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J'aime bien parfois casser un peu mes codes et mes habitudes pour découvrir une autre forme de BD et notamment celle consacrée à la jeunesse. Il faut dire, qu'en l’occurrence, j'ai été attiré par la beauté de la couverture.
L'auteur David Wautier nous offre une déclaration d’amour à la nature, sous forme de bande dessinée totalement muette mais pleine de suspense et de sensations. En effet, dans une petite ferme en plein milieu du Far-West, une famille va subir une tempête plus forte que d'habitude.
Certes, c'est une BD destinée à la jeunesse mais qui peuvent parler à des adultes comme moi grâce à une véritable intelligence du scénario. Le récit est vraiment bien construit avec une véritable montée en puissance puis un final tout à fait libérateur.
Au niveau graphique, c'est un véritable émerveillement à l'image d'ailleurs de la couverture. L'auteur montre les espaces naturels du Wyoming avec une sensibilité qui marque les esprits tant les couleurs sont chaleureuses. J'adore également ce trait réaliste qui décidément me séduit beaucoup.
Cette BD , c'est comme une ode à de la poésie dans un contexte pourtant difficile. Une histoire finalement riche et intéressante et qui est superbement mise en image. Que demander de plus ?
Le couple infernal Sangwoo et Bum revient pour une troisième saison. Dans ce tome, les deux êtres vont apprendre à mieux se connaître. L'un devra faire des efforts sur ses pulsion pour apparaître plus sociable d'autant que l'autre a vécu des choses pas très reluisantes dans un lourd passé. Voilà pour le décor.
Maintenant, je vais être un peu plus objectif quant au fond. Il ne se passe vraiment rien dans ce titre et c'est tout à fait désolant dans la mesure où il y avait déjà un tome sur les évocations des épisodes de l'enfance assez traumatisantes. J'ai l'impression de faire du surplace et ce n'est pas une sensation très agréable pour une série qui avait démarré sur les chapeaux de roues en plaçant la barre très haute.
Je me rends compte que la durée n'est jamais une bonne chose pour les séries car il convient de tenir le public en haleine sur le long terme. Ce n'est malheureusement pas ce qui se passe en l’occurrence. Désolé mais je descends drastiquement la note à 3 étoiles en raison de ma déception relative.
Pour le reste, je vais accorder une change au récit de se remettre un peu sur les rails au prochain épisode. On verra bien d'autant que la série explore bien psychologiquement ses personnages assez charismatiques dans leur genre. Il faut juste un peu s'accrocher !
Si seulement il y avait un génie bleue pour pouvoir sauver Beyrouth et le Liban dans son ensemble assez malmené ces dernières années par une terrible guerre civile ayant déchiré totalement cette société jadis luxuriante comme la Suisse du Moyen-Orient.
Le récit se situe en 1975 où l’on va croiser différents personnages que tout semble opposer. C'est juste avant que le pays ne bascule dans cette terrible guerre ayant conduit au désastre.
C'est vraiment dommage car ce pays était une belle exception avec l'intelligence du vivre ensemble et cela fonctionnait plutôt bien au niveau de la prospérité et des libertés comme c'est montré dans la BD.
Il aura fallu que le conflit des palestiniens et des israéliens viennent divisés totalement leur société pour les plonger dans la guerre. Parfois, il est bon pour sa sérénité et sa sécurité de rester totalement neutre face à des événements extérieurs sous peine d'être entraîné à son tour dans une folie destructrice.
Le graphisme fera dans le simplisme le plus total. Au moins, cela ne sera pas chargé. Par ailleurs, de belles couleurs rendent la lecture plutôt agréable malgré un sujet pour le moins sombre et sérieux.
C'est un récit au final assez touchant qui constitue un précieux témoignage pour comprendre ce basculement. Nul autre pays n'est à l'abri d'un tel destin, c'est ce qu'il faudrait retenir pour ne pas commettre les mêmes erreurs.
Les retrouvailles ont toujours une saveur assez particulier. Il s'agit de retrouver un ami ou un membre de sa famille après un long moment d'absence.
Dans le cas présent, il s'agirait plutôt pour une petite fille de 9 ans qui a été abandonné par son père à sa naissance, chose qu'elle n'a jamais pardonnée. Elle est élevée par sa grand-mère puisque sa mère est morte à l'accouchement. Cependant, la grand-mère tombe malade et doit être hospitalisée. Le père reprend momentanément la garde de de sa fille.
Il faudra tout un été pour qu'elle soit obligée de vivre avec un père qu'elle ne connaît pas. Ce dernier qui devra également s'adapter à sa fillette, loin de sa vie de tombeur de femmes.
Le mangaka nous propose une tranche de vie quotidienne qui sera assez intéressant au vu de ce contexte particulier. La question qui se pose est de savoir si elle saura pardonner ? Parfois, la vie est cruelle avec les gens mais il s'agit de toujours avancer dans la bonne direction pour ne pas sombrer.
Au fond, j'ai du mal à percevoir qu'une fillette de 9 ans tombe dans le mutisme complet tout simplement parce que son père a fait le choix de la faire naître au dépend de la mère alors qu'elle n'avait rien demandée. C'est un peu trop facile comme excuse et surtout mal proportionné par rapport à l'âge de l'enfant. Bref, ce n'est guère crédible comme postulat de départ.
On observera un graphisme doux au trait précis et assez avenant pour nous permettre une lecture assez fluide. Le format est par contre assez petit ce qui ne met pas forcément en valeur ce manga.
Au final, j'ai quand même été attendri par la relation entre ce père absent et sa fille car on perçoit beaucoup d'amour et de tendresse réciproque. Il y a également ce genre de secret de famille qui entraîne un bouleversement salvateur. A découvrir !
L'auteur de cette BD à savoir Thomas Legrand retrace le parcours de son père qui était officier de l'armée française, emprisonné dans un camp nazi pendant toute la Seconde Guerre Mondiale.
Ce dernier a tenté de s'évader à plusieurs reprises afin de retrouver sa liberté et de combattre l'ennemi nazi afin de contribuer à la libération du territoire français occupé.
Oui, il y a bien eu des résistants qui ont donné leur vie pour ne pas que l'on soit nazi aujourd'hui. On l'a malheureusement trop rapidement oublié comme un acte de non-reconnaissance.
Cette BD s'inscrit comme bien d'autres dans un cycle de témoignage sur ce qui s 'est réellement passé dans notre pays. Il s'agit de se faire une idée afin de faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais.
Il faut savoir qu'au départ, de nombreux patriotes se sont engagés dans l'armée française durant ce qu'on a appelé la drôle de guerre où pendant des mois, il n'y avait aucun mouvement jusqu'à l'attaque fatale qui allait précipiter l'une des plus grandes puissances coloniales dans l'abîme.
Visiblement, l'armée française était sous équipée et pas du tout prêt pour affronter l'armée allemande qui s'inscrivait dans une modernisation sans précédent. Je trouve que c'est bien de rappeler à quel point nos généraux et politiques avaient été totalement incompétents pour aboutir à un tel désastre national. On préfère se concentrer sur la victoire qui n'aurait pas du tout été possible dans l'aide du rouleau compresseur américain dont se vante même aujourd'hui un certain Donald Trump comme pour bien nous le rappeler.
Il est quand même fait mention du général De Gaulle qui avait écrit un livre sur la stratégie militaire en insistant bien sur la guerre de mouvement via des chars d’assauts. Bref, pour vivre en paix, il faut une bonne défense national avec une armée moderne. C'est ce qu'il faudrait retenir face à l'ennemi russe qui se profile devant nous durant les prochaines décennies.
Pour en revenir à la BD, notre combattant Jacques a vécu la honte de la défaite et elle est vraiment bien expliquée dans le moindre détail. Ces choses-là comme nos officiers prisonniers en Allemagne près de la frontière polonaise, on ne s'est jamais attardé dessus. Et pourtant, il y a à dire !
Il faut savoir que les nazis ont capturé 1,8 million de soldats français en 1940. Quand on pense que l'Ukraine et la Russie échangent actuellement 1000 prisonniers, on se rend vraiment compte de l'ampleur du désastre pour un pays aussi fier que la France.
Au niveau du graphisme, j'ai particulièrement bien aimé car les traits sont réalistes et les couleurs bien dosées sans surmenage. C'est tout en rondeur pour pouvoir bien apprécier une lecture plutôt fluide.
On pourrait penser à une île déserte en voyant la couverture mais il s'agit plutôt d'un déserteur qui va sur une île à la façon de Robinson Crusoé.
L'auteur n'est nul autre que le célèbre Antoine de Caunes qui a fait les belles heures de la chaîne Canal Plus en tant qu’animateur mais également humoriste.
Il s'agit de remonter dans un souvenir d'enfance assez intime qui concerne son père, le journaliste Georges de Caunes, qui part s'isoler seul avec son chien sur une île inhabitée de l'archipel des Marquises dans l'Océan Pacifique pendant une durée d'un an.
Antoine s'est toujours posé la question sur le fait de savoir pourquoi son père s'était isolé sur une île en abandonnant totalement ses charges familiales. Il a récupéré le journal personnel de son père et cette BD est l'illustration de cet épisode dans cette vie tumultueuse.
Rien à redire sur le dessin de Xavier Coste qui donne une ambiance générale voulue par Antoine de Caunes à savoir une île inhospitalière où l'on peut entendre les esprits. Depuis la fameuse reprise de « 1984 », le dessinateur est devenu une valeur sûre.
Il ne se passera pas grand-chose durant ces longs mois sur cette île mis à part sans doute l'attaque du cochon sauvage qui sera seulement suggéré. Non, on va appesantir sur les réflexions morales et philosophiques d'une telle entreprise ce qui pourra paraître un peu ennuyeux pour certains lecteurs en mal d'aventures.
Je fais partie sans doute de ceux qui en attendaient un peu plus d'où une relative déception.
Moody rouge est un thriller horrifique qui va intéresser aux cauchemars presque réels d'un enfant adopté. Ben, qui est encore un adolescent tourmenté, va partir dans une quête d’identité afin d'enquêter et de comprendre ses souvenirs traumatiques qui le hantent la nuit.
Il s'agit de retrouver sa famille biologique en Allemagne. Cela le conduira jusqu'à un peintre énigmatique d'une cathédrale oubliée. Bref, bienvenue dans un thriller psychologique qui ne sera pas sans surprise. Le thème sera celui de la monstruosité.
A noter qu'il s'agit d'un manga à la française qui s'inspire sans doute de la série « Monster ». L'autrice Ariane Astier (la fille de l'acteur principal de « Kaamelott ») est seulement à ses débuts avec cette proposition qui aura vraiment du mal à convaincre les lecteurs.
En effet, il manque une véritable structure dans la narration. Cela semble partir dans tous les sens d'une scène à l'autre. On perd très vite le fil de la lecture devant tous ces enchaînements avec en prime des dialogues plutôt insipides. Il aurait fallu de la clarté avec un fil de conduite...
Bref, ce n'est pas très cohérent au niveau de l'intrigue et pas assez abouti au niveau graphique. Je vais rejoindre le cortège des autres lecteurs qui n'ont pas été satisfait par cette œuvre trop brouillonne pour convaincre.
Le vert est une jolie couleur qui est généralement associée à la nature. Il en fortement question dans cette BD où le végétal prend tout son aise. Pour autant, je dois bien vous avouer que je n'aime pas trop les Verts car ils sont excessifs quant à détruire notre mode de vie avec l'objectif louable de sauver la planète. Maintenant, on peut également être supporter de l'équipe de foot de Saint-Étienne...
Oui, il est bien question que la Nature repend ses droits sur la civilisation humaine qui l'a détruit peu à peu part sa croissance et son exubérance. Il sera question de lâcher prise dans l'acceptation que la Terre ne nous appartient pas vraiment. Oui, Donald, il faudra t'y faire un jour ou l'autre ! Tu ne pourras forer jusqu'à épuisement !
