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Les avis de la bedetheque

Visualiser les 75009 avis postés dans la bedetheque
    Eric DEMAISON Le 06/03/2025 à 15:31:21

    Livre subtil sur l'histoire (au premier degré) d'un instrument de musique brisé qui détruit la vie du musicien et le conduit au refus de vivre.
    Mais ici en plus l'autrice nous raconte la société iranienne, la place des conventions, de la religion, de l'art.
    Rassurez-vous l'histoire est dramatique mais le ton est serein cela donne un vraie profondeur au récit.

    Le dessin souligne le texte et les dialogues pour leur donner toute leur force.

    minot Le 06/03/2025 à 12:45:48

    Très chouette biographie de l'un des joueurs les plus fascinants de l'Histoire du football : George Best, alias "le cinquième Beatles". Un immense joueur, l'un des plus grands de l'Histoire, doublé d'une personnalité hors-norme qui l'a conduit à mener une vie totalement dissolue, digne d'une superstar du rock, avec tous ce que ses excès et ses extravagances ont pu générer. Dans l'Histoire, il me semble que seul Diego Maradona combinait autant génie footballistique et frasques extra-sportives. Et encore ...

    Si cet album m'a régalé sur le fond, j'ai en revanche été un peu moins convaincu sur la forme. Le dessin réaliste est globalement plaisant, mais j'ai trouvé que les scènes de matches manquaient parfois de dynamisme, la faute à un trait un peu trop raide et statique par moments.

    Hormis ce léger détail, l'album est particulièrement plaisant à lire, surtout si vous aimez le football (et à fortiori si vous êtes fan de ManU). Une chose est certaine : nos stars actuelles du ballon rond - Messi, M'Bappé et autres Cristiano Ronaldo - peuvent aller se rhabiller, tant leur charisme est comparable à celui d'une huître de Bouzigues en plein soleil, à côté de celui de George Best.

    Mrugala Fabrice Le 06/03/2025 à 11:09:04

    On se demande ce qu'il y a de vrai dans toutes ces "anecdotes". Au début on est plutôt étonné, puis peu à peu on fronce les sourcils, pour finir par se dire qu'il n'y a rien de vrai.

    franp Le 06/03/2025 à 09:56:44
    Les piliers de la Terre - Tome 2 - Le feu de Dieu

    Le scénario de la série se déploie toujours assez lentement dans ce deuxième opus mais les protagonistes prennent peu à peu de l'épaisseur.
    La mise en scène se complait par moments dans des tournures érotiques, obscènes ou gores inutiles, probablement le reliquat d'une vision dégradante, noire et fantasmée du Moyen-Âge.

    franp Le 06/03/2025 à 09:44:19
    Les piliers de la Terre - Tome 1 - Le Rêveur de cathédrales

    Dessin, découpage, dialogue : tout est à peu près réussit dans cet album.
    Cependant, dans ce premier tome, on plante le décors, les personnages : tout cela est plutôt lent à ce stade.
    Impossible de juger de la qualité de la série sur ce seul opus ; il nosu faudra attendre que débute la construction de la cathédrale pour savoir si on a affaire à une une excellent série plutôt qu'une série ordinaire.

    Udangeureux Le 06/03/2025 à 09:36:39
    Ian Kalédine - Tome 5 - La fée Péri

    J’ai relu les deux premiers tomes il n’y a pas longtemps et là, je me suis plongé dans ce cinquième album (à défaut d’avoir les 3-4).
    Heureusement, il y a quelques références/rappels qui permettent de suivre sans trop s’y perdre.
    Les aventures de Ian restent agréables à lire, bon souvenir du magazine Tintin dans les 80’s. Le scénario est parfois un peu décousu, il faut réussir à suivre, les dessins restent très bons. Dans l’ensemble, cela reste une bonne série qui se laisse lire.

    Arkadi Le 06/03/2025 à 08:42:13
    Un récit complet Marvel - Tome 34 - Le défi de Thanos - 2° partie

    Les héros (super) de notre terre s'en vont en guerre contre un dieu à la main ganté. Ils ne seront que chairs à canon (ils le savent pas mal), des pions à sacrifier (ils en sont plutôt conscients) afin qu'une victoire soit possible. Celle-ci est si infime et ne se situe que, si set seulement si, Thanos commet une erreur par trop d'arrogance et de mépris.

    La tension est véritable, palpable et monte crescendo jusqu'au final qui narre le véritable sens de ce 1er combat. Les morts qui tapissent le plan font résonner à la lecture à chaque tumulte. On y croit. On le ressent. Tout cela parce que Jim Starlin resitue émotionnellement chacun de nos héros dans une longue scène vraiment réussis ou ils se préparent à la boucherie.

    Vraiment Starlin maitrise son propos de bout en bout malgré le nombre incroyable de personnages et la vision titanesque de la bataille.

    Au dessin Georges Perez est toujours au diapason du gigantisme du propos mais il passe petit à petit la main à Ron Lim qui sait faire aussi autant que Georges mais que, personnellement, j'aime moins dans le coup de pinceau. Mais ça c'est une question de goût car tous deux servent parfaitement le propos apocalyptique, vu que ça crève par dizaine...

    Erik67 Le 06/03/2025 à 07:46:44
    Chapatanka - Tome 1 - Une petite ville sans histoire

    C'est une BD qui me faisait de l’œil depuis un certain temps mais que je n'avais pas eu encore l'occasion de découvrir. C'est chose faite grâce à certains de vos avis qui m'inspirent pour de futures lectures.

    Nous voilà plongés dans la petite bourgade de Chapatanka qui serait soi-disant une petite ville sans histoire. Cela ne plaît pas trop au shérif local qui aime l'action. On aurait pu lui conseiller alors de partir faire une carrière à Chicago, Détroit ou Las Vegas.

    Mais bon, quand on souhaite le malheur, il peut vite s'abattre sur une ville comme des meurtres en séries sur fond de FBI et de rednecks. Rien n'est véritablement crédible dans ce récit survolté avec ces personnages totalement loufoques.

    Le graphisme est quand même soigné avec un découpage assez dynamique surtout pour les scènes d’action. J'aime bien cette modernité du trait tout en rondeur ainsi que le choix des couleurs qui s'inscrit parfaitement dans ce type de récit avec des personnages expressifs. C'est un style caricatural qui apporte sans doute de la légèreté.

    Une BD d'action mais également d'humour assez lourd pour un pur divertissement sur un mode hilarant. C'est vrai que ce genre de production ne m'attire guère mais je vais souvent à la rencontre de mes opposés dans mon perpétuel esprit d'ouverture. C'est assez loin de ma zone de confort. Mais bon, ma notation s'en ressent quand même un peu car c'est vrai que j'ai trouvé cette lecture un peu ennuyeuse à la longue.

    Pulp_Sirius Le 06/03/2025 à 02:54:15

    Alors là, j'ai beaucoup aimé.

    J'avais beaucoup aimé Saint-Elme (sauf pour la fin) et j'avais plus ou moins aimé L'homme gribouillé, mais avec Les Navigateurs, j'ai été captivé du début à la fin!

    C'est encore une histoire d'enquête qui invite le surnaturel dans le récit, thème récurrent cher à Lehman. Les dialogues coulent bien, le récit a un bon rythme, les personnages sont bien développés. Et le tout se termine en apothéose. Franchement, côté scénario, pas grand-chose à redire.

    J'aurais préféré des dessins en couleur par contre, bien que le noir & blanc apporte sûrement un certain côté lugubre qui va de pair avec l'histoire. Mais le dessin de De Caneva ne me semble pas assez extraordinaire pour que le noir & blanc soit nécessaire. Qu'importe, c'est bon quand même.

    J'hésite à mettre cinq étoiles, mais c'est une histoire que je ne relirai probablement pas de sitôt. Normalement, je réserve mes cinq étoiles aux albums que je suis prêt à relire immédiatement. Quoi qu'il en soit, c'est une excellente histoire! À lire!

    addrr Le 05/03/2025 à 23:49:42

    Belle lecture, prenante, trop rapide néanmoins et plutôt classique. Griffo assure toujours côté dessins !

    ccharlie Le 05/03/2025 à 21:29:51

    Une belle intégrale d'histoire publiées à la manière de comics
    Intégrale en N&B qui respecte bien le travail du dessinateur mais certaines planche semblent être destinées à être colorisées
    Au point de vue scenario, difficile de se faire une idée car cette intégrale donne l'impression d'un début d'histoire
    Cela se confirme par des ellipses dans le scenario e donc es questions qui restent en suspens

    paulipaulo Le 05/03/2025 à 19:52:22
    Sphères (Brion) - Tome 1 - Ouverture

    Enfin une bonne Bd dans la catégorie SF
    L'histoire, le dessin, les couleurs, une réussite totale.
    Je recommande à tous ceux qui aiment ce genre …
    Vivement la suite ...

    Bourbix Le 05/03/2025 à 17:05:54

    Un excellent divertissement qui mérite bien plus qu'un one-shot. Espérons que cet album aura assez de succès pour nous offrir une nouvelle virée infernale aux cotés de Sœur Calvaire !

    Ekho Le 05/03/2025 à 14:45:52
    Renaissance (Duval/Emem) - Tome 3 - Permafrost

    Le troisième tome de la saga Renaissance, intitulé Permafrost, nous plonge dans une enquête sur une épidémie mystérieuse et une traque de braconniers aliens.

    Si l'atmosphère sibérienne et les enjeux du projet Renaissance sont magnifiquement retranscrits, le scénario manque parfois de relief et d'originalité. Heureusement, le dessin précis et la colorisation soignée sauvent l'ensemble en maintenant une immersion totale.

    Découvrez ma critique complète :
    https://www.alphabulle.fr/renaissance-3-permafrost/

    Sweethy Le 05/03/2025 à 12:31:49
    Elfes - Tome 17 - Le Sang noir des Sylvains

    Dans "Le Sang noir des Sylvains", nous suivons Haw, un jeune sylvain rebelle, particulièrement captivant. Il est en quête de son identité et cherche à comprendre sa place dans ce monde compliqué, tout en enquêtant sur la mort de sa sœur et les raisons de son abandon par ses parents. Sa quête est marquée par des moments de réflexion, alors qu'il explore ses désirs, ses forces et ses faiblesses dans un environnement hostile.

    J'ai trouvé ce scénario vraiment captivant, avec une narration bien ficelée qui m'a plongé dans l'histoire de ce personnage intrigant. De plus, les dessins et la mise en couleur de Maconi et Righi sont vraiment très réussis. Leur travail nous immerge totalement dans l'univers de l'histoire, renforçant ainsi l'impact émotionnel et narratif.

    Encore un album d'elfes remarquablement réussi, qui parvient à allier profondeur scénaristique et richesse visuelle de manière parfaite.

    Hâte de découvrir les prochains tomes de cette série !

    Eotran Le 05/03/2025 à 11:26:11
    Les aigles de Rome - Tome 2 - Livre II

    Une histoire qui, après la mise en place percutante du premier tome, prend son envol de manière convainquante et accrocheuse.
    Malgré la complexité, lié au nombre saisissant de personnages tantôt cités, tantôt illustrés, on prend beaucoup de plaisir à découvrir le destin des deux aiglons devenus aigles de Rome.
    Un album très réussi aussi bien dans le graphisme que dans le narratif.
    Une série qui promet d'être passionnante.

    Sweethy Le 05/03/2025 à 10:46:11

    Immortal Hulk m’a un peu déçu, surtout au niveau du scénario. Je m’attendais à lire quelque chose sur les origines de Hulk, mais ce n’est pas du tout ce que propose cette histoire. Au lieu de revenir sur la création du personnage, le comics prend une direction plus sombre et métaphysique, ce qui ne correspondait pas à mes attentes. J’aurais aimé retrouver les bases du mythe de Hulk, et le fait que ce ne soit pas le cas m’a laissé sur ma faim.

    Au final, si l’on cherche une relecture des origines de Hulk, ce comics risque de décevoir.

    Sweethy Le 05/03/2025 à 10:36:44
    U.C.C. Dolores - Tome 6 - Les yeux du sans-peur

    Didier et Lise Tarquin livrent avec ce tome 6 de UCC Dolores une suite toujours aussi bien réalisée, avec des dessins magnifiques et un univers toujours aussi immersif.

    L’histoire reste intéressante, même si elle n’apporte pas de grandes révélations par rapport au tome précédent. Mony poursuit son évolution en quête de liberté, tandis que Sans-Peur s’impose comme un antagoniste charismatique et menaçant. Son rôle trouble ajoute une tension constante, et on a hâte de voir comment il influencera les prochains événements.

    Visuellement, l’album est superbe, avec des décors et des personnages qui rappellent parfois Avatar. L’attente est grande pour le prochain tome, qui devra apporter les réponses et les moments forts que celui-ci laisse en suspens.

    Erik67 Le 05/03/2025 à 07:32:23

    Nous allons parcourir un épisode de la vie de Colette qui fut une écrivaine de génie au début du XXème siècle à défaut d'être une femme scandaleuse pour son époque. Elle est aujourd'hui considérée comme l'un des plus grands écrivains français au même titre que Victor Hugo par exemple.

    On va s'intéresser à sa vie sentimentale qui a été quelque peu tumultueuse. Elle a été une Brigitte Macron avant l'heure puisqu'elle est tombée amoureuse d'un garçon de 17 ans alors qu'elle en avait 47. Beaucoup peuvent crier au scandale mais l'amour n'a pas d'âge sauf peut-être en ce qui concerne certains tabous liés à l'âge adulte. Le détournement de mineur n'est pas loin.

    Il faut savoir qu'elle a été également bisexuelle. Bref, elle a exploré toutes les facettes de l'amour ce qui la rend assez intéressante. C'est clair que cela a joué un grand rôle tant dans son œuvre artistique que dans sa vie privée que nous explorons à travers cette BD.

    La Bretagne sera mise à l'honneur dans cette BD, encore faut-il pouvoir supporter le climat où la pluie tombe continuellement. Les clichés ont la vie dure mais Colette s'en fiche. Nous voilà embarqués dans un tourbillon qui souffle comme un ouragan ce que n'aurait pas renier une certaine Stéphanie.

    J'ai adoré les dialogues assez exquis qui donnent du piment à ce récit. Par ailleurs, le graphisme met réellement en valeur non seulement l'expressivité des personnages de la Belle époque mais également les décors marins de cette région décidément très envoûtante.

