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du appleseed à la sauce franco-belge ça fait du bien à la rétine et en plus c'est très réussi
scénar comme dessin c'est du tout bon faut pas hésiter foncez l'acheter
« Titans n°78 » est une de mes madeleine de Proust.
Avec le recul de plus de 40 ans, les scénarios de Star wars et de Dazzler sont d'une grande faiblesse mais pour le premier bénéficie du style graphique très inspiré et fun de Frenz, le second d'une atmosphère très « LA/80's » plutot plaisante.
En dehors de ses critères esthétiques on est loin des grandes heures de la Marvel.
Non ici la véritable star est française ! Mitton place ses héros dans une histoire d'une grande force dans laquelle ils doivent subir à un flipper mortel avant de s'engager dans une passionnante aventure intérieure visant à pénétrer dans un organisme humain pour sauver une jeune enfant.
Éducatif (bonjour le cours de biologie appliquée!) brillant et superbement dessiné (quelle couverture incroyable), cette aventure de Mikros tient à elle seul et à bout de bras ce Titan de mon enfance !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2025/11/titans-n78-jo-duffy-ron-frenz-jean.html
Toute la série est très banale ; on en rentre jamais vraiment dans cette histoire mêlant science-fiction et mélodrames adulescents ; les personnages ne génèrent aucune sympathie ni aucune émotion.
Rien de passionnant dans cet album. Histoire prévisible, dialogues insipides, exploitation a minima du thème de l'Atlantide (tout ça pour si peu ?)
Ni un comics, ni un manga ; il ne s’agit pas d’une bande dessinée mais d’un texte de Greg Rucka illustré par Yoshitaka Amano. Je n’ai jamais été attiré par ce type d’ouvrage hybride ; c’est sa réédition en milieu d’année qui m’a finalement poussé à le lire (Elektra and Wolverine: The Redeemer 2001, #1-3).
Rucka débute sa carrière comme romancier mais ce n’est pas ce récit que l’on retiendra de lui. À tour de rôle, il met en scène Elektra et Wolverine s’affrontant puis protégeant une mystérieuse adolescente prénommée Avery. Celle-ci ressemble bigrement à la future X-23 et, dans l’ensemble, la trame suit celle du film Logan par James Mangold sorti en 2017. Évidemment cet album précède chronologiquement le film mais je n’ai pas trouvé l’histoire franchement originale. Le coup des super-héros qui s’opposent avant de s’allier contre un tiers est depuis longtemps éculé.
Quant au dessin d’Amano, il a le mérite de proposer une vision radicalement différente de ces deux personnages mais c’est tout ce que j’en retiens. Je ne connais pas l’auteur, semble-t-il associé à l’univers du jeu vidéo Final Fantasy, mais c’est un illustrateur et non un dessinateur de comics et cela se ressent. L’album se rapproche d’un artbook dans lequel une succession de tableaux en pleine page illustre le texte de Rucka. À réserver aux amateurs ; pour ma part je n’ai pas été convaincu par cette proposition.
Deux épisodes extraordinaires ou se télescopent des inhumains, un clone, un père et sa fille qui e déchirent et …Ultron qui veut tataner sévère Daredevil à cause du Docteur Fatalis. Tout un programme qui part en sucette. Sauf que non. Il n’y a pas de n’importe quoi dans la narration. Et si, parfois elle tient avec de grosses faciles, l’histoire se déroule avec des personnages d’un richesse inouïe.
Ultron par exemple est d’une multitude de personnalité. Son errance est si palpable. Son incompréhension à être nombreux dans un seule corps mécanique le rend autant inquiétant que touchant, autant violent que seul. Sa quête de compréhension au monde le rend gosse. Sa force de frappe d’une puissance colossale le rend tyran. Et, puis il y a numéro 9, qui se cherche entre programme et réalité, soumission et indépendance. Quant aux inhumains, ils cherchent un enfant qui, visiblement, serait l’antéchrist. Il le cherche uniquement parce qu'un enfant doit être dans les bras de sa mère (Médusa). Restent un papa et sa fille qui se crêpent le chignon pour des notions d’humanité majeures.
Quelle densité dans les dialogues ! Quelles quêtes de soi si incompréhensibles ! Rarement un comics des années 90 fut aussi mature dans le dilemme humain, la science maudite, les destins à tordre.
En plus de cette intensité, vous rajoutez un dessin absolument sublime et iconique d’un Romita junior qui aère ses cases, les transcendent dans le trait qui raconte tout simplement mais avec un tel brio. Et vous rajoutez l’ancrage de Williamson qui sublime le tout.
Et voila un arc narratif majeur chez Daredevil.
"Pour l'amour de Guenièvre" est un retour aux légendes : de Merlin l'enchanteur au Roi Arthur, en passant par Lancelot du Lac et les chevaliers de la Table Ronde, le tout avec le trait du talentueux Jean-Claude Servais.
Si la qualité des illustrations en noir et blanc est bien là, avec un dessin soigné et des hachures qui ajoutent du volume à l'ensemble ; on ne peut pas en dire de même du récit qui survole son histoire sous forme de 3 chapitres pour ne laisser qu'une impression mitigée, avec un amour idéalisé entre Lancelot et Guenièvre, un Merlin qui apparait sur un chapitre et disparait aussitôt comme par enchantement. De grands bonds temporels de planche en planche permettent d'avancer à toute vitesse ; mais cela va beaucoup trop vite au détriment des personnages qui ne prennent pas le temps de se découvrir, de s'émanciper, ni de questionner le lecteur. Les événements s'enchainent à une vitesse folle pour ne laisser qu'une vague impression d'immersion et d'appréciation, sans aucune profondeur ; si ce n'est raconter furtivement les histoires des légendes arthuriennes sur 45 planches. Il en aurait surement fallu le double pour rentrer dans le récit.
Durango est appelé pour assurer la sécurité d'un certain Allen. Il finit par rejoindre Silver Bridge, où le Allen en question n'a pas que des amis. Durango va alors se retrouver au cœur d'un piège qu'on veut refermer sur lui. La série va vraiment dans la bonne direction, les albums sont de mieux en mieux et on commence à bien apprécier ce héros solitaire et un peu surprenant.
Schuiten affirme que c’est “l’histoire de Blake & Mortimer que chacun veut lire”. Vu le tapage publicitaire, on serait presque tenté d’y croire. Mais une fois le livre ouvert… quel désenchantement! Bilan : de belles images, oui. Mais un texte bien trop classieux, un hommage qui vire à la caricature, et une promesse vendue à grand renfort de marketing vers un public d'aficionados et qui se dissout en une double déception.
Et bien moi, je vais y aller d'un commentaire des +positif!
Je ne savais pas que ce personnage apparaissait dans Spirou, aussi je n'ai aucune nostalgie de comment il a pu être "détourné", je le prends comme quelque chose de nouveau pour lequel je n'ai aucune référence antérieure. C'est peut-être ça qui fait la différence par rapport aux autres avis.
Je me demandais comment Champignac (et accessoirement les auteurs!) allait rebondir à la mort de Blair, sa pétillante âme soeur.
C'est dur pour lui, mais les auteurs s'en sortent merveilleusement (on ne précisera pas comment pur ne pas spoiler l'album).
Les dessins sont superbes, le scénario agréable. Il y a certes de la nostalgie, de la morosité. Mais il y a aussi tellement de tendresse, de poésie, de douceur, de sagesse! Et c'est surtout cela qui ressort de l'album.
Egalement les auteurs auront rectifié le tir par rapport au précédent opus: C'est beaucoup moins technique et pédagogique (et donc beaucoup moins ennuyeux!) que le tome 3.
Un régal!!!!
A la fois émouvant et drôle, ce livre parle de seins avec beaucoup de vérité
J'ai adoré
Je vais le recommander à toutes mes copines
Nous sommes presque tous en quête de liberté tant cette valeur nous parait fondamentale dans nos vies quotidiennes. Evidemment, dans les régimes autoritaire, le peuple aspire toujours à la liberté.
Pour le pitch, il est plutôt incroyable. Jugez-en vous-même ! Il s'agit d'une jeune fille de 15 ans qui croit que sa mère l'emmène en vacances en Algérie mais elle débarque dans la Syrie occupée par Daesh. Merci Maman pour ces vacances incroyables !
Inutile de préciser que c'est comme se jeter dans la gueule du loup. Elle sera l'esclave d'une mère totalement possédée par la religion au point de ne plus pouvoir exister en tant que femme.
Non seulement le régime de Daesch ne fera pas dans la dentelle mais sans c'est compter par les exactions subies par les kurdes puis par la suite de notre administration qui a la fâcheuse tendance de classifier terroriste de pauvres innocents musulmans sans opérer la distinction nécessaire.
J'ai été particulièrement ému par la préface qui est signée de celle qui a inspirée cette BD tant son histoire est dramatique. Je retiens seulement une phrase : « l'âme doit toujours guider le corps et non l'inverse. Si l'on décide de s'en sortir, on y arrive ». Bref, c'est une véritable battante !
La suite est un véritable drame car il va falloir survivre en qualité de femme dans un enfer sans nom pendant 9 ans. Je n'ai pas trop aimé la fin qui montre qu'un médecin de famille n'a pas été assez vigilent pour faire un signalement auprès des Autorités ce qui aurait peut-être changer la vie de cette petite fille qui va lui en faire le reproche une dizaine d'année plus tard comme pour trouver un coupable. C'est toujours quelque chose de difficile que de dénoncer.
Evidemment, je conseille cette lecture d'autant qu'il y a encore des enfants qui sont emprisonnés dans les centres de détention kurde en Syrie.
Ce quatrième et dernier tome du Château Des Animaux continue d'explorer l'univers riche en intrigues et en personnages anthropomorphiques d'une ferme gouvernée par un dictateur. Inutile de rappeler que c'est librement inspiré par la ferme des animaux de George Orwell, une oeuvre majeure de la littérature.
L'auteur Xavier Dorison maîtrise parfaitement l'art de mêler suspense et émotion, transportant le lecteur dans un environnement où loyauté, trahison et quête de pouvoir se côtoient. On se rend compte que le processus électorale peut être totalement biaisé pour conserver ce fameux pouvoir avec des promesses qui ne seront pas tenues. C'est le propre de pas mal de politiciens à travers le monde...
Les illustrations sont particulièrement expressives, mettant en valeur la tension dramatique de l'intrigue et donnant vie à chaque scène avec dynamisme. La mise en page habile, avec des plans variés, contribue à maintenir un rythme soutenu, tout en permettant au lecteur de prendre le temps d'apprécier chaque scène. C'est un excellent travail graphique par un dessinateur prometteur pour l'avenir.
L'intrigue, dense et captivante, invite à une réflexion sur le pouvoir et sur la nature humaine au niveau des foules qui peuvent suivre aveuglément un tribun. La question centrale autour du sang du roi et de ses implications ouvre des pistes de réflexion intéressantes sur la légitimité et la corruption au sein même du pouvoir.
Ce tome constitue une fin de série véritablement à la hauteur des attentes, riche en émotions et en réflexions. C'est une conclusion qui laisse une trace durable dans l’esprit du lecteur. Je suis content de l'avoir acheté.
La Tempête est une BD qui nous plonge dans un récit riche en émotions et en tensions. Les auteurs, Le Galli et Héloret, réussissent à créer une atmosphère assez intense, s’inspirant habilement des thèmes classiques tout en y ajoutant une touche qui fait un peu vieillotte pour coller aux dialogues bretons d'autrefois.
L’illustration est un véritable point fort de cette œuvre, avec des dessins qui rendent hommage à la puissance de la nature et à la complexité des relations humaines. Les planches sont magnifiquement composées, illustrant à la fois la beauté et la violence des éléments, renforçant le sentiment d’urgence qui traverse toute l’histoire.
Le scénario explore des thèmes de lutte, de survie et de résilience face à l’adversité. Les personnages sont profondément humains, avec des motivations et des faiblesses qui les rendent crédibles mais pas forcément attachants. On ressent leur douleur, leur espoir et leur détermination tout au long du récit.
