent des matchs de boxe incontournables des Films Noirs avec l’atmosphère des combats de boxe (l’arbitre, les commentateurs, la foule déchaînée), les entraînements tôt le matin, le régime des repas et les managers prêts à se battre pour leur poulain. Si,si.
J'aime beaucoup Lewis Trondheim et le savoir prendre un "Spirou vu par", j'étais content. L'auteur ramène notre héros belge en sa qualité de groom durant la période bénie des années 60 (celle de Franquin).
Fabrice Parme, d'ailleurs, fait un travail remarquable pour ancrer tout son dessin dans cette période. Certes l'illustrateur fantasme plus cette époque qu'il en décrit la réalité "réelle" mais ce choix colle parfaitement avec l'histoire.
Ici tout se passe sur un paquebot de croisière et, bon dieu, que Trondheim emprunte à gogo le comique de situation, les gags qui se multiplient à foison sans que cela ne prenne le moindre répit des seigneurs clownesque de la pitrerie: Buster Keaton et Charlie Chaplin. Pour ce choix, j'ai ressenti le véritable hommage à Franquin qui, lui aussi, s'inspirait beaucoup de ces artistes de génie.
Même la description au scalpel des pauvres et des riches autour du thème de l'argent est une révérence à ces comédiens du muet.
Sauf que lorsque le bateau coule, tout le jeu des courses poursuites entre personnages disparait. Certes Champignac est génial (surtout dans la dernière planche), Fantasio est parfait dans son rôle du belge moyen et Spip est réjouissant mais il y a toute une palanquée d'action science fiction qui alourdit le rythme si alerte au départ. Et les vannes si fines avant tournent en rond pour être plus grasse.
Comme si Trondheim avait une idée géniale de départ (et elle l'est) et essaye de s'en dépatouiller du mieux qu'il peut pour conclure aux mieux. Et sincèrement la solution trouvé pour que les paquebots remontent des profondeurs est tout de même assez "Mouarff" et géré en deux planches chronos.
Dommage que cet opus absolument génial au départ n'ai pas réussi à trouver une conclusion qui le soit tout autant.
"Le mercenaire" ne prend pas le temps de raconter et de poser son univers : une introduction, un contexte, pour quoi faire ? Ainsi "Le mercenaire" sort de nul part pour sauver des beautés en détresse. Homme aidant, sympathique, intelligent, humble, sans réelle défaut, il coche toutes les cases du héros, il saura déjouer tous les pièges qui se présentent sur son chemin et résistera même aux plaisirs de la chair avec toute ses pin-up qui ne peuvent s'empêcher d'égarer leur vêtements... Il faudra attendre le T3 pour commencer à donner un peu de structure à l’univers et au récit, malgré l'absence accru de caractères pour les personnages.
Les tomes se lisent rapidement et s'enchaînent avec cette vague impression de lire une suite de mauvais "Thorgal". Difficile d'exprimer de l'empathie pour notre "Mercenaire" un personnage très lisse, ultra neutre, qui ne présente aucune psychologie et personnalité. Claust, le grand méchant est machinéen à en faire pleurer un dragon, car tout réussi au "Mercenaire" sauf mettre la main sur ce (Santa) Claust qui n'aime que jouer avec les explosifs. Les dialogues sont terribles et l'humour ne fonctionne pas. C'est peut être inhérent au genre Heroic fantasy, mais le récit se permet des raccourcis et arrangements comme bon lui semble, sans explication, donc aucune empathie pour son lectorat.
Ce qui vaut le coup d’œil est bien entendu le dessin ou plutôt la peinture, car nous avons ici un style et un médium peu commun en BD. Les corps des personnages rayonnent sous les jeux de lumière, les paysages captent une ambiance inégalée dans un style réaliste, mais du coup l'expressivité des visages, des corps et la notion du mouvement s'en retrouve parfois bafoués, par une ligne trop figée, c'est bien dommage pour de la BD. Les cases et ellipses sont également peu dynamiques. On restera donc sur cette première bonne impression de peinture réaliste.
Après lecture du T7, je m'arrête sur cette série, les personnages n'évoluent pas, le bestiaire non plus (les personnages voyagent exclusivement à dos de dragon), la fantasy et le magique prennent une place considérable sans explication aucune. Cela ne vaut pas le coup de s'y attarder plus longtemps.
La BD "Rosa Bonheur, Peintre et amie des animaux" (éditions Fatons- 2022) de la Scénariste Céka et la Dessinatrice Pécout, est la nouvelle forme de récit, pour célébrer le tricentenaire de sa naissance (16 Mars), sur la vie de la célèbre peintre animalière après le récit littéraire de sa deuxième compagne.
Après des années de galères, son père l’a prise comme professeur dans une école de dessin ( qui deviendra ma Prépa d’Arts Plastiques –l’ EAP-rue de Seine) pour faire des jeunes femmes des nouveaux Léonard de Vinci et des esprits libres.
Son grand modèle sera la Peintre indépendante : Vigée-Lebrun. « Si les hommes peuvent le faire, les femmes aussi », Rosa porte donc le pantalon (avec avis de travestissement), fume, monte à cheval comme un homme et n’aime pas les hommes qui asservissent les femmes. Enfin, artiste la plus primée et riche de son temps, elle achète le château de By où elle installe ses animaux et son atelier.
Ses chefs d’œuvre : "Les labourages nivernais", "La foulaison du blé en Camargue" et "Le marché aux chevaux" où, pour elle, les animaux ont une âme.
C’est donc un récit limpide et de progrès dans la lutte des femmes avec des dessins clairs que nous offrent les autrices.
Ma première interrogation en lisant ce titre a été : est-ce que l'amour peut réellement se voler ? C'est assez intéressant de rechercher une réponse à cette question.
Il faut savoir que cet album est une adaptation du roman de Richard Malka publié en 2021. Pour rappel, Richard Malka est un avocat français connu notamment pour être l'avocat de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Il est également scénariste de bandes dessinées et romancier.
Je me souviens avoir bien aimé « L'ordre de Cicéron » ou encore « La face karchée de Sarkozy » qui nous prévenait avant l'heure de la délinquance de cet homme pourtant devenu Président de la République. Il faut savoir qu'avec cette œuvre, il s'éloigne incontestablement de toutes ces productions passées et pour notre plus grand bonheur !
La couverture est véritablement magnifique et le graphisme est tout simplement sublime dans ses lignes élégantes dessinant les corps. Il y a les décors et surtout une certaine ambiance assez mystérieuse qui nous submerge progressivement.
La beauté des planches tout en aquarelle est indéniable et contribue à cette infusion. La colorisation ocre et pastelle à la fois donne un rendu somptueux. J'ai rarement vu une telle perfection graphique. C'est dit !
Pour la petite histoire tout à fait « personnelle », c'est mon meilleur ami qui m'a offert cette BD à l'occasion du Nouvel An où nous avons dignement festoyé. C'est bien la première fois de ma vie qu'il m'offre une BD et j'avais peur en arrachant le paquet cadeau qu'il s'agisse d'un titre que je possède déjà dans ma grande collection. J'étais très heureux de découvrir que ce n'était pas le cas. Il avait été conseillé par le libraire pour cette œuvre que je ne connaissais d'ailleurs pas. Bref, on peut toujours et encore me faire plaisir. A moi désormais de vous convaincre de la lire.
Le récit est très romantique avec une nouvelle variation du thème du vampire après la saga Twilight. On reste assez éloigné de l’œuvre originale de l'écrivain irlandais Bram Stoker. Mais bon, c'est tout de même très intéressant avec cette thématique de l'amour qu'on vole pour combler une malédiction d'une vie sans amour.
J'ai rarement ressenti une telle puissance dans la narration accompagnée par des images tout à fait somptueuses. On entre dans ce récit pour ne plus en ressortir avec quelque chose de profondément indéfinissable ce qui en fait une originalité.
Il y a en effet comme une profonde mélancolie à la sortie de cette lecture fleuve qui nous inonde comme les canaux de Venise. Oui, c'est le romantisme dans toute sa splendeur mais avec un côté sombre et tragique.
Bref, cette adaptation de Yannick Corboz est une indéniable réussite grâce à une certaine élégance et une subtilité tout à fait appréciable. Allez, j'ose la note maximale ! Oui, ce voleur d'amour était incontestablement le roman graphique à offrir. Merci à toi mon cher ami pour cette lecture coup de cœur !
Un très bon Bob Morane qui arrive dans une ville qui semble tout droit sortie du passé... On comprend assez rapidement ce qui se trame (du moins dans les grandes lignes). Le rythme est excellent et les rebondissements sont nombreux : la clé pour une BD d'aventure vraiment réussie. Néanmoins, là où le bât blesse c'est pour les couleurs qui manquent cruellement de nuances.
Un album composé de deux aventures distinctes d'une vingtaine de planches environ. Les deux aventures datent de 1965, ça commence à dater ! Et cela se ressent à la lecture notamment avec le style de dessin et la colorisation un peu criarde.
Globalement les récits sont plutôt bons. On pourra reprocher au premier une fin qui sort un peu de nulle part (l'arrivée du "disque") sans que cela n'ait vraiment sa place ; et au second quelques raccourcis et incohérences. Malgré cela, l'imagination de Vernes et son sens de l'aventure réussissent à nous faire apprécier cet album.
Excellent opus mêlant avec brio aventure, humour et un scénario bien réussi. C’est propre et on ne s’ennuie pas du tout à la lecture de cet album.
Du très bon Peyo.
Graphiquement superbe mais vignettes parfois petites et détails inutiles. Dommage pour le travail de l'auteur. Il devrait penser au format final. C'est une erreur récurrente dans les BD actuelles. Idem la taille du texte. Faut vraiment avoir une bonne vue. Du coup, la lecture a été fastidieuse... L'histoire est intéressante.
Petit bijou de Matthieu Bonhomme que voilà, encore ! C’est diablement beau, les paysages sont époustouflants, et l’intrigue est belle, dure et prenante à la fois. C’est irréprochable à tous points de vue. Vivement une suite !