    Sinon, sur le fond, on a droit à une femme totalement libérée qui va s'adonner à cœur joie en croquant la vie à plein dent quitte à coucher avec le fils de son mari. Oui, dans ces milieux-là, on s'affranchit de toutes les règles de la bonne morale. On pardonnera à Colette ces écarts assez malsains car elle est quand même l'un des plus grands écrivains français. Il y aura toujours deux poids, deux mesures, il ne faut pas se leurrer.

    J'ai encore le regard d'un non-littéraire. Je laisse le soin à mes amis bdgest' plus a guéris que moi de juger. En tous les cas, on ne s'ennuie pas avec une telle lecture !

    addrr Le 05/03/2025 à 00:12:57

    Comme bien des Valiant récents, il y a du potentiel, des idées, mais guère d’envergure, de runs au long cours et de souffle épique, comme à la belle époque. C’était merveilleux

    addrr Le 05/03/2025 à 00:09:49

    Ce Valiant, cru étrange le cul entre 2 chaises éditoriales, est étonnamment bon. Et même si bon qu’on trouve dommage que ça ne soit pas plus long, et plus développé, plus entremêlé avec d’autres runs.

    Udangeureux Le 04/03/2025 à 20:55:50
    Yoko Tsuno - Tome 21 - La porte des âmes

    A mon avis, Leloup s’est lui-même perdu dans cet album.
    C’est juste du grand n’importe quoi entre les personnages, les échanges d’ames sans queue ni tête, tout se mélange et on ne voit pas où ça mène, un scénario complètement foireux. Cet album n’est que confusion, c’est loin d’être une réussite.

    Arkadi Le 04/03/2025 à 20:06:55

    Bon dieu de bon dieu un Spirou féministe ?!?!

    Ici, nos deux héros sexagénaires sont entourés de femmes qui savent ce qu'elles veulent, ont les pouvoirs magiques ou politiques et décident de tout, même de l'histoire.

    Fantasio est largué car amoureux....et devient bête comme ses pieds et Spirou est largué tout pareil parce que trop imprégner dans les valeurs d'une société d'une autre époque. Sauf que, comme toujours, Fantasio est désopilant de ridicule car il n'arrive pas à s'adapter à son nouveau couple (avec une femme donc puisqu'ils vont se marier) et demande toujours conseil à son ex (Spirou, forcement) alors que Spirou, lui, s'adapte bien. Accepte les nouveaux codes jusqu'à faire un binôme dantesque avec Sécotine et assument les violences de son passé familial.

    Benoit Ferounont est donc intelligent dans sa narration et son dessin. Car, question dessin, il possède un petit côté girly qui soigne le propos narratif, minimisant le décor (sauf quand il fait sens comme la déco de la maison de Spirou) et maximisant le mouvement et le rythme. Car, question perso, toutes ne sont pas incroyables et exceptionnelles. Au contraire, toutes ont des défauts (et pas obligatoirement inhérents au chromosome X), des chemins de vie pas simples et des envies de futur par forcément rose. Mais, pour moi, le plus intéressant demeure le couple Sécotine et Spirou. Le tandem d'enquêteurs fonctionnent à merveille, leurs complicités est un bonheur à lire...

    Alors, certes, il y a quelques facilités scénaristiques par ci et par là. Il y a un passé familial chez Spirou qui est en antinomie avec le personnage Spirou (60 ans tout de même qu'on suit ses aventure et, ça, ça m'a fait sortir de la lecture) et un dessin que je trouve un peu simpliste ( beaucoup de grandes cases vides avec quadrichromie trop flashie) mais ça reste frais, alerte, parfois jubilatoire, drôle. Et la trame principale du collier (et de son pouvoir) nous permet de nous rappeler que si, si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie....

    ALICECOOPER Le 04/03/2025 à 18:55:55
    L'empire de Trigan - Tome 3 - L'anneau de Zerss

    Cette série me fascine. Mais quelques graves incohérences qui ne gâche pas le plaisir. On a l'impression que 500 ans se sont écoulés depuis les deux albums précédents, tellement la civilisation a évolué. Il y a une banque gigantesque. Et je me demande encore d'où vient tout cet or, c'est un peu abusé quand même, mais comme dit pas d'aspérité, ça se lit bien. On en a vu d'autres des évolutions pas croyables dans des bandes dessinées. Et là aussi on a droit à deux jolies aventures dont la seconde est abordée comme s'il n'y avait pas de coupure et pourtant c'est bien fait.

    Ce qui m'a également beaucoup travaillé sur cet album c'est le titre, ce titre, comme beaucoup d'autres également et certainement, est tout simplement génial. "L'anneau de Zerss", un titre qui laisse le futur lecteur dans une imagination fertile à souhait, mais également dans une attente folle, dans l'espoir d' une aventure magnifiée et qui pousse à la curiosité de la lecture. Qu'est-ce donc que "l'anneau de Zerss" ? Voilà ce qu'appelle ce titre. Et pourtant c'est tellement pas aussi fou que ça en a l'air. Ce titre est à lui tout seul un chef d'œuvre. Et c'est encore une fois un bon album, je recommande.

    leizicotibre Le 04/03/2025 à 16:59:34
    Tex (Spécial) (Clair de Lune) - Tome 18 - Ombres dans la nuit

    Un des meilleurs Tex, difficile d'en parler sans révéler l'histoire.
    Mais le scénario est excellent, original et ne parlons pas du dessin avec des vues incroyables.

    PEB Le 04/03/2025 à 15:46:48
    Alix - Tome 43 - Le gardien du Nil

    Un scénario faiblard, un découpage médiocre, des dialogues affligeants...
    Comment l'expérimentée Valérie Mangin, autrice talentueuse de la série Alix Senator, peut-elle commettre un pareil album?

    Cellophane Le 04/03/2025 à 10:21:36
    Fermat Kitchen - Tome 1 - Tome 1

    Assez perturbant, ce début.
    A la fois, on a une trame classique du jeune qui part de rien mais on sait qu’il va réussir et que ça va être sympa, avec des personnages cool (surtout le père) ou bizarre (l’équipe du cuistot). C’est à la fois basique dans l’idée et prometteur parce que math et cuisine ne sont pas un domaine particulièrement exploité…
    En plus, les dessins sont assez bons – et je suis admiratif de l’art de l’auteur de s’embêter à faire des perspectives mathématiques folles ou des gros plans de tomates ou de spaghettis !!!
    Et, d’un autre côté, le thème n’est pas aisément abordable…
    On a, d’une part, la cuisine : l’auteur a beau avoir le talent de montrer que les saveurs amènent des explosions culinaires dans le cerveau… ben, on est devant notre feuille en papier et en 2D… Et il peut y mettre tout son talent, je ne ressens pas les goûts…
    D’autre part, on a le côté mathématique qui parfois me dépasse un peu (vas-y, mets 47 d’ugomozate avec 32 de youtmagui pour un uzumi 1+1… Euh… Ouais, ok, vas-y…).
    Enfin, ça part déjà sur les chapeaux de roues : en un tome il a créé deux plats parfaits qui ont ébaubis des personnes particulièrement haut placées… A se demander jusqu’où ils vont pouvoir aller en mettant la barre aussi haut dès le départ !

    mallrat Le 04/03/2025 à 09:41:41
    Captain America par Ed Brubaker - Tome 3 - Volume 3

    Un troisième tome qui est marqué par les #50 et 600 anniversaires et un arc qui permettent de rendre hommage à différentes périodes de la série mais aussi d'être une présentation du personnage.

    Le premier arc semble s'éloigner des intrigues autour du Skull. Brubaker rattache un personnage apparu en 1953 comme ennemi de Cap (donc à l'époque du Captain America des années 50) à Bucky en plusieurs points de son histoire. Black Widow a maintenant intégré la vie de Barnes. Le scénariste utilise aussi la première Torche Humaine et Namor. Le passé du Winter Soldier refait aussi surface et va perturber le jeu. Sharon aussi va se remémorer des éléments cruciaux pour la suite de notre histoire.
    On est dans du pur Brubaker: le passé n'est jamais enterré et il surgit au plus mauvais moment pour perturber le présent et peut s'avérer mortel. Tout ceci est au cœur de la plupart de ses récits.
    Les numéros anniversaires vont servir à faire une pause au moment où Barnes semblent devenir à l'aise dans son nouveau rôle mais aussi distille les éléments qui vont mener à l'évent Reborn.
    En effet, on glisse ensuite vers peut-être le moment le plus controversé de ce run. Celui qui a marqué un arrêt pour certains. En effet Reborn casse un peu le rythme mais aussi l'ambiance du titre. On était sur une série super-héroïque évidemment mais fortement teinté d'espionnage et d'éléments urbains. Certes des teintes de science fiction existaient comme dans le premier arc de ce volume. Cependant la mini-série qui voit revenir Steve Rogers est bien plus centré sur l'action et utilise des concepts empruntés au roman Abattoir 5 de Kurt Vonnegut (aussi utilisé dans la série Lost à la même époque). On a donc une intrigue qui joue sur le voyage dans le temps, le transfert de conscience, des armées de MODOK.
    Cela a un peu dérouté tous le monde à l'époque. Mais tout est plus ou moins déjà annoncé depuis le début ou presque avec la rencontre entre Fatalis et le Red Skull dans le premier tome et d'autres éléments. Cela reste au contraire à la relecture dans une logique interne alors qu'il a fallu s'adapter aux changements de l'univers Marvel (Secret Invasion et Dark Reign) avec la disparition du SHIELD et l'arrivée de Osborn au pouvoir. Pourtant, je le répète, tout fonctionne et on sent que le plan de Brubaker fonctionne. Je ne dis évidemment pas qu'il avait prévu que ce serait dans une mini, à cette temporalité. On sait que le retour de Rogers a été repoussé vu les ventes et surement que Reborn n'était prévu que comme un arc de la série avec surement moins de personnages.
    Enfin, on conclue le tome avec une histoire de vampires situées durant la seconde guerre mondiale. C'est le dernier travail de Gene Colan avant sa mort.
    Au graphisme Luke Ross est le dessinateur le plus présent. Il reste dans le style de Steve Eptin comme le faisait Mike Perkins. Certes quand Steve Epting revient un peu, on voit la différence mais il fait le job. On a ensuite Jackson Guice qui lui aussi utilise son style Crossgen plus réaliste pour coller à Epting. Enfin Hitch fait du Hitch mais l'encrage de Guice et les couleurs de Mounts font que cela s'intègre parfaitement à la série. Une floppée de guest sont aussi là de Marcos Martin à Alex Ross ou Howard Chaykin.
    Si ce tome est un peu moins bon que le premier, il ne méritait pas le backlash de l'époque. A la relecture, comme le relaunch, on voit que s'il s'éloigne de l'ambiance initiale, tout reste d'un très bon niveau même pour l'époque. Cela reste un grand moment du Marvel de cette époque et un des grands runs modernes dans son entièreté.

    Erik67 Le 04/03/2025 à 07:43:53

    Il ne fait pas confondre cette BD avec le fils de Frankenstein et ni la jeunesse de Frankenstein. Oui, ce monstre est adapté actuellement à toutes les sauces.

    Le pitch de départ pourrait faire hurler de rire car nous avons un jeune employé cadre nippon qui ne se relève pas de la mort de sa chef dans la boîte pour laquelle il travaille au point d'en faire une terrible dépression avec séances de psychanalyse à l'appui.

    Oui, les patrons français rêveraient d'avoir de tels employés modèles qui allumeraient des chandelles pour leur mort. C'est qu'on appelle le dévouement. Excusez-moi de vous le dire mais je ne le ferai pas à la mort de Bernard Arnaud, de Carlos Ghosn ou encore d'Elon Musk.

    Après, il ne faudra pas s'étonner que des spectres viennent lui rendre visite au point de sombrer petit à petit dans la folie ! A vouloir trop en faire, voilà ce que cela peut apporter.

    A noter qu'on se situe dans le registre du manga horrifique un peu dans le genre de Junji Ito du moins au départ. Je découvre l'un de ses compatriotes à savoir Norikazu Kawashima que nous découvrons en France avec ce titre apporté par les éditions Hubert. C'est bien de changer un peu d'auteurs pour voir ce que les autres peuvent apporter.

    Sur la thématique, on apprendra que les masques ne servent pas qu'à dissimuler mais peuvent également être un catalyseur pour exprimer et dévoiler sa vraie personnalité ce qui peut être parfois terrifiant. J'aime bien ce concept qui est soigneusement développé dans ce manga. C'est avant tout de la terreur psychologique !

    Un mot sur le dessin en noir et blanc qui possède un certain charme où se dégage une puissance malsaine de cet univers onirique.

    Il faut savoir que ce récit est paru en 1986 par un maître japonais qui a depuis disparu des écrans de radar. On est dans ce qu'on pourrait appeler de l'horreur rétro ! En conclusion, un titre à découvrir même s'il a des côtés assez naïfs propres à l'époque. Cela jette les bases de quelque chose d'assez intéressant à explorer !

    Pulp_Sirius Le 04/03/2025 à 03:14:14

    Mais qu'est-ce que je viens de lire? Une histoire mal scénarisée qui manque de fluidité et de crédibilité, avec des personnages qui parlent de manière bien peu naturelle. Les auteurs avaient une idée et un dénouement en tête, mais il n'ont pas su développer l'histoire de manière convaincante. Et dans le cahier de fin d'album, on prétend que Casterman a refusé d'éditer cette BD parce qu'Alain Goffin est trop méticuleux et que certaines de ses planches sont livrées en retard! Ha! Laissez-moi rire. Ils avaient plutôt flairé le nanar, je crois.

    ArvoBlack Le 03/03/2025 à 22:07:51

    "Penss et les plis du monde" est un One Shot qui nous emmène à l'ère préhistorique, au temps des hommes nomades, de la chasse, de la cueillette et de la survie de l'homo sapiens dont chaque jour en dépend. Ainsi Penss, un jeune homme rêveur remet en question sa condition d'homme, se refuse à chasser pour observer et comprendre différemment le monde, pour "dialoguer" avec la Terre, qui ne laisse aucun repos et répit à l'homme. C'est un personnage principal spécial, difficile de s'y attacher dans un premier temps car complétement hermétique aux autres et également antipathique.