Cependant, certains lecteurs pourraient trouver que le rythme fluctue par moments, avec des passages qui mériteraient d'être davantage développés. Cela dit, La Tempête parvient à captiver grâce à son expérience visuelle et narrative immersive .
A noter qu'on pense avoir vécu la tempête du siècle alors que celle-ci s'est déroulée en septembre 1930 prenant au piège des centaines de bateaux de pêcheurs dont beaucoup ne reviendront pas vivant au port.
Bref, cette lecture offre une réflexion sur notre rapport à la nature quand elle se déchaîne.
Moi je l’ai beaucoup aimé, tant le scénario de Fabcaro que les dessins de Conrad.
On retrouve l’esprit d’Astérix, ce mélange d’humour, de clins d’œil à notre époque et d’aventures épiques, tout en sentant la patte personnelle des auteurs.
Après, pour ceux qui cherchent uniquement du Goscinny/Uderzo, ben je dirais que vous ne vous y retrouverez plus jamais chez aucun scénariste ou dessinateur… Le monde a changé, les codes ont changé, l’époque a fortement évolué (on n’est plus dans les années 60/70 voire début 80). Et justement, c’est ce que j’apprécie : Fabcaro ne fait pas du copier-coller nostalgique, il propose une lecture moderne, rythmée, avec des dialogues vifs et des situations absurdes dignes de son humour.
Conrad, de son côté, continue à faire un travail remarquable. Ses planches sont dynamiques, colorées, pleines de détails, et il a su trouver un équilibre entre fidélité au style d’Uderzo et sa propre sensibilité graphique. Les expressions, les décors, tout respire le soin et le plaisir du dessin.
Le thème de la Lusitanie est bien choisi : dépaysant, ensoleillé, avec un peuple attachant et de nouveaux personnages hauts en couleur. On y retrouve ce goût du voyage, de la rencontre et de la satire douce qui a toujours fait le charme de la série.
En somme, Astérix en Lusitanie réussit son pari : respecter l’héritage tout en apportant une touche actuelle et fraîche. Ce n’est pas « comme avant », mais c’est vivant, drôle et plein d’énergie – et c’est bien ça l’essentiel.
Les points forts et les points faibles
Les plus :
La visite d’un pays très demandé, la Lusitanie, qui apporte un vrai vent de fraîcheur à la série.
Des décors superbes, une culture et des personnages typés qui nous apprennent toujours quelque chose sur le pays traversé.
Un scénario original, mais qui sait faire des clins d’œil malins à d’autres albums de la collection.
Les moins :
Un départ et un retour au village un peu trop rapides : on aurait aimé quelques cases de plus pour profiter de ces décors emblématiques et de la vie du village.
Les personnages secondaires habituels sont peu présents, ce qui peut laisser un léger sentiment de manque pour les fans de longue date.
Certaines références, plus subtiles ou contemporaines, risquent de passer au-dessus de la tête des plus jeunes lecteurs.
En conclusion
Sans chercher à copier ses illustres prédécesseurs, le tandem Fabcaro–Conrad réussit à faire vivre la légende avec intelligence et sincérité. Astérix en Lusitanie n’est pas un retour en arrière, mais une continuité naturelle : celle d’une série qui évolue avec son temps sans jamais perdre son âme..
Et puis, soyons honnêtes : c’est toujours un réel plaisir, 65 ans après la naissance du petit Gaulois, de retrouver cet univers qui nous accompagne depuis l’enfance. Feuilleter un nouvel album d’Astérix, c’est un peu comme retrouver un vieil ami : on a grandi, on a changé, mais la magie opère toujours.
Très foutraque! Dans l'avant-propos, Berberian prétend avoir réussi à créer un monde avec cette histoire de 80 pages. Quelle prétention!
Il y a beaucoup d'idées ici, mais tous les morceaux ne collent pas bien ensemble. Ça part un peu dans tous les sens. Les idées se raccordent mal. C'est souvent peu développé. D'ailleurs, l'histoire ne se termine pas vraiment, ce qui n'est jamais une bonne chose. L'humour est couci-couça; parfois ça fonctionne, parfois la répétition ad nauseam qui sert d'humour (le café...) devient lassante.
Il y a un personnage qui arrive en fin d'album qui n'est pratiquement là que pour sauver notre héroïne d'un mauvais pas. Bizarre. La grande révélation de l'album n'est pas particulièrement surprenante ou intéressante. Le dessin de Beltran est correct, sans plus.
Somme toute, plutôt moyen!
Durango va devoir affronter une bande de hors-la-loi qui vient de commettre un braquage. Les bandits vont venir troubler la paix d'un tout petit village non loin. Dans la lignée du premier tome, à savoir un scénario classique et qui prend peu de risques, mais une lecture très divertissante et efficace. Excellent.
Excellent dernier album de JYB, paru de manière posthume. Ses scenarii ciselés et rigoureux de justesse et d’exactitude (jusqu’à l’obsessionnel) nous manqueront.
Bel envol final !
Adios JYB, cet album pourrait te servir de testament avec Hirola, le dernier Missions Kimono. Nul autre hommage que ces parutions posthumes n’aurait de sens.
J’aurais aimé savoir ce que tu cachais dans ton cerveau, sur ce que Allan Mac Bride commençait à deviner et effleurer dans ses aventures. Tu ne voulais rien me dire, en arguant que je le lirai tôt ou tard. Hé bien, ce sera jamais, c’est ainsi…
Merci pour tout !
Un scénario classique, sans prétention, mais terriblement efficace, et surtout superbement mis en valeur grâce aux dessins de Swolfs dont on reconnaît déjà le style. Un très bon premier album.
Décidément, je n'arrive pas à rentrer dans cette série. Le récit manque cruellement de fluidité, la lecture devient lourde et soporifique. Bref, peut être que la suite relève l'ensemble, mais je ne m'y risquerai pas.
Je n'avais pas lu le précédent opus de ce duo d'auteur Xavier et Matz intitulé « Le serpent et le coyote » et qui était dans le même genre à savoir un western moderne sous l'angle polar se passant dans les années 70. Idem en l’occurrence avec ce récit nous plongeant au cœur du désert du Nouveau-Mexique.
Chuck qui sorti de prison souhaite aller récupérer son magot qu'il a caché dans une bourgade fantôme au milieu de grandes étendues sauvages de l'Ouest américain. On peut dire que l'histoire sera assez prenante avec sa tension palpable et ses rebondissements.
Le trait réaliste de Xavier parvient à sublimer ce récit avec ses cases contemplatives notamment dans les décors de ce road-trip à travers plusieurs états américain comme le Montana, le Wyoming, le Colorado et surtout le Nouveau-Mexique. Il y a certes un dynamisme du trait assez présent dans les scènes d'action. En résumé , on peut dire que l'ambiance mi-western, mi-polar est parfaitement rendue.
Bref, c'est assez cinématographique dans son ensemble comme à chaque fois avec les productions de ce duo d'enfer. C'est un polar à lire bien évidemment le temps de passer un bon divertissement de lecture procurant un peu de plaisir.
Enfin, Jeannot est libre !!!!!Le voici quittant Novedi pour tenter l’édition familiale avec l’un de ses fils (Philippe) qui travaille déjà avec lui pour, essentiellement, les repérages. Il aura désormais plus de temps pour construire des histoires plus solides ? Nous verrons bien…
Ici, l’album est un génial documentaire sur le « Paris Dakar » à la Thierry Sabine. Il mourra 4 ans plus tard avec Balavoine dans le fameux Hélicoptère. Michel Vaillant ne fait quasiment que de la figuration car la part sera belle à Julie Wood.
En effet, pour des raisons commerciales, Graton doit cesser la série « Julie Wood » mais il veut garder son héroïne principale et l’intègre dans la saga familiale. Il a bien raison. Elle a du tempérament. Elle sera le personnage principal de ce tome. On la suivra sur sa moto tout le long de la course. Bon, Jeannot intègre aussi un méchant pas gentil qui veut lui faire du mal juste parce que c’est un méchant pas gentil et pis c’est tout. De ce ressort scénaristique tout pété, il en ressortira tout de même une scène de baston jovial et qui renoue les liens amicaux. Il y a même Claude Brasseur et Jacky Ickx hilares.
Et puis il y a Steeve qui revient. Il revient en une case en disant un « Salut tout le monde ! » et tout est oublié. On aura pu espérer une narration plus fouillée pour les retrouvailles comme dans « le retour de Steeve Warson » mais Jean Graton fait un autre choix.
Et je trouve qu’il a raison de faire ce choix là. Avec les vrais amis, on oublie vite. Il suffit juste d’un large sourire, un « Salut tout le monde » et tout repart comme avant. La vraie amitié, c’est ça. Et, puis Steeve n’est pas partie en salop. Il a juste fui une histoire d’amour qui l’a dévasté. D’ailleurs, une autre semble venir à l’horizon….
Rien d’extraordinaire donc mais pour tous ceux, comme moi, qui aime la série pour sa saga et ses personnages, cet album nous permet d’être chez soi. Confortable et en famille.
Pour la série au complet :
J'ai vraiment bien aimé les deux premières intégrales.
L'histoire était super intéressante, du suspense, de l'action, de la SF, et tout et tout, une recette vraiment gagnante à mon goût...
Puis est arrivée la 3e intégrale...
Mais c'est quoi cette affaire ?? Qu’est-ce que les auteurs ont pondu ici ???
C'est n'importe quoi, ça n'a ni queue ni tête, de la philo ou des idées de bas étages, complètement bâclé, ça n'apporte rien, ça ne veut rien dire, c'est complètement idiot...
La troisième intégrale est un désastre, du gros n’importe quoi, qui a tout simplement gâché la série.
J'aurais dû m'arrêter de la lire après la 2e intégrale.
Moi qui voulais me lancer dans Prométhée, je vais y repenser très sérieusement
Pas convaincu malgré les avis précédents qui m’ont amené vers cet ouvrage.
Peinture sociale stéréotypée voire caricaturale et dialogues banals et convenus.
Dommage, l’idée de départ est excellente, ça doit faire un album déjanté, mais ça sombre dans la moraline … et ça m’ennuie !
Et comme Baptiste dans le Schpountz, de m’ennuyer, ça m’ennuie !
Pourquoi pas de notes ?
Pourquoi pas d’avis ?
Dingue !
Quelle mini série !
Dessin léché, paysages grandioses, formes herculéennes, cyclopéennes … et quelle originalité dans l’approche scénaristique, dans les héros, dans l’ambiance et l’environnement global. C’est du génie. J’ai pris mon pied à lire l’intégrale sortie récemment. J’espère qu’elle attirera du monde, cette série le mérite.
"Mémoires d'un incapable" parle d'un homme qui pète un câble. Ni une, ni deux, il prend son fusil et tire sur sa femme et ses enfants. Les raisons, il n'y en a pas vraiment, il pète un câble. Pas d'introspection sur sa lente dépression et sa schizophrénie, Albert nous explique que tout cela a commencé à la banque, un rendez-vous pour son père. S'ensuit alors la folie décadente d'un homme. "Mémoires d'un incapable" est un défouloir dessiné et c'est bien la seule chose qu'on peut lui attribuer, le récit malgré sa noirceur est léger, avec un humour qui m'a fait rire quelque fois. Mais pas de développement dans le personnage de Albert Laforge, un personnage plutôt vide de sens, qui distille sa folie sur quelques planches.
Concernant le dessin exclusivement en N&B, le trait est épais, flou parfois (effet du graphite ?), hormis les visages, le dessin assez peu structuré , on le voit à la représentation des mains qui sont parfois grossièrement dessinées. Dans l'ensemble, cela reste suffisamment appliqué pour être lisible.
Incroyables dessins, superbes dessins, magnifiques traits, un ambiance très réussie.
mais où est le scenario? je n'accroche vraiment pas aux BD dont seul le dessinateur a travaillé., mais c'est à la mode donc...