Cette BD est étonnante à plus d'un titre. Tout d'abord , il y a ce graphisme spécial mais qui est frais et précis pour nous plonger dans un monde où le végétal va prendre le dessus. Ce sont des planches assez étonnantes avec un rendu qui peut marquer les consciences. Il y a véritablement de la beauté dans l'air !
En conclusion, c'est à titre à découvrir qui lorgne un peu sur le manga mais qui est tellement bien réalisé autour des 4 saisons.
Voici une adaptation du roman de Daniel Pennage que je ne connais manifestement pas, n'étant pas lecteur de livre. Heureusement que la BD existe pour me faire découvrir la littérature !
Il s'agit de la rencontre dans un zoo européen entre un loup du grand Nord qui a été capturé et un jeune enfant africain ayant fui son continent natal. Il y a visiblement un rapprochement entre eux car certains éléments de leurs parcours respectifs les rapprochent incontestablement.
Le dessin de Michel Sapin est impeccable pour restituer l'essentiel de ce conte initiatique qui nous révèle un message assez universel. C'est lisible et efficace ! On n'en demande pas plus !
Evidemment, cette BD raisonne en moi même après lecture car il s'agit tout simplement de notre rapport avec la nature et le monde animale voire végétale que nous détruisons progressivement. Il s'agit d'y mettre un arrêt pour pouvoir espérer une vie en harmonie.
C'est un beau message qui est délivré à la jeunesse d'autant que le roman reste toujours d'actualité malgré sa publication n 1984 !
Parfois, il vaut mieux miser sur la Terre que sur la Lune car en s'entêtant dans un programme lunaire, des dirigeants de riches entreprises peuvent précipiter la fin de l'humanité. On pense tous à une figure bien connue à savoir Elon Musk qui rêve de coloniser Mars mais à quel prix ?
Certes, on ne pourra pas avaler la Lune. Cependant, 500 ans ont passé depuis l'ère de la destruction pour parachever l’œuvre des visionnaires fondateurs. Il y a un gros passage avec un flash-back particulièrement réussi pour nous faire comprendre tous les enjeux.
Il est encore question de désastre écologique qui a détruit notre planète comme pour nous montrer une vision assez pessimiste de l'avenir de l'humanité. Il en était déjà question dans une précédente œuvre des auteurs avec « Des milliards de miroirs » et une civilisation au bord de l'effondrement.
L'idée est de planter des arbres par milliards sur une très grande surface de notre satellite la Lune et de les mettre sous serre afin d'en récupérer toute l'énergie dont notre planète a désespéramment besoin. C'est assez intéressant comme idée et on voit sa mise en pratique.
C’est encore une fois une œuvre qui impressionne avec une grande sobriété malgré un graphisme assez simpliste que j'ai un peu de mal à véritablement apprécié. Oui, c'est le genre de graphisme qui peut facilement détourner certains lecteurs par son âpreté et son aridité mais pourtant l'essentiel est bien là !
Par contre, le récit est assez fluide ce qui permet de le suivre avec une bonne accessibilité malgré la complexité du thème déployé. Une lecture qui peut séduire le lectorat par la justesse de son traitement.
Un apprenti n'est pas forcément prêt à affronter le monde surtout quand leurs maîtres disparaissent mystérieusement. Il s'agit de mener l'enquête et surtout de défendre le royaume. C'est effectivement plus difficile quand on ne maîtrise pas surtout s'il est question de magie.
Voilà typiquement le genre de BD pour jeunes adultes actuels qui puisent dans les recettes d'autrefois autour d'un certain « Lanfeust de Troy » qui a ouvert la voie de la fantasy humoristique avec ses personnages sympathiques aux aventures poilantes et comiques.
J'aime toujours autant le graphisme coloré d'Olivier Boiscommun qui met en valeur les décors mais également les postures de notre bande de jeunes héros qui doivent aller jusqu'à la capitale du royaume pour retrouver leurs maîtres respectifs et faire face aux dangers qui les guettent.
J'avoue que cette nouvelle touche moderne est plutôt distractive et réjouissante surtout pour la lecture. Bref, c'est bien formaté pour un public particulier avec une réalisation efficace et rythmé même si le scénario ne fera pas forcément dans l'originalité.
La planète Jupiter a beaucoup inspiré jusqu'à un président de la République française que nous avons confortablement élu pour deux mandats consécutifs. C'était le dieu romain qui gouverne la terre et le ciel, ainsi que tous les êtres vivants s'y trouvant.
Mais bon en l’occurrence, il s'agit de se projeter dans un monde du futur en 2203 où trois mystérieuses sphères d'origine extra-terrestre plongent dans la grande tâche rouge de cette grande planète, sous le regard de notre héros bien décidé à en percer le mystère.
On peut aisément affirmer que l'auteur complet Alain Brion maîtrise totalement l'art du dessin en offrant une qualité graphique assez exceptionnelle. En effet, le rendu visuel est plutôt sympathique avec des décors particulièrement soignés que cela soit dans l'espace ou bien pour nous présenter des villes futuristes.
Au niveau du scénario, je serai un peu moins dithyrambique. L'univers proposé est fort intéressant mais on se perd vite dans un charabia intergalactique qui ne contribue pas à la fluidité du récit.
Il est intéressant de voir que le constat de départ est bien le paradoxe de Fermi avec le vide spatial en lieu et place d'une civilisation extra-terrestre qui aurait dû naître parmi les milliards d'étoiles. Il est question d'une quête pour les rechercher activement en l'an 2544.
Si une forme de civilisation existe, faut-il nécessairement les contacter ? Un célèbre astrophysicien Stephen Hawking a clairement prévenu sur le fait que les colonisateurs ne seraient pas forcément amicaux. Il faudra alors se préparer à nous défendre contre leur volonté expansionniste.
Malheureusement, le récit n'avance pas, se contentant de nous présenter les différents personnages principaux et leurs motivations. J'avoue avoir connu beaucoup mieux en la matière. Evidemment, ma notation en tient compte. Je ne poursuivrais pas cette aventure spatiale car je ne suis pas vraiment convaincu.
On sait tous comment a fini le Duce, celui qui a donné naissance au fascisme en Italie avant de se faire dépasser par son élève Hitler en Allemagne. La folie des grandeurs a conduit à la destruction d'une bonne partie du monde avec ses millions de morts. Parfois, les hommes suivent un chef qui les mène droit dans le mur.
Il est intéressant de voir comment s'est effectivement passée la dernière nuit de Mussolini car personnellement, j'ignore totalement les détails. Pour rappel, il a été pendu sur la place publique à Milan avec sa maîtresse. Mais comment a t'il été rattrapé dans sa fuite vers le paradis suisse ? C'est assez épique !
Il y a également un caractère sexuel assez assumé dans cette BD qui nous montre à quel point cet homme exerçait un pouvoir de fascination chez les femmes. Sa maîtresse la suivit jusque dans la mort, c'est dire !
Il faut savoir qu'à ce moment-là, l'Italie retournait un peu sa veste face à l'avancée des Alliés. Après l'avoir soutenu et porté au pouvoir, ils l'ont lâché. Cependant, il le méritait vraiment !
Par contre, pour le lynchage sur la place publique sans autre forme de procès, je suis un peu plus dubitatif. Certes, cette démonstration de force a précipité le suicide d'Hitler et de sa maîtresse le jour d'après avec la planification de l'incinération des corps. Cependant, rien ne justifie des actes d'inhumanité par vengeance.
Oui, cette œuvre a le mérite de montrer les choses telles qu'elles se sont produites durant les dernières heures de la Seconde Guerre Mondiale.
Je viens de découvrir récemment la ville de Berlin pour la première de ma vie. Je peux affirmer qu'elle est bien fascinante à de multiples égards, partagé entre son passé parfois difficile et sa luxuriante modernité. La BD nous la situe en 2099. Il s'agit alors de s'imaginer ce qu'elle va devenir !
L'auteur Fred Duval déjà connu pour ses séries assez avant-gardistes comme « Carmen Mc Callum » ou encore « Travis » produit une nouvelle série toujours dans un univers très futuriste où l'I.A domine entièrement. C'est un futur qui est assez plausible pour attirer notre attention.
Après, il s'agit d'un polar qui nous entraîne dans une poursuite d'un chasseur de prime contre une mystérieuse tueuse dans cet univers cyberpunk de la fin de ce siècle. L'intrigue est parfois assez difficile à cerner bien qu'on puisse en comprendre les grandes lignes.
La particularité de ce monde est que les gens ne peuvent plus se déplacer dans des voitures ou dans des avions à cause sans doute de la crise énergétique et des politiques écologistes. Voyager en avion n'est réservé qu'à une élite de gens très riche. Bref, les gens s'amassent dans des grands centres urbains. Bienvenue dans un monde devenu piétonnier !
Le dessin est non seulement avec des tonalités assez froides mais assez modernisées pour ne pas dire informatisées. Cela colle évidemment avec le décor voulu. J'ai même reconnu Check Point Charly !
Ce titre introduit un héros assez sympa qui peut être clairement rappelé pour de nouvelles aventures mais je ne crois pas que cela se fera avec moi car je ne suis plus adepte des longues séries interminables comme l'auteur semble être devenu spécialiste, certes sous l'impulsion des éditeurs...
Un vieux couple, Hank et Molly qui fêtent leurs 45 ans de mariage à savoir des noces de vermeil, décide de rajeunir grâce à un procédé expérimental. On en rêve tous et ce n'est pas une crème de beauté.
Cependant, parfois, les expériences peuvent mal tournées surtout quand il y a la création de clones intelligents et performants. La thématique tourne autour du corps et de l'esprit. Oui, il s'agit bien de montrer les dérives de l'eugénisme surtout dans son aspect éthique.
C'est une lecture qui va s'avérer assez difficile et où il faudra vraiment s'accrocher pour en saisir tout le sens et l'apprécier à sa juste valeur. Or, cette exigence ne sera pas à la portée de tous les lecteurs, surtout ceux qui recherchent en priorité le divertissement. En tous les cas, cela ne laissera pas indifférent !
Même le graphisme est assez étrange avec ce côté un peu freaks dans l'aspect des personnages ce qui pourra déstabiliser le lecteur.
Au final, un peu trop bavard pour moi même si cette lecture peut s'avérer intéressante pour peu que l'on s'investisse bien au prix de beaucoup d'effort et après une dure journée de travail. Je n'ai pas plus été emballé que cela par cette prise de tête.
La mode actuelle semble être au transgenre. Il va falloir s'y faire de gré ou de force ! Dans ce contexte particulier, il est toujours intéressant de se plonger dans le passé pour découvrir qu'il y a bien eu également un cow-boy transgenre, n'en déplaise à un certain Donald Trump et plus généralement au conservatisme !
Pour autant, on va faire la connaissance de Nell Pickerell qui va également verser dans la violence dans une société hautement patriarcale. Elle va emprunter un chemin hors-la-loi comme pour rejeter une société qui ne lui convient pas du tout. On peut comprendre qu'elle désire devenir un homme en réaction de tout ce qui peut affecter les femmes.
En effet, dans cette société de l'Ouest sauvage, les hommes font la loi et ils ne sont pas très respectueux de la gente féminine. Nell va alors trouver un subterfuge assez efficace pour ne pas subir leur joug. Cependant, elle se comportera également comme un véritable homme macho vis à des femmes en les laissant dans une grande détresse morale pouvant parfois conduire au suicide.
J'ai bien aimé le ton un peu irrévérencieux de notre héroïne qui se fiche pas mal des codes de la société pour pouvoir jouir de tout ce qu'elle souhaite. Bon, c'est vrai que cela ne fera pas dans la moralité mais il s'agit de raconter un récit véridique et non de rester correct.