    Si le propos en mode "survival" est intéressant, je trouve que le dessin ne parvient pas à donner le souffle de vie et l'aspect contemplatif que voudrait le récit...à savoir les moments de réflexion et d'effervescence de Penss. Le trait est grossier, avec un rendu cartoon pour les personnages, ainsi il y a un décalage entre la dureté des situations et la douceur du dessin, emprunt au style du manga parfois. De même dans les scènes de mouvements, l'action est peu lisible, peu graphique, au travers d'un découpage en petites cases fragmentées qui rendent leurs lectures difficiles.

    Concernant la narration, il y a également peu de moment de réjouissance, le récit est noire et ne s'équilibre pas avec des moments plus apaisés, le lecteur ne prends pas vraiment le temps de respirer de cette joute. Les éléments affirmés quelques pages en amont, sont démentis plus tard et le message est selon moi partiellement retenu. "Penss et les plis du monde" n'est pas ma tasse de thé.

    Udangeureux Le 03/03/2025 à 21:34:13
    Les lettres de mon Moulin (Mittéi) - Tome 1 - Lettres de mon Moulin

    Les nouvelles d’Alphonse Daudet mises en bd avec beaucoup de plaisir et un brin d’humour par l’excellent et regretté Mittei. On se réjouit de (re)découvrir quelques classiques comme le non moins connu La chèvre de monsieur Seguin.
    Petit plaisir de lecture pour tous les âges, on ne peut que recommander.

    BMR Le 03/03/2025 à 20:14:44

    Polar celtique et familial à l'époque où bientôt les 'méga marées' repousseront les habitants loin du rivage. Avec de beaux dessins d'architecture 'brutaliste'.

    On ne connaissait pas encore Iwan Lépingle qui signe le scénario et les dessins de cet album : Submersion publié chez Sarbacane.
    Un autodidacte qui a commencé sa carrière chez les Humanoïdes Associés et qui est surtout un amateur de grands espaces et de voyages.
    Cette fois il ne nous emmène pas très loin, tout au nord de l'Écosse mais à une époque (vers 2045) où les marées géantes auront commencé à noyer les côtes.

    Quelques bonnes raisons de découvrir cet album ?
    ➔ Pour l'ambiance de ce petit polar celtique dans un décor qui paraît presque normal. Presque.
    Si le scénario évoque bien des 'méga marées', ce n'est pourtant pas un récit post-apocalyptique, encore moins un film catastrophe. De temps à autre apparaît ici ou là, un bâtiment déserté, une zone inondée, des bungalows que l'on recule un peu plus loin, des pêcheurs qui sont devenus cultivateurs d'algues, ... Bref, les changements futurs qui nous attendent sûrement, patiemment et sans esbroufe.
    ➔ Pour le dessin qui s'apparente à la ligne claire franco-belge avec des aplats de couleurs aux teintes orangées, aux ombres bleutées. Des personnages dont les visages sont parfois taillés au couteau. Et puis surtout ces bâtiments, cette architecture brutaliste (c'est à la mode en ce moment !), ces belles perspectives fuyantes (Iwan Lépingle dessine tout cela sans assistance logiciel).
    ➔ Pour l'intrigue enfin de cet agréable roman policier qui fait la part belle aux histoires de famille.

    Non loin d'Inverness, il y a là les trois frères Calloway.
    En fait, il n'en reste plus que deux : Wyatt, le plus jeune, c'est tué en voiture il y a 6 mois sur une grande ligne droite, peut-être après avoir bu une pinte de trop.
    Badger et Travis ont un peu de mal à s'en remettre, Travis est persuadé que ce n'était pas un banal accident.
    Il y a là aussi Jenny, la femme de Wyatt, et leur fils Kyle.
    Et puis un black, Joseph, un garagiste à la réputation de ... garagiste, donc pas très apprécié de ses clients.
    Lors d'une soirée chez des amis, "Travis a entendu le petit truc qu'il attendait, la petite info qu'il lui fallait pour démarrer la machine à embrouilles".

    Vers 2045, la mer a repoussé les habitants loin du rivage. La pêche ne donne plus rien et il faut se contenter de cultiver et ramasser des algues. Il faut rehausser régulièrement les digues et déménager les baraquements toujours plus loin.
    [...] La mer nous a poussés loin du rivage. Nous lui avons abandonné nos maisons. Nous avons vidé les lieux. Quand elle a monté et monté encore, elle a léché les murs qui nous avaient vu grandir. Elle les a grignotés méthodiquement, comme une bête affamée qui serait venue se délecter de nos vies d'avant et les engloutir à jamais.
    Travis reste accroché obstinément au passé : il n'arrive pas à faire le deuil de son frère Wyatt, tout comme il n'arrive pas à s'habituer à la nouvelle vie que la mer envahissante impose aux habitants, à un littoral qui devient inhabitable, recule d'année en année et redevient sauvage.
    Travis s'emporte un peu trop rapidement, mais ne dit-on pas que ce n'est qu'après la colère que vient l'acceptation ?

    Udangeureux Le 03/03/2025 à 19:40:03
    Bruno Brazil - Tome 9 - Quitte ou double pour Alak 6

    Scénario un peu farfelu, l’histoire démarre assez lentement je trouve. Toujours agréable de retrouver toute la troupe pour une nouvelle enquête mais un final qui est assez perturbant, je ne m’y attendais vraiment pas - je ne vais pas spoiler.
    Pas le meilleur de la série mais pour moi, une grosse surprise dans cet opus. Passage obligé pour tous les fans de la série. Et c’est la raison pour laquelle il faut absolument le lire, même si globalement, l’album n’atteint pas le niveau de certains autres tomes.

    Arkadi Le 03/03/2025 à 19:22:00
    Spirou et Fantasio - Tome 3 - Les chapeaux noirs

    Bon, avouons que ce n'est pas très bon ou, plutôt, que cela a mal vieilli tout au plus...

    Ici Franquin fait ses gammes, apprend son métier Et c'est Jijé qui lui permet se dégourdir à la plume et aux scénarios. Car, à cet époque bénie, les auteurs produisent autant qu'ils apprennent sur le tas. Et ces 3 aventures ci sont comme des cahiers à spirale dans lequel Franquin s'exerce.

    Le 1er scénario narre forcément le Far West ou plutôt une situation de Far West totalement fake (c'est la base des ressorts humoristiques pas toujours drôles d'ailleurs.). Parce que Franquin rêve de Western et d'Amérique. Il a été biberonné à toutes cette culture pop. D'ailleurs, il partira aux USA avec Morris et Jijé pour se faire embaucher par Walt Disney (le rêve!!!). Ils ne seront pas pris. Tant mieux pour nous.
    Les 2 autres histoires sont des prétextes à des situations visuellement drôles. Oui Franquin a été aussi un grand fan des situations comiques à la Buster Keaton, Harold Lloyd et Laurel et Hardy. Et dans ces aventures, ils pompent littéralement dedans.

    Bientôt, il en expurgera toute la substantifique moelle de ces inspirations là pour définir son propre style, sa propre folie, son propre génie.

    Mais pas dans ce tome-ci. Ici, Jijé est encore à la manœuvre. Franquin n'est encore qu'un élève sage et consciencieux. Cet album est donc comme une curiosité pour les lecteurs (comme moi) qui vénère l'artiste: C'est comme la lecture d'un cahier d'exercice ou le jeune padawan débute son apprentissage.

    Et certes il ne faut pas que notre jeune génération lise l'album. N'ayant pas les codes de l'époque, ils trouveraient cela bien médiocre....et ils auraient raison.

    sebastien01 Le 03/03/2025 à 19:04:24

    Des personnages de fiction venus d’univers différents acquièrent une conscience, s’évadent de leurs livres respectifs et s’unissent pour corriger les erreurs commises par leurs auteurs. J’ai beaucoup aimé l’idée originale mais un peu moins sa réalisation qui ressemble surtout à un bon gros délire de Sean G. Murphy (The Plot Holes 2023, #1-5, publié en VO par Massive Publishing).

    On sent en effet que l’auteur a profité de ce concept pour s’amuser à écrire et à illustrer toutes sortes de situations loufoques. Ainsi, les registres et les époques se mélangent, les clins d’œil et les références à la littérature, à la pop culture ou à l’Histoire se multiplient et nos héros passent sans transition de Robin des bois à, par exemple, l’Odyssée de l'espace (dans le même genre, voir aussi Chrononauts, scénarisé par Mark Millar). Le personnage principal étant de surcroit un auteur de bande dessinée, on perçoit aussi en creux que l’auteur parle un peu de lui-même et de son approche du métier.

    S’il y a quelques réflexions intéressantes sur l’édition littéraire et un poil de dramaturgie entre les personnages, l’histoire est cependant essentiellement pensée pour multiplier les scènes d’action à grand spectacle. J’ai refermé l’album avec une pointe de déception donc car j’en attendais davantage. Il reste toutefois très divertissant et, comme toujours avec Murphy, il est superbement illustré et accompagné d’un joli petit cahier graphique.

    Udangeureux Le 03/03/2025 à 17:09:06
    Bruno Brazil - Tome 8 - Orage aux Aléoutiennes

    Suite aux derniers événements en Thaïlande et à la mort de leur collègue et ami, l’équipe de Brazil est mise à parti avec d’autres services.
    Afin de redorer leur image, les caïmans sont envoyés aux Aléoutiennes pour arrêter un trafic d’immigrants vers les States. Mais Brazil flaire rapidement qu’autre chose se trame derrière ce trafic d’êtres humains.
    L’histoire est vite lancée, avec entre autre l’arrivée d’un nouveau caïman, Nomade. Le scénario est aux petits oignons et on se prend d’emblée dans l’aventure avec notre commando. Cette fois encore, de l’excellent travail, avec de magnifiques dessins de Vance.

    fredom Le 03/03/2025 à 16:48:07
    Contrapaso - Tome 1 - Les enfants des autres

    La très belle surprise que cet album . Teresa Valero s'inscrit dans cette remarquable et finalement méconnue école espagnole de la BD avec le monumental Carlos Gimenez en Maitre et Jango Guarnido en premier de la classe .

    Une vraie réussite, dessin comme scenario.

    leizicotibre Le 03/03/2025 à 16:34:50
    Songes - Tome 1 - Coraline

    J'ai adoré ces deux albums, les dessins sont superbement réussis et on plonge dans les rêves de la belle.

    leizicotibre Le 03/03/2025 à 16:30:57

    Une histoire plutôt rapide à lire pour un album aussi gros.
    Je préfère retourner à mes western, ici il y a trop de pages sans actions et sans dialogues.

    leizicotibre Le 03/03/2025 à 16:26:05
    Tex (Spécial) (Clair de Lune) - Tome 3 - Le signe du serpent

    Nizzi a appelé de très bons dessinateurs, Gallepini a fait de très bons dessins, mais surtout l'histoire est une des meilleures.
    Les Français ont de la chances d'avoir de grands albums, les Italiens ont la chances d'en avoir beaucoup et moins chers.

    leizicotibre Le 03/03/2025 à 16:22:30
    Tex (Spécial) (Clair de Lune) - Tome 4 - Pluie de plombs

    Cet album est un grand classique, comme le dessin un peu style ancien.
    Mais Nizzi est là pour qu'un Tex soit toujours cohérent.

    leizicotibre Le 03/03/2025 à 16:20:01
    Tex (Maxi) (Clair de Lune) - Tome 9 - La Piste des embuscades

    Tex ! La meilleure série en bande dessinée pour moi.
    J'ai appris le Français avec Tex, c'est toute mon enfance et toute mon adolescence.
    Les grandes BD traduites en Français sont très belles et celle-ci en particulier.

    leizicotibre Le 03/03/2025 à 16:09:23

    J'aime beaucoup les dessins de M. Girod.
    Je suis tombé sur cet album par un bien heureux hasard et je suis content car les dessins sont très beaux.
    J'aimerais maintenant savoir si les dessins de "lacets Corsets sont différents ou si ce sont juste des ajouts.

    LABDCBIEN Le 03/03/2025 à 11:16:16

    Le génial Kotzwinkle arrive en BD avec le génial Gaet's et le génial Monier. Résultat : une pépite ! C'est déroutant, c'est perturbant, bref un vrai album qui n'existe nulle part ailleurs.

    fredom Le 03/03/2025 à 10:34:11

    Caryl Férey et Corentin Rouge se sont trouvés pour le meilleur de la BD. Un scénario original documenté porté par un dessin dynamique qui sublime aussi bien les vignobles sud-africains que les township. Une vrai réussite en one shot qui plus est !

    fredom Le 03/03/2025 à 10:25:58
    M.O.R.I.A.R.T.Y - Tome 1 - Empire mécanique 1/2

    Quelle horreur que ce dessin ! Sur certaines scènes il en devient même impossible d'identifier les personnages . Les décors sont également beaucoup trop fouillis pour apprécier la seule originalité d'un scenario qui n'en fourmille pas... Critique valable pour les deux albums de la série.

    Erik67 Le 03/03/2025 à 07:18:14

    Il est vrai que les corbeaux ne laissent pas grand-chose après leur passage tant ils sont avides de nourriture et de chair morte.

    Il est question de vengeance dans les contrées normandes du IXe siècle en plein Moyen-Age dans une période sombre marquée par les superstitions. Oui, l'époque est plutôt dure et cruelle surtout lorsqu'une fratrie est séparée par la mort. Le survivant n'aura de cesse que de vouloir retrouver les coupables. Mais à quel prix ?

    Voici un récit plutôt puissant qui appelle un riche folklore médiéval pour raconter les différentes phases d'un deuil. J'ai bien aimé le final qui ne laisse pas de place à la résurrection ce qu'on aurait pu craindre avec ces histoires de sorcières et de monde parallèle.

    J'ai noté une véritable richesse et générosité dans le dessin qui fait assez animée avec des personnages assez expressifs. Une mention spéciale pour une colorisation qui a rendu la lecture plutôt agréable. On pourrait penser que cela s'adresse alors à un public jeunesse mais certaines scènes de violence nous indiquent clairement qu'il faut être déjà un jeune adulte bien dans sa tête.

    Le bémol proviendra sans doute du récit dont j'aurais aimé plus de clarté au niveau de la relation de la mère avec les villageois. Certes, il y aura bien une révélation finale mais elle apparaît un peu comme artificielle pour les besoins de l'histoire. Bref, c'est trop voyant.