Et Voici notre Spirou en superhéros…Et en même temps pas tant que ça.
Vehlmann nous le présente au tout début de l’opus comme un personnage largué, un peu has been. Et, pour redorer le blason de son journal qui porte son nom, le voici désirant faire de la pub sur le thème du moment : Les super héros. Et, avec un copain comme Champignac (le Géo Trouvetout de la saga), on ne peut qu’avoir une panoplie idéale !
Sauf que Spirou se prend les pieds dans le tapis durant ses exploits et cesse aussi sec la campagne publicitaire. Sauf que les exploits en question font des émules du côté des gentils (mais n’ayant pas la même idéologie que lui) comme des méchants. Et Vehlmann utilise à la perfection tous les ressorts classiques des comics, et les transposent avec talent sur la terre de Bruxelles.
Alors que j’ai démarré la lecture avec ce gout mercantile (et donc très désagréable) en bouche, je me suis surpris à aimer l’énergie du bousin, mais aussi sa narration pétée de ressorts intelligents. Les personnages sont particulièrement bien écrits : Spirou voulant faire un peu de promo, construit, par devers lui, tout un univers. Et c’est réjouissant de le voir patiner dans la semoule à vouloir réparer ses fautes.
Du côté du dessin, j’avoue qu’apprécier modérément le trait de Yoan qui lorgne du côté du manga. Beaucoup de trait mouvementé, des sentiments faciaux à la limite de la caricature et des décors à leurs plus simples expressions…Mais ça c’est une histoire de gout. Car sinon ces planches là fonctionnent parfaitement quand il s’agit de coller à l’histoire.
Allez, c'est pas le western de la décennie mais c'est également loin d'être le plus mauvais
Tout les ingrédients sont la, les paysages d'un Wyoming encore inexploité , un Marshall imperturbable , ses adjoints dont un Indien pisteur, un politicien véreux et un méchant plus méchant que les méchants !
La grande trouvaille c'est de glisser au milieu de tout ce petit monde un ersatz de Buffalo Bill et quelques membres de sa troupe pour une mission qui semble foireuse dès le départ !
L'autre atout de cette histoire est qu'elle prend son temps . Pierre Dubois respecte ses personnages et leur accorde leur cinq minutes de célébrité si chères à Andy Warhol et ce, sans les ménager non plus .
Au dessin, on sent bien que Dimitri Armand donne tout ce qu'il a et qu'il y met tout son cœur . Ses pleines et parfois doubles pages sont là pour en témoigner.
Bref, c'est plaisant et les one-shot de 120 pages qui tiennent la route ne sont pas légion...
Catastrophe dans le Médoc (enfin.., en bord de Médoc) : la fille du domaine Grolo-Laglotte fugue à la veille de son mariage imminent avec l'héritier d'un riche viticulteur californien. Seule cette union providentielle permettrait de sauver le domaine familial de la faillite et d'assurer de nouvelles cuvées d'avenir. Jack Palmer est appelé à la rescousse pour retrouver la fuyarde. La légendaire sagacité "improbable" du détective va être mise à l'épreuve dans l'univers opaque et codifié du célèbre vignoble bordelais. L'issue de l'enquête ira au-delà des attentes…
Dargaud a fait appel à Manu Larcenet (surpris et ravi de l'occasion) pour mettre en images ce scénario non publié du regretté Pétillon. Le résultat est effervescent : situations cocasses à rebondissement et dialogues ciselés et truffés de (bons) jeux de mots.
De sa vaste palette graphique, le célébrissime illustrateur a emprunté son style cartoon avec cependant une ligne plus nette et des physionomies plus typées. Ce faisant, il colle au plus près à l'univers déjanté et parodique de Pétillon dans cette satire drolatique de ce milieu viticole bordelais élitiste et corseté.
Assurément, cette cuvée a tous les atout d'un bon millésime et se déguste avec beaucoup de plaisir.
L’histoire suit son cours, avec des hauts et des bas…
Deux chapitres pour expliquer le deal entre Kasane et la belle actrice, sympa, on voit comment ça se passe et les réactions de chacune, même si ça va un peu vite, j’aurais bien aimé plus de questionnements, est-ce vrai, faux, intéressant, j’accepte, je refuse, comme ces gens dans les contes qui se laissent finalement tenter par le diable, mais non, à un moment, ça va, Kasane saute sur la meuf, la maintient au sol pour la forcer à l’embrasser, on va vite, on force un peu le baiser, on continue…
Chapitre suivant et l’enfance de l’actrice, son problème délirant (bon, hypersomnie et syndrome de la belle au bois dormant ne sont pas l’exacte même chose, les personnes atteintes dorment max une vingtaine d’heures en se réveillant et non 3 mois d’affilée, on ne sait pas comment est nourrie la meuf qui n’a pas de perfusion et quand elle se lève, elle gambade de ouf mais on va pas chipoter, ça reste sympa dans l’histoire).
Deux chapitres sur audition, début de répétition, pas mal mais un peu fade, on s’attend à plus de tension, comme dans le premier tome, et ça ne vient pas.
Après quoi, deux chapitres pour un baiser de théâtre et les réflexions de l’actrice pour arriver au rouge à lèvres, pareil, c’est longuet pour ce que ça offre tout en restant agréable à suivre mais avec un manque d’emportement.
Enfin, deux chapitres qui nous amènent un peu de réflexion sur se fier aux apparences, beauté intérieure et extérieure, ce qui prime… Un peu de rebondissement en plus, une petite tentative de viol de l’actrice sur Kasane en une page, c’est gratuit mais hop, ça passe crème…
Et le final marche avec l’envie de savoir ce qui se passera ensuite.
L’ensemble est déroutant par rapport à une histoire classique – on prône pour le moment la réussite par la beauté, facteur majeur auquel on peut adjoindre éventuellement une qualité intérieure mais quand même, le top top, c’est la beauté (qui permet, en plus, d’être odieux avec les autres vu qu’on est belle…).
Et s’il y a des trucs sympas, les réflexions vont beaucoup moins loin qu’un Death Note, c’est pas aussi prenant et époustouflant qu’un Full Metal Alchimist, ou Kenshin le vagabond, entraînant comme un Ippo ou One Piece…
Mais je reste curieux de voir ce qui se passe sur la longueur parce que je ne vois pas où ça peut aller. Et puis quelques phrases sur le théâtre sont excellentes…
Tout cela est sans grand intérêt, surtout dans le second tome qui se termine sur une note fantastique assez niaise, sauf peut-être le dessin, et la série est visiblement abandonnée.
Peuples autrefois ennemis, Humains et Sandjarr forment désormais un duo de diplomates chargés de résoudre les crises interplanétaires au sein d’une vaste confédération galactique.
L’univers développé autour d’Orbital est immense, aussi bien sur les plans politique, stratégique que social. Je suis toujours impressionné par la créativité des auteurs et dessinateurs, capables d’imaginer une telle diversité d’espèces aliens. Le dessin est sublime : j’adore notamment les représentations de grandes cités et la colorisation, toujours soignée: un travail remarquable. Il y aurait il un clin d'oeil à l'Atlantis (Albator) avec Angus ce vaisseau spatial intelligent?
Avec un léger fil rouge reliant l’ensemble de la série, chaque histoire se déploie en diptyque, ce que j’apprécie particulièrement. On entre directement dans le cœur des intrigues, ce qui ne peut que plaire au lecteur. Les scénarios évoquent parfois Sillage, mais en moins enfantin, et plus récemment, Renaissance, avec des héros extraterrestres.
Une excellente série, à lire et à relire pour tous les amateurs de science-fiction.
Un western made in USA format comics . Oubliez de suite les codes de nos BD franco-belges type Buddy Longway, Bluberry ou plus proche de nous Bouncer ou Undertaker . Et cela commence dès le début avec le meurtre sauvage d'une institutrice par l'un de ses élèves . Le Marshall Holt rendu célèbre pour avoir neutraliser le tueur en série Hyrum Tell est désigné pour cette affaire qui va le mener accompagné du biologiste Edison Edwards vers la bourgade de Canary ou se trouve une vieille mine effondrée .
L'idée de base du scénario de Scott Snyder est assez originale pour nous entrainer dans les premières pages de ce one-shot . Lorsque l'histoire ( que je ne spolierai pas ) bascule c'est une toute autre paire de manches .... Les nombreux flashbacks n'aident pas trop non plus au bon déroulement du récit . C'est parfois confus, voir incontrôlé.
Le dessin est au niveau du scénario, parfois flamboyant, parfois brouillon mais on ne peut nier le talent de Dan Panosian.
En bref assez original pour être découvert...
Déflorons tous de suite le faux mystère: oui cette seconde aventure de notre psy préférée est un nouveau coup de cœur (le troisième en trois albums) et assurément un des cadeaux de noël sous le sapin. La recette est désormais connue, totalement craquante et comme avec les Vieux fourneaux ou l’Undertaker on signerait pour des dizaines d’albums à venir les yeux fermés tant Lafebre touche avec un plaisir manifeste la perfection de ce qu’est la BD… tant qu’il a quelque chose à raconter sur la Barcelone de son enfance.
Si la trame de l’enquête est la recherche d’une star du football suivie par Eva et mystérieusement disparue, cette nouvelle aventure déjantée (toujours racontée depuis chez le psy, en compagnie de l’adorable Merkel) va entrer plus profondément dans l’intimité de héroïne en nous présentant sa chère maman internée à l’asile mais également un étrange pas de deux avec l’adorable adjoint de la plus redoutable limière de la police barcelonaise… Ce qui est fascinant dans cette série c’est qu’elle est totalement égocentrique (littéralement), pas une page ne se passant sans Eva, l’auteur utilisant avec envi les points de vue, expression de sa psyché et matérialisation du trouble qui l’anime. A la fois toute puissante jusqu’à ignorer le danger (ce qui permet de rendre crédible une qualité premier des héros), elle alterne le mode kawaï, prédatrice sexuelle ou leader maximo des minorités de cette Espagne si marquée par son machisme catholique. De quoi lasser le lecteur de suivre ce personnage sous tous ses atomes… eh bien non, jamais on ne s’ennuie, la banane reste farouchement accrochée aux scènes et aux mots si pleins d’esprit de Jordi Lafebre.
Dans Je suis un ange perdu la trame policière est un prétexte pour nous balader et l’on pourrait rester là deux ou trois cent pages sans bailler tant l’album sautille au rythme des humeurs de la donzelle. Sans grande prétention militante, l’auteur assume néanmoins sa culture (« woke ») en présentant des travestis, des travailleurs étrangers et en rappelant tout de même l’histoire fasciste très récente de ce pays qui n’en a pas plus fini que nous avec ses démons. Balancés ici comme de gentils débiles, les nazi sont néanmoins conspués par Eva et ses ancêtres jusqu’à cette touchante séquence de la Guerre d’Espagne sur laquelle on ne peut s’empêcher de penser à une franchise biographique. Sans doute un supplément d’âme qui fait des Polar à Barcelone une série de pépites dont on attend la suite avec impatience.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2025/11/20/un-polar-a-barcelone-2-je-suis-un-ange-perdu/
Il est toujours intéressant de voir comment travaille nos forces de l'ordre pour maintenir le calme dans nos cités HLM qui pullulent dans notre pays comme pour souligner la misère des gens. Or, là où il y a des difficultés économiques, il y a toujours de la violence inhérente. C'est mathématique !
Nous allons avoir un reportage en immersion sur le travail plutôt difficile des policiers dans ces endroits où règnent parfois le non-droit. Certes, il y a beaucoup d'idées préconçues sur les banlieues que cette BD plutôt neutre et sans a priori essaye de décortiquer avec méthode.
Avec ce titre, on est dans la France d'en-bas, celle qui vit dans les cités et qui est au quotidien avec une partie de la population menaçante et violente au nom de certaines valeurs.