On sait désormais que la conquête de l'Ouest n'est pas vraiment un fait glorieux pour les États-Unis car cela s'est fait au détriment des tributs indiennes qui vivaient en harmonie avec la Nature. Il y avait un respect que l'homme blanc ne connaissait manifestement pas.
En avril 1840, l'armée américaine massacre un village hopi qui est alors en pleine cérémonie rituelle. Des femmes indiennes sont violées par des soldats blancs. 9 mois après, va naître deux jumeaux dont l'un a la peau blanche et l'autre est indien.
De cette dualité entre le bien et le mal, le récit va se construire progressivement. Pour autant, on se rend compte que le mal incarné n'est pas tout à fait rouge. Il est vrai qu'on se penche surtout sur l'un des deux jumeaux dont les actes ne semblent pas dénués de sens.
L'atmosphère de cette BD est assez étrange de par son graphisme assez réaliste plein d'émotions. La colorisation est une pure merveille qui restitue un rendu impeccable surtout dans ce désert parfois aride.
Ce premier tome donne le ton surtout vers la fin. Il pourra plaire aux amateurs de western par son originalité. Reste à découvrir le second volume qui se focalisera sur l'autre jumeaux. On se demandera alors quel est le plus maléfique des deux.
Le titre nous indique clairement qu'André Maginot a été un patriote exemplaire. C'est assez dithyrambique sur la forme. La réalité est que sa ligne Maginot a été très vite vaincu par les nazis qui ont su faire preuve d'imagination pour la contourner ou y parvenir à bout. Ce ne sont pas quelques murs qui peuvent retenir toute une armée déterminée à franchir les frontières pour conquérir des terres.
Dans ces conditions, je vois assez mal pourquoi il faudrait louer un homme qui n'a pas su protéger notre pays d'une invasion étrangère. Mais bon, certains d'entre nous veulent l'ériger en exemple pour la nation. Soit ! On voit bien que c'est une action dirigée par l'armée ainsi que nos têtes bien pensantes. Il n'y a aucune place au doute.
Pire encore, le message délivré est assez militariste et anti-pacifiste car André Maginot n'aimait pas trop les allemands et voyaient en eux une menace constante. C'est vrai que l'histoire lui a donné raison avec l'avènement d'Hitler au pouvoir et la Seconde Guerre Mondiale qui s'en suivit.
Le discours reste qu'il faut toujours être vigilent et nous armer toujours et davantage car on ne sait jamais avec les menaces extérieures qui peuvent être sournoises. Cela rappelle un discours typiquement macroniste ces derniers temps contre la Russie qui devient clairement notre ennemi à surveiller, non sans raison.
Il est vrai que cela se concentre surtout sur ce que cet homme blessé durant la Première Guerre Mondiale a réalisé au Ministère des Armées pour favoriser l'action des anciens combattants en améliorant leur reconnaissance ainsi que leur pension. C'est l'aspect que cette BD a voulu réhabiliter plutôt que sa fameuse ligne qui porte son nom.
Je n'ai pas trop aimé le fond assez nauséabond mais sur la forme, je peux dire que c'est clairement académique et que cela remplit bien le rôle joué. Mais bon, il ne faut pas être dupe de ce qui se trame. Je peux affirmer sans mal que je n'adhère pas à la préparation de la guerre et que je serai toujours manifestement dans le camp de la paix, quoiqu'il en coûte !
C'est bien la première fois que je lis une bande dessinée dont l'auteur n'est autre qu'une intelligence artificielle programmée pour nous servir la meilleure histoire possible en matière de jeunesse. Comme dit, je suis toujours à l'écoute de mon temps et des évolutions possibles pour essayer l'innovation.
En même temps, il y a bien un auteur à savoir Jiri Benovsky mais qui ne cache pas avoir procédé à l'assistance d'une I.A pour livrer sa fable philosophique. Dans la post-face, il délivre un long message sur son processus de fabrication et on notera un chapitre consacré à l'éthique par rapport à la question du plagiat.
En effet, les I.A sont bien obligés de s'inspirer d'autres œuvres pour faire preuve de création mais c'est bien le cas de tous les humains à commencer par « Harry Potter » qui doit beaucoup à Tolkien qui lui-même doit beaucoup à « Beowulf ». Oui, tout le monde s'inspire d'une manière ou d'une autre de ce qui lui a préexisté. Comme dit, je suis plutôt tolérant quant à cette question légitime qui se pose. Oui, les I.A ne sont pas responsables de tout.
Sur le fond et la forme, j'ai bien aimé ce récit qui s'adresse à un public jeunesse pour dévoiler un message tout à fait subtil. C'est bien réalisé et je n'aurais pas de critiques majeures à formuler. Cette lecture a été plutôt agréable.
Bref, à découvrir et orignal quant à son processus de création !
Il ne fait pas bon d'être née juive et de se situer dans la France de Vichy qui les pourchassent pour le compte des nazis afin de les exterminer jusqu'au dernier. Il ne s'agit pas de soumission d'un peuple par un autre mais d'un anéantissement.
Lisou qui a désormais 89 ans nous raconte son histoire au milieu de son salon avec une tasse de café. Oui, elle a pris le recul nécessaire pour pouvoir nous délivrer son terrible témoignage.
Elle avait seulement 6 ans en 1939 à la déclaration de guerre et vivait avec sa famille en Lorraine. Ils ont fui vers le sud devant l'avancée des allemands puis ils sont obligés de se cacher près de Grenoble en 1943 quand les allemands envahissent la zone libre.
Evidemment, il y a eu des dénonciations de la part des français qui ont collaboré avec l'occupant pour traquer les juifs. Cette famille va vivre pas mal de péripéties que je vous laisserais découvrir pour ne rien gâcher.
J'ai beaucoup aimé la douceur du dessin qui met bien en valeur les aventures de cette famille. Cela tranche singulièrement avec l'horreur de la guerre. Pour autant, cela rend très lisible ce récit avec une immersion réussie d'autant que c'est par le regard d'une enfant.
On se rend compte également qu'à la Libération et à la Victoire, il ne fallait pas trop parler des souffrances de ceux qui avaient survécu dans les camps. On voulait passer à autre chose en pleine période de reconstruction et d'espoir.
Et puis, il y avait sans aucun doute le sentiment de culpabilité de ceux qui étaient restés vivants. Il a fallu attendre bien plus longtemps avant que cela puisse resurgir. Ces témoignages même via le support de la BD restent non seulement émouvants mais utiles d'autant que les derniers survivants de la Shoah sont en train de s'éteindre progressivement.
Pour ma part, je serai toujours sensible aux persécutions liées à la race ou à la religion. C'est totalement ignoble quand cela touche même des enfants innocents. Par ailleurs, Il ne faudrait jamais céder à la haine et conserver le peu d'humanité qui nous reste pour dénoncer l'intolérable. Il reste toujours de l'espoir de s'améliorer.
Tout d'abord, il faut savoir que c'est tiré d'un roman de Virginie Grimaldi qui est adapté pour la première fois sur le support de la bande dessinée. Par ailleurs, mon épouse me l'a arraché des mains avant que je puisse lire et découvrir cette BD ce qui constitue une première. Visiblement, j'en conclue que les femmes adorent cette auteure.
Il faut dire que le thème de cette histoire est assez universel et nous concerne tous puisqu'il s'agit de maternité. Avoir un enfant n'est pas chose aussi facile qu'on pourrait le penser. Et puis, il faut penser également à ces soignants qui aident les femmes enceintes à aller jusqu'au bout et qui sont également là quand les choses se présentent mal.
Le graphisme tout en rondeur est tout à fait avenant et procure un réel plaisir de lecture avec ces couleurs pastelles. Il y a toute cette douceur que l'on ressent et qui apporte cette fameuse touche d'humanité. C'est un réel bol d'air frais qui fait chaud au cœur !
Juste un mot pour juger de la situation d'un enfant qui réclame un chien dont il devient le maître en guise de cadeau et qu'il abandonne des années après en allant à Paris pour faire ses études. Le chien subit une dépression du fait de l'abandon de son maître. Fort heureusement, notre héroïne va s'en occuper malgré tout même si elle a failli l'abandonner à une autre famille. Voilà où peuvent mener les caprices d'enfant !
Encore une réflexion sur le fait que face à des épreuves difficiles de la vie, des proches ne donnent plus aucun signe de vie et vous lâchent totalement quand de parfaits inconnus vous soutiennent. C'est malheureusement assez véridique...
C'est une lecture pour le moins assez touchante que j'ai eu l'occasion d'acquérir sur un marché aux puces. Je sais que c'est une lecture surtout faite à destination des femmes mais j'ai quand même été très sensible aux messages véhiculés.
Il n'est sans doute pas facile pour un jeune pigiste d'écrire la nécrologie d'un écrivain en toute fin de vie. Il faut tout d'abord savoir que Fernando Pessoa (1888-1935) un écrivain et poète portugais qui ne sera pas forcément connu en France. Il a vécu la fin de sa vie sous la dictature du fameux Oliveira Salazar.
On relèvera une partie graphique qui a été réalisé plutôt avec brio sur le mode de la ligne claire. La colorisation contribue à un rendu assez efficace. Bref, le tout contribue à une bonne lisibilité pour le lecteur.
Quant au récit, il est éminemment sur un mode de philosophie de la vie d'un écrivain qui a fui son existence et son rapport avec le monde pour s'enfermer dans son monde imaginaire, laissant place à une douce folie. Bref, une errance qui le conduira d'Afrique du Sud à Lisbonne.
L'explication donnée sera fort triste car liée à son enfance et notamment la perte de son père ainsi que d'un ballon jeté à la mer par la mère en colère. Les traumatismes d'enfance peuvent nous poursuivre jusqu'à l'heure de la mort.
A noter que l'écrivain est connu pour la publication bien après sa mort en 1982 du livre de l'intranquillité qui constitue en fait un recueil inachevé de réflexions, de pensées et de poèmes rédigés de manière inconstante et notés sur des feuilles éparses. Curieusement, c'est cet ouvrage qui est considéré comme son chef d’œuvre.
Une œuvre mélancolique qui ne sera pas si facile d'accès mais qui mérite lecture pour peu qu'on s'intéresse à la littérature et au processus de création. Je retiendrais surtout son dernier mot à savoir « j'ignore de quoi demain sera fait ». L'incertitude dans toute sa splendeur !
Les auteurs à savoir les frères Brizzi adaptent en bande dessinée le classique de Gaston Leroux qui mêle mystère et romance dans le Paris de 1890. Il s'agit bien d'une histoire dramatique mettant en scène le soi-disant fantôme du célèbre opéra Garnier.
On relèvera que le dessin sera en noir et blanc façon crayonnée mais c'est une très belle réussite graphique. Les décors sont majestueux et cela restitue assez bien l'ambiance de ce Paris de la Belle époque à savoir l'âge d'or de la France via son expansion.
Oui, il s'agit bien d'un havre de paix et de bonheur entre les guerres napoléoniennes et l'immixtion des fascismes en Europe. La culture rayonnait à travers des bâtiments haussmanniens magnifiques dédiés à l'art. L'opéra Garnier est mis en valeur d'une façon assez ingénieuse.
Plus encore, c'est un véritable hommage à l’œuvre de Leroux sur un récit assez marquant sur un amour impossible entre un homme défiguré et une belle cantatrice d'opéra qui aime déjà un autre homme. Le triangle amoureux va conduire à des décisions pour le moins extrêmes de la part d'Erik qui cherche à conquérir d'une curieuse manière le cœur de la Belle.
J'ai bien aimé le fait qu'on évite le fantastique et les histoires de fantôme pour donner une explication un peu plus concrète et réaliste.
La lecture a été un réel bonheur sans doute à cause de ce dessin d'une grande classe et élégance au point de nous subjuguer. Quant au récit, il est assez facile d'accès avec un dynamisme et une fluidité indéniable. Bref, on n'oubliera pas de sitôt ce fantôme de l'opéra !