    Pour le reste, on se laissera porté par ce récit marqué par d'incessants flash-back. Les deux personnages principaux sont creusés d'un point de vue psychologique ce qui donne une certaine densité et crédibilité au récit. Ce n'est pas pour me déplaire.

    Au final, c'est un titre qui se défend plutôt bien avec ses qualités et ses défauts.

    Pulp_Sirius Le 03/03/2025 à 03:01:58

    Une grande fresque sur les relations familiales, leurs histoires, leur passé, ceux qu'on a oubliés, ceux qui sont venus avant nous, ceux qui viendront après nous, la nature du cocon familial, la nostalgie... Une tranche de vie qui fait réfléchir à nos propres vies et nos propres familles.

    Ceci étant dit, il faut aimer le style. Dans un sens, il ne se passe pas grand-chose. Mais je ne me suis jamais ennuyé. Par contre, les dessins sont trop souvent brouillons à mon goût. Mais ultimement, un bon moment de lecture.

    abel.gance Le 03/03/2025 à 00:12:15
    Vernon Subutex - Tome 1 - Première partie

    J'aime beaucoup ce site pour son coté exhaustivité bibliographique mais aussi pour le pont jeté entre Bande dessinée tradi et Bd plus exigeante. Pont bien illustré par le choix des coups de coeur, que je trouve souvent sincères (entendre exempts de toute considération mercantile) et pertinents.
    Pour autant, je viens de terminer ce premier tome et j'avoue ne pas comprendre le silence des chroniqueurs sur cette oeuvre qui me semble incontournable ( cf avis des visiteurs, qui eux ne l'ont pas contournée, notamment Yovo, je ne pourrais pas dire mieux).

    Danvorst Le 02/03/2025 à 22:44:35
    Blacksad - Tome 7 - Alors, tout tombe - Seconde partie

    Vraiment top ce 7ème album, et de manière générale l'histoire en deux parties qu'il clôture. Le récit est efficace et captivant, on y retrouve une touche d'humour toujours légère qui rend l'ensemble très agréable à lire. Les dessins et la colorisation sont très réussis.

    Udangeureux Le 02/03/2025 à 21:56:32
    Natacha - Tome 14 - Cauchemirage

    Bien malgré elle, Natacha et l’équipage de la compagnie sont affectés à un vol pour le compte d’un milliardaire quelque peu excentrique. Exception faite de Walter, qui lui est mis de côté pour continuer sur le vol Bardaf.
    L’histoire est assez dynamique, avec pas mal de personnages. Celle-ci aurait pu se focaliser uniquement sur le vol de Natacha, celui de son collègue Walter étant totalement anecdotique et sans intérêt par rapport à l’intrigue principale.
    Dans l’ensemble, un bon album, relativement bien réalisé, avec des passages plutôt amusants.

    JohnSheldrake Le 02/03/2025 à 20:08:50

    Je découvre cette série avec cette intégrale. Le format est vraiment petit et compact. Je n’aurais pas pu le lire sans les lunettes loupes. L’avantage c’est que c’est pratique niveau rangement et sympa niveau prix.

    J’ai beaucoup aimé la représentation de l’Egypte, aux lignes claires et baignée de lumière. Une Égypte paisible et humaine loin des clichés habituels.

    Deux histoires policières différentes. La première m’a vraiment laissé sur ma faim alors que la seconde était nettement plus prenante. Peut-être parce que l’héroïne s’y fait voler la vedette par un jeune guerrier alors que dans la seconde, c’est elle seule qui mène l’enquête, et pour cause tout se passe pour l’essentiel dans le huis-clos du harem du pharaon. Le suspense est également nettement plus grand dans cette seconde histoire.

    Danvorst Le 02/03/2025 à 20:08:09
    Blacksad - Tome 6 - Alors, tout tombe - Première partie

    On retrouve un scénario digne d'intérêt et surtout bien plus fluide. C'est peut être parce que cette histoire s'étale sur deux volumes au lieu d'un, et c'est tant mieux. Le dessin de Guarnido est excellent.

    Touriste-amateur Le 02/03/2025 à 18:51:41

    Succession de débilités avec un fil conducteur très, mais alors très-très mince.
    Le délire part dans tous les sens mais ne fait pas du "Il faut flinguer Ramirez" qui veut.
    Les vingt premières pages on les passe dans la fange du "héro"? Passionnant :/
    Arrivé péniblement page60, j'ai du mal à suivre et je regarde combien l'album fait de pages : 134! Ca va être long, je me dis. Et ça l'a été...

    Page 104, j'ai hâââââte que ça se termine et c'est là que je tombe sur la réplique qui tue:
    - "C'est quoi [comme confiture]? Framboise?
    - "Fraise"
    Pétard! Ca c'est du dialogue ://

    Même la fin/la chute est d'un pathétique...
    Mince. Et dire que j'ai payé 20balles pour ça????!!!!

    RIP, des mêmes auteurs, a été un bonheur. Là, ça a été un calvaire.

    addrr Le 02/03/2025 à 18:48:15

    Un run bourré de faiblesses mais terriblement intrigant, compte tenu de ce que l’on sait du futur (période Rai). Ça aurait mérité bien plus de développements.

    ALICECOOPER Le 02/03/2025 à 14:23:48
    L'empire de Trigan - Tome 2 - La mort rouge

    Dans la suite du tome 1 l'Empire de Trigan, et dans le contexte historique de l'année de sortie de cet album, la série commence sur les chapeaux de roues, avec ces deux aventures très intéressantes et qui finissent un peu sur la même conclusion, mais peut être que quelque part c'était pour contribuer à la construction d'un empire toujours plus grand. Cet album, construit de dessins toujours aussi flamboyants, ces deux aventures dignes des "Thunderbirds" mettent encore en avant la grandeur de Trigan, sa volonté de faire les choses avec grandeur, sagesse et véhiculant toujours son excellente et parfaite morale. Il est le Moïse d'Elekton, et pourquoi pas le Kwisatz Haderach... Les textes sont quand même un peu simplets et à l'eau de rose... Je recommande à tout ceux qui ont encore une morale.

    ALICECOOPER Le 02/03/2025 à 14:14:11
    Rubine (The 90's) - Tome 1 - Le prophète blanc

    Ce site est mal fichu et ça m'énerve, il faut se connecter deux fois à chaque fois, il faut penser à utiliser la fonction "copier" pour ne pas se faire dégager et que le commentaire disparaisse...c'est casse-bonbons... et ça vient de m'arriver pour la dixième fois au moins sur ce site.

    Je recommence donc pour la deuxième fois et je démarre avec les points négatifs de cet album afin de voir si les points positifs contrebalanceront l'interprétation de l'avis.

    Alors pour commencer, je m'adresse aux auteurs, pourquoi cet album démarre-t-il une nouvelle série "Rubine the 90's" ? ça c'est le point qui ne me donne plus goût de suivre et me pousse simplement à abandonner, pourquoi cet album, malgré le changement de dessinateur, n'est-il pas la suite de "Rubine" tout simplement, ça m'énerve tout noir. L'un prend les rennes et décide de tout changer, c'est dommage et décevant aussi, surtout avec les mauvais albums qui sortent en ce moment. Et je suis à l'affût et à la recherche de bonnes BD même si j'en possède encore des masses à lire chez moi. Ensuite après ce tome 1 de cette nouvelle série, la couverture est pitoyable, Rubine à nouveau laide et étrangement dessinée, elle pointe un index, on ne sait pas pourquoi. Son homologue se cache derrière la visière, la calendre ou ce que vous voulez de la moto alors qu'à l'intérieur de l'album elle est plutôt jolie. C'est un peu du n'importe quoi cette couverture à mon avis, surtout de lui avoir collé un masque de tête de mort ou de je ne sais quoi sur son joli minois. Ensuite le 4ème de plat, toujours aussi sobre et universitaire. Où avez-vous mis la Rubine sexy sur sa balance ? Je n'aime plus. Je suis très déçu après avoir lu toute la série. Toujours négatif, qu'est-ce que le dessinateur, a-t-il a toujours à signer quelques planches, d'une signature tellement haute, montrant peut-être un complexe d'infériorité (je me dis ça aussi suite aux changements) et ce, en débordant sur les cases ? ça gâche un peu. Enfin, le point le plus noir ce sont les dessins. Sur la premier planche c'est plus flagrant que dans l'album, mais certains personnages sont dessinés au couteaux (un autre style plus simplet) et d'autres dans la conformité et la suite de la série (élaboré et excellent). Ce contraste est choquant et gâche également l'ensemble. Voilà je pense avoir tout dit.

    Le positif va être court et bref. Scénario impeccable, double page en début et en fin d'album très belle. Lire mes autres commentaires pour les autres points. Un contenu conforme à la suite de Rubine. ça s'essouffle, ça s'essouffle, tout le monde veut y mettre son grain de sel et c'est toujours plus mauvais.

    C'est un bon album malgré tout, nous inventer un peu plus la vie privée de Rubine serait un plus sans plonger dans les phénomènes sociétaux et les vagues stupides, mais en restant dans du classique, tant qu'elle reste une belle célibataire, les hommes aimeront...

    Arkadi Le 02/03/2025 à 14:00:47
    Blake et Mortimer (Les Aventures de) - Tome 24 - Le Testament de William S.

    Yves Sente a du trouver un bouquin qu'il a du trouver hyper troublant, concernant les origines de Shakespeare, en vide grenier. Et il s'est dit :

    -"Oh chouette !!! La coïncidence est folle! Vu que Blake et Mortimer sont anglais tout pareil, je vais en faire un scénar avec Blake et Mortimer ! Je vais faire la quasi totalité des planches en champ/contrechamps avec des personnages assis, tranquilles, qui se racontent en long et en large tout ce qu'il y a dans le bouquin!
    Je vais saupoudrer tout ça d'une chasse au trésor en carton pate, aussi enthousiaste qu'un coquillage sur un rocher (ça se verra pas tellement que ce bouquin sur les origines de Shakespeare est génial).
    En plus, je vais mettre des méchants qui servent à rien. Je rajoute d'ailleurs Olrik (les mecs qui achètent les BD Blake et Mortimer adorent voir Olrik!) qui servira encore moins.

    Et....avec tout ça....ça se verra pas que j'ai pas bossé du tout. Et , bon, avec mon histoire sur les origines de Shakespeare qui est du tonnerre, ni vu ni connu je t'embrouille!

    Même André qui, je sais, est un génie de l'illustration, je vais rien lui laisser à croquer. Que des champs/contrechamps! Que des personnages assis qui causent en salle à manger victorienne. Quoi? T'es pas content André ? Bon, ok, un peu de Venise (mais vraiment que de la petite rue) et une ballade en Ferrari et puis ça ira bien!!!!! Parce que, André, vraiment mon truc sur Shakespeare, c'est de la bombe!!!!

    Quoi? Non? Les lecteurs de Blake et Mortimer se fichent totalement de mon truc du tonnerre sur Shakespeare???? Ils sont pas content parce qu'ils voulaient juste une bonne histoire à lire? Ils n'en ont rien à faire sur la théorie du bouquin sur les origines et la mort de Shakespeare? Même si Blake et Mortimer sont anglais comme Shakespeare! ça leurs suffit pas????

    Pfffff, ils sont vraiment trop exigeant !!!!!

    ALICECOOPER Le 02/03/2025 à 13:32:57
    L'empire de Trigan - Tome 1 - L'empire de Trigan

    Fan de Don Laurence, je ne peux pas mettre de note inférieure, vous m'en verrez désolé. Non, je plaisante, mais je trouve sincèrement que cet album les vaut. En tout cas à la lecture de ce dernier, voilà ce qui arrive aux méchants, lorsqu'on ne met pas en pratique l'anticipation et les principes élémentaires de l'Art de la Guerre.

    Une bande dessinée qui pour son âge représente une science fiction géniale et construite avec une imagination pétillante et un courage immense. Elle devait être un objectif difficile ou encore un projet téméraire. J'y ai trouvé un petit parallèle ou quelques traits ressemblants à l'ancien testament biblique. La conduite exemplaire de Trigan fait de ce dernier le Moïse d'un nouveau monde, conduisant son peuple, qui, sauvé par la volonté scénaristique (Dieu), d'un destructeur, dictateur et conquérant, conduit à la sédentarisation d'un peuple simplet, paysan, sauvage, désarmé (on peut le penser au début de l'album) Le temps y est également bien représenté : les travaux avancent vite pendant que la guerre est à l'extérieure des portes du pays. C'est une espèce de Dune mais moins élaboré, certes, mais plus humain et surtout plus originelle, un nouveau monde.

    Le dessin, comme la colorisation sont flamboyants. Les textes, bien qu'un peu "gnan gnan" (mais moins que dans la mort rouge) sont d'une excellente morale, ce qui n'existe plus trop de nos jours. C'est beau, c'est propre, c'est singulier, ça permet de réellement s'évader. La mise en bande dessinée de ce scénario n'est qu'à la portée de peu surtout en si peu de pages. Pour tous les fans de science fiction on ne doit pas passer à côté de Trigan ou de Storm. Je vais de ce pas lire l'ensemble de la série et continuer mes commentaires sur ce site.

    swingboy8 Le 02/03/2025 à 10:59:53
    Orcs & Gobelins - Tome 1 - Turuk

    C'est convenable mais sans plus. Rien à dire sur les dessins et les couleurs, même si je trouve ces dernières un peu ternes par moment. Je préfère celles de Nanjan.

    Mais le gros point faible, c'est le scénario ! Il n'est clairement pas assez travaillé... ça manque vraiment de complexité et de rebondissements.
    Sans déconner, on a plus de dialogues dans un album de Blake & Mortimer et plus d'intrigues & de suspense dans un Nestor Burma "120 rue de la Gare" !

    Heureusement, je l'ai payée 5 € seulement donc je limite la casse. Je l'aurais vraiment eu en travers si j'avais casqué plein tarif.

    Vraiment déçu !

    Erik67 Le 02/03/2025 à 09:16:10
    Doron le Calvite - Tome 1 - Tome 1

    Nous voilà plongés dans un titre d'humour fantasy surfant sur la vague de « Lanfeust » au début des années 2000 avec ce Doron le Calvite dans un style médiéval. Il est vrai que je replonge parfois dans mon vieux catalogue pour ressortir des antiquités ce qui fait toujours du bien pour comparer à l'époque actuelle.