En effet, on n'est pas dans les beaux discours de principe rempli d'humanisme et de générosité mais dans la réalité et elle n'est pas très reluisante. Il faut le vivre pour y croire ! Une vielle dame est particulièrement généreuse avec un SDF et il peut venir l'étrangler pour de l'argent. Perso, j'ai plus envie que mon pays subisse cela. Il faut trouver des solutions satisfaisantes.
Le témoignage du policier, bac+5 en droit, qui se considère comme le dernier rempart de la société pousse à la réflexion. Son regard sur la nature humaine a profondément changé au contact du réel. Bref, on ne peut pas se mettre à leur place. Ce reportage nous permet juste d'entrevoir ce qu'ils subissent au quotidien au milieu de toute cette misère humaine.
J'ai bien aimé le résultat et surtout cette approche afin de rendre une vue assez réaliste de la situation. Il y a surtout pas mal d'authenticité malgré tout et c'est important de le dire également pour bien comprendre tous les enjeux en matière de sécurité publique.
Cette BD, basée sur un doc diffusé sur la chaîne culturelle Arte, nous plonge dans l’univers mystérieux des fameuses triades chinoises. À travers des témoignages d’ex-membres et de figures encore actives, il dévoile comment ces réseaux mêlent activités légales et illégales. L'auteur Antoine Viktine les a interrogés pendant des mois pour nous livrer une partie de leur secret.
Il est vrai que je n'aime généralement pas trop les histoires de mafias mais il faut parfois mettre le nez dedans pour comprendre les mécanismes qui sévissent à travers le monde.
On observera en l'occurrence une narration claire et bien structurée ce qui facilite la lecture. Par ailleurs, les illustrations simples mais précises, avec des couleurs douces, apportent une touche visuelle apaisante face à la gravité du sujet.
On découvre comment ces groupes s’adaptent aux époques, profitant aussi bien de la pandémie que de leur influence dans divers secteurs, de la politique au cinéma. La prison y joue un rôle clé dans le recrutement et la reconnaissance.
En bref, c’est une BD captivante qui permet de mieux comprendre la complexité et la résilience des triades chinoises aujourd’hui.
Une superbe couverture , un dessin au graphisme magnifique, une intrigue policiere bien menée et un concept Sf "écologique" bien trouvé.
J'ai vraiment beaucoup apprécié cet album.
Seul Bémol ! Identifié comme One shot pour l'instant, 56 pages, on a plus trop l'habitude de ces formats, qui aujourd'hui paraissent trop court !
J'en veux encore !
Dans la postface à la fin, Bablet explique ce que sont les sentai et le tokusatsu et tout ça, genres auxquels il prétend rendre hommage. Sa toute dernière phrase est la suivante : « C'est avec cet héritage en tête que nous avons créé Shin Zero avec Guillaume, dans le but nous aussi d'en respecter les codes, tout en y apportant nos idées modernes. »
Moderne... Moderne.... MODERNEEEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!!
Avez-vous besoin de plus d'information que ça? Essentiellement, c'est du sentai à la sauce gauchiste occidentale. Parce qu'au lieu de créer une histoire simplement divertissante de bons et de méchants avec des thèmes universels, nos chers auteurs OcCiDenTaUX doivent absolutement faire leur petit prêchi-prêcha moderne.
Je vais donner un exemple, même s'il y en aurait beaucoup à donner.
Satoshi donne à Warren son costume vert. Il a dessiné un pénis dessus pour l'énerver. Wahahaha, on rit, on se marre. Parce qu'évidemment, le masque est donné à un homme. Mais si nos auteurs, protecteurs de la bonne morale occidentale, avaient été honnêtes, Nikki (la protectrice des femmes qui se font embêter par les hommes dans l'histoire), n’aurait-elle pas dû crier au drame, et appeler ça une « microagression », ou quelque chose du genre? Dans le reste de l'histoire, c'est ça sa personnalité! Elle menace avec son costume rose les hommes qui parlent aux femmes le soir! Quant à Heloïse, elle pose nue sur internet, et c'est montré comme une sorte de force ou de liberté, alors qu'en vérité, ce n'est qu'une autre forme d'exploitation sexuelle.
Bref. Lancez-vous dedans si c'est votre positionnement social dans la vie. Pour tous les autres, il existe de vrais sentai qui ne font pas de la propagande moralisatrice. ;)
Ah, le dessin de Singelin en noir et blanc, avec les costumes en couleur seulement, est plutôt bon.
J'ai bien aimé, 2 épisodes qui se suivent.
Le dessin est reussi, assez différent des Tex que j'ai l'habitude de lire.
Le trait est détaillé et précis, parfois il y a une légere confusion des personnages mais rien de gênant.
L'histoire est certe classique quand on connaît simplement le sujet traité mais c'est bien amené, pas d'erreurs scénaristiques.
J'aime bien l'approfondissement du caractère de chaque personnage, les rêves, les situations, les paysages, les villes.
La note maximale (5 étoiles) aurait été donné s'il n'y avait pas eu le changement de dessinateur et de coloriste dans ce second cycle ; la différence est brutale entre le T2 et le T3, mais aussi le T5 et T6, avec cette étrange impression que l'histoire évolue dans 2 mondes parallèles tellement le style des deux dessinateurs de la série est différent. Fan du dessin de Homs surtout dans l'excellent T5 où l'on retrouve un traitement de la lumière (comme dans le tome "L'angelus" avec Zidrou) que j'adore avec une amélioration des couleurs par rapport au T1 et T2. Homs ne dessinera malheureusement qu'un seul tome de ce cycle ; c'est perturbant et c'est la toute la difficulté de passer d'un dessinateur à l'autre en plein milieu d'une série, car certains personnages sont méconnaissables ou perdent leurs caractères propres (donc une partie de leurs personnalités qui les définis). Homs rend ses personnages très expressif, mais Man malgré sa bonne volonté n’excelle pas dans ce domaine : les visages se ressemblent d'ailleurs assez peu entre chaque case avec une Lisbeth qui semble avoir de multiple faciès. S'ajoute à cela les noms de famille en Suédois, il faut s'approcher quelque peu pour suivre qui est qui.
Toutefois, le récit et l'intrigue monte d'un cran dans ce cycle 2 de "Millenium", un T1 et T2 qui ont servi d'introduction à l'univers, la suite de l'histoire plus attelante, des personnages très bien construits, à commencer par Lisbeth qui se développe beaucoup dans ce cycle (avec toujours un temps d'avance sur les autres), elle devient un point central. Même si une première résolution arrive à la fin du T4, le doute plane jusqu’au dernier tome (T6). es 4 tomes constituent un engrenage complexe qu'il est difficile de dissocier en deux cycles distincts, même si ces 4 tomes constituent 2 romans de la trilogie.
Malgré le nombre important de personnages secondaires, voir tertiaires, le récit reste très lisible et les arcs narratifs annexes ne prennent pas trop de place sur l'axe principal. J'ai vraiment aimé le découpage qui passe rapidement d'une scène à l'autre sur 1 à 2 planches pour faire monter la tension.
Album qui se laisse lire essentiellement grâce au scénario de Matz. Celui-ci se termine néanmoins de façon un peu trop ouverte à mon goût. Le monde du football y est décrit autour de l'argent, capable de corrompre tout le monde, partout. Le dessin est assez minimaliste mais sert l'histoire honnêtement.
Enfin la conclusion de cette remarquable série et quelle conclusion !
Le dictateur a accepté par contrainte de faire un vote mais ne compte pas lâcher le pouvoir et ses privilèges. Miss B. a du fil à retordre avec ses chatons (un peu plus mis en avant ici) et même avec certains de ses soutiens au niveau de la ligne politique à adopter, afin de faire tomber le tyrannique Silvio.
Alliances, faux semblants, trahison, sacrifices et tristesse sont au rendez-vous. Il y a bien sûr des passages obligés mais c'est bien amené et également quelques surprises et morts marquantes.
Le dessin de Delep est magnifique et aura été sans faute de la première à la dernière planche. Encore une belle couverture pour ce tome soit dit en passant.
La série s'achève mais entre dans le panthéon du 9ème art. A lire absolument.
Voici le 1er tome d’une série qui, à la fois, fera date et sera aussi bougrement rémunératrice.
Sorti en 1980 mais publié par épisodes dans le journal Tintin en 1977, rien ne prévoyait un tel engouement. Van Hamme construit une histoire percutante et sans temps mort mais avec un certain nombre de hasard heureux.
Dès la 1ère planche, on est dans le dur, l’aventure, l’action et jamais cela ne cesse jusqu’au final. Dans cet opus, si l’univers Thorgalien est encore à ses prémisses, Van Hamme raconte bien une narration imbibée déjà de magie et patinée également d’humanité morbide, mortifère en la personne de Gandalf le fou mais aussi de Slide, la fameuse magicienne trahie.
Du côté du dessin, Rosinski fait ses gammes. Maitrisé mais pas encore sublime, son trait est en devenir.
La preuve en est sur la seconde histoire ou l’illustration est superbe. Rosinski est un orfèvre de l’ambiance, de l’action et du décor comme des personnages. D’ailleurs cette seconde histoire est bien meilleure en termes de narration. Van Hamme nous propose une courte histoire d’une grande qualité jusqu’au final qui raconte parfaitement ce que deviendra la série.
Mais, ne boudons pas notre plaisir. Les grandes séries, parfois, débutent avec amateurisme durant cette époque. Ce n’est pas le cas ici. Si Rosinski est encore en dessous de son savoir-faire, Van Hamme sait déjà raconter même s’il utilise parfois des raccourcis pour que l’action soit sans temps mort.
Une histoire qui m'a laissé perplexe tout du long de par un rythme un peu curieux. Puis la petite page explicative de fin d'album sur les contraintes narratives que les auteurs se sont fixées m'a éclairé sur le sujet. Dommage toutefois, malgré le nombre de pages important de l'ouvrage, de terminer par un épilogue expédié en deux temps trois mouvements. Mais l'ensemble proposé demeure solide et talentueux.
Dans ce quatrième tome d’Expériences, j’ai senti un vrai changement de cap dans Le Chant des Stryges. Le thriller que j’appréciais glisse vers un fantastique plus marqué, avec du spiritisme et une ambiance occulte qui s’installe sans prévenir.
Pour moi, cet album fonctionne avant tout comme un tome de transition : le scénario avance peu, les révélations restent timides, mais la mutation de la série est nette. En revanche, le travail graphique de Guérineau m’a vraiment retenu, surtout dans les séquences muettes où son trait fait tout le boulot.
Si vous voulez comprendre pourquoi ce volume m’a laissé partagé mais curieux pour la suite, vous pouvez lire la critique complète :
https://www.alphabulle.fr/changement-de-ton-dans-cds-4/
Un tome intéressant et vraiment bien réalisé. Ce qui est bien, c’est que sa lecture n’a pas d’impact par rapport au reste de la série, l’album se lit facilement et est plus ou moins indépendant des autres. Une chouette aventure à découvrir.
Bon album !
Le grand format est très valorisant pour le dessin d'Alain Henriet, avec de belle compositions, de belles planches, un découpage et une narration qui s'ajustent au tempo de l'histoire.
La mise en couleurs d'Usagi est elle aussi très réussie. Elle apporte une véritable plus-value et ajoute beaucoup d'informations narratives au dessin d'Henriet.
Si je devais donner un mauvais point, ce serait plutôt sur l'histoire, qui certes a une originalité, celle décrite dans le titre de l'album, mais qui sinon aligne tous les poncifs du style western, les uns après les autres, comme autant de cases à cocher, mais sans autre forme de surprise. Est-ce un scénario généré par de l'IA ?
J'en suis venu à me poser la question, et quoiqu'il en soit, j'ai connu Pierre Dubois beaucoup plus inspiré et original que sur cet album.
Mon ressenti global reste largement positif.
Bof! J'aurai du me méfier de la couverture et de cette Bretonne avec ses grands yeux naïfs.