Le tout début des aventures de Johan. Histoire avec un scénario très simpliste, ça se laisse lire mais on sent que c’est d’une autre époque.
Les personnages sont toutefois intéressants, les dessins passent plutôt bien pour ce démarrage de la série. Mais le tout reste un peu faiblard. La série se bonifie par la suite, notamment avec l’arrivée de Pirlouit et des albums plus distrayant et amusant.
Il ne faut pas plus d'un changement de chambre avec une journaliste américaine dans un hôtel d'un petit pays d'Amérique Centrale pour lancer Bob Morane et Bill Ballantine dans une nouvelle aventure. Le récit tourne autour d'un mystère près de temples Mayas où il semble ce passer des événements étrange. Le dénouement de ce mystère s'avérera plutôt décevant et peu mis en avant dans le récit. Néanmoins la narration et les rebondissements maintiennent l'intérêt, tout comme les dessins, classiques mais réussis.
Une histoire divertissante et plaisante, mais loin d'être extraordinaire.
Encore une série balancée aux ordures par Soleil qui à une certaine époque nous faisait vibrer par ces splendides séries mais qui actuellement comme Delcourt nous inonde de BD bobo
Bon, je ne connaissais pas et j’ai un lu ce tome un peu par curiosité mais force est de constater que j’étais un peu perdu dans la lecture, ne connaissant rien sur les différents personnages, ni le monde dans lequel ceux-ci évoluent.
Bref, difficile de juger sur cette unique lecture. J’espérais par ailleurs un peu plus d’humour. A relire si j’achète un jour les premiers tomes.
Une histoire à mi-chemin entre "Le silence des agneaux" pour l'aspect psychologique et "Terrifier" pour l'aspect mise en scène crade. Un très bon premier volume pour lecteur averti.
On en apprend plus sur le passé de Marcus et on suit l'évolution de ses relations avec ses camarades de cette école si particulière. Un album assez extra et dont le récit monte au fur et à mesure jusqu'à un final explosif et bourré de suspens. La mise en page et le style de dessins et de couleurs collent parfaitement à cet esprit décalé propre à la série.
Dès les premières pages, l’histoire me fait immanquablement penser, avec sa guerre entre mechas et kaijus, au manga Neon Genesis Evangelion ou au film Pacific Rim. Sans jamais totalement se défaire du sujet, le scénario de Ram V s’en éloigne progressivement en se concentrant sur l’aspect onirique et romantique de la connexion entre la machine et sa pilote (Dawnrunner 2024, #1-5, publié en VO par Dark Horse Comics).
C’est un bel album en main et le choix d’Hi Comics d’opter pour le grand format est approprié tant le dessin d’Evan Cagle, régulièrement en pleine page, est précis et détaillé. Les couleurs sont aussi réussies, bien qu’un peu sombres par moment à cause de cet usage de la trame noire. Si l’histoire fait nécessairement la part belle aux combats, son principal intérêt réside selon moi dans le lien profond que vont nouer la pilote – Anita Marr – et l’intelligence au cœur de la machine jusqu’à, petit à petit, ne faire plus qu’un. Un beau moment de lecture qui parvient à tirer quelque chose de beau d’un sujet un peu bourrin.
Deux nuances toutefois à cet enthousiasme. Un premier léger bémol à propos du lettrage : j’aurais préféré une typographie plus classique et droite. Mais surtout, quelle déception quant à la conclusion de cette histoire ! Celle-ci est en effet expédiée en deux pages et on referme l’album en laissant de nombreuses questions sans réponse. Elle donne véritablement l’impression que le scénariste a manqué de place et qu’un épisode de plus aurait été nécessaire pour qu’il amène la fin de son histoire de façon moins abrupte. Dommage pour un récit qui, jusqu’alors, prenait le temps de développer ses combats et la psychologie de ses personnages.
librement adapté d' "Aux cœur des ténèbres" de Conrad voici donc la version western des Charles merveilleusement illustrée comme en témoignent les pleines plages reproduisant les peintures à l'huile de l 'auteur. Les convoyages des pionniers ou des bergers rythment la narration avant la grande confrontation finale.
Une grande BD épique en one-shot de la collection SIGNE .
Il y a plein de trucs intéressants dans ce tome… et d’autres avec lesquels j’ai plus de mal…
L’idée du piège était intéressante… mais l’astuce pour s’en sortir est aussi simpliste que tirée par les cheveux…
Le dilemme d’Hajime, entre serviteur et amoureux était intéressante… mais la bascule est tellement rapide qu’on n’en profite pas…
Mais j’ai bien aimé l’ange de Saki et sa transformation touchante…
Mais j’ai pas aimé le début de la bagarre à 3 contre 4 ou 4 contre 4 ou je sais pas, assez brouillonne tant dans la narration que le dessin et juste des gros balèzes face à face…
Mais j’ai bien aimé l’astuce pour faire tomber le premier – même si on nous sort à nouveau un truc bien pratique qu’on ignorait avant…
Mais j’ai bien aimé le potentiel danger du virus et sa résolution, même si la subtilité intelligente est un peu tirée par les cheveux…
Bref, c’est sympa à suivre même si pas totalement convaincant…
Excellent.
Autant je m’étais laissé emmener par le premier tome, autant je me suis jeté dans celui-ci, dont j’ai adoré l’inventivité, l’originalité et la construction.
On a quatre chapitres qui donnent le sentiment d’avancer très rapidement dans une histoire dense et super réfléchie avec toutes les pages en fond quand les personnages pensent, montrant leurs actions qui illustrent les pensées.
J’ai beaucoup aimé le premier, un combat sans merci dès le second tome, original avec l’humain face à la « bête », avec une violence crue, certes, mais qui a l’avantage d’y aller à fond et d’éviter toute frustration. C’est clash, c’est extrême, c’est parfois gore et parfois confus mais super prenant.
Le second chapitre de rebondissements et d’explication est assez palpitant et renoue avec le premier tome et ses choix cornéliens à la Shakespeare.
Le troisième nous emmène encore ailleurs, avec un déconcertant début dans le quartier fantôme qui s’explique dès les pages suivantes, évitant de devoir attendre des plombes. On entre dans l’univers du conglomérat qui est assez dense à suivre, avec des personnages originaux.
Et puis le dernier, qui nous remet de la tension et introduit parfaitement de nouveaux personnages.
Bref, rien à redire, j’ai été happé.
Toujours plaisant avec un léger côté mitigé.
J’essaye de mettre côté le fait que le prochain Dieu, tel que présenté, sera le plus méchant et égoïste, on verra à la fin.
Là, on a une première partie un peu anecdotique pour amener la tenue de Saki et en faire une bombasse qui ne sert à rien du tome.
Si elle est vachement caricaturale, la seconde partie avec la présentation du nouveau candidat est assez sympa.
Et la troisième reste un poil touffue à lire, comme un peu tous les combats de ce manga, mais on retrouve le plaisir de l’auteur pour les choix cornéliens intéressants.
Une bd au style original, qui sort des sentiers battus ! Christophe bec nous sert un tout autre style, celui d'un polar noir sur fond de crimes sordides dans les bas-fonds de Bucarest !
Un dessin au trait gras et aux décors lugubres qui collent bien à un scénario sombre et efficace, avec une histoire bien construite, cohérente, jusqu'au dénouement
Seul hic, au départ, on croit que le personnage principal est flic, mais tout s'emboîte à mesure que le récit progresse !
Un régal pour les amateurs de sensations fortes et d'hémoglobine !
C'est l'histoire d'une jeune femme qui se réveille. 10 pages pour qu'elle daigne se lever de son lit à raison de 4 cases par planche : il faut tenir. Bon, pour nous les mecs, cela vaut peut-être le coup d'attendre car elle se dévoile nue et sensuelle.
Après, elle met un CD musical, se dandine au son de la chanson et va se doucher. Son chat miaule et elle lui donne à manger. Le temps de s'épiler et de se couper les ongles puis de boire son café, elle sort dehors où elle se rend compte qu'il fait bien entendu - 22 degré Celsius d'où le titre. Elle aurait sans doute dû mettre son pull-over !!!
La BD est presque totalement muette. Il y aura cependant un échange d'amabilité à la boulangerie pour prendre la viennoiserie (« deux croissants et une chocolatine comme d'habitude ? »).
Je n'ai pas envie d'être méchant mais tant pis, je vais me "lâcher" : était-ce réellement nécessaire de nous pondre une BD pour assister à cette scène quotidienne aussi banale que possible ? Est-ce alors de la BD expérimentale pour intello qui applaudiront à deux mains les yeux fermés ? Standing ovation, Mesdames et Messieurs pour cette œuvre !!!
Oui, je tiens à décerner la palme d'honneur de ce que j'ai lu de plus ennuyeux dans ma vie (bon, j'exagère peut-être un peu !). Qui a dit que le quotidien tue ?
Il faut savoir que la réalisation de cette BD a demandé à l'auteur 3 jours de travail pour une exposition de « l'écurie mécanique générale » en février 2003. Ceci explique sans doute cela.
Ç'aurait pu être pire, j'imagine. Mais bof, ça vaut ce que ça vaut. Les blagues sont répétitives et ne volent pas très haut, j'ai préféré les petites rubriques « Le saviez-vous? » à droite des pages.
Ils ont même osé publier une intégrale sur cette série, mais bon, la deuxième intégrale n'est justement jamais parue, on ne se demande pas pourquoi.
Bonne petite série, qui aurait mérité mieux côté dessin et niveau développement du scénario : 3 albums, c’est trop court pour tout ce qu’il y a à y exposer. Certaines idées sont excellentes !
Quand au graphisme, c’est trop spécial et typé manga pour que ça puisse m’accrocher plus que ça.
Quand à cette fin ouverte, j’en aimerais bien une suite quand même, c’est assez intriguant.
Quelle série !