    Le dessin paraît très sympa mais les gags sont plus que douteux. Je n'aime pas ce genre d'humour noir très bourrin. C'est d'ailleurs parfois assez malsain c'est à dire pas politiquement correct si vous voyez ce que je veux dire. Je préfère nettement un humour plus fin et plus respectueux.

    Des têtes coupées et des corps mutilés à la hache pleuvent tout le long de cette BD. Il faut vraiment aimer cela et avoir un goût prononcé pour la boucherie ! En effet, pour servir son bon roi, notre anti-héros Doron le Calvite n'hésite pas à trancher tout ce qui croise son chemin. Les gags sont d'ailleurs répétitifs une fois qu'on a compris le sadique principe.

    Pour ma part, je préfère oublier d'avoir connu ce Doron. Mais si par malheur vous le croisez au détour d'une lecture, restez sur vos gardes !

    sebastien01 Le 01/03/2025 à 19:37:56

    Sur 85 épisodes, Tom King aura mis la relation entre Batman et Catwoman au cœur de son run sur Batman Rebirth entamé en 2017. Tout du long, les deux personnages se seront longuement cherchés, se seront même demandés en mariage et pourtant ne se seront pas effectivement mariés comme le scénariste le prévoyait initialement. La faute à une décision éditoriale de la maison-mère de DC Comics ; ainsi, Batman restera éternellement célibataire et misérable. En guise de compensation, King obtiendra de pouvoir conclure son travail, hors continuité, dans une maxi-série en 12 épisodes entièrement dédiée à cette impossible histoire d’amour (Batman 2016, Annual #2, Batman/Catwoman 2021, #1-12 et Batman/Catwoman Special 2022, #1).

    Celle-ci se déroule sur trois trames temporelles et l’on saute en permanence de l’une à l’autre sans trop de difficulté. De manière classique, Batman et Catwoman – mais surtout cette dernière en fait – pourchassent leur adversaire du moment tandis que le propos de l’album est ailleurs. Il réside ici dans le souvenir que Catwoman a de son partenaire, devenu entretemps son mari, récemment décédé et d’une ultime vengeance qu’il lui reste à accomplir. La réflexion de King sur le temps qui passe également pour les personnages de fiction et sur les limites de leur action est très intéressante et, pour qui aurait apprécié les 12 tomes de la série principale, cet album constitue un excellent point final.

    Le dessin est majoritairement l’œuvre de Clay Mann et, en dépit de quelques poses suggestives qui auraient pu être évitées, celui-ci est magnifique comme l’est sa colorisation. Il est regrettable cependant qu’il n’ait pu, pour une question de délais, réaliser l’intégralité des épisodes car Liam Sharp n’a pas du tout le même talent. Par ailleurs, cet épais volume de près de 450 pages ne se limite pas aux seuls épisodes de la maxi-série et propose à raison plusieurs autres numéros – scénarisés par King et superbement illustrés par Lee Weeks ou John Paul Leon – toujours en lien avec nos deux héros qui prennent de l’âge. En somme, un très bon moment de lecture pour refermer définitivement la période Batman Rebirth.

    BudGuy Le 01/03/2025 à 17:01:30
    Brigantus - Tome 2 - Le picte

    Suite et fin de Brigantus, le sang-mêlé picto-romain cherchant sa place dans un monde qui ne veut vraiment pas de lui.

    Dans la lignée du précédent album, les teintes sont grises et donnent un ton désespéré à une histoire qui continue d'être sombre et sans réelle issue positive pour tous les personnages.

    En dehors de certaines cases avec de beaux paysages à l'aquarelle, les têtes et corps des personnages sont difformes et assez laids. Hermann devrait peut-être essayer de faire un album d'horreur avec des "freaks" dans ce style, nul doute que cela fonctionnerait très bien.

    Ce n'est clairement pas la meilleure série que les deux Hermann aient pu faire ensemble et je ne vais pas en garder un souvenir impérissable.

    Udangeureux Le 01/03/2025 à 16:28:33
    The black Hawk Line - Tome 2 - Escale en pleine révolte

    On sent que l’auteur a envie de faire un truc bien foutu, en essayant de mêler une intrigue, de partir dans plusieurs directions niveau scénario. Malheureusement, cela reste trop statique et ça manque toujours d’action pure et dure. On n’est pas entraîné dans l’histoire, il manque quelque chose..
    Les dessins restent néanmoins sympas et rehaussent le niveau. Suite aux prochains épisodes. En espérant encore une fois, un peu plus de pêche.

    Cellophane Le 01/03/2025 à 15:34:45
    Blood Blockade Battlefront - Tome 1 - Tome 1

    Je ne sais pas sur quel pied danser avec le premier tome de ce manga.
    Autant j’aime beaucoup cet univers de deux mondes entremêlés par un portail, le mélange des êtres – et on verra l’endurance de l’auteur à mettre des personnages secondaires visuellement bizarres en fond de scènes.
    Il y a un côté classique dans la team imbattable, plus forte que la police ou les démons ; dans ce méga méchant qui fait venir un demi-Dieu juste pour s’amuser à semer la pagaille ; le petit génie powerfull qui a the méga pouvoir mais qui est novice et ne sait pas l’utiliser ou s’assumer…
    Bref, des bases assez reconnaissables pour un novice et qui ont fait ses preuves, jusque dans l’affrontement testostéroné entre le chef de Libra et les forces de l’ordre…
    Pour autant, le pouvoir de Leonardo reste encore assez obscur sur son utilité…
    Et puis tout va très vite – j’étais resté sur des One Piece où les arcs font plusieurs tomes quand là, on a deux histoires assez importantes dans un seul, de quoi se perdre un peu…
    Surtout que les dessins ne sont pas toujours super lisibles dans l’action – et il y a pas mal d’action – ce qui amène parfois à plusieurs lectures de la page pour bien comprendre les dialogues quand il y en a, voir à lâcher la scène de baston pour regarder le résultat la page suivante…
    Cela étant, l’univers est assez original, sympa et intéressant.

    Vacom Le 01/03/2025 à 14:43:17

    Le premier cycle, dans le genre, est tout de même fort bon. Le duo Corbeyran-Guérineau fonctionne très bien, en mode série télé : de l'action, du mystère, un brin de fantastique (on pense forcément à X-Files) et un vrai suspense. Lecture fluide et narration efficace, dessin réaliste de qualité et mise en couleurs qui va bien (Ruby prend très bien le relais d'Isabelle Merlet). Sans compter que le concept même des Stryges est bien trouvé.

    Je regrette malgré tout le passage au grand format qui, selon moi, n'apporte rien à la série.

    Ekho Le 01/03/2025 à 14:02:29

    Ce comics présente les origines de Harley Quinn à travers une narration alternant flashback et présent, exposant l'emprise exercée par le Joker.

    Le récit, à la fois tragique et burlesque, explore la descente complaisante aux enfers d’Harleen Quinzel. Le dessin, fidèle à Batman: The Animated Series, renforce l’ambiance mélancolique et cartoonesque.

    Lire la critique complète :
    https://www.alphabulle.fr/mad-love/

    Udangeureux Le 01/03/2025 à 12:48:49
    Jugurtha - Tome 11 - Le feu des souvenirs

    Un album qui se réfère à pas mal d’autres, le feu des souvenirs remettant les personnages dans leurs passés respectifs. On notera beaucoup de références aux autres tomes.
    Cela n’empêche en rien la lecture et une compréhension de l’histoire. Histoire que j’ai trouvée un peu simple, sans trop de recherches.

    docteur fil Le 01/03/2025 à 12:25:03
    Ekhö monde miroir - Tome 12 - La Walkyrie des fjords

    Mais que devient cette série ????
    Annoncé puis reporté plusieurs fois, le tome 13 a disparu du site de Soleil qui publie de moins en moins de titre.
    Delcourt aurait-il décidé de supprimer cette série ????

    Erik67 Le 01/03/2025 à 08:53:16

    Voilà la BD de l'année précédent pour de nombreux Bédéphile. J'ai succombé à la tentation de la posséder et également par curiosité. Je ne voulais sans doute pas passer à côté de quelque chose d'énorme surtout en étant un gros lecteur. Il y a véritablement des BD qui sont incontournables. Il faut les lire, qu'elles nous plaisent ou pas.

    Mais bon, dans mon cas et fort heureusement, j'ai plutôt adoré ce récit sur l'apprentissage du bonheur sur un fond gastronomique au beau milieu des Trente Glorieuses. Comment atteindre le bonheur ? C'est l'une des questions qu'induit cette thématique qui nous concerne tous. On pourra dès lors se pencher sur cette quête initiatique.

    J'ai aimé la progression de cette histoire avec des personnages haut en couleur qui attirent incontestablement notre attention et également notre sympathie. C'est si bien construit notamment cette relation culinaire entre le jeune Ulysse et le vieux Cyrano qui lui lègue toute son expérience en la matière.

    En effet, Xavier Dorison nous offre encore le meilleur pour une œuvre feel-good. Un découpage, une mise en page, des perspectives et des angles de vue très bien gérés. En conclusion, une efficacité qui sera de mise.

    Certes, on pourra dire que c'est stéréotypé, c'est prévisible et c'est assez classique mais quand c'est si bien agencé, on ne peut que succomber à ce délice aussi bien narratif que visuel. Mais bon, on peut trouver cette cuisine un peu trop sucrée, il faut le savoir.

    Un mot sur le graphisme de Stéphane Servain pour indiquer que le trait est véritablement magnifique avec ce côté presque lyrique dans les images. La couleur nous transporte véritablement dans cet univers gastronomique. Un bel écrin graphique au service d'une très belle histoire.

    Que dire également de la couverture qui est absolument somptueuse ? Elle met incontestablement en valeur cette BD concocté avec soin. Même l'édition est d'une ultra haute qualité et sans aucun reproche. Certes, le prix de la BD reste élevé mais rapporté au format et au nombre de pages, cela semble quand même justifié.

    J'ai surtout retenu pour ma part qu'il faut bien aimer son travail pour être heureux (ce qui n'est guère mon cas). Cela amène incontestablement à une prise de réflexion sur nos décisions et comment améliorer nos vies sans trahir nos valeurs. Bref, il y a une véritable intelligence émotionnelle dans ce récit qui m'a touché.

    Au final, un coup de cœur sans hésiter. C'est en effet un album qui doit se déguster à son rythme pour que son charme évanescent apparaisse. Du pareil ouvrage, j'en redemande une part !

    Arkadi Le 28/02/2025 à 23:09:02
    Un récit complet Marvel - Tome 33 - Le défi de Thanos - 1° partie

    "Avengers Engame" et "Avengers infinity war", les films du MCU, qui ont tant fait d'argent au cinéma, ont été inspiré par cette trilogie.

    Même s'il y a quelques différences....Oui, ici Thanos veut pécho la mort parce qu'il en est raide dingue. Oui, oui, la trame principale de l'histoire est l'histoire d'un mec un peu zarbe qui veut draguer une nana un peu gore. Navrant, non?

    En fait, non, pas du tout parce que c'est génial.

    D'abord le dessinateur Georges Perez est incroyable. Au delà, d'un dessin superbe, il y a surtout un cadrage incroyable, des planches qui présentent superbement chaque protagoniste, et qui charrie une foultitude d'émotions...
    Parce que Jim Starlin, raconte avec une maestria quasi shakespearienne une épopée destructrice. Dans ce 1er tome, Starlin raconte le constat d'une quête à aimer à mort et annihilateur. Et c'est une scène quasi intime qui déclenche l'extermination dans tout l'espace....jusqu'à la terre. Starlin sait construire avec talent et effroi une scène de ménage des dieux qui détruit tout.

    Et le fameux claquement de doigt est dans ce tome. Et il est sublime de mortifère....Bien plus sublime dans ce comics que dans le film....Car, oui, Perez est un génie.

    JohnSheldrake Le 28/02/2025 à 21:13:44

    Très bonne bd sur Fatty Arbuckle, grande star déchue du cinéma muet américain. L’histoire est assez connue pour qui s’intéresse à Hollywood. Néanmoins elle va plus loin que le fameux scandale qui a ruiné la carrière d’acteur de Fatty pour nous montrer qu’il a eu une vie après. Mais le meilleur de ce livre est la partie dédiée aux procès, tellement kafkaïenne. Le dessin devient alors très sombre.

    L’originalité de la bd est d’avoir fait de Buster Keaton le narrateur. C’est lui qui nous sert de guide dans le Hollywood des années 20-40, une époque où l’alcool et la drogue étaient déjà omniprésents. Mais ce qu’on retiendra surtout c’est le plaisir de ces pionniers de l’humour à imaginer des gags et à tourner ces petits films charmants de 15-20 minutes que l’on peut trouver pour certains sur YouTube

    sebastien01 Le 28/02/2025 à 19:37:13

    C’est après voir revu la mini-série Rorschach, sortie en 2019 chez HBO, que j’ai eu envie de relire dans la foulée une autre réinterprétation moderne de Watchmen, l’œuvre d’Alan Moore et de Dave Gibbons publiée en 1986. Dans ce titre, il ne sera point question de Walter Kovacs, puisque le personnage a été carbonisé à sa demande par le Dr. Manhattan dans la série originale, mais d’une autre forme d’extrémisme plus contemporaine et teintée de complotisme (Rorschach 2020, #1-12).

    Ce qui frappe en refermant cet épais volume, c’est que Tom King aura su conserver le suspense jusqu’au bout et on lit avec intérêt et une certaine impatience ces douze épisodes d’enquête, plutôt calme et bavarde, sur une tentative d’assassinat d’un candidat à la présidentielle américaine de 2020. Le contexte de la guerre froide, qui prédominait dans Watchmen, a laissé place au système bipartite actuel mais sinon l’univers de la série originale est bien respecté et le scénario est fouillé, nuancé et se complexifie à mesure que l’on progresse dans l’histoire.

    Seul bémol, j’ai été surpris de voir apparaître Frank Miller ; je n’ai pas compris l’intérêt d’en faire une guest-star si ce n’est peut-être parce que The Dark Knight Returns a, comme Watchmen, été publié en 1986. Et puis, cette histoire de pirates prend bien trop de place, quoique l’on sente que l’auteur voulait par-là surtout parler de sa profession.