La Bretagne du début du siècle telle qu'on la "rêve" isolée avec des coiffes, des marins, du beau temps, des femmes avenantes...
Rien de réaliste dans tout cela, mais ce livre ressemble plus à un objet marketing qu'à une véritable histoire.
Côté dessins je ne dis pas que ce soit loupé mais c'est un peu là aussi sans véritable touche personnelle.
Début du 20ème siècle, Californie.
Vivienne BOSCH, gratte papier au congrès américain, part rencontrer Cole HUPP, vieil ours vivant seul à l'écart des autres, pour collecter les mémoires des derniers acteurs de la conquête de l'Ouest.
Mais sont-ils vraiment, l'un comme l'autre, ceux qu'ils prétendent être?...
S'en suit un road movie pour rejoindre le Wyoming où tout à commencer pour Cole. Mais pas en ligne directe, non! Il vaut mieux éviter de traverser certains états où il n'est pas le bienvenu, on comprendra pourquoi dans l'album.
Et on imagine bien que, sur place, ce sera louche...
Ca c'est pour le pitch. Ensuite il y a le dessin, somptueux, soyeux, rare. Et pourtant, je ne suis pas fan du noir et blanc!
Le scénario est, lui aussi, haletant. Même si la fin est un peu déroutante et surjouée.
Je ne connais pas la série dont semble s'inspirer cet album, mais rien ne m'a manqué pour comprendre l'histoire.
A noter que la playlist à écouter tout est lisant est sympatoche (y compris les titres de l'auteur himself!), sans être un indispensable.
Magnifique moment de lecture.
Bien que je ne sois pas du tout un littéraire, j'avais entendu parler de ce titre phénomène au travers des amis. Evidemment, comme je ne lis jamais de livre (sic), il a fallu que j'attende la version BD pour y avoir accès.
Je sais que ce type d'ouvrage feel-good sur la recherche du bonheur irrite pas mal de monde dans leurs valeurs car grosso-modo on ne veut pas qu'on leur fasse la morale. Cependant, moi de mon côté, je suis plutôt réceptif à entendre des propos qui ne nous veulent pas du mal. Il faut aller au-delà de l'égo et des certitudes sans tomber dans les clichés du genre.
Evidemment, il faudra faire attention de ne pas tomber sous la manipulation d'un quelconque gourou. Il n'existe aucun remède miracle naturel à certaines maladies incurables. Quand un professionnel de la santé prescrit un médicament, il vaut mieux l'écouter. Maintenant, je n'ai rien contre les huiles essentielles en complément...
J'ai aimé suivre cette râleuse parisienne surbookée par son travail dans son périple au Népal suite à la demande de son amie malade d'un cancer. On va alors assister à un voyage initiatique vers la route du bonheur. Le guide spirituel va lui donner des pistes de réflexions entre méditation et bouddhisme.
J'ai surtout retenu ceci : abolir nos peurs pour contrer l’ego. C'est ma foi vrai. Combien de fois, on peut être déçu par des individus que l'on rencontre dans sa vie et où on donne tout pour être finalement délaissé et abandonné que cela soit en amour, famille, amitié ou même travail. Après on devient méfiant et la peur nous empêche de nous ouvrir vers d'autres personnes plus sympathiques. Il s'agit tout simplement d'affronter nos peurs pour nous ouvrir vers de nouvelles opportunités.
Un dernier mot sur le graphisme pour dire qu'il est assez avenant pour ce type d'ouvrage. J'ai trouvé les contours assez informatisé avec une profusion de couleur. Cependant, le rendu demeure quand même assez agréable et c'est bon pour la fluidité de la lecture surtout quand la narration devient bavarde.
Bref, c'est une BD introspective qui ne peut que vous faire du bien en vous montrant la voie du bonheur.
Difficile de rentrer dans ce récit où les liens entre les différentes scènes sont bien minces et où l'univers est décrit comme si nous le connaissions aussi bien que l'auteur. C'est dommage, car certains chapitres sont loin d'être inintéressants et graphiquement c'est réussi.
"Millenium", adapté initialement de la série de romans de Stieg Larsson (que je n'ai pas lu) propose un scénario brillant, mettant en avant des personnages complexes, avec un nombre important d'issues et d'interactions entre les personnages, la série nécessite de la concentration, mais une fois dedans, c'est un vrai plaisir de lire "Millenium", par son découpage complexe et de nombreuses inconnues distillées au fil des tomes, mais aussi la présence de José Homs à l'illustration.
On peut dissocier "Millénium" en deux cycles, les deux premiers tomes forment un cycle avec une intrigue autour de la disparition de Harriet Vanger, il permet une première approche dans les personnages phares que sont Mickael Blomqvist et Lisbeth Salender. Le cycle 2 sera plus pointu et complexe (voir mon 2ème avis sur la série).
Coté dessin, José Homs permet de donner beaucoup de caractère aux 2 premiers tomes dont j'adore le trait et le mouvement, mais aussi son travail sur les couleurs. Des illustrations qui donneront une identité à l'histoire et à l'ensemble des personnages. Mais tout ne se joue pas dans ce cycle qui apparait plus comme une introduction au monde de "Millenium", aux personnages avec un récit en somme classique pour le genre.
« Les sentiers d’Anahuac » raconte la création du Codex de Florence, un manuscrit rédigé au 16° siècle par un moine franciscain et ses disciples amérindiens. Ce recueil inestimable rend compte du monde des Aztèques tel qu’il était, avant que la Conquête espagnole et la christianisation ne viennent mettre un terme à leur civilisation.
Une superbe idée scénaristique, en tout cas, que les auteurs ont mis en scène de manière spectaculaire. En cherchant à fusionner le fond et la forme, Jean Dytar fait cohabiter dans ses pages deux styles complètement différents : des symboles aztèques aux couleurs vives pour illustrer le monde indigène, et du noir et blanc imitant la gravure, pour tout ce qui se rapporte aux conquistadors.
Cet effet d’opposition est renforcé par l’alternance de planches " classiques " et de doubles pages pictographiques, avec de véritables glyphes de la langue nahuatl. Le tout dans un format carré au papier parcheminé.
Un magnifique travail de création et d’édition, vraiment, qu’il faut saluer. Mais bien que cette proposition soit ambitieuse et d’un intérêt culturel certain, elle ne m’a pas convaincu.
Sur le papier, c’est prometteur. Le lecteur va suivre Antonio Veleriano, jeune indien prosélyte, et son mentor, le père Bernardino de Sahagún. Afin de parfaire l’évangélisation du pays, ils vont faire témoigner les anciens ayant vécus la splendeur de l’empire aztèque, pour comprendre leurs usages et leur mythologie. Puis ils entreprendront de traduire leurs paroles en latin, espagnol et nahuatl. Ce qui constituera le Codex de Florence.
Pourtant, cela m’a donné l’impression d’être davantage un récit historique qu’une bande dessinée. Avec une forme globale peu intuitive et peu fluide, l’album peine à captiver. Il manque de souffle et d’intensité. Les connaissances encyclopédiques de Romain Bertrand ne suffisant pas à faire, à elles seules, un bon scenario.
On le voit dans les personnages par exemple. En dehors des deux acteurs principaux, les autres n’ont que très peu d’épaisseur et restent constamment en arrière-plan. Aucun ne joue de rôle important. Quant aux décors, ils sont la plupart du temps extrêmement pauvres, au regard du contexte foisonnant. Les quelques vues des cités sont très parcellaires et plutôt austères, alors que leur démesure et leur complexité offraient des potentialités extraordinaires, notamment architecturales. On sent bien que la démarche des auteurs est avant tout cérébrale et très peu tournée vers le rythme et la dramaturgie.
D’autre part, le dispositif graphique choisi par J. Dytar est si démonstratif qu’il en devient presque artificiel. Il m’a empêché de rentrer convenablement dans l’histoire. Quand le dessin semble dire en permanence « regarde-moi », je reste en général à distance.
L’omniprésence de ces idéogrammes n’apporte finalement que peu de valeur ajoutée au texte. L’utilisation de glyphes est pertinente et pleinement raccord avec le propos, c’est indiscutable. Mais ils sont peu variés, et sans que rien ne vienne jamais les revitaliser, ils finissent par devenir répétitifs.
Autre conséquence, les planches paraissent étrangement figées. Elles manquent cruellement de profondeur. L’effet 2D, produit par les glyphes, finit par l’emporter sur le reste, puisqu’il n’est pas contrebalancé par la faible perspective du mode « gravure ».
Enfin, il suffit de trois pages pour intégrer qu’à chaque fois qu’il sera question des Mexicas, leurs symboles apparaitront. Et ce sera ainsi jusqu’à la fin. Leur présence ne fait pas vraiment sens en termes d’idée, elle est juste ornementale.
Je ne le remets pas en question mais je pensais que cela déboucherait sur quelque chose de plus fort, comme la présentation du fameux codex à la fin. Mais non. On n’en voit pas une page alors que cela, me semble-t-il, aurait été plus qu’opportun. Dommage.
Sur le plan formel « Les sentiers d’Anahuac » est donc un ouvrage magistral mais que je trouve un peu vain. C’est toute la difficulté d’un album « expérimental » comme celui-ci. On n’en retient plus l’apparence que le fond. J’en recommande toutefois la lecture.
Album intéressant mais qui manque un peu de dynamique. C’est un peu lent au niveau du scénario, les dessins restent toutefois impeccables.
Une fin de cycle globalement correcte.
Voici deux histoires sous cocaïne.
Tardi nous raconte un rêve dans le 1er récit et une certaine vision des choses dans le second. Faussement décousus, les narrations racontent la folie, les cauchemars de deux protagonistes. Ecrivain raté pour le 1er qui sera hanté par les décors et les personnages, tous plus cradingues les uns que les autres, de son imaginaire, il deviendra le symbole le plus absolu du patriotisme. Assassin morbide pour le second, on suivra sa vision du monde jusqu’à la bascule. Et personnellement j’aime ces BD qui racontent des trucs sous expédient, mais qui, malgré tout, se clôture de manière logique et sensée. Et c’est le cas par deux fois ici. On dirait deux pulps à la Métal Hurlant ou le déroulement est d’une totale poésie débridée autant que cauchemardesque en diable et le final, dans les dernières cases, hausse la surprise. C’est le cas ici.
Et Tardi nous régale d’un dessin superbe en noir et blanc ! Car, il s’amuse avec tous les décors et les personnages. Il y a du Lovecraft, de l’ésotérique, du Lynch et beaucoup d’érotisme cradingue. C’est d’ailleurs l’album ou il y a le plus de cul chez Tardi.
Edité dans les années 70, ces 2 œuvres racontent aussi une période de la BD Franco-Belge ou on ne croit plus en rien. Mais moi, cette période, je l’aime beaucoup.
Ce n’est peut-être pas un classique chez Tardi mais cela reste une vraie pépite de savoir-faire. Surtout à la plume, c’est sûr Mais au scénario aussi, si on fume des cigarettes qui font rire et pleurer...
Fraîchement émoulu de l'académie du FBI, Max Milan est chargé de prendre la direction de l'équipe affectée à la protection rapprochée du Général De Gaulle. La modernité qu'il doit insuffler à l'équipe va se heurter aux routines de l'ancienne garde. Le "cow-boy" va devoir apprivoiser les gorilles et les convaincre des bienfaits des nouvelles méthodes du métier. Pas gagné du tout….
Ce premier tome (qui sera suivi de deux autres, au moins…) évoque le retour au pouvoir du Général en 1958 et le rappel de ses 4 gardes du corps historiques. L'enjeu de la sécurité du Général est primordial car l'homme du 18 juin s'apprête, contre toute attente, à changer la destinée de l'Algérie. Ce que beaucoup ne lui pardonneront pas…
Cette superbe transposition fictive de faits historiques nous fait plonger dans les coulisses de la République, au cœur des rouages pas toujours reluisants du pouvoir.