Époustouflante aux dessins, c’est incroyable comme c’est beau. À regretter cette période de l’histoire de la BD, ça ne se fait plus des comme ça. J’adorerais un dessin original d’un de ces albums.
Que ce soit Bret ou Patrito, ce sont de vrais artistes. Quel dommage que Bret se soit arrêté à un album BD dans sa carrière. Quand à Patrito j’adore tout ce qu’il a fait.
Côté scénario, c’est naïf, cliché, typique de son époque (peut être même déjà kitsch à l’époque), abscons pour le 3e album, mais paradoxalement, ça participe au charme incroyable qui se dégage de l’œuvre globale.
Des découvertes comme ça j’en redemande tous les jours !
Un diptyque habile qui revisite avec élégance le mythe fondateur de Rome. Un récit extrêmement malin et agile, ne choisissant pas la facilité pour autant quant à l'inventivité nécessaire pour réinventer la légende. Bluffant.
Une réussite pour ce premier album. Une bonne narration, un scénario plaisant et de nombreuses scènes d'actions. La mise en page est vraiment excellente. Le style graphique est original, tout comme la colorisation aux tons assez flashy.
On parle beaucoup ici du format de l’album et je peux tout à fait comprendre la frustration de certains.
Toutefois, l’important ici pour moi c’est de tout de même juger cet album et franchement, j’ai trouvé l’idée plutôt intéressante et originale malgré que le scénario soit assez simple. Les dessins, il faut s’y faire un peu mais au final, ça colle plutôt bien à l’ambiance générale de l’histoire.
Un moment de lecture agréable et relativement amusant.
Un très bon parallèle avec nos cousins primates et l'évolution de leur comportement. L'enquête (musclée) en regard de cet élément ne sert finalement que de prétexte à nous regarder nous-même et à se questionner sur notre propre évolution. Plutôt ingénieuse et bien conçue, nous avons là une belle curiosité très bien documentée.
Si on n'a pas vraiment de surprise dans cet épisode, l'histoire reste vraiment solide. Nos deux héros restent tourmentés par leurs démons. Marcus cours toujours après un amour impossible, tiraillé entre ses sentiments et sont devoir. Tandis que Arminius, lui fait face à un conflit de loyauté entre l'empire Romain qui lui a tout appris et son peuple d'origine pour lequel il est le sauveur providentiel.
Les graphismes de Marini sont, une fois de plus, impeccables. Son talent, toujours à la hauteur de sa réputation, renforce l'atmosphère entraînante de cette bd.
Dans ce cinquième tome de Renaissance, les alliances se font et se défont, les secrets se dévoilent. Entre l'enquête sur les hybrides, la découverte de Kobält et les tribulations de Liz et Swänn, l'intrigue est dense et audacieuse.
Si certains éléments scénaristiques sont moins aboutis, l'ensemble reste captivant grâce à son exploration des thèmes de la confiance, de la perte et des préjugés, ainsi qu'à un dessin atmosphérique.
Plongez au cœur des trahisons dans la critique complète :
https://www.alphabulle.fr/trahisons-dans-renaissance-5/
Après La femme à l'étoile, avec Billy Lavigne, Anthony Pastor frappe à nouveau un grand coup. Ses dessins sont toujours aussi sublimes et son scénario toujours aussi solide. Un auteur qui gagnerait à être davantage connu. N'hésitez pas, plongez-vous dans l'Ouest et dans l'univers d'Anthony Pastor.
Après un premier tome qui m'a laissé perplexe au démarrage, l'univers prends une direction intrigante et capte doucement l'attention. La curiosité me pousse donc à attendre la suite de ce manga onirique et plutôt inclassable.
L'Exécuteur raconte l'histoire de Harry Exton , un ancien mercenaire plongé dans un jeu mortel où les exécutants doivent éliminer leur cible ou récupérer un "marqueur" en coupant un doigt de l'adversaire. Ce jeu infernal est orchestré par des individus puissants appelés "les voix" . Bien qu'Harry soit redoutable au départ, il finit par tenter d'échapper à ce jeu dont il ne veut plus être un participant.
Après avoir terminé cette intégrale publiée chez Delirium, je peux dire que l'histoire est vraiment captivante, et elle est parfaitement équilibrée entre action et suspense. On ne s'ennuie jamais, car chaque scène d'action est bien intégrée à l'intrigue.
L'épilogue, bien que court, est très bien écrit et apporte une conclusion satisfaisante. J'ai également beaucoup apprécié les différentes couvertures originales à la fin, elles sont magnifiques.
Pour 36€, c'est un bel investissement pour un thriller prenant et bien fini. C'est un beau pavé de plus de 300 pages, et il vaut vraiment son prix. Mais, de mon point de vue, les illustrations peuvent être un peu difficiles à apprécier, c'est quand même un titre que je recommande aux amateurs de bon thrillers.
J'avais beaucoup aimé "Le petit frère" , pleurant comme une madeleine dès le début du livre, peut-être un écho à mon histoire.
Cette fois ci point de larmes mais beaucoup d'autres émotions : rarement une œuvre ne m'avait aussi bien parlé de l'amour et du sexe du point de vue masculin, de l'enfance à l' âge adulte. Je recommande aux filles qui veulent comprendre la psyché des garçons..
Cette BD est signée par l'un des auteurs brésiliens les plus réputés à savoir Marcello Quintanilha considéré comme un enfant de la bulle. Son œuvre « Tungstène » a obtenu par exemple le Fauve polar à Angoulême en 2016.
Il s'agit de s'aventurer dans la découverte d'une œuvre loin du continent européen ce qui ne peut pas faire de mal parfois. Aller à la rencontre d'autres cultures m'a toujours passionné.
Nous avons une galerie de personnages différents qui évoluent à travers 7 récits courts de tonalité différente : tragique ou comique. C'est censé nous montrer la diversité de la population brésilienne du milieu du XXème siècle à nos jours.
Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemin : pour moi, c'est encore une grande déception dans la même veine que son fameux «Tungstène» que je n'avais pas du tout aimé. Idem pour « Écoute, jolie Marcia ». Je ne suis guère sensible à son genre à son style d’écriture et même de graphisme trop lourd et appuyé.
D'ailleurs, pour tout dire, j'ai trouvé que ces récits manquaient singulièrement de consistance et que finalement on s'y perd. Franchement, aucun intérêt. Il y a bien mieux même sur le marché brésilien.
Oui, on peut vouloir découvrir d'autres cultures mais on ne tombe pas forcément sur le bon numéro même en faisant preuve d'esprit d'ouverture. J’ai vainement cherché quelques mérites mais non !
Bref, quand je m'ennuie sur une lecture, je préfère passer tout simplement à autre chose. Je pense que je vais vous faire gagner du temps...
Bob et Bill enquêtent sur un trafic d'opium à Hong Kong. C'est rythmé et très fluide, mais le récit se perd un peu autour d'une histoire de trésor et s'éloigne de sa ligne directrice initiale. Par ailleurs la conclusion n'est pas vraiment convaincante. L'action omniprésente et la complicité qui règne entre nos deux héros en font tout de même un bon album de divertissement au dessus de la moyenne.
Le dessin est classique mais très réussi. Le colorisation l'est moins, trop souvent criarde.
Uchronie terrible! Le journal "Fluide Glacial" se retrouve à l'entre guerre et son bord politique est à l'inverse de notre univers. Fluide Glacial est d'une bien pensance conservatrice, la même qui s'amusera fort durant les belles heures de la collaboration.
Et, si les physiques des auteurs du journal n'ont rien de ressemblant, ils sont toutefois présent et oscillent dans ce monde ou la bassesse est la norme. Chaque personnage possède un nom proche à une lettre près. Même le grand Marcel est là dans un corps obèse, bonhomme et lénifiant.
Blutch s'amuse comme un petit fou à utiliser tous les bas instinct de l'humanité pour conduire ces petites histoires qui narre la suffisance, la méchanceté, la fouberie, la veulerie.
Et le parcours de ces êtres prétentieux, boursouflé d'orgueil mal placé sont un bonheur à lire tant c'est drôle de bêtise.
Comme toujours Blutch cherche le détail de l'absurdité pour construire un humour toujours fin et juste. Chaque histoire s'assoit toujours sur la même trame et c'est ça qui est réjouissant. Car à force de regarder leurs nombrils de vrais fripouilles, ils tournent en rond pour descendre toujours plus bas dans le ridicule et la turpitude.
Le dessin de Blutch est sublime. Ce noir et blanc de trait tout en virgule et gesticulation comme ces hachurés qui ballotent sont absolument parfait pour symboliser toute ce cahot de mesquinerie.
Ces histoires de pauvres types sont donc un bonheur. De toute façon Blutch est l'un des artistes les plus talentueux de notre génération. Question de gout c'est sur. Mais, perso, j'aime qu'un artiste nous porte ailleurs. Et Blutch, son ailleurs à lui, est unique....
Un concept original, des ladies attachantes et des couleurs explosives. Certaines cases sont véritablement splendides. Malheureusement, l'histoire s'enlise dans des situations répétitives, et le lettrage plus que confus nuit à la fluidité de lecture. Dommage car il y avait mieux à faire avec tant de bons ingrédients…
C'est plutôt exclusif d'avoir une intégrale qui regroupe autant de tomes (10 au total) et c'est un problème de poids car elle pèse lourd dans les mains et donc pendant la lecture. La lire avec l'aide d'une table rend l'épreuve bien moins contraignante et ne gâche plus le plaisir de lecture du "Monde d'Arkadi". Passé ce point, il s'agit d'un magnifique livre notamment avec une première de couverture représentant un des tome central du récit d'Arkadi (T.6 Noone), le dossier en post-face de Nicolas Trespallé est d'une grande qualité. C'est apprécié de voir une intégrale complète sur cette série, car "Le Monde d'Arkadi" bouleverse encore l'imaginaire aujourd'hui.