    Enfin, concernant le dessin, je ne connaissais jusqu’alors Jorge Fornès que comme dessinateur de complément sur Batman Rebirth lors King en était le scénariste attitré (avant de devenir l’auteur touche-à-tout à succès de DC Comics). Étant désormais seul en charge de la partie graphique de cet album, le résultat est superbe comme l’est la colorisation. J’ai adoré son trait très encré, son découpage et son jeu de mise en scène qui répond parfaitement au style d’écriture de King (notamment cette propension à la répétition ou à la mise en abyme). Leur plus récente collaboration, Danger Street dont le sujet ne me tentait pourtant guère, devient plus alléchante.

    Udangeureux Le 28/02/2025 à 19:26:23
    Lucky Luke (vu par...) - Tome 1 - L'Homme qui tua Lucky Luke

    On peut tirer notre chapeau au super travail de Bonhomme sur ce Lucky Luke vu par… Un scénario original pour une histoire très bien dessinée.
    Notre cowboy a un côté plus dur, plus froid que celui qu’on a l’habitude de voir. Mais il reste parfaitement droit dans ses bottes pour mener son enquête avec brio.
    Cet album est vraiment une réussite dans le genre, et il ne ternit en rien l’image de notre héros créé par Morris. Bravo à l’auteur pour cet excellent boulot.

    Eotran Le 28/02/2025 à 19:16:59
    Les aigles de Rome - Tome 1 - Livre I

    On peut véritablement parler de mise en place des personnages, car au niveau de l'intrigue ce n'est pas vraiment bouleversant. Malgré tout, on suit l'évolution des personnages avec beaucoup d'intérêt sans réellement savoir où cela nous emmène.
    Néanmoins, Marini nous régale avec ces graphismes de haut vol.
    Une introduction qui donne envie de se plonger rapidement dans l'album suivant.

    Touriste-amateur Le 28/02/2025 à 16:26:05
    Les filles des Marins Perdus - Tome 3 - Livre III

    Et bien, pour moi, la magie n'a pas opéré!

    Le dessin reste agréable (même si quand même des disproportions dans certaines planches) mais c'est côté scénario que je n'ai pas été conquis.

    On quitte totalement l'univers du "Pillar to post", ce claque de luxe, pour rentrer dans un monde qui me fait penser à celui du "Scorpion" avec la quête, les batailles, auquel on a rajouté du vaudeville qui, par moments, frise le ridicule.

    Bref, plus question des filles et des marins perdus qui ont fait la qualité des premiers albums. L'histoire se recentre sur deux d'entre eux. Et c'est dommage.
    La fin laisse augurer d'une suite. Mouai....

    mallrat Le 28/02/2025 à 11:24:12
    Howard le Canard (Intégrale) - Tome 2 - 1977-1979

    La série continue dans sa première version. En effet, 2 numéros reviendront à l'époque de la sortie du film mais aussi un magazine noir et blanc prendra la suite chronologique de ce qui est publié ici.
    Le gros de l'histoire est une longue histoire avec Dr Bong que Steve Gerber ne finira pas entrecoupé d'histoires où Howard devient humain, une saga cosmique avec Dakhim et Jennifer Kale ou le cirque du crime.

    Tout au long des ces histoires Howard va se retrouver confronté à ce monde dans lequel il est piégé et dont l'absurdité peut le rendre fou. Alors ce monde est bien le notre, certes avec des du fantastique donc un peu plus merveilleux que le notre.. c'est dire.
    On part certes sur des satires des 1001 nuits, Dr Fatalis, Star Wars, Iron Man mais la vraie satire est sur le monde réel.
    Howard passe encore par toutes les émotions et souvent la colère voire des envies suicidaire (oui c'est la satire rigolote mais pas que) avec la censure, la pauvreté, l'égocentrisme humain, le matérialisme sans parler d'un superbe épisode sur les délais pour les scénaristes et les dessinateurs (deadlines).
    Le tome est peut-être un peu moins fort que le premier. D'abord car l'intrigue avec Bong est très diluée mais aussi car Steve Gerber sera débarqué de la série suite à des problèmes de deadline avec le strip Howard mais aussi sa volonté de récupérer le personnage d'Howard qui le conduira à engager des poursuites à l'encontre de Marvel. Mais aussi il est donc remplacé par Bill Mantlo avec aussi Marv Wolfman ou Mark Evanier qui prendront la relève ou serviront des fill-ins et ne seront pas à la hauteur de Steve Gerber. Il faut aussi dire que peu d'auteurs de l'époque l'étaient. S'ils suivent le coté satirique culturelle, il peinent à dégager une satire politique et sociétale et surtout font de Howard plus un râleur simple à la Ben Grimm ou Nick Fury et manqueront tout le coté plus humain. En effet, Howard est un relais qui permet à Steve Gerber de se mettre à nu et donc il est le seul à pouvoir donner toute la nuance du personnage.

    De l'autre coté si Colan est toujours à son meilleur encré par Klaus Janson. On peut penser que Colan aura deux séries majeures avec Dracula et Howard même si Dr Strange et Daredevil sont trés proches. Cependant il est aussi remplacé par M. Netzer, Carmine Infantino ou Will Meugniot qui sont moins intéressants. D'autre part si Val Mayerick revient sur le personnage qu'il a crée dans Man-Thing, force est de constater qu'il n'est pas au niveau qu'il avait sur cette série.
    Il y a le fameux épisode sur les deadlines qui est constitué double page par pleins d'artistes.

    Malgré tout ces bémols, Howard reste une des grandes séries Marvel d tous les temps et l'une des plus singulières que je recommande particulièrement.

    Vacom Le 28/02/2025 à 11:13:30

    Déçu par cet album. Si j'ai bien perçu les intentions de l'auteur, je n'y ai pas été sensible. Formellement, rien à dire : le dessin de Sfar est conforme à ce qu'on peut attendre de lui et les couleurs d'Araldi sont de qualité. Par contre, je n'ai pas été séduit par l'histoire qui, au-delà d'un pastiche truffé d'anachronismes qu'on peut effectivement trouver intéressant, n'a, à mon avis, pas grand-chose à proposer.

    J'ai glissé la BD dans une boîte à livres, dans l'espoir qu'elle soit récupérée par quelqu'un qui sera plus sensible à ses charmes.

    mallrat Le 28/02/2025 à 10:26:42

    Mini-série conçue au départ comme hors continuité, elle y sera ramené par l'éditorial. Cela explique un point qui n'est pas trés clair sur l'histoire.

    On suit l'histoire de trois afro-américains à partir de 1940 qui vont se retrouver soldats dans le camps où un bataillon de soldats afro-américains serviront de cobayes pour recréer (au départ on pense créer) le sérum du super-soldat.
    L'histoire va donc couvrir surtout la partie 40-44 mais parfois aller au-delà d'une histoire du racisme quotidien de l'époque (au moins) aux USA. Comment un personnage pourra donner tout à son pays et ne recevoir que le pire.
    L'histoire est complété d'un appendice qui permet de voir où Robert Morales est allé chercher son contexte historique et sur quoi il base sa fiction.
    Kyle Baker utilise tous les styles à sa disposition allant du cartoonesque au réaliste (la partie Steve Rogers par exemple) et même parfois un coté grotesque.
    J'avais un peu peur que le grand format accentue justement toutes les exagérations. En tout cas je trouve que le format à la lecture rend plus que justice au bouquin.
    Je trouve dommage de mettre la couverture de Joe Quesada. Ca vend assez mal le bouquin et ca fera peut-être reculer un public qui pourtant ne trouvera pas ce style à l'intérieur.
    A l'époque en issue, j'avais trouvé ca bien mais sans plus. En TPB VO plusieurs années après j'ai bien plus aimé. Et là, je trouve le bouquin vraiment bien. A croire qu'il se bonifie après chaque lecture ou que la lecture en bloc et dans sa langue maternelle permet de mieux savourer tout ça.

    En tout cas je recommande cet album surtout à ceux qui aimaient cette période où Marvel cachait sous du super-héros des récits tout autres qui n'en avaient plus la narration, le graphisme, etc..
    Le graphisme peut gêner certains mais je trouve qu'il colle à cette histoire.

    mallrat Le 28/02/2025 à 10:16:54
    Captain America (L'intégrale) - Tome 19 - 1981-1982

    Avant tout, je vais avouer que le run de J;M. Dematteis est un de mes préférés sur le personnage avec celui de Steve Englehart et les épisodes de Jim Steranko. Cela ne se verra peut-être pas de suite car c'est un peu un run diesel.

    On commence par une saga qui en fait a été plusieurs fois réécrite. Au départ c'est un projet d'un album où Cap rencontrerait l'acteur qui joue "Captain America" dans le téléfilm des 70's (sorti au cinéma en France).
    Ca se voit car des parties sont assez "faciles" comme étant voué pour un album grand public.

    Ceci dit cette histoire introduit pas mal de choses: un nouveau Nomad assez éphémère, un Red Skull en homme d'affaire qui veut utiliser le capitalisme pour faire chuter la démocratie qu'on retrouvera tout au long du run de Dematteis mais aussi chez Mark Gruenwald, enfin le fait d'imposer sa volonté et sa vision sur d'autres qui sera un leitmotiv du run. L'intrigue envoie donc pas mal de clins d'œil vers la période Englehart (Nomad/ l'utilisation d'une campagne médiatique de dénigrement avec un vilain se faisant passer pour un héros) et la période Don Glut/Steve Gerber puisque le héros se retrouve sur un tournage avec le retour de l'Améridroid. Ces 3 épisodes s'avère quand même un peu bancal. Mike Zeck est encré par le Quickdraw Studios. On peut penser que Vince Coletta ou Frank Springer en font partie et donc le résultat bouge d'une page à l'autre et est rarement en adéquation avec la puissance du trait de Zeck. On sent aussi que le scénariste tâtonne encore sur la vie privé de Steve que ce soit la soirée de beuverie (qui sera mal accueilli par le lectorat) ou les liens avec Bernie. Cependant, on sent que cela l'intéresse et qu'il gardera la galerie de personnages introduit par Roger McKenzie ou Roger Stern et John Byrne. Bref cet arc n'est pas convaincant dans son ensemble mais place des pions.
    On part ensuite sur un stand alone mais qui va vraiment montrer ce qui intéresse J.M. Dematteis : confronter Captain America à des idéologies ou idéaux pour définir ou circonscrire les siens.
    Morgan McHardy utilise des télépathes pour modifier la réalité et revenir à sa "bonne vieille Amérique". Cependant chaque télépathe a aussi sa propre idée d'un monde parfait entre un monde enfantin, dominé par les nazis ou profondément raciste. Une des télépathes contacte le Captain. L'histoire est un peu rapide mais commence a montrer ce que veut faire le scénariste. Certains trouveront que le Captain parle beaucoup mais c'était sa caractérisation à l'époque. Il livre quelques discours déjà avec Stern et le fera aussi dans l'arc suivant par Anthony Kraft. Dematteis jouera là-dessus sur plusieurs niveaux tragique ou comique par la suite. La partie graphique "bénéficie" toujours de l'encrage de Quickdraw studios qui passe de pages superbes à la calamité.

    La suite nous mène vers un Annual par David Michelinie et Gene Colan avec une histoire oubliable mais qui se lit bien. Le Graphisme de Colan est dans la lignée de ses travaux des années 80 avec un bon encrage. En effet, j'adore le dessin de Gene Colan mais moins son travail à partir des années 80 que je trouve parfois plus fouillis mais là Dave Simmons tend vers le réalisme tout en conservant l'énergie et l'impression de mouvement des crayonnés.

    Dave Anthony Kraft arrive pour un fill-in de deux numéros d'une histoire qui semble faites pour pouvoir aller dans les séries Captain America, Spider-Man ou Marvel Team-Up. On a une histoire d'un apprenti maitre du monde savant fou dans la droite ligne des histoires du SHIELD. Nick Fury, Spidey et Cap devront déjouer ses plans. On voit que la scenario est classique. La grande nouveauté vient du fait que John Beatty encre Mike Zeck. Enfin le dessinateur bénéficie d'un encrage à la mesure de son talent sur la série et l'équipe va rester.

    J.M. Dematteis revient pour une histoire avec un vilain qui joue la carte du populisme pour se révéler ne jouer que pour lui même. C'est assez classique dit comme cela mais cela continue d'opposer notre héros à desidées ou idéologies différentes. On peut penser que la conclusion est un peu simpliste mais d'un autre côté elle remet Cap sur la route des délaissés du rêve américain, ce qui devrait être le minimum sur ce type de personnage. Il y a un coté qui rappelle la future mini-série sur le Falcon dans quelques mois. Zeck et Beatty montrent qu'ils sont totalement compatibles graphiquement et continuent de livrer de belle planches.
    A noter l'apparition dans l'univers Marvel de Karen Berger, éditrice chez DC, qui finira par prendre quelques années plus tard le titre Swamp Thing avec Alan Moore et a créer Vertigo. En effet, c'est une amie du scénariste.

    Dematteis décide de croiser ensuite les deux séries qu'il anime: Defenders et Cap. Il joint l'intrigue des télépathes vu quelqus épisodes avant avec celles de Defenders impliquant August Masters et Mindy Williams, elle aussi télépathe. Masters tente lui aussi de remodeler la réalité comme il le souhaite en imposant sa volonté. La fin est assez tragique pour les Defenders. La partie Captain America est au niveau, celle des defenders un peu moins avec déjà Don Perlin qui a un style Marvel mais assez fade qui n'est pas aidé par le fait d'avoir 4 encreurs passant du passable à mauvais.
    Enfin Dematteis se voit contraint d'utiliser Team America, une ligne de jouet que Marvel devait adapter comme Rom, Micronautes ou plus tard Crystar. On a  donc un trio de motard/cascadeurs aventurier avec un twist. Captain America se déplaçant pas mal à moto à l'époque, le lien était fait. Tout ce petit monde se trouve transporté dans une sorte de société crée par le penseur fou. Elle est composée des meilleurs esprits humains ou en tout cas de leurs copies. Le plan est assez mal foutu mais il dévoile un pan que Dematteis utilisera souvent. En effet, il tente là de révéler un penseur fou ultime comme il le fera plus tard pour le Red Skull, Zemo, Kraven, Le bouffon Vert, Scarlett, Baron Mordo ou Mysterio. Révéler l'être humain derrière le méchant et ses véritables obsessions et d'en livrer une sorte d'histoire ultime dans tous les sens du terme parfois.