La personnalité imposante du Général est finement mise en scène, lui qui tenait l'exemplarité comme valeur cardinale, respectueux des hommes d'honneur mais implacable envers ceux qui manquait à leur devoir.
Le gros intérêt du livre est de nous rappeler que derrière l'homme d'Etat à la conduite irréprochable il y a une réalité plus sordide qui impose de "nettoyer la merde pour ne pas que le Général n'ait à patauger dedans (P72)". Et ça c'était la mission de Jacques Focard, opérateur des basses œuvres de la Présidence et parrain des gorilles du Général qui, au cours de l'action, pourront légitimement se poser la question du prix de leur dévouement…
Le scénario de Xavier Dorison est tout en tension avec un découpage dense qui ne nuit cependant pas à la narration.
Il a travaillé en osmose avec Julien Telo qui redonne vie avec brio à un Paris des années 60 (une époque qu'il n'a pas connue), nous gratifie de superbes perspectives (intérieures et extérieures) de l'Elysée et anime avec talent la gestuelle si particulière des "tontons flingueurs". Saluons également la mise en couleur de Gaétan Georges qui rajoute au côté noir et polar de l'ouvrage et merci pour les annexes qui permettent de mieux contextualiser l'histoire.
Vivement la suite !
Après le très réussi "Voyage aux îles de la Désolation" (que je relis souvent), Lepage revient douze plus tard, avec ce nouvel album, qui retrace son nouveau voyage aux îles Kerguelen; Le dessin est toujours aussi somptueux avec des pleines planches ou demi-planches d'une beauté à tomber par terre.
J'ai pris mon temps pour lire cette bande dessinée, mais j'avoue vers la fin avoir tourné les pages rapidement.
Là où "les îles de la Désolation" m'avait enchanté avec ses paysages, , l'histoire des premiers aventuriers, cet album a fini par me lasser.
En fin de compte, j'ai du mal à me faire opinion sur cet album.
Peut-être que le livre tourne autour de trop de personnages, que cela en donne le tournis ! On ne sait plus qui est qui et j'ai du mal avoir une empathie avec tous ces protagonistes, seul le personnage d'Alexis m'a touché.
En voulant donner la parole aux nombreux acteurs de terrain, Lepage rate un peu le but d'un tel ouvrage , celui de nous faire rêver...
Graphiquement superbe, je suis assez réservé sur le fond .
Le dessin est chouette, la pagination généreuse, les couleurs flattent gentiment la rétine... Mais c'est quoi ce scénario ?!! L'auteur a écrit au fil de la plume, je ne vois que ça. L'histoire offre de bonnes idées, mais l'ensemble s'articule de manière incroyablement maladroite, voire absurde. Ajoutez à cela le format de l'ouvrage qui est à mon sens trop grand pour capter l'ensemble de l’information d'une page, et vous obtenez un album cher (35€ !!) et raté.
Quand les vagues déchaînées de l'océan accompagnent les vagues insondables de l'âme humaine…
Ce récit graphique inspirant et iodé est adapté du livre éponyme de Bernard Moitessier sur sa participation au premier tour du monde en solitaire à la voile et sans escale organisé en 1968 par le Sunday Times.
Au-delà d'une extraordinaire aventure maritime à la conquête des caps mythiques (Horn, Bonne espérance, Leeuwin), il s'agit avant tout d'un voyage initiatique : embarqué à contre cœur dans ce défi inédit, Bernard Moitessier ne se bat pas pour gagner la course. A l'unisson parfaite de son bateau, sa quête est plus spirituelle, même si dans sa recherche d'absolu, il prend le risque de "passer de la sagesse à la folie"…
L'histoire est habilement découpée par Stéphane Melchior en forme de carnet de bord du navigateur avec une narration à la première personne du singulier. Cette impression de carnet de voyage est renforcée par le trait nerveux et juste de Younn Locard qui semble saisir sur le vif les situations de bord au jour le jour. L'illustrateur donne le meilleur de son talent dans la représentation des éléments qui conditionnent le quotidien du marin : le vent, le ciel, la mer. Il réussit merveilleusement à brosser les infinies variétés de couleurs et de formes de ces éléments, tantôt calmes et tantôt déchaînés, qui ont accompagnés Bernard Moitessier et Joshua (son bateau) durant leurs 167 jours de navigation autour du monde.
Un ouvrage de référence à ne pas douter.
Mathilde occupe sa retraite en faisant ce qu'elle sait faire de mieux : tuer sur commande. Oh, bien sûr, pendant l'occupation sa détermination et son courage face à un ennemi qu'il fallait éliminer ou un traitre qu'il fallait faire parler lui ont valu un profond respect de la part de ses camarades résistants. Et surtout d'Henri, son chef de section tout étonné d'une telle force de caractère dans ce brin de jeune et belle femme. Le début d'une belle histoire ? Malheureusement, la paix revenue, leurs chemins se sont éloignés et bien que toujours sous le charme d'Henri, Mathilde a fait sa vie, sans passion, avec un autre. Son veuvage lui donne l'occasion de revoir Henri qui lui propose de reprendre l'action, au service cette fois de causes moins nobles. Et voilà comment Mathilde, heureuse de sortir des ornières de l'ennui, va devenir une tueuse à gage des plus atypique. Sous les allures d'une Simone Signoret déjantée, la grande faucheuse exécute avec méthode et précision ses contrats. Ca défouraille à gogo jusqu'à ce que ça s'enraye et que l'enquête à rebondissement se déclenche…
L'adaptation très libre de Pierre Lemaître de son premier roman est aux petits oignons. C'est vif et rythmé. Et servi par le découpage efficace et le trait magistral de Dominique Monféry qui n'a pas son pareil pour modeler ses personnages dans une lumière de circonstance.
Un western original, réparti en quatorze courtes histoires, toutes dessinées par un dessinateur différent, avec pour fil conducteur une montre-gousset qui passe de mains en mains au fil des siècles et qui traverse l'histoire du Far-West de 1763 à 1938. L'intérêt de ce type d'ouvrage est de pouvoir contempler divers styles graphiques; il y en a donc forcément dans le lot qui vous plairont. Perso, j'ai un faible pour les dessins de TaDuc, de Patrick Prugne et de Benjamin Blasco-Martinez.
Il y a tout: De l'aventure, du rebondissement, un fond historique. Les personnages, nombreux, sont patiemment apportés dans l'histoire, on ne s'y perd pas.
Pourquoi une note de 3 sur 5, alors? Parce que 3 choses m'ont un peu gênées:
1) Ca bagarre tout le temps et ça tue beaucoup. Ok, on est sur fond de la guerre de 100ans, mais quand même.
2) Le dessin est très détaillé. Mais j'ai envie de dire "trop" détaillé au point qu'on en perd parfois l'intention du pourquoi cette image nous est présentée.
3) La scène de Jeanne d'arc se baignant nue, naïade sensuelle était-elle nécessaire? Je ne suis pas particulièrement féministe ni wokiste, mais faut-il systématiquement une superbe nana à poil dans une BD?...
Mais un très bon album.
Au vu des avis, voilà une bd sacrément clivante! Eh bin moi je fais partie de ceux qui ont aimé, je trouve ça drôle et poétique, et le dessin de Monier est top.
Bon évidemment ça passe mieux si on aime les feuilles de papaye mexicaine, ça doit créer une certaine ouverture synaptique..
Un grand merci aux auteurs (et à l'éditeur) d'oser une telle bd, et vive l'amour !
Miles Davis, trompettiste, compositeur et chef d'orchestre américain, est l'une des figures les plus influentes du jazz. Sa quête du son est emblématique de son approche artistique, qui a évolué tout au long de sa carrière, reflétant des changements de style, d'expérimentation et d'innovation.
Miles Davis a non seulement redéfini le jazz, mais il a aussi influencé de nombreux genres musicaux. Son approche avant-gardiste et son désir constant d'innovation continuent d'inspirer des générations de musiciens et d'artistes à travers le monde.
Davis était constamment en recherche de nouveaux sons. Il utilisait des techniques de jeu non conventionnelles, jouant avec des sourdines, expérimentant avec des effets électroniques, et collaborant avec divers artistes pour élargir son horizon musical.
Pour lui, le son n'était pas seulement une question de technique, mais aussi d'émotion. Il cherchait à transmettre des sentiments profonds à travers sa musique, faisant de chaque performance une expérience unique.
Sa quête du son reflète son parcours personnel, ses luttes et ses triomphes. Davis a souvent utilisé la musique comme un moyen d’exprimer ses préoccupations sociales et ses réflexions intérieures.
A noter qu'en postface, il y aura un avant-propos assez intéressant du dernier de ses fils de cet artiste de renom à savoir Erin Davis qui rend un véritable hommage à son paternel.
En somme, la quête du son de Miles Davis est un témoignage de sa passion pour la musique et de son engagement à pousser les limites de l'art, faisant de lui un icône intemporelle du jazz et au-delà.
Ce premier album donne un aperçu prometteur et qui relève d'une certaine complexité dans le scénario. Le récit gagnerait à être plus clair pour gagner en compréhension mais on arrive tout de même à suivre dans les grandes lignes ce qui se déroule au fur et à mesure, malgré les nombreux points d'ombres. Le dessin est bon même si quelques décors sont parfois un peu légers, mais ce sont surtout les couleurs qui sont réussies.
Un album de transition et en même temps fin de cycle, avec un sentiment d’inachevé et de décevant. Rien n’est résolu depuis les 4-5 derniers albums. Et ce titre : pourquoi ?
Ça reste un album plaisant visuellement et à la lecture agréable.
Il faut attendre la fin du T3 et les suivants pour découvrir petit à petit l'ère de "L'Age d'Or" et ainsi vraiment obtenir plus de contexte sur l'histoire de "Berserk", avec des illustrations époustouflantes et des éléments narratifs plus concrets : pourquoi l'esprit de Guts est aussi noir ? Qu'est ce que "la marque" ? Et autres questionnements autour des God Hands ? Le T4 et les tomes qui suivront aborderont la jeunesse du héros et répondront en partie, à la compréhension de l'évolution du personnage, au mystère de sa relation avec Griffith, son pacte avec le diable, toujours dans le but de comprendre les enjeux des 3 premiers tomes.
Le T5, T6, T7 permettent à la série de décoller, un dessin ultra-détaillé, une représentation du mouvement tout bonnement incroyable, avec des illustrations d'une très grande complexité (parfois même avec le regret de lire la série au format manga standard). Des personnages bien plus développé qui en font des êtres vraiment incarnés (Guts/Griffith/Casca), le talent de Kentaro se montre au fils des pages. En revanche, les "méchants" ne sont pas forcément tous des plus intéressant, trop machinéen, brutes épaisses et grossières.
A partir du T8, les dialogues sont plus philosophiques autour de la condition de Guts, ainsi qu'une relation mise entre parenthèse avec Casca. Les personnages prennent de l'épaisseur au fil des tomes.
Il est bien précisé "pour public averti", car ça tranche assez sec, la façon dont Guts découpe avec grâce et sans difficulté ses ennemies me fait penser à Uma Thurman dans "Kill Bill" de Quentin Tarantino, un certains burlesque se dégage de ces corps découpés en nombre. La brutalité parfois excessive contrebalance avec des passages plus posés et philosophiques, ainsi que des personnages qui restent avant tout humains et nuancés. Guts se révèle petit à petit, laisse paraitre une fragilité derrière ses kilos de muscles et de haine, minutieusement dessinés. Le dessin de Kentaro Miura est très pointilleux, une connaissance parfaite de l'anatomie humaine, en tout cas des muscles, une précision sur la perceptive ébouriffante. Dans ce cycle, Kentaro Miura se surpasse, l'univers est dense, détaillé, un plaisir à (presque) chaque page. A noter également les nombreux dessins en début de chapitre qui évoquent ce qu'il va se passer mais aussi les illustrations ponctuelles en début et fin de tomes qui montrent des poses de personnages, des émotions sur des visages, des costumes, des décors et qui renforcent d'autant plus l'immersion dans l'univers.