J'ai pu lire ce préquel grâce à la nouvelle intégrale du "Monde D'Arkadi" sortie chez Humanoïdes Associés (Édition 50 ans) et qui intègre ce tome.
Au niveau du dessin, c'est pour moi magistral, d'une grande précision dans le trait, un style rectiligne avec des effets de flou et de transparence (surement grâce aux outils numérique) peu vu auparavant dans une BD. Une magnifique mise en couleur. L'atmosphère et l'univers graphique permet de hisser ce tome dans les plus réussis de la série graphiquement, dans ce style qui défini si bien Caza.
En revanche, le récit ne nous apprends pas grand chose de plus sur l'ère de la masse, si on le lit avant la série du Monde d'Arkadi, il est une introduction à l'univers (avec des personnages différents). On découvre avec "Nocturnes" une face sombre du récit du père d'Arkadi qui a trahi les siens car soumis au plaisir de la chair. Encore une fois, on découvre de nouvelles créatures mystiques qui enrichissent l'univers. La beauté est de mise dans ce one shot, mais j'aurais apprécié un peu plus de force dans le propos.
J'ai trouvé cet épisode brouillon,
J'ai bien compris le choix des scénaristes, en souhaitant nous faire passer d'un groupe à un autre pour montrer la simultanéité des actions. Même si j'ai trouvé l'idée intéressante, je n'ai pas été subjugué par le scénario.
2.5/5
Je serai tout de même là pour l'ultime épisode.
Je viens de recevoir une réponse des éditions hachette-robinson concernant la suite de cette magnifique BD malheureusement il n'y a pas de suite de prévue.
Je viens de recevoir une réponse des éditions hachette-robinson concernant la suite de cette magnifique BD malheureusement il n'y a pas de suite de prévue.
J'ai profité de la récente réédition de cet album pour me le procurer, ça faisait un moment que je tournais autour.
Plaisir de retrouver le duo Zentner-Pellejero. Scénario à la narration originale, qui utilise avec habileté l'art de l'ellipse, et dessin époustouflant qui proposent des ambiances inoubliables. Les couleurs, en particulier, restent à l'esprit.
J'ai terminé ce livre avec l'impression d'avoir lu une très longue histoire, alors qu'on ne m'en a donné que quelques bribes. Joli tour de force.
Deuxième cycle en demi-teinte, la faute, principalement, à l'arrivée de Christian Favrelle aux couleurs à partir du 9e tome. Son travail manque, à mon avis, de finesse et de nuance, et tire la série vers le bas.
Le scénario, quant à lui, continue sur sa lancée, entre demi-révélations, mystères renouvelés et retournements de situation parfois rocambolesques. Le rythme s'essouffle un peu, ça tire en longueur, c'est vrai, mais Corbeyran parvient à remettre une pièce dans la machine juste quand on commençait à se lasser.
La fin est à l'image de certaines séries télé qu'on aurait régulièrement envie de lâcher, mais dont le cliffhanger donne tout aussi envie de connaître la suite. On en viendrait à oublier, si ce n'est pardonner, les passages lents et verbeux, qui semblent souvent tenir de la psychologie de comptoir.
Je lirai le dernier cycle, sans oublier d'éteindre mon cerveau avant de m'y mettre.
Comanche est un must.
Les série n'est pas très longue et c'est pour ça qu'on aime.
On retrouve bien sur les visages de Hermann, bien spécifiques.
Une histoire et un dessin assez loin de mes Tex nationaux.
Fan de Comanche et western en général, je ne pouvais pas passer à coté de ces livres.
Ils sont beaux.
J'ai toujours trouvé les couleurs de Comanches pas très modernes et je me suis toujours demandé comment étaient les dessins sans couleurs, je suis satisfait, j'ai ma réponse.
Un tome qui semble bel et bien clôturer notre incursion dans ce monde particulier d'Etheria.
Les graphismes auront été de très bonne facture sur l'ensemble des 4 tomes, aussi bien au niveau créatif, que de la finesse du trait, que de la mise en couleur.
Mais il y aura eu quelques déceptions malgré tout.
Dans ce quatrième tome, les scènes d'action sont beaucoup trop statiques.
Les transitions entre certaines scènes, ainsi que les bonds dans le temps sont pour le moins très abrupte.
Dans l'ensemble de la série, l'histoire aura été trop dense. Une histoire si riche aurait mérité d'être étalée sur le double de tomes, en laissant plus de place à la préparation de l'action. Avec une montée en puissance de la tension et des combats qui durent plusieurs pages.
Dans l'ensemble, Le scénario reste totalement crédible et le monde créé par Jeremy est tout à fait remarquable.
Une série qui mérite d'être lue.
Cette série de trois tomes en préquel à Dune n'est pas indispensable ; le dessin moyen n'est pas en cause, mais plutôt la notion même de préquel, auquel manque le souffle épique caractéristique du roman central de Dune. Les évènements qui sont décrits dans ce préquel sont anecdotiques et n'apportent aucun éclairage indispensable à la compréhension du roman principal.
Un bon album de Bob Morane qui, en voulant secourir une jeune femme, va être embarqué dans une aventure pour mettre la main sur les vestiges d'une fusée construite avec un mystérieux métal. Le récit est dynamique, les différentes scènes s'enchaînent bien et l'action est omniprésente, le tout dans un esprit plutôt léger ; une lecture pas trop prise de tête, donc. Le dessin est classique tout comme les couleurs (qui, elles, sont parfois un peu médiocres).
Nos héros vont devoir faire face à un sombre trafic en plein cœur du Brésil. Un récit rythmé et plein d'action du début à la fin. Les dessins de Vance sont réussis, on pourrait cependant signaler la colorisation qui se perd dans des tons trop vifs.
J'ai été attiré par cette couverture qui montre une femme qui couche avec un israélien et avec un palestinien. C'est ça l'amour ! Bon, on pourrait se dire que dans la vraie vie, c'est plutôt des milliers de mort de part et d'autres sans vouloir entrer dans la polémique ! Mais bon, il faut à un moment donné dépasser tout cela pour avancer un peu vers une autre voie plus pacifique.
Visiblement, il s'agit d'une enquête assez intime menée depuis 2018 qui raconte à travers plusieurs témoignages comment la guerre et la religion ont entamé la vie amoureuse et sexuelle de toutes ces populations vivant en Israël ou dans les territoires occupés. Cette enquête a été menée par une journaliste indépendante qui a été correspondante de 2017 à 2020 en Israël et en Palestine.
Cependant, dans le contexte de ce conflit du Moyen-Orient qui affecte le monde, il est toujours intéressant de se pencher sur ce genre de questions qui revêtent alors une importance fondamentale pour ces populations croyantes dans des sociétés très conservatrices.
J'ai véritablement aimé la démarche des auteurs qui véritablement ne prennent pas parti pour un camp ou l'autre car leur démarche va au-delà de la prise de position. Ils se contentent de rappeler les faits en guise d'introduction sans vouloir porter le moindre jugement de valeur. Il faut également savoir que le reportage en question a été réalisé juste avant l'attaque sans précédent du 7 octobre 2023 qui a changé considérablement les choses.
Oui, quand il y a un conflit aussi grave soit-il, parce que nous sommes avant tout des êtres humains, on peut tomber amoureux d'une personne de religion différente et pouvant être dans le camp adverse. Certes, ce n'est pas sans poser des problèmes au niveau de l’acceptation des familles respectives.
Il y aura différents témoignages de femmes et d'hommes qui ont accepté de se mettre à nu pour parler de leur vie intime et le tout sans tabou. Plein de sujet de société seront alors évoqué : le sexe, la coparentalité, la religion, l'armée, les minorités sexuelles gay ou lesbiennes etc...
Sur le fond et sans entrer dans les détails les plus croustillants, on découvrira quand même certaines inepties propres à des individus se laissant embrigader par la religion. Ainsi, pour faire des enfants, oui c'est mieux par devant et non par derrière. C'est juste un exemple que j'ai trouvé assez marquant mais ce n'est pas le seul. Tout ça pour vous dire quand c'est quand même triste de se laisser porter par une religion et ceci n'est qu'un avis personnel que je livre au ressortir de cette lecture.
Non seulement, ils sont responsables de la guerre mais de bien d'autres choses encore qu'on ne soupçonnerait même pas ! C'est vrai que je reste quand même assez attaché à la laïcité qui présente bien des avantages ! Mais bon, ceci n'est pas le sujet. Cela permet quand même de relativiser certains problèmes dans notre pays.
Un autre témoignage m'a également marqué où l'on apprend comment se passe concrètement l’insémination des femmes de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes. La partie sur les témoignages de moralité est assez surprenante !
Bref, c'est ce registre-là plus intime qui nous est présenté et que j'ai trouvé tout particulièrement intéressant car on apprend des choses sur la réalité de certaines situations qu'on pouvait tout simplement ignorées.
Graphiquement, c'est assez plaisant à lire car bien agencé. En effet, les dessins de Deloupy sont magnifiques et véritablement expressifs. Tout cela rend la lecture plutôt agréable sur un sujet pourtant difficile.
Le travail qui a été accompli pour la réalisation de cette BD est d'un professionnalisme assez extraordinaire pour être souligné. C'est vraiment un excellent documentaire sur un aspect essentiel de la vie et qui a été trop souvent injustement occulté. Cette BD tolérante donne quand même un infime espoir de sortie. Et sinon, on espère bien évidemment la paix pour toutes ces populations quelques soit les camps.
j'ai bien aimé cet album
les dessins sont vraiment plaisants bien aidé par des couleurs parfaitement adaptées au récit
le scénario quand à lui est assez original.
dans l'ensemble un bon album
Le final de cette trilogie est aussi titanesque que furent les 2 premiers tomes. Et Jim Starlin s'en sort incroyablement bien malgré pléthore de personnages super héroïques, d'entités cosmiques, de divinités aux pouvoirs et statures gargantuesques. et il s'en sort admirablement dans cette notion de pouvoir absolu qui détruit l'âme, et de l'infime erreur humaine qui transforme une hégémonie cataclysmique en ridicule psychopathique. Le pari de tant d'enjeux était imminent risqué mais Jim Starlin nous emporte de bout en bout avec, en plus, de sacrés bonnes idées avec un final ou Thanos finit Jardinier (comme une certaine scène dans le MCU)
Certes il y a quelques facilités scénaristiques comme le retour des héros et de l'univers avant le claquement de doigt mais ces facilités se comprennent voir parfois se justifient par cette notion d'un pouvoir absolue qui, consciemment ou inconsciemment, rend caduque toute notion de divinité. Surtout quand on est pété du bulbe....