Les histoires de coucherie sont plutôt vendeur de nos jours. Voilà une BD qui s'y mets également pour nous faire une délicieuse proposition. On n'aura pas franchement envie de dormir sur nos deux lauriers.
C'est une histoire assez étrange mais qui se révèle être une métaphore des épreuves que des femmes peuvent traverser dans leur vie. C'est le propre de tout conte d'avoir un sens caché. Là, il s'agira de reconstituer les morceaux du puzzle pour découvrir la vérité avec des enjeux féministes assez marqués dans une approche assez moderne que j'approuve.
Les dessins de Mayalen Goust sont grandioses et augmentent énormément le plaisir de lecture. C'est du travail incontestablement très soigné avec des décors gothiques à tomber le souffle. La mise en scène fait assez cinématographique ce qui n'est pas pour me déplaire. Il y a du séquentiel et cela procure le souffle d'une lecture agréable !
Quand le fond et la forme sont au top, cela donne véritablement de la grande BD qui est alors toujours intéressante à découvrir ! Je ne peux que conseiller ce très bel ouvrage qui dégage d'ailleurs une ambiance assez singulière !
Ce manga va mettre en valeur la panthère nébuleuse de Formose qui est aujourd'hui une espèce éteinte. Le dernier spécimen date des années 1990. Cependant, certains villageois de Taïwan l'auraient aperçu en 2019 ce qui supposerait que l'espèce ne serait pas forcément éteinte mais discrète.
Quoiqu'il en soit, c'est l'homme qui est responsable de sa disparition. Ce manga en un seul volume nous rappelle à quel point il convient de protéger la Nature et sa biodiversité afin de vivre en harmonie.
Le récit mêle histoire naturelle mais également fantastique avec un côté onirique pour retracer l'histoire de ce fauve redoutable qui a régné sur l'île pendant des siècles avant de perdre son combat contre l'homme qui l'a pourchassé notamment pour sa belle peau.
Le graphisme est absolument magnifique dans un petit ouvrage à l'édition particulièrement soignée. Les animaux sont de toute beauté au milieu de cette île foisonnante et luxuriante. Le trait est fin et élégant. Bref, une incontestable réussite sur la forme.
Le seul bémol concernera une écriture dans des caractères trop petits au niveau des bulles de dialogues ou de narration. Il faudra parfois une bonne de lunettes ou bien une loupe. C'est dommage. A noter que la taille diffère légèrement selon les pages. On peut se demander s'il ne s'agit pas d'une anomalie d'édition.
Au final, un récit animalier qui nous transporte véritablement.
Tiburce Oger continue pour sa 4ème fois son exploitation de l'Ouest sauvage en demandant à plusieurs auteurs de s'associer dans un collectif pour produire des historiettes. Le thème reste toujours celui de la conquête des Etats-Unis qui ne s'est pas fait sans mal. Les indiens ont notamment payer un lourd tribut.
Je trouve qu'à un moment donné, il convient d'arrêter l'exploitation du filon afin de pouvoir passer à autre chose. Cependant, chacun est libre de faire ce qu'il veut. C'est pour moi sans doute l'album de trop car cela manque de fougue. Certes, l'ensemble demeure encore correct mais pour combien de temps ?
Evidemment, dans ce genre d'exercice, certains récits sont agréables à lire quand d'autres sont sans aucun intérêt avec une qualité graphique moindre. Bref, c'est inégal dans sa construction d'ensemble. C'est souvent le cas pour moi dans ce genre de travail collectif.
La bonne idée de cet album est de donner une date précise sur cette période charnière ainsi que de situer l'action sur une carte géographique en précisant l'Etat. Après, c'est mélangé et on peut retrouver les mêmes Etats. La trame des scénarios reste assez académique à quelques exceptions près.
La thématique principale reste les hommes de lois qui sont censés faire respecter le droit. Cependant, on verra pas mal de corruption parmi ces hommes censés être vertueux. On s'étonne après des zones de non-droit laissant place à la prolifération de violence.
Au final, les amateurs de western apprécieront sans doute cette œuvre à sa juste valeur. Cependant, c'est comme l'or : le filon s'épuise !
Le célèbre Robert Kirkman (« Walking Dead ») revient pour nous présenter sa nouvelle série de science-fiction à savoir « Void Rivals » où deux ennemis extra-terrestres Darak et Solila échouent ensemble sur une planète déserte. Or, pour survivre, il va falloir que les ennemis unissent leur force. Pas de choix !
On pourrait souhaiter la même chose aux israéliens et aux palestiniens, ou encore aux russes et aux ukrainiens. Oui, il faudrait les envoyer à l'autre bout de la galaxie et qu'ils échouent aussi sur une planète déserte où il faudrait composer. Ils se rendraient compte qu'ils sont juste des hommes face à l'hostilité d'une planète qui ne leur fera pas de cadeaux séparément.
C'est le genre de récit que j'ai déjà vu exploité au cinéma mais c'est toujours agréable de le découvrir en comics car c'est toujours aussi bien réalisé par un maître de la mise en scène.
On retrouve le dessinateur Lorenzo de Felici qui avait déjà collaboré avec Robert Kirkman sur la série « Oblivion Song ». Il réalise toujours un travail graphique de qualité pour porter le récit de ces deux personnages assez charismatiques dans leur genre.
En conclusion, une série qui démarre fort bien et qui promet beaucoup.
Parfois, il vaut mieux passer au travers du rayon si celui-ci n'est pas mortel. En effet, certains rayons peuvent permettre à des cinéphiles de rencontrer dans la réalité des personnages de film afin d'interagir avec eux. On peut ainsi revivre des scènes de film.
Il faut dire qu'elle est tellement passionnée par le cinéma qu'elle se pose des questions assez métaphysiques en croyant d'ailleurs à une théorie selon laquelle on peut se glisser dans la peau d'un personnage de film. Cependant, notre héroïne Jeanne va découvrir que cela n'est pas sans danger car on peut très vite perdre prise avec la réalité et basculer totalement.
Je n'ai pas trop aimé le graphisme assez minimaliste avec une couleur assez appuyée pour un découpage assez carré sur un petit format. Oui, il faut aimer car certains choix sont discutables !
Au final, l'intrigue manque en effet d'une certaine consistance et d'une cohérence limpide à même de me satisfaire un tant soit peu. Il s'agit quand même de comprendre et de savourer ce qu'on lit.
Pour autant, sans doute les amateurs de cinéma (dont je fais pourtant partie) apprécieront sans doute plus que moi en y voyant des nuances et sans doute plein de références que je n'ai pas pu percevoir et surtout ressentir. Je pense que cette série trouvera son public, mais c’est pas du tout ma came.
Les racailles ne sont plus seulement dans nos cités HLM mais également dans nos bibliothèques. Bref, ils sont vraiment partout ! C'est ce que semble dire le titre de ce manga. Sauf que là, il s'agit plutôt d'un terme assez affectueux pour indiquer des amoureux des livres.
J'ai bien aimé le graphisme même s’il n’a rien d’extraordinaire car il procure du plaisir à la lecture par des traits soignés. Bref, cela contribue à l'efficacité du scénario. Il est vrai qu'on sympathise assez vite avec la racaille de service qui a finalement très bon cœur et qui sert de faire-valoir aux 2 jeunes bibliothécaires pour nous expliquer le métier et surtout les difficultés rencontrées avec les emprunteurs.
Il est question d'amende si on ne rend pas le livre dans un certain délai. En l’occurrence, notre racaille aurait 10 ans de retard. Pour ma part, je suis assez étonné qu'il n'y a pas prescription après autant d'années. Gare à vous si vous avez emprunté un bouquin alors que vous étiez en école primaire car cela peut vous poursuivre toute une vie !
J'ai également été attentif au passage où le lecteur rend le livre mais il y a une erreur au niveau du retour qui n'est pas enregistré dans la base. Vous pouvez également payer une amende alors que le livre est physiquement dans la bibliothèque. Effectivement, ce genre d'anomalie m'est souvent arrivé à cause d'une racaille de bibliothécaire qui ne faisait pas très bien son métier car c'était systématique.
Il est question également d'amende si vous rendez un livre où le bord a été mouillé au fond de votre sac car vous êtes sorti par une pluie battante de la médiathèque. Heureusement, on apprendra qu'il y a une tolérance pour les emprunteurs décédés qui n'ont pu rendre le bouquin à moins que certains bibliothécaires ne poursuivent les héritiers.
Cela a été assez instructif pour apprendre pas mal de choses sur les dessous de ce métier mais surtout de la relation avec les lecteurs. En l’occurrence, c'est surtout le point de vue de la bibliothèque qui prime.
Bref, un bon manga d'humour servi par un dessin dynamique et expressif. Ce n'est certes pas incontournable mais cela reste assez sympa à lire.
Pour une fois, je dédie ce manga à Sylvie ma bibliothécaire préférée ainsi qu'à tous ceux de ce métier et qui me suivent en étant désormais conscient que ce n'est pas un métier toujours facile face à un public toujours plus exigeant sans vouloir débourser le moindre effort en contre-partie. Non, ce que vous empruntez n'est pas gratuit et offert par la collectivité et par conséquent, il vous faut le rendre, c'est comme ça que cela fonctionne !
Un tout dernier mot pour remercier également ma médiathèque Malraux de Strasbourg qui publie mes avis sur leur site pour encourager les lecteurs sur le format de la BD et vous savez que c'est bien mon objectif premier sur ce site. Par ailleurs, je sais très bien que vous n'êtes pas des racailles ! Vous voilà rassuré !
Nous voilà embarqué dans une guerre intergalactique opposant deux civilisations extra-terrestres dont une particulièrement belliqueuse et expansionniste. Il se trouve qu'un légionnaire romain est embarqué dans ce conflit ce qui rend cette BD particulièrement intéressante. En effet, on se demande pourquoi ce soldat a été arraché à sa planète pour apporter sa contribution dans quelque chose qui le dépasse manifestement.
J'ai bien aimé l'approche par 4 personnages différents pour nous conter le contexte géopolitique spatial assez complexe. Il faut savoir que ce début de série se place dans l'univers imaginé par Fred Duval par rapport à une série de science-fiction comprenant 2 cycles de 3 tomes à savoir « Renaissance » où, des aliens débarquent sur Terre en 2084 pour aider les humains à endiguer leur propre extinction.
Il peut se lire indépendamment car l'action se situe des milliers d'années plus tôt. J'avoue également avoir arrêter « Renaissance » dès le premier tome malgré une couverture très accrocheuse car ce n'était pas très convaincant pour moi. Or, cette espèce de préambule m'a plutôt bien plu. Comme quoi ! Je laisserais peut-être une chance à la série initiale en la lisant jusqu'au bout, un jour...
On observera un excellent dessin qui est au service du scénario de ce space opéra. Le découpage dynamique lui donne véritablement un rythme cinématographique que l'on suivra avec plaisir.
Je pense que les amateurs de science-fiction et de space-opéra aimeront bien cette série réalisée par un auteur assez prolifique en la matière.
Il y a plusieurs luttes qui s'entremêle dans cet ouvrage à savoir des ouvriers italiens qui lutte contre le chômage, des migrants en recherche d'asile et de travail, un auteur qui cherche à faire passer un message politique.
En effet, l'auteur Emiliano Pagani nous expose des problématiques assez connues mais il est vrai que c'est assez mal exploité pour la mise en forme dans cette BD. Oui, on part un peu dans toutes les directions sans avoir réellement une idée bien précise.
Cette incursion par exemple en mode gribouillé dans le monde imaginaire de l'héroïc fantasy au milieu d'un chapitre tout à fait moderne ne passe vraiment pas. C'est comme un pétard mouillé.