Le défaut qui ressort principalement de "Berserk" est son gout pour le spectacle morbide avec des scènes de combats parfois interminables et qui ne font pas avancer la narration. Parfois, la violence est nécessaire et fait partie du combat que mêne Guts, mais parfois cela sonne comme une proposition sanguinaire qui n'apporte rien de plus au récit, avec des méchants risibles et stupides ; les 3 premiers tomes commencent de cette manière, le T.11 également, mais aussi une partie du T.13. Malgré tout, l'épaisseur des personnages principaux et secondaires, leurs complexités, leurs histoires et l'action qui en découle permettent de passer outre ces défauts vers quelque chose de plus introspectif, psychologique et dramatique.
Un cycle qui ne laisse pas indifférent, clé de voute de l'histoire de "Berserk", sombre et poétique.
Le premier album j'ai bien aimé, le second n'est pas mal, un peu glauque au dessin particulier, mais ce troisième volet...
C'est une véritable pépite, s'il existait une petite étoile dorée supplémentaire je pense que je lui accorderais.
Le dessin est très réussi mais principalement le scénario est une merveille.
Un mélange d'Histoires avec un grand H et d'imagination en ont fait un des albums les plus prenant que j'ai pu lire. Haine, amour, survie, amitié fausse ou vraie, tout est parfaitement dosé.
En plus du fait que Paquet a assuré avec une très belle impression sur papier mat épais, des pages de garde rouges et noires pour un tarif contenu.
Autour des affaires méconnus du docteur Cotton et de Johann Otto Hoch, Grafin et Ropert construise, à nouveau, une histoire autour du quartier de Hells Kitchen qui vit sous la canicule. Après la pluie, voici le soleil et notre héros est toujours aussi Baudelairien dans son comportement même s'il est en plus un don juan véritable envers les femmes.
Comme toujours la narration est solide, les ressorts sont bien huilés et nous avons notre lot de violence et de nihilisme. Il y a dans la lecture de vraies surprises qui émeuvent sèchement. Les auteurs font, de la brutalité, une énergie narrative qui scotche.
Et puis moi j’aime ces œuvres qui nous permettent de nous souvenir des œuvres oubliés : Le New York World tour qui fut la plus grande tour en son temps, La Mano negra et ses débuts dans une ville qui vibrait d’immigration, la grande chaleur et ses milliers de morts. J’aime redécouvrir, par le biais d’une œuvre, les détails de l’humanité, ce qui donne une très belle charpente à la BD que je lis.
Les dessins sont superbes. Bleus au 1er opus, les voici ocre. Ce trait semi réaliste m’a emporté comme la toute 1ère fois.
Ultime œuvre du maître Corben, celle ci n’est pas un chef d’œuvre, plutôt un condensé de toutes ses forces et toutes ses faiblesses à la fois. Ça reste inimitable à tout jamais
Un dessin dynamique, un scénario simple mais sans temps mort. Malheureusement la série a été abandonnée : le second tome ne se suffit pas et attend une suite qui n'est jamais parue.
Très agréable surprise. Une belle enquête policière menée par une héroïne qui n'en est pas vraiment une.
Il faut se laisser porter par cette enquêtrice alcoolique, naïve et un peu colérique.
Le dessin d'Etienne Oburie fait le job et arrive très bien à resituer l'action dans la première moitié du XXème siècle.
Un vrai plaisir de lecture
"sous Bonaparte perçait Napoléon"
C'est un peu le cas ici, (mais avec beaucoup moins de talent) on reconnait le ton et le graphisme, même si tout cela est très loin d'être abouti.
Œuvre de jeunesse à oublier.
Oui c'est un conte! Comme le dit EriK67, le ton ne ressemble pas à celui des contes ordinaires. Et tout compte fait c'est plus l'ambiance qui fait conte que l'histoire en elle-même.
Sous un vernis fantastique, l'histoire est un véritable drame. C'est le récit d'une petite fille condamnée dont la vie oscille entre réalité et rêves fantastiques.
Cette histoire est envoutante au possible, entant qu'adulte il faut retrouver un peu de son imagination d'enfant et la magie du récit opérera.
Bravo au scénario. Le dessin qui souvent tasse les perspectives est parfaitement adapté au récit, il empêche le lecteur de prendre le recul réaliste qui briserait la fiction.
Le scénario est bien mené, porté par une galerie de personnages dont les individualités se révèlent pleinement dans cette épreuve de survie. Vingt ans après nous permet de retrouver la plupart des protagonistes, contraints de revenir sur le lieu du crash. Franchement, côté scénario, l’ensemble est solide, bien ficelé et très fluide.
Pour la partie dessin, j’ai nettement préféré le premier tome, notamment dans la représentation des personnages.
Au final, une très bonne œuvre, que je relirai avec plaisir.
Excellent thriller de science-fiction, à tendance horrifique. Le scénario est parfaitement construit : le début de l'histoire est aussi flippant qu'intrigant, avec un très bon mystère pour accrocher le lecteur; le déroulé de l'intrigue est bien mené, avec plusieurs pistes qui s'entre-mêlent et quelques révélations qui arrivent au compte-goutte; et la résolution du mystère et la fin de l'histoire sont excellentes.
L'ensemble est illustré par un très bon dessin qui rappelle le style des comics réalistes. Décors lugubres, regards apeurés, paysages naturels oppressants, météo froide et pluvieuse, de nombreuses scènes nocturnes ... L'ambiance est sombre et anxiogène, digne de ce que l'on attend d'un récit d'épouvante.
Osez pénétrer dans LE VILLAGE, vous ne le regretterez pas !
Excellent récit d'épouvante, qui se déroule à la fin du XIXème siècle dans un petit village gallois du bord de mer. Le dessin très pictural de Guillaume Sorel et ses couleurs entre chien et loup installent un climat de malaise qui donne toute sa puissance d'évocation à cette histoire teintée de macabre et de fantastique.
Petite mise en garde : on est dans le surnaturel le plus total, et il n'y a aucune explication rationnelle à toutes les atrocités subies par les protagonistes de cette histoire. Les lecteurs les plus cartésiens risquent donc d'être décontenancés - voire déçus - par le dénouement de cette intrigue funèbre. Perso, ça n'a nullement été mon cas et j'ai bien apprécié cette lecture.
superbe album.
Un beau moment de rire et d'histoire, servi par un dessin dingue .
Indispensable pour tous les amateurs de l'épopée Impériales et les curieux
Une parfaite suite au tome 1 bravo
Après plus de onze années de publication, le manga Arte de Kei Ohkubo tire finalement sa révérence avec ce tome 21. Ce fut une aventure passionnante qui a su captiver de nombreux lecteurs tout au long de son parcours.
Cependant, certains lecteurs ont exprimé des regrets quant au fait que le final ne se concentre pas assez sur le personnage d'Arte, qui est pourtant notre héroïne. Il est vrai que l'auteur avait déjà exploré de nombreux aspects de son évolution, ce qui peut laisser un sentiment d'insatisfaction pour ceux qui espéraient une conclusion plus centrée sur elle.
Cela dit, l'avant-dernier tome a été l'un des meilleurs de la série, offrant des moments forts et des développements captivants. En fin de compte, ce dernier tome parvient à conclure l'histoire en beauté, ce qui est un exploit en soi, surtout dans le cas de longues séries de manga qui peinent souvent à offrir une fin satisfaisante.
Pour résumer, ce dernier volume d'Arte est une lecture qui mérite d'être savourée, tant pour son parcours artistique que pour les émotions qu'il suscite. Je recommande cette série à tous les amateurs de récits inspirants sur la passion, l'art et la détermination. C'est un bel hommage à une héroïne qui a accompagné les lecteurs à travers tant d'épreuves et de réussites.
Je n'étais pas convaincu par la première partie de l'histoire -- Queue-de-Cerise essaie de s'infiltrer dans un château, les gardes la mettent dehors sans lui dire qu'il y a une visite guidée plus tard dans la journée?? -- mais quand arrivent Gil et Libellule, la qualité de l'album monte en flèche, notamment à cause des dialogues absolument savoureux et truculents de Tillieux. Le scénario n'est pas en reste, mais ce sont vraiment les dialogues, tellement bien écrits, qui me font rire et aimer cette série. Bravo! C'est super!
- Oserais-je vous demander de brosser mon portrait?
- Désolé, Madame, je ne peins plus que les natures mortes! Qu'on vous assassine, et c'est chose faite!
"Par la colère du dragon !"
Un quatrième tome que j'attendais avec une certaine impatience, notamment parce qu'il est centré sur Shiryu, mon personnage préféré de toute la saga. Et sur le fond comme sur la forme, cet album répond à toutes mes attentes ! Déjà, graphiquement, c'est toujours aussi superbe. Design des personnages, décors, armures ... c'est de nouveau un sans faute. On en prend vraiment plein les yeux ! Et côté scénario, l'histoire fait preuve à la fois d'une belle originalité tout en étant extrêmement respectueuse de l'oeuvre originelle.
L'intrigue se situe juste après le cycle Hadès, et montre un Shiryu qui cherche désespérément à sauver son ami Seiya de la léthargie dans laquelle il a été plongé par l'épée d'Hadès, tandis que Chronos cherche à rassembler plusieurs artefacts divins pour construire son Horloge de l'Apocalypse : le trident de Poséidon, l'épée d'Hadès et le sceptre d'Athéna ... Comme pour les albums précédents, en plus de suivre une intrigue bien prenante, on a droit à tout un tas de révélations inédites, que ce soit concernant le Chevalier du Dragon et son côté obscur, les batailles passées entre les Chevaliers d'Athéna et leurs ennemis, les vraies raisons de la présence du vieux Maître à la cascade des cinq pics ou encore l'Armure de Bronze du Dragon elle-même.
Les méchants de cet épisode sont encore une fois aussi classes qu'originaux et les combats, sans être trop développés, offrent quelques très belles scènes, notamment lorsque Shiryu utilise Excalibur ou les 100 dragons de Rozan. Au rayon des bonnes surprises, à noter aussi que l'auteur évite les clichés concernant le Chevalier du Dragon, comme sa propension à combattre sans armure, la destruction systématique de son bouclier à chaque combat (alors que c'est censé être le bouclier le plus résistant du monde !) ou encore Shiryu qui perd la vue. Enfin, j'ai également apprécié l'apparition de quelques personnages secondaires comme Shina ou Jabu (Chevalier de la Licorne) et bien sûr certains Chevaliers d'Or, en l'occurrence Shura du Capricorne, Shaka de la Vierge et Dokho de la Balance.
En bref, un tome en tous points excellents, d'autant que le final fait magnifiquement la transition vers le prochain tome qui sera centré sur le héros Seiya !
De bonnes anecdotes historiques, plutôt bien illustrées, des moments marquants bien racontés. Dommage toutefois que tous les récits portent uniquement sur des faits relatifs à la première guerre mondiale, il y avait aussi de la matière à d’autres périodes de l’histoire. Ce n’est pas une déception mais plutôt un ressenti négatif à la lecture.
Voici un polaroid d’une prodigieuse précision.
Grafin et Ropert raconte merveilleusement un Paris sous les eaux. Ils nous racontent le ciel et l’enfer, L’église de la Trinité, Le parc monceau et le pont Alexandre 3. Ils nous racontent une époque où l’on pouvait tuer, couper et éviscérer plus de 800 corps de femmes sans être ennuyer par la justice. Le final raconte d’ailleurs admirablement cela : L’impunité totale des assassins en 1910. Et celles et ceux qui, à la lecture, n’ont pas compris cette conclusion, n’ont pas lu les documents après la narration. Voilà ce que cherchaient nos auteurs : ressentir tout le désarroi de l’enquêteur qui sait et ne peut le prouver. Car l’oligarchie est déjà bien ancrée.