Du côté du dessin, oui, je suis définitivement mois fan de Ron Lim que de Georges Perez mais on peut lui concéder qu'il a une plume de grand talent et une patte unique. Toutefois, il y a une facilité d'illustration que je trouve dommageable dans cette trilogie incroyable....lors des combats des dieux, il n'y a plus que des nuages et rondeurs nébuleuses toutes ocres qui nous figurent un combat dantesque mais qui, en définitive, nous cachent tout. Peut être que cette scène était trop complexe à illustrer?
Cette trilogie est, définitivement, l'un des arcs narratifs chez Marvel des plus aboutis dans les années 90. Ne pas le lire serait une erreur manifeste pour tout fan qui se respecte....
Un petit village, situé en montagne, fait face à une chute de météorite. Luc et Lora y sont envoyés pour mener l’enquête alors que le village est confiné et ses habitants en proie à d’étranges phénomènes.
Le scénario est super intéressant et bien construit, on peut considérer cette aventure comme un petit thriller, quelque peu angoissant. Un album rondement mené et original.
Après, il faut se mettre dans les conditions de l’époque, où le téléphone était très peu présent. Et donc, appeler des secours à l’instant T, devenait chose compliquée. Ici, c’est un des points notables qui joue beaucoup sur l’histoire.
Lecture indispensable pour les fans du genre.
Joli dessin et jolie histoire, du moins au début. L'idée de se relever face au destin et de vivre ses rêves envers et contre tout est toujours une belle leçon qui fait plaisir à lire. Cependant, l'aspect politisé est délétère à tel point qu'il devient contre productif. Encore un ouvrage qui au final fait passer les hommes pour des mufles inutiles alors que ce sont les premiers à soutenir les femmes qu'ils aiment. C'est dommage pour ce livre qui au lieu de toucher au cœur comme il aurait pu le faire avec un peu plus de légèreté, devient sur la fin agaçant par son ton moralisateur voire hautain. Cependant, il y a encore des ouvrages qui subliment les relations hommes femmes équilibrées, fondées sur le soutien mutuel. Il suffit de bien chercher et de ne pas perdre espoir !
Avec la régularité d’un métronome ce second tome arrive pile un an après une ouverture un peu frustrante. Libérés des besoins de l’exposition, les auteurs se lancent dans une aventure one-shot autour d’un trafique de drogue mené par un seigneur du Crime qui vise à remplacer les chefs de districts du Paris criminel… suffisamment menaçant pour alerter un Richelieu plus déterminé que jamais à maintenir l’équilibre nécessaire entre pouvoir royal et pouvoir des bas-fonds. Nous le savions et ce tome le confirme: l’aisance de Pierre Pevel à construire des personnages forts (et très joliment croqués par son acolyte Créty) est patente, sa maîtrise de la mécanique scénaristique de même. Le dessinateur de son côté cisèle un Paris du XVII° siècle sombre, artisanal et organique, dont les efforts de détail jouent parfois des tour à la lisibilité, peu aidé par une absence de lumière de la palette très fade du coloriste. L’action tournoyante et explosive continue du volume donne alors à ces planches un effet de profusion esthétique qui colle à l’idée vaguement démoniaque qui se cache derrière le Zodiaque du diable.
Quelque peu balloté dans une intrigue en pilote automatique et dédié au rôle de gros bras, Gueule de cuir n’est pas véritablement l’atout maître de la série, qui voit les personnages secondaires lui voler la vedette faute de déterminant psychologique. Et pour le coup l’univers s’étend avec ce qu’il faut de mystère pour donner envie de continuer et suffisamment de perspectives de progression pour envisager une série au long court, une fois que le positionnement du héros comme agent du Zodiaque ou agent de Richelieu sera consolidé. On achève ainsi la BD avec un plaisir de lecture non forcé, pas révolutionnaire mais suffisamment bien construit, avec métier, et suffisamment de potentiel pour marquer des points et sa place sur l’étagère.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2025/03/15/gueule-de-cuir-2-la-veuve/
La vie de Martino a toujours été une lutte. Né albinos et chétif, ce dernier rejeton d’une famille de notable accepte sa condition de banni dans sa propre famille que l’amitié fraternelle de ses sœurs aide à affronter. Jusqu’à la violence de trop qui le résout à fuir cette société intolérante. Recueilli par une femme vivant seule en forêt, il va réapprendre à vivre dans l’amour et l’harmonie avec son environnement.
Gros one-shot réalisé par un duo italien venu de l’animation, Rebis a marqué les esprits à sa sortie l’an dernier (avec une sélection aux BDgest’arts). D’abord pour la forme, un dessin fluide, agréable, porté par une colorisation éclatante qui fourmille de détails, notamment dans cette forêt grouillant de vie, de lumières et de textures. L’expressivité des regards est le cœur de ce projet qui nous fait suivre un naïf mal tombé dans une époque (le Moyen-Age) et une famille violents. L’hypersensibilité et la condition physique du bonhomme font de lui une victime, ce qui le pousse à fuir loin de la société patriarcale pour trouver refuge auprès des animaux et des femmes qui se cachent dans cet environnement couvrant.
Si le propos n’est pas original et tout à fait dans l’ère du temps, (on pensera à Somna ou Le ciel pour conquête), la sensibilité de la mise en scène et l’humanité mise dans cette petite société réfugiée et éclairée permet d’apprécier des sujets durs dans une atmosphère agréable. Sans trop de commentaires, les autrices nous laissent apprécier nous-mêmes l’écart entre un milieu urbain et masculin enfermé dans son conservatisme et ses petites rancœurs et de hors-monde féminin fait d’harmonie avec la nature et entre humains, dans l’acceptation d’autrui et la liberté des esprits. Sans viser la fable moralisatrice Irene Marchesini et Carlota Dicataldo nous jettent néanmoins un rappel de la difficulté des êtres Éclairés à se mouvoir dans des périodes obscurantistes qui ne peuvent que nous rappeler l’évolution de nos sociétés.
Au-delà du traitement des femmes, vite traitées de sorcières dès qu’elles sortent des bonnes mœurs religieuses, l’album parle de la liberté. Celle de s’extraire d’une famille oppressante, celle de choisir son nom et son identité sexuelle, celle de s’habiller selon son envie sans regard réprobateur… En mettant en lien des êtres abîmés par leurs contemporains, les autrices livrent une très belle et tendre fable sur l’acceptation, l’humanisme et la liberté individuelle.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2025/03/17/rebis/
Je suis partagé.
J’aimais bien, dans les précédents scénarios de l’auteur, son esprit torturé et logique.
Ici, je le retrouve parfois – ce dilemme du combat dans le ciel, qui doit tirer sur qui – mais l’histoire laisse place à énormément de combat dans le premier tiers.
Si les dessins sont toujours d’une impeccable finesse de trait, j’avoue que ce premier tiers ne m’a pas enthousiasmé par l’action que j’ai trouvée longue est assez confuse (je n’ai découvert qu’après que notre héros se défendait des flèches avec les siennes, parce que c’est dit ensuite, parce qu’au début, je ne voyais que des traits dans tous les sens…).
Si j’aime globalement toujours l’histoire, j’ai plus de mal avec la logique de cette troisième collaboration – la fille qui veut mourir parce qu’elle s’en veut d’avoir heurté le garçon pour qui elle a des sentiments alors qu’il lui pardonne, je sais pas si c’est très japonais, juste pour l’histoire ou moi qui ne suis pas assez tragédi-romantique, mais ça m’échappe, comme la logique que Dieu serait celui qui a tué tous les autres (et j’espère une astuce finale déjà suggéré que c’est pas forcément ça le truc, à voir).
Donc j’aime bien mais moins de saveur que les Death Note ou Bakuman…
J’aime toujours autant et je pense que j’aimerais jusqu’au bout suite à Death Note et Bakuman.
Mais j’avoue que plus on avance plus de choses me gênent.
Bon, déjà, qu’on choisisse un Dieu en prenant le dernier candidat qui aura tué tous les autres, c’est tordu comme base, Dieu c’est le plus méchant, mais allez.
Qu’on le prenne parmi des suicidés, soit, et qu’ils viennent tous du Japon parce que c’est là qu’il y en a le plus, c’est très tiré par les cheveux.
Ensuite, les mecs se disent que Trouloulouman, je me souviens jamais de son nom, fait un piège pour les tuer et que la meilleure solution, c’est d’aller dans le piège pour le tuer, mais what ??? D’où la meilleure solution, c’est pas de se faire discret jusqu’à la fin du délai imparti en sachant que l’autre est vachement plus puissant ?
Bon, les astuces ou nouveautés que je ne vois pas venir, comme le pouvoir que tu peux donner quand t’as plusieurs ailes ou flèches, avec réinitialisation si ton fléché rouge meurt, ou le final…
Après, j’ai trouvé un poil gratuit la jeune femme qui attire des jeunes filles, pour le plaisir de dessiner deux filles aux formes voluptueuses ensemble dans diverses positions ? Pour attirer l’adolescent qui déglutit devant quelques scènes aussi torrides qu’inutiles ?
Dommage, cette tournure…
Etant lesbienne, et ayant mis des années à le découvrir. Je trouve que des BD comme celles ci sont indispensables et ont beaucoup d'intérêt
Pas convaincu par cette histoire sans originalité : c'est un plagiat en légèrement plus soft et moins sanguinolent de Druuna. Le dessin sauve la série.