Le scénario semble manqué sérieusement de rigueur malgré l'habillage. Cela pourrait refléter un sentiment de gâchis par rapport à un sujet pourtant intéressant pour certains lecteurs pas du tout en phase. En effet, les thèmes du racisme sont par exemple assez clivants. Par ailleurs, la principale victime sera l'un de leur défenseur...
Le dessinateur Vincenzo Bizzarri arrive à sauver la mise en effectuant un travail de qualité. Pourtant, les visages anguleux avec des dents acérés ne rencontrent généralement guère mon adhésion. Il reflète pourtant le climat tendu voulu par ce récit sur fond de conflits sociaux.
Au final, cela se laisse lire plus ou moins si on se focalise sur le couple qui vient de se séparer et dont la femme attend un enfant. Tout cela se terminera en tragédie mais avec l'espoir d'un recommencement.
Bref, c'est assez convenu même si un peu d'audace a été de mise.
Il est vrai que je connaissais vaguement le songe d'une nuit d'été mais pas vraiment celui d'une nuit ambrée. Nous allons faire la fête avec une bande d'amis pour une soirée particulièrement arrosée à la bière artisanale. Il s'agit de découvrir cet univers assez particulier via ce manga détente.
Oui, cela va mousser un peu pour peu qu'on aime cette boisson, ce qui n'est pas vraiment mon cas, étant plutôt un adepte des « gouttes de Dieu » dont s'inspire pourtant ce manga quant à sa construction d'ensemble. Mais bon, les breuvages alcoolisés de toute sorte existent et il faut bien un manga pour illustrer toute cette diversité.
On est loin de la production industrielle car on voit bien que ces boissons sont fabriquées avec une certaine passion. Il y a eu éclosion de micro-brasseries locales au Japon ce qui a conduit à une expansion dans le monde.
J'ai bien aimé cette ambiance assez chaleureuse et conviviale qui peut parfois manquer dans le monde d'aujourd'hui. Cela fait du bien de lire de tel manga pour se changer un peu les idées.
Le dessin est plutôt de bonne qualité, bien réussi pour les différents personnages assez expressifs mais cependant un peu plus vide pour les décors. L'encrage est assez fin ce qui lui donne un certain style et une élégance certaine.
On peut dire que le charme opère grâce à une certaine légèreté même si certaines scènes semblent hautement stéréotypées. J’ai passé un excellent moment de lecture.
On nous présente un futur où une expérience génétique mondiale a mal tourné. En effet, cela a transformé les êtres humains avec des têtes de salamandres pour la plupart. Ils sont désormais victimes de discrimination. Est-ce une critique à peine voilée de la prise d'un vaccin anti-COVID ? Bref, on ne nous en dit pas plus.
C'est une société assez autoritaire qui nous est décrit avec un contrôle absolu sur les libertés des êtres qui la compose. On peut vite sombrer dans la paranoïa. Dans cette société, par exemple, les petits vieux n'ont plus droit à leur chien de compagnie car il faut faire des économies de ressources à tout prix. C'est vrai qu'au train où vont les choses, c'est ce qui peut nous attendre dans un futur pas si lointain.
L'ambiance graphique est assez particulière pour une BD de science-fiction avec un côté assez rétro qui fait dans les années 60. Cela donne incontestablement du charme et de l'originalité. Par ailleurs, la colorisation est assez remarquable pour apporter cette touche qu'il faut à ce que la lecture soit vraiment très agréable.
Je regrette juste une fin qui semble un peu partir à la dérive dans l'espace mais l'ensemble demeure plus que correct. La lecture a été plutôt assez agréable avec de l'humour et du divertissement à la clé.
A découvrir le cas échéant !
D'Orson Welles, je me souviens surtout de son film « Citizen Kane » qu'on avait décortiqué à l'école tant c'est considéré comme un chef d’œuvre du cinéma grâce à son audace, ses innovations techniques et narratives, ainsi que sa richesse thématique. C'est vrai que cela date mais cela a marqué incontestablement son époque.
Voici une BD qui lui consacre une biographie afin de découvrir cet homme qui était à la fois acteur, réalisateur, producteur, metteur en scène de théâtre et également écrivain. Certains diront que c'était un homme à tout faire. Il avait en effet de nombreux talents. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des cinéastes les plus grands et les plus influents de tous les temps.
Il avait été rendu célèbre grâce à une émission de radio où il avait mis en scène la guerre des mondes avec une invasion extra-terrestre. Il faut dire que les gens y ont crus !
Il y avait quand même de quoi faire avec un tel personnage mais cette biographie est vraiment trop spéciale pour lui rendre vraiment hommage. On s'enferme avec un personnage assez ingérable qui est toujours en quête de la perfection sans se remettre en cause. Cela en devient vraiment épuisant à la longue.
Je n'ai pas vraiment trop apprécié cette lecture sans doute trop complexe. Mais bon, cela ne veut pas dire que vous ne puissiez pas y être sensible. Parfois, on n'est pas dans un bon jour de lecture et la fluidité ne suit pas. Je passe pour une fois mon tour !
Voici le parcours de la première artiste transformiste alias Coccinelle qui va connaître le triomphe dans les cabarets parisiens et du monde de la nuit. L'originalité est qu'on se situe dans les années 50 à une époque où ce n'était absolument pas courant comme de nos jours où il y a désormais une certaine acceptation des mœurs.
On peut dire que Jacqueline-Charlotte Dufresnoy née Jacques-Charles fut la première transgenre à connaître une telle popularité à une époque où c'était un délit puni par la loi. Cependant, la vie artistique a pu protéger Coccinelle pour vivre une vie de femme totalement libre ou d'être surtout une icône transformiste avant l'heure.
A noter que les auteurs sont italiens et non français pour cette toute première biographie sur ce personnage. On voit que le parcours a été plutôt difficile avec une enfance troublée. Il aura fallu beaucoup de détermination à Coccinelle pour se libérer d'un père autoritaire et à aller tenter sa chance sous le feu des projecteurs.
Un mot sur le dessin pour dire que j'ai fortement apprécié ce graphisme réaliste qui fourmille de précision et de détail. C'est plutôt la grande classe ! Certes, la mise en scène est classique mais le plaisir de lecture est assuré et c'est tout ce qui compte pour moi.
C'est vrai que de nos jours, on n'a plus entendu parler de cette artiste qui est tombé dans l'oubli. Cette BD aura au moins le mérite de réhabiliter un personnage ayant marqué ce monde de la nuit que l'on aime ou que l'on déteste. Pour ma part, j'ai croisé dernièrement au bal des Bridgertown de ma ville des transsexuels dans de superbes robes et qui ont vraiment assuré le spectacle. Je n'ai absolument rien contre.
J'ai apprécié cette lecture sur un personnage du show-biz que je ne connaissais pas du tout et qui a croisé la route des plus grands artistes de ce monde avant de terminer sa vie assez modestement mais toujours entourée par les gens qu'elle aimait. Il y a eu certes des hauts et des bas mais globalement, une belle vie assez différente de ce que la majorité des gens peuvent connaître.
Oui, cette biographie est plutôt convaincante et je ne regrette pas de l'avoir lu car c'est un parcours qui force le respect.
Un fils de 19 ans Carlos suit sa mère Elena qui quitte le pays natal assez pauvre du Salvador pour se réfugier aux Etats-Unis où ils espèrent une vie meilleure. On précise tout de suite que c'est avant l'ère Trump qui a fermé les frontières pour arrêter cette immigration massive des pays du sud.
C'est un récit basé sur une histoire vraie qui raconte tout le parcours de cette migration qui ne se fera pas non sans quelques difficultés. On se positionne évidemment du côté de ces pauvres gens qui abandonnent un pays qui ne leur offre guère d'espoir pour un autre où ils placent leurs espoirs ordinaires. Je considère bien évidemment cette démarche comme tout à fait légitime même si cela peut ennuyer certains habitants du pays hôte où les électeurs de Donald Trump peuvent se reconnaître.
J'ai tout de suite apprécié ce graphisme tout en rondeur qui fait dans la douceur et qui donne une sensation agréable qui facilite d'ailleurs la lecture. C'est d'ailleurs la première BD de cette auteur originaire du Salvador, un pays pauvre d'Amérique centrale au climat tropical ruinée par une longue guerre civile et une insécurité endémique.
Au final, c'est une œuvre qui nous permet de nous mettre dans la peau d'un jeune individu, pas encore adulte, qui fuit son pays pour trouver une vie meilleure et qui rencontre des difficultés majeures pouvant entraîner la mort.
Moi, j'éprouve de la compassion et surtout un peu d'humanité vis à vis de tel individu, ce qui n'est pas franchement le cas de la majorité hostile à toute immigration. On appelle cela l'empathie. Oui, je déplore que cela soit devenue une qualité assez rare en ce monde.
Nous voilà embarqué par un voyage à nouveau torride au gré d'un été chaud. On retrouve notre couple Grant et Betty, prêts pour de nouvelles aventures à caractère sexuel dans une sorte de club de vacances échangiste. Certes, je remets une seconde couche !
Je dois avouer que nous sommes plus proche de la BD pornographique avec des scènes parfois assez crues que de l'érotisme. Cependant, le récit baigne quand même de l'humour assumé. Bref, cela passe assez facilement !
On sent le soleil, la mer et la chaleur à travers les pages. C'est une vraie BD estivale avec un dessin tout à fait lumineux ! Une mention spéciale pour les corps de rêve qui sont dessinés à merveille par un auteur qui n'est pas du tout en manque d'inspiration !
En effet, le trait est à la fois fin, puissant et réaliste entraînant plutôt une sensualité ravageuse des personnages. Grant a l'air de ressembler à un personnage candide comme Spirou par exemple ce qui dénote quand même un peu.
Oui, on pourra ressentir quelques frissons pour ce récit avec de nombreux corps à corps avides. Cela ne tombe jamais dans le graveleux ou le vulgaire. Par ailleurs, les mâles sont à la merci de superbes jeunes femmes, un peu pin-up, ne leur servant qu'à assouvir leurs pulsions sexuelles les plus débridées. On observe clairement une maîtrise parfaite du sujet.
Je recommande à tous les amateurs du genre, ou aux curieux de découvrir ce genre où tous les fantasmes sont permis. C'est sans doute ce qu'il y a de meilleur actuellement même si j'avoue que je ne suis pas vraiment un grand connaisseur sans fausse modestie. Le fait d'être une série est plutôt assez inhabituel car cela s'arrête souvent au bout d'un tome. Bref, cela rencontre un certain succès parmi les amateurs.
Maintenant, ceux qui sont chastes (et c'est tout à fait respectable) peuvent tout à fait s'abstenir. Pour moi, en tous les cas, une bande dessinée pour adulte rafraîchissante qui nous laisse explorer une sexualité plus apaisante et libérée.
Très rarement mais cela arrive aussi, je fais un tour auprès des œuvres un peu coquines pour voir leur dernière proposition. Je ne me limite pas à un genre de BD, vous le savez bien.
Visiblement, Swinging Island est le titre qui remporte tous les suffrages au point qu'un second volume vient de paraître. Petite mise en garde préalable : mes amis lecteurs de moins de 18 ans devront juste s'abstenir pour une fois.
On va explorer un couple Grant et Betty ouvert à l'échangisme le temps des vacances d'été sur une plage chaude de la Méditerranée. Oui, il va faire très chaud. Je ne cacherai pas que cela reste portée sur la pornographie même s'il y a une petite intrigue
J'avoue avoir beaucoup aimé le graphisme avec ses couleurs rayonnantes qui restituent à merveille une ambiance estivale. Cela ne sera pas 50 nuances de gris mais toutes les couleurs réunies !
Par ailleurs, les corps sont parfaits ce qui tombent bien. Oui, le dessin est véritablement assez sensuel, riche et expressif. On peut dire qu'il sublime le propos en nous montrant le désir et l'envie mais également la séduction. Tout est dans le regard !