    On a donc une sorte de prise en main de la série par le scénariste et l'équipe artistique. Un schéma se dessine avec la confrontation du héros à des idéaux, idéologies, idées contraires et/ou soumises de force. Les histoires sont un peu courtes et ne permettent pas d'aller toujours au bout de l'idée. S'il a bien en main la plupart du casting de al série, la relation Steve/Bernie Rosenthal n'avance pas pour l'instant et balbutie. Le déclic ne tardera pas à venir et la prochaine intégrale couvrira la première grande saga du run.

    franp Le 28/02/2025 à 10:03:21

    Cette adaptation de Harry Dickson est la première, à mon avis, à s'approcher convenablement des romans d'origine, tout du moins si l'on se fie à ce qu'offrent les deux tomes parus à ce jour.
    Là où Nolane offre une imitation modernisée et sur-tintée de fantastique, là où Vanderhaeghe offre une adaptation excessivement calquée sur la manière de Blake et Mortimer, Headline, Vergari et Catacchio nous offrent enfin une adaptation fidèle tant au niveau du fond que de la forme, transcrivant au mieux pour le 9e art, à ce jour, la lettre, l'esprit et l'ambiance des romans de Jean Ray.
    Le complément documentaire ne gâche rien au plaisir de cette lecture.

    franp Le 28/02/2025 à 09:43:24
    Harry Dickson (Vanderhaeghe/Zanon/Renaud) - Tome 1 - La bande de l'araignée

    Cette série Harry Dickson par Vanderhaeghe et Zanon est plus fidèle, au moins dans les premiers tomes, aux romans de Jean Ray que ne l'est l'imitation par Nolane. L'inclinaison vers le paranormal est également moins marquée dans cette série, qui joue plus avec les thèmes et les codes de la science-fiction (selon les goûts de chacun, l'on appréciera donc plus cette série ou celle de Nolane).
    Pour le reste, le matériau de base étant ce qu'il est, à savoir de la littérature populaire à mi-chemin entre le genre policier et le genre fantastique, il ne faut pas lui demander plus qu'il ne peut offrir : un divertissement sans grande profondeur intellectuelle.
    Blake et Mortimer est le premier rapprochement qui vient à l'esprit en lisant cette série, tant au niveau des intrigues que du découpage, de la verbosité et du dessin en ligne claire. La comparaison n'est pas pour déplaire, au contraire : tout ceci est plaisant et se lit sans difficulté. Il est même tout à fait possible de sauter la moitié des bulles sans rien perdre à la compréhension des intrigues d'une épaisseur infinitésimale ...
    A noter une baisse de qualité de la série à partir du tome 9 ; on pourra donc s'en tenir sans regret au 8 premiers tomes.

    Danvorst Le 28/02/2025 à 08:55:33

    Un mélange judicieux entre le documentaire et le récit autobiographique. Le dessin est simple, mais il n'en faut pas plus pour communiquer un message ou une information, et c'est bien l'objectif de cet ouvrage. Une touche d'humour agrémente le tout et rend la lecture fluide et agréable. Impossible de terminer cette BD sans avoir appris quelque chose sur les cheveux !

    Erik67 Le 28/02/2025 à 08:02:10

    Charlie est une fille manquée qui veut ressembler à un garçon afin d'échapper à sa condition de femmes. Quant à Malcolm, il est un vrai garçon manqué qui refuse cette part de virilité. Bref, nous avons en quelque sorte deux garçons manqués dans une société qui permet désormais de choisir son genre. Ils sortent respectivement des cases traditionnelles entre ce que Trump définirait comme un homme et une femme en signant son décret symbolique lors de sa récente arrivée au pouvoir.

    Ce duo va nous faire vivre des situations assez comiques mais également parfois assez touchantes. A noter qu'il s'agit d'un recueil de strip uniquement basés sur ces deux personnages qui vont nous livrer leur regard sur le monde actuel à travers des sujets comme le genre, le patriarcat, la retraite, la guerre ou encore le réchauffement climatique.

    C'est un ton léger qui amène au sourire et à la bonne humeur. Cela rend cette BD plutôt d'un abord sympathique. Je trouve que cela ressemble un peu à du Calvin et Hobbes pour donner dans la comparaison. Je lis rarement ce genre de recueil mais une fois n'est pas coutume !

    Ce que j'ai aimé par-dessus tout, c’est le fait qu'au-delà de l'aspect strip, on suit une véritable évolution au fil des saisons de ce duo obligé de cohabiter ensemble. En parallèle et par petites touches, il y aura l’histoire de ce couple de parents de ces mômes qui s'installent ensemble pour vivre une nouvelle histoire d'amour et de rencontre. Or, cela ne se terminera pas forcément bien. C'est la vie et cela rend la fin plutôt triste à mon goût.

    A noter qu'au niveau graphique, on aura droit à une bichromie assez spéciale entre la couleur orange et le blanc. J'ai également apprécié grandement la clarté et la simplicité de ce dessin. Le tout a rendu ma lecture plutôt très agréable.

    Au final, on pourra apprécier cette œuvre au décalage comique et d'un abord sympathique sur un thème jusqu'ici assez peu exploité sur ce support qu'est la BD. Un vrai courant d'air frais que la lecture de cet album.

    Laurent57 Le 27/02/2025 à 23:36:24

    J'ai beaucoup aimé la lecture de cette bande dessinée (ou roman graphique comme certains préfèrent dire).
    C'est poétique, historique et culturel.
    La natation comme les dessins sont très agréables.
    Les 10 pages de notes historiques et entrevue en fin de livres sont bienvenues.
    Seul la typographie est en désaccord avec le dessin, une police convenant à Alix, Tintin ou Lefranc mais absolument pas à un style aquarelle (à base de gouache, thé et café).

    (Raspoutine...amusant)

    ArvoBlack Le 27/02/2025 à 22:22:58
    Yotsuba & ! - Tome 3 - Volume 3

    D'une énergie débordante, "Yotsuba & !" doit tout à son personnage principal du même nom, une petit fille dont l'imagination et la curiosité débordante en plus d'une honnêteté à toute épreuve en font un personnage très drôle qui enchaine des situations cocasses. L'expressivité des dessins jouent beaucoup sur le rendu général, avec des décors propres, en plus soin apporté à la palette d'expression des personnages rend le tout très lisible et facile à comprendre à tout age.

    Également le choix de présenter des situations simples de la vie quotidienne met les personnages à notre échelle. Un aspect contemplatif et d'émerveillement parcourt la série pour les choses simples de la vie au travers du regard de "Yotsuba", c'est très humain et touchant. J'ai lu les 3 premiers tomes, j'aurais surement apprécié en lire 2 ou 3 de plus, savoir s'il y a une évolution dans les personnages. Car la narration s’essouffle quelque peu à mon gout au fil des chapitres, et donc tenir la série sur 15 tomes relève d'un vrai défi, à voir.

    titou13180 Le 27/02/2025 à 21:54:12

    Une histoire de vengeance d'outre-tombe sur fond d'holocauste, une œuvre forte !
    Des personnages aux visages expressifs, des scènes chocs, un scénario simple mais qui tient la route jusqu'au dénouement...
    Pour ne pas oublier malheureusement cette parenthèse de l'histoire et la folie d'un homme qui a fait des millions de victimes !
    Un récit qui vous glacera le sang !

    sebastien01 Le 27/02/2025 à 19:33:39

    J’ai découvert Tom King en 2017 lorsque le scénariste a entamé son long run sur Batman Rebirth et j’ai immédiatement accroché au caractère calme, introspectif et réfléchi de ses personnages en comparaison avec l’immaturité et l’impulsivité des héros ou des vilains dont j’avais l’habitude de lire les aventures jusqu’alors. En 2019, trois titres scénarisés par King sont publiés en France et achèvent de faire de moi un inconditionnel de l’auteur (Omega Men, Mister Miracle et Heroes in Crisis). Puis, en 2022, rebelote avec la publication de trois nouvelles maxi-séries. Premier de ces trois épais volumes : Strange Adventures (Strange Adventures 2020, #1-12).

    L’histoire s’adresse à première vue aux nostalgiques de l’âge d’or ou d’argent des comics ou aux lecteurs actuels qui voudraient goûter à la saveur des super-héros oubliés. Car Adam Strange est assurément de ceux-là avec son costume ringard, son pistolaser et ses extraterrestres sortis d’un mauvais film de science-fiction. Et pourtant le propos de l’album n’est évidemment pas là. Certes la trame de fond est très vieille école mais elle renforce le contraste avec les sujets modernes qui y sont abordés comme le rapport des super-héros aux médias, à la communication de crise ou aux relations de couple. Ainsi, si l’enquête que mène Mister Terrific fait durer le mystère – presque – jusqu’au bout, ce sont surtout les rapports et les échanges entre les différents protagonistes qui valent le détour.

    King sait très bien écrire du comics et ses dialogues font mouche mais j’attendais toutefois mieux de la conclusion. Ainsi, pendant douze épisodes, j’ai pensé qu’Adam Strange avait violé ou tué sa fille sur la planète Rann mais la fin est finalement beaucoup moins sombre qu’attendue. Et puis, si King a manifestement bien étudié son sujet et en particulier le travail des auteurs qui l’ont précédé, je suis très certainement passé à côté de nombreuses références et clins d’œil que seuls les plus vieux lecteurs repèreront.

    Enfin, le découpage, et en particulier le gaufrier à neuf cases (la mise en page de prédilection de King), laisse une large place au dessin et le trait de Mitch Gerads (un collaborateur régulier de King notamment sur Sheriff of Babylon et Mister Miracle) – en alternance avec celui d’Evan Shaner en fonction des époques –, est fort plaisant et adapté au propos.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:12:25

    Mathieu Bablet signe les dessins et le scénario de ce gros album : Carbone & Silicium.
    L'histoire s'échelonne sur plusieurs années et décrit la création d'androïdes à l'IA sophistiquée, sur plusieurs "générations" tandis que l'humanité court vers sa perte.
    [...] Les humains sont le vrai problème de la planète. La seule solution est de tous les détruire.
    On plaisante.
    Des androïdes auxquels le labo a fixé une DLE date limite d'existence de quinze ans. Une obsolescence programmée pour renouveler les machines au fil des générations successives.
    [...] Comme un chat en gros.
    L'histoire apocalyptique est aussi une love story entre deux robots qui va se compliquer lorsque l'un des androïdes, lassé des mondes virtuels, larguera ses attaches pour entreprendre d'explorer la planète, du Taj Mahal au désert de sel d'Uyuni. Cela nous vaut quelques belles planches.
    Presqu'aussi belles que celles où Mathieu Bablet tente de représenter le réseau interconnecté comme une tour de Babel peuplée d'avatars fluides et éthérés.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:10:54

    Après le très beau Little Tulip qu'on vient juste de relire (l'album datait de 2014), le duo franco-américain remet cela avec François Boucq aux dessins et Jerome Charyn au récit.
    C'est un peu une suite au précédent album : on retrouve à NY quelques uns des personnages et même quelques fantômes revenus des camps de la Kolyma.
    Cette fois, c'est l'ancienne protégée du tatoueur, la japonaise Azami, qui a grandi et désormais tient le haut du pavé des rues de New York (et la une de couverture).
    La recette est la même avec côté dessins, les corps, les visages et les tatouages où excelle François Boucq et côté scénario, une histoire plus 'américaine' mais toujours bien noire qui farfouille du côté obscur de l'âme humaine, forcément avec un titre pareil ...
    [...] Des cannibales en plein New York, décidément le passé continue à me mordre au talon !

    L'album apparait plus classique que le précédent, l'effet de découverte ne joue plus, et si cela reste tout de même une excellente BD, on a trouvé ce Little Paul un cran en-dessous de Little Tulip.
    Mais les deux font la paire !

    BMR Le 27/02/2025 à 18:10:25

    Très bel album que ce Little Tulip, avec de superbes dessins de François Boucq sur un excellent scénario de l'américain Jerome Charyn.
    Le script fait s'entrecroiser deux périodes : 1947, le jeune Paul se voit brutalement déporté avec ses parents au goulag de la Kolyma et se retrouve bien vite orphelin dans les pattes des malfrats qui font régner leur terreur sur le camp.
    Son don pour le dessin (hérité de son américain et couillon de père, venu en URSS dessiner des décors pour Eisenstein avant de se faire dénoncer pour le goulag), son don pour le dessin va assurer sa promotion au rang de tatoueur des gangs de la Kolyma.
    Seconde histoire, 1970, Paul a bien vieilli mais continue de dessiner et de tatouer à New-York (la ville fétiche de Charyn), tirant des portraits robots pour la police à la recherche d'un serial-killer déguisé en père noël.
    Bien entendu les deux périodes, les deux intrigues vont s'entrecroiser et plutôt deux fois qu'une. Le scénario est plutôt bien monté qui enchaîne les événements d'une époque après l'autre comme s'ils se répétaient à 25 ans de distance.
    Mais il n'y a pas que les péripéties qui s'imbriquent, c'est aussi le cas des dessins puisque les tatouages dessinés sur les corps forment presque une BD dans la BD et là encore, les effets de cadrage et de mise en scène sont plutôt bien vus.
    Bref, voilà un album sacrément bien foutu, tout en échos et répons, une histoire de deux enfances sans innocence, une histoire dense et violente qui se lit trop rapidement mais que l'on va feuilleter plusieurs fois avant de refermer.
    Les dessins fouillés de François Boucq rappellent un peu le Jean Giraud de Blueberry et, avec des visages et des corps très expressifs, sont au même niveau d'exigence que le scénario.
    Les deux compères viennent de sortir un nouvel album, New York cannibals, une suite plutôt réussie.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:08:57
    Il faut flinguer Ramirez - Tome 2 - Acte 2