Quand on dit à une femme que c'est une tigresse, ce n'est pas très gentil mais certaines peuvent bien le prendre car elles se défendent avec leurs griffes. On peut alors être également une tigresse bretonne ce qui donne encore plus de cachet avec ce peuple qui ne se laisse pas faire non plus ...
Cette femme d'exception ainsi surnommée fut la première femme pirate de l'Histoire qui va vouloir venger la mort de son mari face au roi de France Philippe VI. C'est ce terrible récit historique qui nous est conté à travers cette BD. Oui, elle ne fera pas de quartier et quelque part, c'est légitime que de résister face à la tyrannie d'un roi jaloux de la richesse de ses sujets dans le contexte tendu de la guerre de cent ans.
Et le dessin ? Ben, il s’avère finalement extrêmement lisible et adapté à ce genre de récit avec un souci du détail notamment dans ces décors immersifs du Moyen-Age. Oui, on peut vraiment dire que les auteurs ont réalisé une bande dessinée très intéressante avec un style graphique très agréable à l’œil.
Au final, une BD historique sur un passage de l'Histoire que je ne connaissais pas mêlant la vengeance d'une veuve épeurée qui va céder à la haine et à la violence afin que justice soit faite. Cependant, le prix à payer sera alors encore plus lourd.
La fin marque en effet le retour à la réalité de ce qui aura été une parenthèse destructrice. Il restera néanmoins la légende de Jeanne la Corsaire. Une rue de Nantes porte d'ailleurs son nom.
Bob et Bill font la rencontre d'un peuple mourant qui les missionnent de détruire un satellite en orbite autour de la Terre pour la sécurité de l'humanité (rien que ça !). Le scénario contient des idées originales. C'est rythmé, efficace et adictif.
Une excellente mini série, qui se démarque par ses dessins somptueux, aux décors soignés, et son personnage principal bien utilisé
Mettons de côté tout de suite cette BD en tant qu'oeuvre. La narration visuelle est approximative. Les décors sont négligeable, les visages des protagonistes mal déterminés (ce qui met à mal la compréhension des parcours de chaque personnages).
Mettons aussi de côté le scénario car, s'il y a de vraiment moments de tension sur le choix, par exemple, à suivre une famille dysfonctionnelle pour comprendre l'histoire vrai, il est dommage de ne pas prendre du temps sur les patrons des entreprises, ici, quasiment inexistant, dans le développement des évènements historiques. Il est dommage également que le propos soit si naïf dans un optimisme que l'on sait pas si réel que ça dans les faits.
Il n'empêche cette BD est une excellente idée.
Nous sommes à Douarnenez en 1924 et les hommes pêchent alors que les femmes sont à l'usine pour mettre les sardines en boite. Ici, la misère est absolue. Les salaires très bas, les femmes vont à l'usine dès l'âge de 10 ans jusqu'à 80 et les heures de travail peuvent aller à 16 heures par jours sans aucune contribution supplémentaire. Les "Penn-Sardin" passent le café 3 fois, se passent de beurre ou de viandes des mois entiers. Du Zola dans le texte et l'existence.
Alors, elles déclenchent la grève. Un grève de femmes qui résonnera partout en France. Et il y aura de tout durant cette période avec ce gout de lendemain qui chante. Des femmes fortes comme Joséphine Pencalet et des hommes vertueux tel que Daniel Le Flanchec mais aussi des briseurs de grèves, un attentat. Et de la solidarité, beaucoup dans cette ville mais aussi partout ailleurs.
Le livre raconte avec précision l'une des grèves les plus importantes de France. Et c'est pour cela que cette BD se doit d'être lue, qu'elle est une nécessité car cette période est tombée dans l'oubli des livres d'histoire alors qu'elle est nécessaire pour comprendre d'où l'on vient. Certain disent même que c'est par cette période que débute le mouvement féministe. En cela, je ne suis pas d'accord.
C'est l'histoire surtout de femmes miséreuses qui se sont toutes unies pour obtenir un répit et de la considération. Pour obtenir de sortir de l'esclavage, pour que leurs filles ne connaissent pas l'enfer. En cela, l'oeuvre réussit parfaitement sa narration. Elle donne des coups au cœur et le lecteur vibre dans sa lecture avec toutes ses femmes qui, un jour, ont dit "non". Bravo aux auteurs pour cela.
"Première Née" renoue avec l'histoire débutée sur le premier tome de la série - "Petit", un préquel sur la fille ainée du Fondateur. Si la structure des dialogues et des textes est un peu moins soutenue, l'histoire n'en reste pas moins captivante, en renouant avec la complexité des géants, brutes épaisses qui oublient leurs capacités intellectuelles derrière leurs forces et leurs hauteurs. S'ensuit un rapport de force entre leur part d'humanité de laquelle ils sont descendants et le coté monstrueux et bestial qui en font des géant. Le combat de la Première-Née n'en est que plus légitime. Sous ses airs médiéval, le récit est résolument plus moderne. On y retrouve les fameux récits écrit qui fragmente le rythme de la bande dessinée elle-même, sur un bon équilibre qui satisfait d'autant plus l'immersion dans le monde des Ogres-Dieux.
Sur le dessin, on renoue également avec les différences de taille entre les personnages, qui s'étaient perdus notamment dans le T3. Le rendu général se rapproche également du style manga avec des personnages aux yeux très ronds et des tenus de jeunes géants qui laissent penser au style japonais. La dernière partie, sur le récit d'Hémione reboucle avec les débuts (T1) et permet d'en comprendre la globalité. Un récit qui reste très bien construit avec les pièces du puzzle qui s'imbriquent efficacement C'est une belle série, malgré que son scénariste nous ai quitté prématurément (pendant l'écriture du scénario ?), la série reste de très bonne facture.
Super album, j'aurait aimer avoir tout Superman en album comme celui-ci de 1940 a 1990, c'était la meilleure époque, a présent les comics n'en valent pas la peine
Super album, dommage que l'on est pas continuer areunir et publier tout Superman de ces années en album.
Dans ce LowReader Tome 3, la série confirme une nouvelle fois sa solidité, avec un format qui fonctionne toujours aussi bien et quelques touches d'innovation. Chaque histoire est racontée comme un récit présenté dans une émission de radio, où les animateurs font des commentaires après chaque histoire avant de passer à la suivante. Cette approche crée une immersion originale qui renforce l’atmosphère déjà angoissante de l’album. Les récits, basés sur des faits réels ou des légendes urbaines liées au numérique, plongent le lecteur dans un univers à la fois étrange et dérangeant, renforçant ainsi l’atmosphère de malaise.
La première histoire, RedRoom, a été ma préférée du tome. L’intrigue, qui plonge dans la légende urbaine des "Red Rooms" du Dark Web, où des actes de torture et de meurtres sont diffusés en ligne, m’a immédiatement captivé. Les protagonistes, deux geeks curieux, se retrouvent rapidement pris au piège dans cet univers dangereux. Bien que l’histoire soit extrêmement intrigante, on se doute assez vite de l’issue, ce qui enlève un peu de suspense. Cependant, la tension qui se dégage tout au long du récit compense largement cette prévisibilité.
Salamon Testamentuma, la seconde histoire, nous transporte dans le monde du jeu vidéo et des légendes entourant les jeux "perdus". Deux gamers découvrent un jeu enfoui dans le désert après avoir échoué commercialement, un peu à l’image de l’histoire du jeu E.T. des années 80. L'intrigue joue bien sur la nostalgie des jeux vidéo oubliés, mais l'histoire manque de richesse, ce qui a fait qu'elle ne m'a pas véritablement marquée.
Enfin, RedPilled, le troisième récit, aborde un thème plus actuel et inquiétant : la toxicité d’Internet et l’influence de certains leaders d'opinion en ligne. Un adolescent en recherche de reconnaissance se laisse influencer par un youtubeur masculiniste, ce qui l’amène à commettre des actes violents. Bien que l’idée de base soit intéressante, l’histoire n’est pas assez développée. Les événements s’enchaînent trop rapidement, ce qui affaiblit l'impact de l'histoire.
Le format court des histoires est, pour ma part, l’un des points forts de ce tome. Cela installe une ambiance tendue et stressante, parfaite pour l’horreur, où l’on est constamment pris par l’atmosphère sans avoir le temps de souffler. En outre, les articles qui viennent compléter les récits apportent une dimension documentaire intéressante.
Bien que ce tome, LowReader Tome 3, ne soit pas aussi gore que les précédents, il reste violent et perturbant, tout en offrant une réflexion intéressante sur la morale et la toxicité du virtuel. Cependant, il est dommage que les histoires ne soient pas assez approfondies dans l’ensemble, et que l’on devine rapidement leur fin.
MUST-READ
Le parcours croisé de deux amis d'enfance des quartiers populaires de Mega City One. Liberté, ordre, rébellion, terrorisme politique, sectarisme sont parmis les nombreux thèmes explorés.
Les illustrations en peinture sont monumentales.
Même si on regrette l'abandon de cette colorisation pour la dernière partie, ce volume est INDISPENSABLE!
Attention, le juge y est plus effrayant que jamais...
Bob Morane et son acolyte Bill participent à une expérience de voyage dans le temps et se retrouvent au Moyen-Âge. Le scénario est bien rythmé et tient en haleine, mais la fin arrive assez vite et est plutôt décevante.
Après avoir refermé le troisième tome de "The Kong Crew", je ressors globalement satisfait de cette conclusion qui tient en grande partie ses promesses.
Ce dernier opus, intitulé "Central Dark", pousse encore plus loin l'ambiance rétro pulp, véritable marque de fabrique de la série. Éric Hérenguel réussit brillamment à mélanger action frénétique, humour décalé et clins d'œil nostalgiques aux aventures des années 50, tout en offrant une dose généreuse de monstres géants et de scènes spectaculaires.