Il faut parfois se libérer de la pression qu'exerce la société à notre égard afin de pouvoir vivre une sexualité épanouie. A noter qu'il n'y en pas que pour des fantasmes masculins bien au contraire ! Ne se privant pas de montrer explicitement le sexe et le plaisir, cette BD m'a réellement charmé.
Au final, dans le genre, c'est véritablement un must have ou de la dynamite comme dirait l'éditeur ! Certes, c'est parfois torride mais c'est résolument adulte, hot et sexy. Tout ce que j'aime !
Une jeune femme Madeleine souhaite connaître ses racines. Or, son père refuse de lui parler de son pays natal à savoir le Portugal car il a dû fuir la dictature en son temps. Elle ira par conséquent chercher des réponses ailleurs notamment dans les milieux de l'immigration portugaise. La valise en carton n'est pas très loin.
C'est curieux de savoir qu'on ne parle pas trop de cette dictature qui a duré près d'un demi-siècle avec un homme Salazar (de 1933 à 1974) alors que d'autres dictatures comme celle d'Hitler ou Mussolini qui ont été plus brèves ont fait couler beaucoup plus d'encre. Il faut savoir également que ce régime dictatorial a pris fin sans un coup de feu dans ce qu'on a appelé la révolution des œillets.
Il faut savoir que Salazar, juriste de formation et spécialisé en économie politique, assoit la direction du pays sur une réunion des pouvoirs, avec un parti unique, l'Union nationale, l'Église catholique romaine et les corporations pour prendre le contrôle de la société portugaise et s'assurer le soutien de riches propriétaires, d'industriels et de banquiers.
Pour en revenir à la BD, c'est tout à fait légitime qu'une enfant puis adolescente se pose quand même des questions. Le rôle du père aurait été d'apporter des réponses simples mais il a préféré se taire. Elle va recueillir des témoignages pour le moins intéressant de tous ces gens qui ont abandonné leur pays pour aller se réfugier en France et connaître une vie meilleure que la privation de liberté et la délation de toute la société.
J'aurais aimé donner une note bien meilleure à cette œuvre mais elle manque un peu de souffle et j'ai trouvé le dessin assez approximatif par moment. Par ailleurs, je ne suis pas arrivé à véritablement m'attacher à ces personnages et même à cette famille. Cela reste quand même une proposition correcte dans l'ensemble.
Je n'ai jamais aimé les balances qui rapportent nos moindres faits et gestes dans une critique à peine voilée. Nous sommes dans le sujet avec ces yeux doux qui surveillent et qui protègent chacun d'entre nous en rapportant le moindre délit. Il ne s'agit pas de caméra de sécurité mais de pin-up recrutées par une société de surveillance dans un monde dystopique à la « 1984 ».
Evidemment, on sent que l'auteur Eric Corbeyran a voulu critiquer nos sociétés ultralibérales et consuméristes pour nous offrir un avenir plutôt sombre. Certes, il fera évoluer des personnages aux tendances un peu loufoques pour apporter un peu de légèreté à une vision bien terne.
Reste à savoir si ce décalage fonctionne correctement et je peux en avoir quelques doutes au ressortir de cette lecture. Cependant, je dois souligner l'extrême efficacité de ce récit à sa curieuse conclusion.
On est dans une société qui ne fait pas de cadeau aux gens qui s'écartent du droit chemin. C'est assez dictatorial même si je sais que cela peut plaire à certains citoyens qui peuvent s'y retrouver. Il s'agit pour le pouvoir en place d'exercer un contrôle total sur la population mais en l'enrobant sous des aspects plus séduisants.
C’est drôle mais parfois, je me dis que c'est quand même proche de la réalité notamment dans les entreprises où l'on me dit toujours qu'il n'y a pas de démocratie. On peut être entouré de petits chefs tyranniques qui surveillent vos moindres faits et gestes dans l'objectif d'améliorer votre productivité mais sans augmenter votre fiche de paye.
On s'aperçoit également dans la BD que les petits employés peuvent très vite être licenciés même s'ils ont remporté 5 fois de suite le titre de meilleur employé du mois avec un stylo de l'entreprise en cadeau bonus. Bref, tout peut très vite basculer pour vous et parfois, on se retrouve dans la précarité.
Au niveau du dessin, on aura droit à un style classique un peu rétro-futuriste afin de coller au décor. On peut être charmé par ce trait graphique qui donne parfois dans le détail. C'est bien réalisé d'autant que la colorisation est réussie.
Sinon, un mot encore sur la conclusion qui m'a paru un brin très optimiste sur le fait qu'un régime répressif peut très vite tomber en un rien de temps car les bases ne sont pas solides. Si seulement, cela pouvait s'appliquer au régime de Poutine ou bien de Kim-Jong Un ainsi que dans toutes les dictatures qui pullulent dans notre monde ! Cependant, on voit bien que dans la réalité, ce n'est pas forcément le cas.
Cette BD récréative a le mérite au moins de procurer un espoir. C'est déjà ça !
Une nébuleuse est un objet céleste et cosmique qui semble nous dépasser totalement. Quand on songe à l'adjectif nébuleux, c'est un peu péjoratif. C'est également le titre de cette BD qui souhaite nous démontrer que des relations peuvent être assez imprécises.
Oui, nous sommes en présence d'un couple qui fait connaissance à savoir Camélia et Tom Ils semblent chercher la signification de l’amour surtout quand on est un peu asexuel. Pour être clair, Tom n'a pas envie de coucher avec Camélia bien qu'il éprouve des sentiments pour elle. On parle bien de relations assez complexes.
Il s'agit encore une question qui se pose de nos jours. Donald Trump dirait qu'il faut arrêter avec ces conneries mais bon, on a envie parfois de voir les solutions en faisant preuve de tolérance et d'indulgence sans automatiquement se plonger dans les dogmes d'une religion.
Le dessin est plutôt vivant et coloré ce qui renforce l’ambiance voulue par cet album. Cela reste assez frais et aéré dans la mise en page ce qui facilite grandement la lecture.
Sur le fond, cela se termine en queue de poisson. Il faut également dire que je n'ai pas du tout été convaincu par cette vision des choses bien que j'aie l'esprit un peu large. Je pense que Camélia devrait sans doute trouver l'amour avec un homme qui sait ce qu'il veut. Mais bon, ceci est sans doute une autre histoire...
Au final, un sujet rare qui est intéressant à découvrir.
Cette BD de science-fiction nous emmène dans un futur lointain où l’humanité a trouvé refuge sur une planète artificielle. On est dans un univers rappelant singulièrement quelques références comme « Métal Hurlant ».
On notera un jeu particulièrement intéressant au niveau de la couleur. Certains cas regorgent par petit touche de couleur fluo qui donnent le plus bel effet à l'ensemble. Oui, on peut dire que les couleurs de l'album sont vraiment immersives. D'autres pourront trouver cela daté car trop flashy, digne des années 80.
Pour autant, le graphisme ne fait pas tout et je me suis royalement ennuyé à cette lecture plombée par une narration omniprésente qui nous noie véritablement dans des considérations pseudo-intellectuels ou philosophiques dans une construction d'ensemble plutôt bancale.
Dans le même genre, j'ai préféré nettement « La Route » de Larcenet. On est à mille lieux d'atteindre la même puissance.
Je dois vous avouer que je ressens de nette différence dans mes lectures de BD car parfois, cela coule de source et d'autres fois, c'est vraiment horrible même pour un amateur de BD ! Tant mieux également si vous y êtes parvenu sans encombre.
Bref, je le dis tout haut, je préfère passer mon tour et arpenter d'autres sentiers ! Pas pour moi ce truc !
L'amour est généralement dans le pré. Cependant, on peut également aussi le trouver dans le thé. D'autres le trouveront également dans la BD. Bref, l'amour est partout. Il suffit d'ouvrir les yeux et de le cueillir !
En l’occurrence, on le boira ici avec une bonne infusion de thé. Ce manga va nous entraîner dans une plantation de thé où il fait bon vivre. Nos deux protagonistes Chako et Isshin forment un duo explosif et assez marrant dans cette comédie romantique.
On suivra leur relation d'autant que les personnages sont sincèrement attachants avec une romance parfois compliquée car elle est basée sur un gros mensonge de départ. Il s'agit de faire croire qu'on est en couple avec quelqu'un pour échapper à un autre fiancé trop collant. Ils vont progressivement tomber amoureux malgré la façade de mise vis à vis de l'entourage extérieur.
La lecture est assez fluide grâce à un graphisme tout à fait propre et avenant. Le dessin noir et blanc est propre et en parfaite adéquation avec le propos divertissant et bon enfant.
Peu de gens semblent avoir tenté l'expérience, beaucoup passent du coup à côté de l'amour est dans le thé. Il n'est jamais trop tard pour corriger le tir. En ce qui me concerne, un moment de lecture introspectif et paisible.
J'avais adoré la chanson d'Etienne Daho à savoir « Week-end à Rome ». Voici une BD qui porte le même titre ce qui n'est pas innocent sachant que l'auteur nous délivre une play-list en fin d'album et que le héros de cette aventure s'appelle Etienne.
Il est vrai qu'Etienne vient de se faire larguer et ce n'est sans doute pas le moment idéal de se faire un week-end dans la capitale italienne. Mais bon, on peut parfois également s'y changer les idées.
On découvre la ville touristique avec ses principales attractions mais c'est surtout les déambulations du personnage principal qui attire incontestablement notre attention. Il n'arrive pas à se défaire de son chagrin amoureux d'autant que son-ex compagne a vite refait sa vie avec quelqu'un d'autre.
Il y a un côté très colorisé pour la partie graphique qui fait presque dans le bonbon rose acidulé. C'est voulu et cela donne même un charme particulier à cette BD en format livre de poche. C'est vrai que c'est plutôt épuré ce qui fait qu'on se concentre plus facilement sur le personnage au cœur brisé. Une lecture assez dynamique est alors favorisée.
On n'oubliera pas de sitôt ce week-end à Rome qui raisonne encore dans nos cœurs et dont l'air de la chanson raisonne encore dans nos têtes. Vraiment du très bon !
L'axe du loup, c'est de partir du Nord au Sud quand les populations se déplacent généralement sur un axe Est-Ouest ou le contraire au fil des âges. C'est ce qu'a fait Sylvain Tesson, un grand randonneur qui décide de traverser toute la Sibérie, la Mongolie, le désert de Gobi en Chine puis traverser la chaîne himalayenne pour rejoindre Calcutta en Inde. Près de 5000 km... oui, rien que ça !
Il s'agit de partir sur les traces de pauvres prisonniers du goulag de Staline qui s'était évadés pendant la Seconde Guerre Mondiale et dont les survivants s'étaient retrouvés jusqu'en Inde, recueilli par les soldats de l'Empire britannique. Les plus incrédules avaient jugés cette évasion comme impossible du fait d'une trop longue distance parcouru à pied dans l'immensité de la nature qui ne fait pas de cadeau.
On se rend compte que cette marche-trip a un sens assez particulier fait de douleur liée au passé de ce régime soviétique assez inique dans son genre. La Chine ne sera pas épargnée non plus avec ce qu'elle a fait au Tibet où les contrôles aux frontières se sont renforcés de manière assez drastique.
J'ai bien aimé ce parcours qui nous apprend des choses assez intéressantes, loin de tous les clichés habituels dans ce genre de BD. On est vite gagné par la poésie qui se dégage des steppes de l'Asie centrale.
C'est une bonne idée de l'auteur Virgile Dureuil d'avoir repris le récit de Sylvain Tesson pour une mise en image parfaitement réussi où l'on ressent la nature sauvage. La lecture bien qu'assez dense a été très agréable. Voilà ce que j'appelle une adaptation réussie.
Nous voilà embarqués dans une singulière enquête policière en Normandie, au lendemain du débarquement, alors que les GI's américains désœuvrés attendent une percée du front allemand.