Et puis il y a Marie François Goron et Geneviève Lantelme qui sortent de l’anonymat. Car le trio amoureux sur lequel se construit l’énigme découle de la vraie histoire Lantelme.
Notre héros, Baudelairien jusqu’au bout des doigts, est certes pugnace et âpre mais il ne pourra rien prouvé. L’histoire est solidement rédigée. Sa narration rythmée et ses ressorts bien huilés. Oui c’est de la bonne mécanique dessinée dans un semi réel plutôt plaisant avec des couleurs délavées qui donnent une ambiance intéressante. Il y a aussi des surprises narratives qui vous projettent encore plus dans ce Paris des années folles retrouvé dans 46 planches.
Une superbe lecture qui ramène aux années folles avec une précision chirurgicale.
Bess me fait rêver quand il dessine en N&B.
Hugo sait mélanger violence, amour, misère social et abus de pouvoirs.
L'association des deux est fabuleuse.
Un petit bémol, pour une case page 136, où il me semble que ce n'est pas la bonne flêche de la cathédrale qui est représentée (remarque qui ne vaut que pour expliciter que chaque vignette se dévore)
Les dessins sont passables, les couleurs criardes, la police des commentaires des dernières pages top moderne, mais j'ai souri à chaque page et même ri à plusieurs occasions: Lupano sait y faire!
Coté histoire, la vie sur l'île des pirates est du grand n'importe quoi, mais quand on se rend compte que c'est une partie de l'Histoire, cela devient jubilatoire.
Rien à dire qui ne l'ait déjà été pour les tomes précédents, cette série reprenant tous les codes de la fable animalière aura été une réussite absolue du début à la fin, un sans faute, tant scénaristiquement que graphiquement. Mérite une belle place dans la bibliothèque !
Un tome qui conclut parfaitement la série. Le scénario reste prenant jusqu'au bout, avec certes plusieurs passages obligés auxquels on s'attendait, mais réservant néanmoins quelques surprises. L'ensemble reste royalement illustré, avec un dessin absolument splendide. Franchement, la série aura été parfaite de la première à la dernière page. Chapeau !
Grosse surprise et excellent moment de lecture. J’ai trouvé l’album aussi déjanté que maîtrisé, avec un sens du rythme impressionnant. Fontaine Rousseau et Cadieux s’amusent clairement avec le matériau folklorique, mais sans jamais tomber dans le simple délire gratuit : derrière l’humour et le second degré permanent, il y a une vraie construction et une mise en abyme très bien pensée.
Graphiquement, c’est un régal. Le style se permet toutes les fantaisies sans perdre en lisibilité, et les références pop disséminées un peu partout rendent la lecture encore plus ludique. On passe d’un gag à une scène d’action, puis à un clin d’œil improbable, mais tout reste fluide et cohérent.
C’est long, dense, complètement barré… et franchement très drôle. Si on adhère au ton absurde et à l’énergie du duo, on se régale du début à la fin. Un album généreux, inventif et franchement réjouissant.
Très belle découverte. Le récit m’a vraiment accroché du début à la fin. Les auteurs réussissent à mêler intrigue politique, drame humain et contexte historique sans jamais alourdir la lecture. Le personnage d’Hermentaire est particulièrement bien écrit : ses hésitations, son sens du devoir et ses contradictions donnent une vraie profondeur à l’histoire.
Visuellement, l’album est superbe. Stalner offre des décors somptueux qui plongent immédiatement dans le Cambodge colonial, avec une ambiance parfaitement restituée – des temples dans la jungle aux salons plus feutrés. Les expressions des personnages sont très fortes, et la mise en couleur accompagne chaque scène avec beaucoup de sensibilité.
Entre tensions diplomatiques, complots, choix moraux et immersion dans un pays déchiré, c’est un album riche et maîtrisé, qui sait rester accessible tout en proposant un vrai souffle romanesque. Une lecture captivante.
J’ai vraiment apprécié cette lecture. Le travail de Mogavino m’a paru très solide, avec une vision claire de la Crète minoenne et un vrai sens du récit. On sent la documentation, mais aussi un parti pris narratif assumé qui donne de l’ampleur à l’ensemble.
Les personnages sont bien construits, l’ambiance fonctionne très bien et la dimension mythologique apporte une belle profondeur. Le tout est magnifiquement porté par un Gomez au sommet de sa forme, avec des planches superbes et une mise en scène très fluide.
Au final, un album riche, soigné et très immersif. Une belle réussite dans cette collection.
Acheté pour la cover que je trouve superbe. À l’intérieur, je ne suis pas totalement convaincu : certains choix m’ont un peu laissé à distance. Mais dans l’ensemble, ça reste une lecture correcte, avec de bonnes idées et un travail sérieux du collectif.
Capo nous sert cette fois une intrigue au cœur de la Bretagne. Une fois encore, on peut dire que l’auteur maîtrise son sujet et déploie ses nombreuses recherches au fil de l’album. Même au niveau du scénario, il intègre le dialecte local, voulant amener un petit plus.
Après, même si l’on sent que c’est plutôt bien travaillé, comme la plupart des autres albums, l’histoire n’est pas grandiose et l’on oubliera vite cette lecture. Correct mais dispensable.
J'ai abandonné à la fin du 2ème tome. La maturité du dessin et de l'écriture ne compensent pas l'immaturité d'n scénario complètement invraisemblable.
Cela faisait un certain temps que je n'avais plus lu une œuvre d'Aude Picault que j'avais découvert à ses débuts. C'est toujours un plaisir pour moi de me relier à nouveau avec ses nouvelles créations. J'ai pu d'ailleurs observé au fil des années de notables améliorations.
En ce qui me concerne, la quarantaine a sans doute constitué mes plus belles années mais elles ont filées à la vitesse de la lumière. L'autrice Aude Picault va raconter les siennes dans son quotidien au titre de cette BD autobiographique. C'est toujours un témoignage assez intéressant.
Elle fait suite à une précédente œuvre s'intitulant « Moi je » que je n'avais pas pu découvrir et qui racontait déjà ses tribulations quotidiennes d'une jeune femme croquant la vie à pleine dent. Elle se décrivait comme râleuse et dragueuse, qui aime boire un coup, séduire les garçons et s'amuser. Tout ce que j'aimais auparavant !
Maintenant, c'est toujours instructif de savoir ce qui se passe 20 ans après. On va passer de la futilité à quelque chose de plus profond puisqu'elle va être confrontée à la fameuse crise existentielle des 40 ans à l'approche de la ménopause. Il y a toujours à travers cette œuvre autobiographique cette même transmission des sentiments qui me parlent.
On observera une nette amélioration de son trait qui reste toujours aussi efficace dans sa simplicité mais également dans son expressivité. La nouveauté provient sans doute de l'ajout de la colorisation et cela lui va plutôt bien.
Cela me fait quand même de la peine pour l'autrice qui semble s’accommoder d'une vie familiale qui ne lui ressemble pas entre toutes les tâches ménagères qui lui sont dévolus pendant que son mari semble prendre du bon temps en étant totalement détaché.
En effet, j'ai senti comme une névrose liée au poids des années et surtout un désenchantement par rapport aux évolutions de notre monde actuelle partagée par la peur de la guerre et du changement climatique. L'autrice fait par exemple remarquer à son conjoint qu'il utilise trop d'eau pour faire la vaisselle sans se rendre compte du gâchis.
Triste vie que de fouiller les corbeilles pour reprocher à ses collègues de bureau de jeter des mouchoirs en papier qui ne sont pas recyclables. Mais qui fait donc ça autour de vous ?! Oui, c'est bien le diktat de ce nouveau monde tourné vers l'écologie des gestes de vie au quotidien.
Au final, tout cela est bien désespérant ! C'est aux antipodes des débuts plutôt réjouissants et cela marque incontestablement.
En résumé, cela reste léger dans le traitement mais c'est captivant comme à chaque fois pour dénoncer les travers de la société actuelle et surtout de la vie de couple assez déséquilibrée entre les hommes et les femmes. Du bon travail de la part de l'autrice qui parvient à passer son message !
Pour le précédent opus, j'avais "rétrogradé" ma note de 4 à 3 car on ne retrouvait plus la légèreté des albums précédents et qui contribuait au charme de cette série et de son héro.
Avec ce nouveau tome, le tournant est définitivement pris et les auteurs continuent dans la direction d'un album noir où ça tue beaucoup. Fini, les blagounettes de notre croque-mort préféré!
Une fois s'être adapté à ce nouvel environnement, je me suis régalé d'un album très réussi, prenant. Un western triller du meilleur cru!
Le dessin est magnifique même si j'ai trouvé que les couleurs étaient un peu sombres.
A noter que, contrairement aux autres diptyques où l'histoire se termine réellement à la fin du 2ème tome, ce n'est pas vraiment le cas pour celui-ci et je trouve cela dommage.
Eh bien là, je suis surpris.
Cet album fait directement suite à « La Poursuite », mais c'est bien meilleur! Les dialogues de Tillieux sont intelligents, bien écrits... Même si l'histoire est classique, je l'ai trouvée terriblement efficace. J'aime beaucoup le personnage de Gil Jourdan, son sarcasme me fait beaucoup rire. Si (semblerait-il) son personnage s'attendrit au fil des tomes, je serai peut-être déçu, haha. À voir.
Et si, comme les autres critiques semblent dire, ce tome est loin d'être le meilleur de la série, ça s'annonce très bien pour la suite! J'ai souvent un parti pris un peu négatif envers la vieille BD, que je trouve souvent un peu niaise, mais là, Tillieux me prouve que ça peut être tout aussi bon!
Marc est envoyé en Sicile sur les traces d'un collègue journaliste, Jacques Morrent, qui a disparu depuis plusieurs jours. La disparition semble liée à la mafia... C'est toujours appréciable de lire une aventure de Marc Dacier, néanmoins retrouve quelques défauts dans cet album. Au vu de l'intrigue, le récit est peut être un peu trop bavard, ce qui l'allourdit. Le dénouement est en ce sens un peu décevant, d'autant plus qu'il est plutôt prévisible.
Pour bien commencer dans la série "Berserk", je conseille d'aller au delà des 3 premiers tomes qui proposent un récit avec beaucoup d'inconnues qui perdent le lecteur et donne envie d'arrêter la lecture après le T2. C'est même maladroit, l'approche sonne très "Heroic Fantasy" avec une connotation trash, un faux-départ donc.
Au début de la série, Guts est présenté comme un chasseur de sorcières, mais sans baguette magique et autre fioriture, on passe au niveau supérieur avec des créatures qui ont bien suivi leur rendez-vous annuel chez le dentiste. Ainsi une épée trancheuse de dragons et de démons suffira t-elle à venir à bout de toute ces malédictions ? Guts est un personnage noire et mystique qu'il est difficile à appréhender au départ, à mi-chemin en le héros et l'anti-héros, tellement son égo est surdimensionné et antipathique.
Le dessin bien que réussi manque encore un peu de lisibilité dans les scènes complexes, le trait est également un peu rigide sur les premiers tomes, mais va se délier par la suite. On ressent en tout cas tout le potentiel de l'univers qui nous est présenté par Kentaro Miura, avec déjà un soin particulier apporté au détails, aux effets de mouvement et de vitesse, une perspective réussie, un maitre en devenir.
J'avoue que les 3 premiers tomes ne m'ont pas convaincu, même s'il y a un efforts certains sur la dynamique des scènes, les illustrations oniriques et puissantes. Le récit est très machinéen, avec peu d'éléments qui développent l'univers et les personnages, c'est surtout des rapports de force entre Guts, le chevalier noir et les démons qu'il combat qui prendront tout l'espace et les planches de dessin ; cependant, cela n'a pas tant d’intérêt pour moi, de combattre le mal sans évoquer le but précis de la quête.
Pas de panique, les tomes qui viendront ensuite répondront à beaucoup de questions, le dessin sera plus lisible et surtout des personnages bien plus travaillés avec un récit qui va prendre de l'épaisseur.