Les dessins sont sans conteste le gros point fort de cet album : dynamiques, détaillés et énergiques, ils offrent une immersion totale dans cet univers où King Kong règne sur Manhattan, désormais peuplée de dinosaures et d'autres créatures surprenantes. Chaque planche est un plaisir visuel, et les séquences d’action aériennes ou terrestres témoignent d’un talent indéniable pour la mise en scène.
Côté scénario, l’histoire demeure fidèle à ses racines pulp, simple mais efficace. On peut certes regretter un manque de surprise dans les rebondissements, mais cela est vite compensé par un rythme entraînant et des personnages secondaires attachants. On notera particulièrement la présence de Spit, le teckel, véritable mascotte de la série, qui se distingue comme le seul animal ordinaire dans cet univers rempli de créatures fantastiques.
Le seul petit défaut que je trouve à ce tome est la fin ouverte, qui peut légèrement frustrer ceux qui espéraient une conclusion définitive. Toutefois, elle laisse surtout présager de futures aventures excitantes.
En définitive, ce troisième tome de "The Kong Crew" est une belle réussite, un divertissement généreux qui clôture avec brio cette trilogie atypique et réjouissante.
Je recommande fortement à tous les amateurs de BD d'aventure rétro teintée de fantastique, et j’attends avec impatience une suite promise par le cliffhanger final.
Les quatre albums scénarisés par le mystérieux Hugues Payen sont bien dans la lignée des Jhen de Jacques Martin. là aussi, on retoruve l'ambiance sombre des albums précédents, avec un Gilles de Rais en quête de rédemption. On sent que l'auteur maîtrise le Moyen-Âge qu'il décrit.
L'histoire joue sur un poncif quelque peu éculé (le trésor des Cathares), mais on se laisse volontiers prendre par cette histoire.
Depuis que King Kong a instauré son règne en 1933, Manhattan est devenue une terre sauvage. Quatorze ans après, la ville interdite s'est transformée en une jungle où la nature règne en maîtresse absolue, peuplée de dinosaures et d'autres créatures préhistoriques.
Visuellement, The Kong Crew puise son inspiration dans les comics et pulps des années 1940-1950, adoptant un style rétro dynamique et minutieusement détaillé. Hérenguel excelle particulièrement dans la représentation des décors, offrant une mise en scène immersive et captivante. Son trait reste toujours remarquable, caractérisé par des personnages aux looks vintage, des véhicules anciens soigneusement reproduits et des scènes d'action dignes du cinéma.
Cette suite suit plusieurs groupes de protagonistes : l'escadrille aérienne de la Kong Crew chargée de surveiller la zone interdite, Virgil Price, pilote téméraire et tête brûlée, ainsi que deux intrus fascinés par ce monde oublié, le professeur Parker et le journaliste Stone. Leur aventure les mène notamment à rencontrer une tribu d'Amazones établie au cœur même de Manhattan. L'entrelacement de ces intrigues et de ces différents personnages confère au récit un rythme soutenu et de nombreux rebondissements.
L'action demeure omniprésente : batailles aériennes épiques, courses-poursuites avec des raptors affamés, affrontements à coups de fusils contre des monstres géants. L'humour est également au rendez-vous, accompagné de nombreux clins d'œil aux classiques du cinéma fantastique tels que King Kong ou Jurassic Park, ajoutant ainsi une touche ludique à l'ensemble.
Une suite formidable, et vivement le 3ème tome pour conclure cette aventure.
"Les Ogres-dieux" est introduit de manière forte avec un premier tome qui appréhende l'univers des Ogres au-delà des espérances, la suite avec le T2 et T3 sera plus classique et convenu.
Dans un premier temps, les livres physiques ont un joli format en plus des couvertures particulièrement soignées en nuance de gris et dorée. On retrouve des récits entrecroisés dans une même temporalité pour les 2 premiers tomes où l’on suit les aventures selon différents points de vue en fonction du personnage mis en avant. L'imagination de ce monde est débordante, l’écriture est très réussie. Ainsi la bande dessinée est ponctuée par des pages de textes pleins qui présentent différents personnages ayant marqués le passé et le présent du royaume des "Ogres-Dieux". Cela permet de faire une parenthèse avec le récit et les illustrations, et d'expliquer un peu plus le contexte de cet univers. On sent que tout le récit a été très bien pensé et soigné pour rendre la lecture plaisante et surprenante à chaque chapitre.
Le dessin de Gatignol fait largement partie de la réussite de cette série, une atmosphère dramatique résonne par ce jeu de noir et blanc, mais surtout le dessin se plait à jouer avec les tailles des personnages - les Ogres de tailles variables sont parfois immenses et les humains toujours très petits. La grandeur et l'agencement des cases jouent beaucoup sur l'impression générale et les émotions qui en ressortent, notamment dans le T1 qui reste selon moi le plus magistral. Un esprit manga ressort du dessin, dans le trait des personnages, notamment avec Petit, parfois aussi dans les paysages et l'ambiance générale. Le grand format permet de souligner les moments intenses en émotions avec des plans rapprochés sur page complète. Également la réflexion autour de ces Ogres qui mangent les humains, rappelle également la ligne fragile entre l'homme et l'animal, en plus des histoires de consanguinité, de barbaries, d’accouchement meurtrier qui oriente le propos vers un récit adulte, l'imagination des auteurs ne manque pas pour nous présenter ces géants, créatures de légende.
Chaque tome révèle son lot de surprises avec toujours de belles chutes, bien agencées. En revanche, le T3 sort quelque peu du lot et présente des longueurs. Un rythme plus soutenu en texte et en sous-chapitres qui ralentit une partie du rythme de l’intrigue. Là où le rythme semblait fonctionner dans le premier et le second tome de la série, il apparaît plus saccadé dans le T3 avec de nombreuses interruptions et une impression que le récit n'avance pas. De même que le récit ne s'achève pas vraiment à la fin du T3. Une série étrange, où les personnages se croisent, mais le récit ne converge pas exactement vers un même point d'entente, c’est selon moi le seul bémol à la fin de la lecture du T3.
Finalement j'ai lu cet album fort médiatisé et j'en suis ressorti déçu, surtout sachant Bajram et Dorison aux commandes. Scénario sans surprises voire enfantin. Les dessins sont corrects, quoique convenus.
Voici un auteur Jérôme Cazenove qui sort de sa zone de confort d'une série à succès tel que « Les sisters » pour nous offrir une œuvre différente dans le domaine du western âpre et violent loin de l'humour ou de la BD jeunesse.
Ce western est un peu spécial avec une mise en scène un peu à l'ancienne. Il est question d'un jeune homme qui souhaite rendre hommage à son défunt père qui a combattu les indiens pour l'armée américaine et qui a été scalpé. Il quitte pour la première fois sa ferme natale pour le monde.
On se rendra compte que sa famille est un peu spéciale dans cette distance et ce manque flagrant de communication à l'exception de sa sœur qui va le suivre pour une aventure un peu spéciale et à rebondissement.
La tournure des événements va prendre une direction qu'on était loin d'imaginer mais que je n'ai pas trouvé spécialement crédible dans ce contexte. On arrive difficilement à s'attacher à ces personnages et même à notre jeune et incrédule héros qui manque singulièrement de caractère.
On notera un dessin qui fait enfantin et qui ne colle absolument pas avec la violence des faits. C'est vraiment difficile dans ces conditions graphiques de pouvoir véritablement rentrer dans ce récit.
Au final, cette lecture ne m'a pas trop marqué. Le western est un genre à part dont il faut maîtriser certains codes pour que ce la fonctionne.
Portrait touchant d'une canaille, d'un escroc malgré tout sympathique qui aime ses enfants à sa manière, qui consomme sa vie à la même vitesse que ses cigarettes. Récit trépidant', sensible, touchant.
Premier tome de la patrouille des Castors, un groupe de scouts soudés et toujours à la recherche d'aventure. Le récit est gentillet et sans surprise, mais la lecture est légère et très agréable. Ce volume est paru il y a 70 ans et témoigne d'une certaine époque. La bande dessinée est un merveilleux moyen de faire un voyage dans le temps...
Maitrise graphique assuré, pour un premier album ..vraiment bravo ! l'histoire demande une suite , assurément pour confirmé l'auteur comme une pépite .
et si cela arrive le scénario va réclamé de gros effort de développement sur l'intrigue...a suivre donc....
mais attention a l'effet classique de ... " BEC" !!
Je ne connaissais jusqu’alors Skottie Young que pour sa série I hate Fairyland – une relecture trash et déjantée d’Alice au pays des merveilles – ainsi que pour sa multitude de couvertures variantes, les célèbres "baby variants", qu’il produit pour Marvel depuis plus d’une dizaine d’années. Rien qui ne soit d’ordinaire dans mon registre de prédilection et pourtant cet album m’a énormément plu (The Me You Love in the Dark 2021, #1-5, publié en VO par Image Comics).
On y suit une artiste peintre – Ro Meadows – qui s’installe dans une vieille maison hantée afin de s’y ressourcer et de soigner ce syndrome de la page, ou de la toile, blanche qui la ronge. Bien aidée par le vin autant que par la musique, elle fait rapidement connaissance avec son hôte et en tombe amoureuse jusqu’à en devenir sa prisonnière. C’est une très belle et brève romance, l’héroïne a quelque chose de touchant et j’aurais volontiers apprécié un ou deux épisodes supplémentaires pour que la bascule opérée entre l’amour et la haine soit plus progressive.
Le scénario n’est pas bien bavard et l’histoire repose donc en grande partie sur le superbe dessin de Jorge Corona bien accompagné aux couleurs par Jean-François Beaulieu. De grandes cases, une belle ambiance tantôt sombre tantôt chaleureuse, une jolie manière de représenter la musique et mille yeux et mille dents tapis dans l’ombre. Bref, une agréable découverte.
Les lecteurs qui ont apprécié cet album pourront prolonger le plaisir avec Aucune tombe assez profonde, des mêmes auteurs mais sur un thème différent, paru dernièrement en grand format toujours chez Urban Comics.