Certes, il y a la guerre où les rôles sont clairement répartis entre les bons et les méchants mais il y a également l’arrière du front où visiblement, les victimes civiles françaises de sordides viols s'accumulent accompagnés d'horribles meurtres. Bref, les choses semblent moins transparentes dans la réalité d'un conflit armé.
Deux hommes vont collaborer ensemble contre toute attente : le sergent Howard Cox, ex-flic new-yorkais, et Wilhelm Reiter, l'obersturmführer nazi anciennement en charge du secteur. Il s'agit de mener une enquête minutieuse afin d'arrêter le ou les coupables de ces crimes.
L'auteur va très loin en cassant la belle image d’Épinal : il y a les violeurs américains qui n'ont pas été que nos libérateurs et de l'autre côté un sympathique Obersturmführer SS doté d'une certaine humanité. Bref, je pense que vous sentez le malaise. On peut penser qu'une guerre est toujours sale quel qu’en soit les raisons. Après, il faut garder à l'esprit que certaines causes comme celle de la démocratie prévalent toujours sur les dictatures.
A noter qu'après une ou deux fausses pistes, on aura droit à un rebondissement assez inattendu pour un final véritablement digne de ce nom. Je regrette évidemment un tel achèvement mais jamais je n'aurais pu deviner. Un véritable coup de maître scénaristique !
Le dessin d’Inaki Holgado est plutôt assez réussi dans son côté réaliste qui rendent les planches non seulement immersives mais hautement lisibles. J'ai aimé la précision du trait et un travail assez remarquable. Un bon point également pour la colorisation. Bref, c'est soigné et détaillé. En somme, c'est plutôt assez impressionnant.
En conclusion, j'ai bien aimé cette BD assez courageuse dans le principe et qui nous montre un aspect assez méconnu de la Seconde Guerre Mondiale habilement exploité par les auteurs. A découvrir par conséquent !
Que se passerait-il si on était envahi par des hommes de Néandertal dans les rues arborant des mâchoires proéminentes ? Les mauvaises langues diraient que cela ne change pas de l'ordinaire sauf que là, il s'agit vraiment d'une mutation se propageant comme une épidémie et qui peut mettre fin à notre civilisation. Voilà pour le pitch de départ de ce cauchemar planétaire !
Fort heureusement, une scientifique française est là pour nous sauver de la régression ! Il s’agit d'étudier ce qui se cache derrière cette terrifiante épidémie d'érectus. Il est intéressant de savoir que c'est tiré d'un roman qui a été écrit en 2018 soit peu avant le COVID.
Cependant, le moins qu'on puisse dire est un début assez laborieux qui prend son temps pour finalement quelque chose qu'on avait déjà intégré au départ avec la couverture qui donne quand même pas mal d'indication sur le récit. Beaucoup de perte de temps dans des explications pseudo-scientifiques censées faire monter la pression...
Par ailleurs, sur la partie graphique, on peut remarquer quand même quelques maladresses. Imprécision du trait, colorisation à outrance, mise en page parfois surchargés...
Cependant, au-delà de ces reproches, cela reste quand même une lecture plaisante sur un sujet qu'on peut trouver passionnant. Ainsi, j'ai appris que l’ancêtre de la baleine était le pakicétus qui ressemblait à une espèce de loup bizarre vivant dans ce qu'est devenu l'actuel Pakistan. Bref, on ne sera pas au bout de nos surprises !
Certains diront qu'une jeune fille est une rose que les années effeuillent. D'autre diront également que la richesse d'une rose, c'est sa fragilité. Certes, une rose ne saurait naître d'un oignon. Ici, la rose est seule et c'est tiré d'un roman de Muriel Barbery.
Nous avons une chronique sentimentale sur une française, Rose 40 ans, qui visite la belle ville de Kyoto entre ses temples et ses magnifiques jardins japonais. Le cerisier en fleur n'est pas trop loin. La tasse de thé non plus !
En réalité, elle a été contrainte de venir pour la mort de son père qu'elle n'a pas connu et qui va lui transmettre un legs assez précieux. De l'agacement du début, elle va évoluer au milieu de ce décor exotique sur les traces de son père et cela sera assez intéressant à observer.
J'ai adoré la mise en page qui est fait à la manière européenne tout en conservant l'esprit du manga. On aura droit à de la colorisation qui donnera le plus bel effet à cet ouvrage. Tout est remarquablement soigné et la virtuosité du visuel sublime la puissance du récit.
A noter une narration particulièrement lente qui laisse le temps aux choses de s'infuser correctement. On se situe au milieu de la zen attitude et des temples bouddhistes !
Dans le genre récit initiatique, c'est plutôt réussi même si cela demeure assez conventionnel. En mon for intérieur, j'ai adoré car c'est tout à fait le genre de lecture qui peuvent nous faire comprendre beaucoup de chose sur la vie, l'amour, les souffrances, les sacrifices et même la mort.
C'est tout l'âme du Japon qu'on peut ressentir car comme dit le père dans sa dernière lettre, les français sont nourris d'une terre clémente et ils ne peuvent ressentir toute la tragédie d'un pays soumis au pire cataclysme que cela soit la bombe atomique, les tremblements de terre et autres tsunamis dévastateurs.
Le miracle, c'est de transformer tout ce négatif en quelque chose ressemblant à un paradis paisible au gré des temples et des jardins de cet archipel. Oui, au-delà de la tragédie, il y a de la beauté en ce monde !
Je ne suis pas resté indifférent, bien au contraire, si l'action n'est pas une priorité, une lecture s'impose.
Il faut savoir que Daemon n'est autre que le fils du Dieu Arès dans la mythologie grecque. Pour rappel, il s'agit du Dieu de la guerre. Cela donne naissance à un fils qui s'est très bien manié le glaive et l'épée en ayant une force colossale.
Le souci, c'est qu'il est assez colérique et les autres ne l'ont pas vraiment intégré. Il est devenu un mercenaire sans foi, ni loi. Il s'est fâché mystérieusement par le passé avec Zeus qui menace de le changer en statue de pierre s'il ne se fait pas apprécier des êtres humains. Bref, cela ne sera pas une mince affaire !
Bref, nous suivons par conséquent un demi-Dieu maladroit en quête de rédemption et qui noie son chagrin dans des auberges miteuses ! J'avoue qu'on ne sera pas au bout de nos surprises avec ce récit plutôt engageant. Il y aura une sacrée évolution dans ce périple où la force ne fait pas tout.
Un soin énorme a été apporté aux deux principaux personnages qui forment un duo. Les dessins sont extrêmement dynamiques et expressifs. Par ailleurs, la mise en image est réellement à mon goût. Le trait est assez perfectible dans la réalisation des magnifiques décors de la Grèce antique. La mise en couleur est un véritable régal. Que demandez de plus ?!
La lecture a été fort agréable car c'est du divertissement pur dans un bel écrin. La scène de combat avec les centaures par exemple sera assez remarquable dans sa fluidité. Sitôt le premier tome terminé, on n'a qu'une hâte à savoir lire la suite.
Bref, il est impossible de poser l’album avant la fin. Un agréable divertissement sur fond de mythologie. A découvrir et à savourer !
Après la Dirty Diana, voici la Dirty Rose ! Cette BD nous raconte la rencontre d'une marginale et d'un jeune flic largué dans une sorte de road-movie de l'Ouest américain.
On notera une belle composition graphique à l'aquarelle qui met en valeur le décor sauvage du Wyoming. Cependant, on remarquera tout de même certaines imperfections du dessin dans le détail pour les plus puristes.
Ce qui est intéressant est l’exploitation psychologique de personnages attachants et notamment de cette étrange relation qui se noue entre ce flic venu de Chicago et bizuté et cette femme libre, revêche et surtout impopulaire dans ce bled paumé.
Il s'agira d'aller au-delà des apparences pour voir ce qui se cache derrière cette Dirty Rose tout en gardant un comportement exemplaire marqué par la recherche de la vérité.
A vrai dire, le début ne m'avait pas trop convaincu mais je me suis laissé prendre par cette lecture qui s'est distillé progressivement pour rendre alors tout son arôme.
Bref, une chronique sociale à la limite du western qu'il sera intéressant de découvrir. Il faut dire que la réalisation de l’album est exemplaire avec son dessin élégant, lisible et vraiment détaillé avec en prime une narration parfaitement maîtrisée ! Dirty Diana est dépassée par Dirty Rose !
Le cadre historique de ce récit se situe durant l'hiver 1794 où la Révolution Française a laissé place à un régime de terreur qui pourchasse les prêtres jusqu'en Wallonie. L'anticléricalisme bat son plein et notamment dans les campagnes.
Par ailleurs, les sorcières baptisées « macrales » tiennent également leurs revanches après avoir été persécutées pendant des siècles sous l'Inquisition. Bref, le danger est double pour notre jeune prêtre Antoine réfugié dans une forêt enneigée. Il est temps de fuir avec le vieux Père Martin face à un double ennemi.
Les personnages sont dessinés assez bizarrement ce qui peut troubler le lecteur ne s'agissant pas d'une aventure d'héroïc fantasy. J'avoue avoir eu un peu de mal à m'habituer à ce graphisme assez anguleux qui déforment les corps.
Par ailleurs, le récit n'est point statique mais le scénario demeure assez conventionnel dans son approche. On aurait sans doute aimé un peu plus de piquant. Cela reste classique sans pour autant que cela marque véritablement les esprits.
C'est intéressant parfois d'observer tout le bleu du ciel surtout quand il n'y a pas l'ombre d'un nuage.
A la base, il s'agit encore d'un roman qui a d'ailleurs eu beaucoup de succès sur ce site. Le format de la BD dans lequel il est adapté me permet bien évidemment de découvrir, à mon tour, ce phénomène qui a conquis tellement de lecteurs.
Il s'agit d'évoluer avec des personnages authentiques qui ont parfois eu une vie difficile mais qui s'accrochent quand même. Oui, ce n'est, par exemple, pas facile quand on vous annonce d'être atteint d'une maladie d’Alzheimer. Joanne va partir dans un road-trip avec un jeune homme, Emile, souffrant de cette maladie précoce.
C'est encore un voyage initiatique pour partir non seulement à la découverte des autres mais également de soi. Les personnages sont soignés et intéressants et prennent rapidement de la densité psychologique. J'ai quand même été assez surpris par un dévouement sans faille de Joanne pour un homme qu'elle vient à peine de rencontrer mais bon, passons !
Le trait expressif, quant à lui, est réaliste et soigné. On observe plutôt une qualité du dessin qui se vérifie tout au long de la lecture. Cela a rendu ma lecture très agréable et c'est ce qui compte vraiment.
Moi, j'ai littéralement adoré ce récit road-trip qui m'a paru assez touchant et qui résonne comme une belle leçon de vie. Sous son apparente simplicité, cette œuvre adaptée est une petite perle pleine de fraîcheur et d'originalité. C'est à découvrir et à approfondir pour une expérience unique et plaisante. Note maximale ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Voici une belle BD d'aventure qui nous plonge dans l'Empire du milieu du XIXème siècle durant ce qu'on a appelé « la guerre de l'opium ».
J'avais lu le premier tome il y a plusieurs années mais sans avoir eu la possibilité de continuer. Je profite de la parution de l'intégrale pour l'acheter et vous livrer tout de suite cet avis dans la foulée de ma lecture complète.
Il faut dire que l'un de mes scénaristes préférés est aux commandes du scénario. Alcante, digne successeur de Van Hamme, a encore fait des progrès depuis sa première série qui m'avait tant séduit à savoir « Pandora ». Il a tout compris pour la réalisation d'une BD sur un fond historique.
En effet, il arrive à nous captiver par le biais de son soldat français François Montagne qui sera plongé en pleine guerre de l'opium. Il ne nous noie pas de détails superflu pour aller directement à l'essentiel.