    Nicolas Petrimaux vient du monde du jeu vidéo et cela nous vaut un très beau dessin, nerveux et explosif ainsi qu'une mise en page très soignée (l'auteur parle même de mise en scène).
    Le premier tome de Il faut flinguer Ramirez date de juste avant la pandémie et le second épisode, très attendu, vient seulement de sortir.
    Grâce au bouche à oreille, la BD connait un beau succès bien mérité.
    Un thriller au second degré, façon Tarantino, un look un peu ringard des années 80, avec dans le rôle principal, le fameux moustachu Ramirez, dépanneur d'aspirateurs, extrêmement taciturne ou bien carrément muet, et visiblement tueur à gage à ses moments perdus.
    À ses trousses on trouve pêle-mêle : des flics obtus, des méchants truands et des jolies pépés.
    Avec son flegme imperturbable, le silencieux Ramirez traverse une mise en page orangée où sont même insérés (c'est à la mode) de faux articles de journaux et de fausses pubs, tout cela avec un humour ravageur.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:07:48

    On avait découvert le trio aux commandes de cet album avec une autre BD (excellente, elle aussi) : c'était Corps et âme en 2016.
    En 2015, l'album Balles perdues était le premier de leur collaboration et l'on y retrouve donc Walter Hill, le producteur et réalisateur US, le scénariste Matz (aka Alexis Nolent) celui de la série fleuve Le tueur et Jef (aka Jean-François Martinez) aux pinceaux.
    Les dessins de Jef sont superbes, de véritables aquarelles.
    L'histoire de Walter Hill est digne d'un bon vieux film de gangsters, on ne s'attendait pas à autre chose et l'adaptation BD de Matz fait mouche.
    Bref, le trio marquait déjà quelques très bons points avant de récidiver avec Corps et âme l'année suivante.
    Pour citer une petite interview de Walter Hill à la fin de l'album, voici : de l'argent, des flingues, des femmes, des flics et des corrompus. Un tueur de sang-froid lancé sur les traces d'un amour perdu.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:06:46
    Australes - Deux récits du monde au bout du monde - Tome 1 - Voyage aux îles de la Désolation

    Après l'aventure mi-thriller, mi-polaire et mi-scientifique proposée par Mikaël Hirsch avec Notre-Dame des Vents, il nous fallait prolonger la saison australe avec le Voyage aux îles de la Désolation d'Emmanuel Lepage.
    Lepage que l'on connait depuis son Tchernobyl, est une sorte de cousin voyageur ou reporter de Davodeau.
    Tous deux excellent dans l'art de tracer le portrait des "gens" qui nourrissent leurs rencontres et Lepage s'en donne à cœur joie une fois embarqué à bord du Marion Dufresne (le bateau ravitailleur des TAAF, les Terres Australes et Antarctiques Françaises).
    C'est donc un reportage en très belles images dans ces mers et îles polaires où l'on retrouve toute l'ambiance du bouquin de Hirsch, le mode de vie de ces marins et ces scientifiques, le travail titanesque du bateau ravitailleur qui fait périodiquement la liaison entre La Réunion et ces îles perdues (Kerguelen bien sûr, mais aussi Crozet, Saint-Paul ou Amsterdam). Et le vent rugissant et omniprésent.
    Un bel album de voyage où l'on découvre l'histoire de ces TAAF.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:04:23

    Après Zulu Caryl Férey nous invite à nouveau en Afrique du Sud post-apartheid.
    La nation construite dans la douleur peine encore à trouver ses couleurs "arc-en-ciel" pour sortir de l'antagonisme noir & blanc et pas sûr qu'un remède de Sangoma (un guérisseur, un sorcier) suffise à lui redonner des couleurs.
    Férey et son dessinateur, Corentin Rouge, nous plongent au cœur des discussions sur la redistribution des terres accaparées.
    Pendant les débats houleux au parlement, un meurtre est commis dans une exploitation vinicole.
    C'est un flic blanc qui va mener l'enquête : Shane Shepperd traîne son look de Bob Morane entre les townships et une trop jolie maîtresse black.
    Tout cela nous vaut de belles pages sur les vignobles du Cap ou ses townships.
    [...] Personne ne veut faire un pas vers l'autre, comme si les positions s'étaient figées du temps de l'apartheid.
    [...] C'est plus l'apartheid, mais on s'échine pareil pour gagner de moins en moins. La ferme est une exploitation, oui, et c'est nous qu'on exploite. La réforme agraire va changer les choses, je vous le promets !
    [...] Le meurtre de cet ouvrier agricole est repris en boucle sur les réseaux sociaux pour raviver de vieux conflits.

    Comme on pouvait s'en douter avec Férey, le texte est très explicatif mais l'album réussit à condenser dans ses quelques 150 pages, une intrigue complexe où tous les personnages sont reliés les uns aux autres : Bob Morane (!) aura bien du mal à démêler les mensonges, ceux d'aujourd'hui comme ceux du passé.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:03:32

    Etienne Davodeau est un peu notre dessinateur fétiche et l'on ne pouvait manquer son dernier album : Le droit du sol, un journal de voyage où il raconte et dessine son périple (à pied) depuis la grotte préhistorique de Pech Merle dans le Lot jusqu'au site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure dans la Meuse.

    ❤️ L'humilité de l'auteur, dans ses dessins comme dans ses textes, sa modestie, son autodérision, tout ce qui cache son humanité, sa généreuse culture et son engagement.
    Son talent de scénariste et dessinateur.

    Le voyage de Davodeau est le prétexte à quelques rencontres et à de nombreuses réflexions sur l'espèce Homo Sapiens.
    Une sorte de chemin de Compostelle à rebours ...
    [...] Les pèlerins qui descendent vers Saint-Jacques-de-Compostelle. [...] Que cherchent-ils sur ce chemin ? Pourquoi marche-t-on ? Sans doute est-il important de ne pas tenter de répondre à ces questions.

    Les Sapiens du Paléolithique (dessinateurs eux aussi) ont laissé dans la grotte un magnifique héritage rupestre à leurs descendants.
    Au fond du site de Bure, que vont léguer les Sapiens du XXI° siècle à leur descendance ?
    Les curieux d'images animées pourront jeter un œil sur le premier épisode (le reste de la série n'est guère intéressant) de la série suédoise White Wall (le vrai site se trouve à Forsmark au nord de Stockholm) ; cela donne un aperçu de ces fameux sites d'enfouissement (et de leurs enjeux économiques).

    Quelle idée saugrenue de dessiner un album à partir d'une marche depuis une grotte préhistorique jusqu'à la ZAD de Bure !! ??
    [...] Et je me dis surtout que tout ça est peut-être une idée à la con.

    Mais c'est compter sans les talents de dessinateur et de scénariste de l'auteur qui réussit là un de ses meilleurs albums et une histoire passionnante, oui.
    L'astuce de Davodeau consiste à "convoquer" dans ses dessins, tout au long de sa randonnée, des professeurs, des chercheurs, qu'il a réellement rencontrés mais avant ou après son voyage : ces accompagnateurs virtuels sont l'occasion d'éclairer le chemin, un peu sur les Sapiens du Paléolithique mais surtout sur ce qui se prépare à Bure sous haute tension policière.
    On remarquera entre autres le personnage édifiant de Bernard Laponche, ancien syndicaliste CFDT (vous avez dit syndicat ?) du CEA.
    [...] Ce récit , au fond, c'est une tentative d'évoquer notre absolue dépendance à cette planète et à son sol.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:02:25
    Septentryon - Tome 1 - La calotte jaune

    On découvre ici André Houot un auteur de BD plus connu pour ses illustrations historiques et même préhistoriques.
    Mais le voici avec Septentryon dans une toute autre faille spatio-temporelle puisqu'il nous emmène sur Antéden, une terre post-apocalyptique dont une grande partie est constituée d'un désert interdit et contaminé.
    La série est courte et se compose de 4 albums d'une cinquantaine de pages chacun où l'auteur signe scénario et dessins.

    ❤️ Une histoire de S-F à l'ancienne, classique et solide, qui reprend les standards du genre.
    ❤️ Des dialogues bien tournés où l'humour voisine avec le second degré.
    [...] Ils n'ont pas de propergol, mais ils ont des idées.

    Chronover, le personnage principal, s'échappe d'un monde trop policé et s'aventure dans le désert interdit.
    [...] - Qui veut échapper à la contamination doit obéir aux conseils des autorités sanitaires.
    [...] - La zone contaminée s'étend sur près d'un septième de la surface totale de la planète ... Toute incursion dans le secteur sept conduit irrémédiablement à la mort !
    - Mensonges ... balivernes ... foutaises ! N'écoutez pas le "prêt-à-penser" de ces distributeurs à mensonges !

    Au gré des rencontres (le désert d'Antéden ne l'est donc pas tant que cela !), le mystère qui entoure Chronover et son passé s'épaissit : au fil des albums et de ses aventures, le héros nous livre peu à peu quelques bribes d'information sur ce monde décidément aussi mystérieux que complexe.

    On aime moins les ellipses d'un récit un peu touffu où l'on a parfois du mal à repérer ou distinguer les groupes de personnages les uns des autres : visiblement André Houot et Antéden entendent bien veiller jalousement sur leurs mystères !

    BMR Le 27/02/2025 à 18:01:03

    Il nous aura donc fallu du temps pour céder aux sirènes et lire enfin Le monde sans fin, un des livres les plus lus en France, véritable phénomène de librairie, avec Christophe Blain aux dessins et Jean-Marc Jancovici à la vulgarisation scientifique.

    ❤️ Le travail soigné de vulgarisation : un véritable régal pour les yeux et l'esprit, un peu dans l'esprit de Davodeau, même si le style est bien différent.
    ❤️ Le courage de s'attaquer de manière simple et accessible à un sujet épineux, difficile et polémique : un sujet dérangeant que l'on se garde généralement bien de regarder en face. Que l'on soit d'accord ou pas avec les différentes thèses présentées, on est bien obligé de reconnaître que cet album a au moins le mérite de toucher le plus grand nombre.

    L'album peut se découper en plusieurs grands chapitres.
    Le premier est absolument passionnant et nous emmène revisiter quelques décennies de croissance outrancière et de surconsommation énergétique hyperbolique : les graphiques simplifiés de Blain, les explications vulgarisées de Jancovici sont autant de lumières allumées dans nos petites têtes. C'est bluffant, souvent surprenant et donc bigrement intéressant.
    Le chapitre sur le réchauffement climatique fait froid dans le dos : les chiffres sont effarants et l'on voit mal, on ne veut pas voir, ce qui nous attend. Un sujet inquiétant, alors on tourne les pages un peu plus vite.
    Le chapitre sur le nucléaire est bien sûr, plus douteux : c'est lui qui a suscité autant de polémiques depuis la sortie du bouquin. Sans aller jusqu'à soupçonner les auteurs d'être à la solde du puissant lobby nucléaire français, on se doute bien que le plaidoyer de Jancovici ne prend pas en compte tous les paramètres, dans sa hâte bienveillante de nous sortir de son chapeau une solution pour amortir la décroissance énergétique qui nous attend.
    Et puis voilà c'est tout : on vient de réaliser un peu mieux que le monde n'est pas sans fin, que les citoyens de nos sociétés de croissance sont dans le déni le plus complet, bref, que c'est mal barré.
    Et ce ne sont pas les dernières pages sur les "solutions" à envisager qui vont nous rassurer : on voit trop bien le temps qu'il faudrait pour changer les mentalités de terriens qui n'ont aucune envie de changer de mentalités et qui ne peuvent évidemment pas s'en remettre à leurs dirigeants élus pour les y aider. C'est bien sûr le chapitre le moins convaincant et donc ce n'est finalement pas très rassurant.
    Alors on referme bien vite le gros album en regrettant finalement que Blain et Jancovici ne se soient pas contentés du premier chapitre : c'était quand même bien plus cool d'analyser le passé de notre Histoire énergétique plutôt que de chercher à ouvrir les yeux sur un avenir bien sombre.

    BMR Le 27/02/2025 à 18:00:04

    Christian Lacroix dit Lax est un auteur de bandes dessinées qui signe ses scénarios comme ses dessins.
    L'université des chèvres est un très bel album mais aussi un beau plaidoyer pour l'école, la liberté et l'indépendance de l'enseignement, dans une tonalité socio-naturaliste qui rappelle un peu le style Davodeau.
    Avant de vous plonger dans l'album, on vous invite à lire la courte postface de Pascal Ory (historien de la culture, membre de l'Académie Française) qui donne tout la perspective nécessaire à la compréhension des histoires qui seront contées.

    ❤️ On aime les magnifiques dessins aux tons pastels qui n'hésitent pas à s'étaler sur quelques doubles pages. Les paysages de montagnes, du Dauphiné à l'Hindu Kush, sont superbes.
    ❤️ On aime le scénario très astucieux, façon "la boucle est bouclée", qui réussit à croiser les destins, les géographies et les époques sans que cela paraisse artificiel : de 1883 à 2019, [c'est une longue histoire] portée par un propos parfaitement maîtrisé.

    Cet album est un élégant plaidoyer pour l'école, la liberté et l'indépendance de l'enseignement.
    Un discret mais efficace réquisitoire contre tous ceux qui s'y opposèrent et s'y opposent encore : les curés, les conservateurs rétrogrades, les intégristes mais aussi les états qui préfèrent garder la mainmise sur l'accès à la culture ou en exclure certain(e)s.
    Avec l'évocation des tueries US, c'est aussi un autre regard sur la présence d'armes à feu dans ces écoles qui devraient rester des sanctuaires, à l'écart des violences de la NRA comme de celles des talibans.

    En 1833, Fortuné Chabert est "colporteur en écriture" dans les montagnes du Dauphiné.
    Son chapeau arbore "les 3 plumes" : la lecture, l'écriture et "la chiffre", celle du calcul, ce qui lui permet de faire l'école dans les villages des hauteurs, c'est l'université des chèvres.
    Cette année-là, les lois Guizot vont instaurer un système d'enseignement public (sur lequel le clergé gardera une forte influence, l'école publique devra attendre 1882 et Ferry pour devenir laïque) : c'en est fini des colporteurs en écriture comme Fortuné Chabert. Il part pour la Californie.
    Il reprendra l'école, cette fois pour les enfants des tribus Hopis, et finira par s'opposer de nouveau à l'état et aux pensionnats et internats qui visaient à "acculturer" les enfants indiens.
    Plus tard, alors qu'aux US triomphent la NRA et le trumpisme, son arrière-petite-fille journaliste, est envoyée pour un reportage en Afghanistan. Son "fixeur" est Sanjar, un instituteur itinérant (un colporteur local donc) chassé des villages à coups de pierres par les talibans : la boucle semble ainsi presque bouclée.