Dès le premier regard sur la couverture, l'univers imposant de King Kong s'affirme : une image saisissante qui évoque instantanément le légendaire gorille et nous plonge dans un Manhattan métamorphosé en jungle urbaine, où se mêlent vestiges modernes et espèces préhistoriques. C'est cette couverture qui m'a convaincu d'acheter cette BD.
Mais ce n'est pas seulement la couverture qui impressionne : l'ensemble de la qualité graphique et de la mise en page de l'album est remarquable. Les dessins présentent une finesse exceptionnelle et les décors, d'une précision cinématographique, rappellent brillamment l'esthétique du cinéma des années 1930-1940 – époque emblématique du mythe King Kong – tout en conservant le charme classique de la BD franco-belge.
L'histoire se construit autour d'un casting de personnages marquants. Virgil Price, pilote intrépide et aventurier, est envoyé en mission de reconnaissance pour retrouver un journaliste avide de scoops et un scientifique passionné, tous deux déterminés à explorer ce monde en pleine mutation. Mais le destin intervient : en pleine mission, Virgil se crashe, révélant ainsi la rudesse et l'imprévisibilité de cet univers.
Cette Bd nous plonge dans une aventure captivante et mémorable, où chaque page est pleine d'excitation et de tension. On ressent la force et la fragilité des personnages face aux imprévus d'un monde impitoyable, ce qui rend l'histoire d'autant plus touchante. Je suis impatient de découvrir la suite, pour suivre les péripéties de Virgil.
Pour couronner ce merveilleux album, une superbe galerie présentant diverses couvertures vient parfaire l'ensemble, ajoutant une touche finale qui sublime l'expérience de lecture.
Un comics que je recommande.....
Ed Brubaker et Sean Phillips nous présentent *La Maison des Impies*, un polar sombre et intense paru chez Delcourt qui s'inspire des cultes sataniques des années 80-90. Pour moi, ce n'est pas leur meilleur ouvrage, mais il offre une lecture captivante et solide.
Ce comics relate le parcours tumultueux de Natalie Burns, dont l'enfance a été profondément marquée par l'influence néfaste des sectes. Déterminée à protéger les jeunes de ces dérives, elle se retrouve entraînée dans une enquête haletante dès que l'agent du FBI West l'informe de l'assassinat des anciens "Six de Satan", mêlant recherche de vérité et confrontation à ses traumatismes intérieurs.
Brubaker maîtrise toujours aussi bien l'art du polar en jouant avec les retours en arrière et en utilisant habilement les couleurs pour marquer la transition entre passé et présent, ce qui nous permet de ne jamais être perdus dans la narration. Le dessin sombre de Sean Phillips, sublimé par la colorisation de Jacob, renforce l'atmosphère oppressante du récit.
Malgré une enquête captivante et une atmosphère de tension qui nous maintient en haleine, le point négatif de ce comics réside dans sa conclusion. Je trouve que ce comics s'achève de manière précipitée, on ne comprend pas pourquoi il se clôture ainsi, ce qui m'a laissé perplexe. On a le sentiment que quelques pages supplémentaires auraient permis de conclure ce récit de façon plus satisfaisante.
Néanmoins, c'est quand même une excellente histoire à la Brubaker, qui ne peut décevoir les fans en quête de suspense sombre et de récit bien ficelé.
Je n'ai pas été satisfait par cette série. Son positionnement est insatisfaisant : trop "adultes" pour les enfants, trop enfantin pour les adultes. Les interviews de scientifiques, en fin de chaque volume, brassent des thèmes épistémologiques totalement hors de portée des enfants, tandis que les pages de bandes dessinées sont très rudimentaires et restent à la surface des découvertes. En fait, ce n'est pas une encyclopédie scientifique mais une série de biographies de scientifiques. Je doute qu'à l'âge conseillé (6 ans), les enfants s'intéressent plus à Galilée ou à Marie Curie qu'à leurs découvertes.
J'ai adoré kroma, et je peux dire sans hésitation que c'est une oeuvre unique et marquante. Dès les premières pages, Lorenzo de Felici impose une esthétique saisissante où la couleur devient un véritable langage, s'opposant au noir et blanc, symbole de rigidité, de contrôle et d'une société enfermée dans ses propres règles. Ce contraste va bien au-delà d'une opposition simpliste, offrant une réflexion profonde et intelligente sur la manière dont une société façonne la perception du monde.
L'histoire de Kroma est émouvante, poignante et portée par une détermination inébranlable. C'est un récit initiatique qui explore la peur de la différence, la quête d'identité et la rébellion contre un ordre établi. L'auteur parvient à distiller un propos fin et pertinent, avec un twist majeur dès la fin du premier chapitre.
Visuellement, l'oeuvre est époustouflante. Chaque page est sublime, jouant sur la dualité entre les teintes éclatantes et les ombres oppressantes pour renforcer le message du récit. Son découpage combine la vivacité des comics américains et la finesse narrative de la BD européenne, créant une identité unique et attrayante.
En résumé, Kroma mérite d'être découverte, un incontournable à mettre dans sa BDthèque.
Cette adaptation en bande dessinée de peine à rendre justice aux univers foisonnants de Brandon Sanderson. Malgré un dessin séduisant et un lore prometteur, l'histoire est alourdie par une exposition excessive et des personnages sans relief.
Le résultat est une lecture frustrante, qui laisse entrevoir le potentiel de l'œuvre originale (inédite) sans jamais l'atteindre pleinement.
Découvrez pourquoi dans la critique complète :
https://www.alphabulle.fr/white-sand-1-une-fausse-adaptation/
J’avais lu le roman dix années auparavant. Il m’avait plu et marqué mais les années passant j’avais oublié l’intrigue. Le moment idéal pour se plonger dans cette adaptation. Et une fois de plus j’ai été captivé par cette histoire de serial killer dans l’Amérique profonde des années 40-60. Un régal de machiavélisme, pas toujours très crédible sans doute, mais diablement efficace. Les traits clairs, les couleurs pâles, sans vie serait-on tenté de dire, collent parfaitement à l’histoire. Un excellent one-shot.
Encore un bon album, histoire sympa, les personnages sont toujours aussi attachants et le côté humour est encore bien présent.
Dommage que cette série soit un peu tombée dans l’oubli finalement, elle mérite d’être plus connue.
Les notations sont un peu dures si on pouvait mettre 3.5 ce serait plus adapté. Je trouve que cette BD mérite une note bien supérieure "bon album" mais inférieure à "A lire absolument". Cette BD est un peu difficile à noter car il y a énormément de choses à dire. Mais je mettrai quand même mon 4/5 parce que, pourquoi choisir la note inférieure ? C'est pile ou face et comme je suis gentil, je vais arrondir au-dessus.
Le polar est absolument réussi même si le scénario est du "déjà vu" ou du "déjà lu". A la différence près que le meurtre qui n'a rien à voir avec l'affaire, vient brouiller les pistes. Mais également et c'est le très bon point de cet album, c'est que si tout se tient, le Bucarest, est décrit avec beaucoup d'éléments portés à notre connaissance et vient nous apporter une certaine culture sur le pays, la ville et ce "Sector 5" et l'ambiance inimitable. C'est un point que j'ai beaucoup apprécié. Dans les polars en général, il y a aussi toujours ce cliché de l'inspecteur bousillé, ça le fait toujours et ça apporte une touche de noirceur à l'album. D'ailleurs comme je le dis très souvent et j'y crois, "l'Art naît du Trauma". Le sujet abordé est également très original et dans son milieu endémique si j'ose dire, les cam-girls, la prostitution virtuelle et la pornographie propre à la Roumanie et à l'Ukraine. Mais la France n'est pas beaucoup mieux dans le domaine de la pédo-criminalité et de la perversité sexuelle, je pense presque qu'elle détient la coupe du monde et trouverait sa place dans le panthéon du guiness book. La cruauté est également des plus terrible dans ce très bon polar. De plus, l'étrange rapport quantité/qualité/prix est excellent. J'en ai eu pour mon argent, la BD contient quand même 88 planches et il faut un sacré bout de temps pour la lire. On peut ressentir dans le dessin même s'il n'est pas au goût de tous, ni au mien d'ailleurs, un certaine nervosité. Il est piquant, fait avec beaucoup de nerf, ça en rajoute à la réussite de l'album. La colorisation également est très réussie et variée. J'ai beaucoup aimé certains côtés humains, telle que la réaction d'un homme à visionner de jolies filles nues, et ici, c'est un flic... mais ce n'est pas ce que je voulais écrire au départ. Il y a des petits clins d'œil, je ne me souviens malheureusement plus ce que je voulais écrire. Mais ce dont je me souviens, c'est que ça a à voir avec des trucs de la vraie vie, de notre temps et j'ai trouvé ça très frais, très neuf et très original. Si ça me revient je corrigerais le commentaire. A ceux qui aiment les polars, il ne faut pas passer à côté de celui-ci.
Mais, et oui, il y a toujours un "mais", outre tous ces points positifs et qui dépassent largement ce qui va venir, certaines bulles ont des textes parfois creux ou fades (je dis bien parfois) Le bureau de poste et le commissariat, m'ont posé un problème au départ de la lecture. Je pensait que Peyo était flic. J'ai dû repasser les premières pages pour comprendre. Et son rôle était trop flou au départ également. J'ai confondu les personnages jusqu'à obtenir la lumière. Enfin le côté du Serial Killer avec sa victime était trop soft. Pour ma part, le commerce du sexe devrait être prohibé sur tout la planète même s'il existe depuis la nuit des temps et ce, au nom de l'égalité des sexes, d'un commerce facile, inégal et injuste, mais aussi contre l'avilissement de la femme en général.
Dans tous les cas une très bonne BD. A surtout ne pas laisser trainer à la maison, s'il y a des enfants. Un grand "BRAVO" aux auteurs.