A noter également que la préface est signé par Jean-François Klein, professeur d'histoire maritime, des colonisations et de l'Asie centrale, qui rend un bel hommage à la BD historique.
Le dessin est réellement magnifique avec une bonne maîtrise des couleurs. Que dire de ces beaux costumes magnifiquement retranscrit. Graphiquement, je n'ai rien à redire ce qui est plutôt rare. C'est clair que la symbiose entre dessinateur et scénariste est parfaitement réussie en l'occurrence.
On comprend vite pourquoi cette guerre a été oublié de l'inconscient collectif de notre pays colonisateur tant les exactions commises paraissent honteuses pour l'armée française marquée par le sceau de l'ignominie. Fort heureusement, notre héros va se battre pour sauver l'honneur. On regrettera juste un aspect sans doute trop manichéen.
Au final, nous avons là une lecture tout à fait recommandable car agréable à la lecture pour un peu d'exotisme ! Oui, je l'avoue car c'est tout à fait mon style d'aventure.
Voici la suite, non pas de la chanson de Cindy Lauper, mais de cette aventure amoureuse entre June et Eliott sur fond de vengeance. Il faut également savoir que le diable ne s'habille plus de nos jours en Prada mais en Adidas. Les temps ont changé !
Evidemment, Eliott parvient à ses fins en ridiculisant sa bien-aimée qui visiblement lui pardonne assez vite par amour. J'ai trouvé cela assez facile mais il est vrai que les relations humaines sont parfois si complexes qu'on peut vite pardonner à ceux qui nous ont fait du mal et tout simplement par amour.
De toute façon, on arrive à avoir de la sympathie pour ces deux personnages parfois tourmentés qui essayent d'agir du mieux possible face à l'adversité. La quête est de simplement rétablir la vérité autour de la mort des parents d’Eliott. Cependant, c'est surtout une quête intérieure que devront mener ce couple infernal.
L'ensemble est fluide, le découpage dynamique et le tout est trait plaisant à l’œil. C'est dans la continuité du premier tome qui avait tant ébloui le lectorat. Pas de mauvaise surprise du côté graphique par conséquent.
Le second et dernier tome arrive à la conclusion que l'on voulait tout au fond de notre cœur si on aime ce genre de romance dark. Oui, il y a de vrais couleurs dans la vie et elles sont plutôt agréables à regarder.
Pour moi, « True Colors », cela m'évoque une chanson de Cindy Lauper. C'est également le titre de cet album qui raconte la rencontre entre le jeune peintre Eliott et la belle galeriste June qui vont vivre une connexion hors du commun.
J'adore ce qu'on appelle la new romance et voici qu'elle débarque également sur le format de la BD. C'est un roman graphique haut en couleur et qui fait palpiter notre cœur. La question est de savoir si l'amour a bien un visage.
J'ai mis plusieurs mois à emprunter ce titre tant il était pris et réservé par des dizaines de lecteurs. Quand j'ai enfin pu le récupérer, la bibliothécaire qui l'avait lu m'a dit que ce titre était vraiment extraordinaire sans que je lui demande. Bref, cela m'a un peu mis la puce à l'oreille et surtout cela a attisé ma curiosité de découvrir enfin ce titre.
Des planches superbement colorées donnent une atmosphère chaleureuse à cette BD. Certes, il y a un côté un peu informatisé dans ce graphisme mais c'est surtout centré sur les deux personnages principaux pour mieux exprimer leurs émotions.
C'est vrai que j'ai trouvé la fin de ce premier tome assez surprenante d'autant que j'ai eu l'impression d'avoir été baladé un peu par l'auteure au niveau des différents retournements de situation.
Bref, cette romance qui apparaissait sucré à l'eau de rose est en réalité bien plus complexe. J'ai surtout compris ce qui a pu fasciner le public au point d'emporter l'adhésion. Evidemment, j'y souscris !
Il a fallu attendre près de 20 ans pour avoir une espèce de suite à « Blankets » où l'auteur Craig Thompson avait écrit une autobiographie sur une histoire d'amour qui était entré dans les annales du roman graphique en laissant incontestablement une trace.
On savait que l'auteur a vécu une enfance un peu idyllique dans une ferme isolée dans les bois du Wisconsin. Il revient avec ce titre sur son enfance pour la détailler. C'est un gros pavé qu'il convient de bien suivre pour ne pas se laisser égarer. Un reproche est le fait que cela soit assez bavard.
Le dessin est toujours aussi globalement agréable avec un trait soigné. Cela concourt à appuyer pleinement le récit avec cette touche de douceur que j'affectionne. L'originalité est l'utilisation de la couleur rouge et noir ce qui change du noir et blanc. C'est franchement de toute beauté.
Il est intéressant de voir que cet auteur qui fut à l'origine d'un des plus gros succès du roman graphique américain a connu une longue phase de traversée du désert avec d'ailleurs un titre qui avait fait un flop total c'est à dire « Space Boulettes ». Il l'avoue enfin comme une sorte d'autocritique sur cet échec pour passer à autre chose.
Or, en fait, il revient à la même forme qu'avait son premier roman c'est à dire « Blankets » même si le sujet diffère un peu. On voit qu'il a acquis un peu plus d'expérience et il manque un peu la fraîcheur de sa jeunesse. On peut parfois se perdre dans les méandres même si le propos de cette fresque sociale demeure intéressant. Il demeure par exemple toujours une critique subtile du capitalisme et de la société de consommation.
On va s'intéresser en l’occurrence à la racine du ginseng qui est réputée pour ses propriétés pharmaceutiques. En effet, le ginseng est utilisé en cas de fatigue générale, physique ou intellectuelle. Il est aussi utilisé comme stimulant dans des boissons énergisantes. A ne pas confondre avec le gingembre qui est une plante différente ! Il faut également savoir que les asiatiques en raffolent mais elle est devenue assez rare à l'état naturel.
Or, cette plante vivace est également cultivée dans le Wisconsin aux USA. C'est une plante assez difficile à cultiver pour de nombreuses raisons qui seront expliqués plus en détail dans cette BD très instructive. Bref, cela met des années pour arriver à maturité et il faut y apporter beaucoup de soin d'où un coût assez élevé à l'achat.
En conclusion, c'est encore une fois un récit personnel et d'une grande sincérité. La lecture sera rapide ou longue et multiple selon l'investissement que l'on voudra y mettre. Pour moi, il s'agit de prendre son temps pour savourer une telle richesse narrative et graphique. On ne peut le lire en une seule fois car il faut laisser infuser.
Les forces de l'ordre peuvent refuser de vous protéger dans ce monde uchronique si vous n'avez pas un bon coefficient de santé. Il faut dire que le déficit de la Sécurité Sociale est si important que le gouvernement a pris des mesures assez extrêmes.
Bienvenue dans un monde où vous n'avez plus de droit à la protection des forces de l'ordre car vous coûtez trop cher au contribuable ! Vous êtes alors à la merci de la violence qui sévit dans la société. Plus de service public ou d'aide vous concernant et il faut vous débrouillez tout seul ! Mais qu'est-ce que vous croyez, bande d'assistés !
Oui, nous sommes bien dans une œuvre assez grinçante placée dans un contexte futuriste menaçant où la santé devient l’objet des plus noirs trafics. On va suivre un policier désabusé à la manière d'un véritable polar. L'originalité vient plutôt du cadre futuriste et discrétionnaire de cette société sans pitié qui distribue ce qu'on appelle le carton blême.
Je vais être un peu méchant mais cela sous-entend que la police nous protège vraiment bien contre les malfrats et autres dangers publics (ce que je peux légitimement douter un peu déjà dans notre monde actuel). On verra que dans cette BD, le fait que la police n'intervient pas entraîne irrémédiablement la mort des pauvres victimes qui ont le malheur de ne pas être en bonne santé.
Malgré un scénario un peu poussé à l'extrême, j'ai quand même bien aimé car les auteurs ont finalement pu trouver une conclusion à la hauteur et surtout qui en dit long sans vouloir rien vous révéler.
Cet homme sur la couverture m'a fait un peu pitié ce qui a attiré mon attention. Certes, le titre semble un peu trompeur car la réalité nous rattrape assez souvent.
En démarrant cette lecture, on va tout de suite faire la connaissance d'un loser, d'un raté complet qui attire incontestablement la sympathie du lecteur mais pas de ceux qui l'entoure.
Il est alors assez intéressant de voir son évolution car après avoir attiré le mépris sur lui, il va soudainement déchaîner les foules pour devenir un véritable winner et même en séduction. Mais bon, un raté qui devient un séducteur peut ensuite pencher pour devenir ce que la BD nomme un connard de façon assez vulgaire. Cela reflète cependant la réalité des situations vécues notamment avec les femmes !
Cela interroge sur le fait que la société peut ériger un homme quelconque en une véritable idole sans qu'il y ait manifestement d'explications logiques. Cependant, chaque coup de cœur ne dure pas vraiment dans le temps. La versatilité est malheureusement un travers de nos sociétés modernes, que cela soit en politique ou dans d'autres domaines...
C'est une chronique sociale et sentimentale qui pousse à une réflexion assez intéressante sur la société qui nous entoure. Une des pistes pour s'en sortir est d'avoir un peu d'amour propre pour ne pas tomber dans le panneau continuellement.
Les BD d'exercice de style me lassent assez rapidement à moins que la démonstration ne soit tout à fait géniale c'est à dire bluffant. Pour ma part, je n'ai pas réussi à savoir ce qui se passait en 3 secondes dans ce flot d'images muettes un peu répétitives où l'on navigue de reflet en reflet, d'un miroir à une flaque d'eau.
Cette énigme restera muette pour moi sans que je puisse imbriquer correctement les personnages et les indices laissés. Pourtant, je ne me considère pas vraiment comme un lecteur un peu fainéant. Cela serait plutôt à l'auteur de reconstituer le puzzle ou d'amener les explications plausibles au lecteur. Bref, je ne suis pas adepte de cette démarche à l'envers.
En effet, cela ne me fait aucun effet de savoir que la lumière parcourt 900.000 kilomètres si le récit se contente d'être un vertigineux zoom graphique noyé dans la complexité. Jubilatoire pour les fans de l'auteur, sans grand intérêt pour les autres. Je passe mon tour en 3 secondes top chrono !
Cette BD est en fait un recueil de différentes histoires courtes sur le quotidien d'une jeune femme Louise qui malgré son ambition se ramasse souvent. Oui, les échecs se cumulent et c'est assez intéressant de la suivre dans son quotidien car elle croît en le grand amour ainsi qu'en l'ascension sociale.
La cause de ces échecs ? Elle même ! Oui, il ne faut pas toujours accabler les autres quand on a un surmoi tyrannique... Dans son désir de bien-faire et de se surpasser, elle élabore souvent des plans assez machiavéliques qui se retournent contre elle.
Au niveau du graphisme, des lignes simples qui rendent la lecture assez facile d'accès. J'ai bien aimé l'expressivité des personnages et notamment de notre anti-héroïne Louise malgré l'absence de bouche au niveau de son visage comme une espèce de particularisme dans cette BD plutôt intimiste.
Au début, j'ai vraiment détesté ce personnage qui juge les autres de façon très hautaine à commencer par son petit ami ou bien sa meilleure amie ou encore la passagère du bus qu'elle emprunte et qui recevra d'ailleurs un coup de poing de sa part. Oui, elle n'a vraiment rien d'une gentille personne.
On va avoir droit à toutes ses pensées les plus personnelles qui en disent longs sur ce qu'elle pense car dans la vie, elle apparaît comme vraiment sociable. Il ne faut jamais se fier aux apparences car elles sont trompeuses.
Plus la lecture avance, plus j'ai éprouvé de la pitié pour cette femme notamment à la fin où elle est carrément en position d'être chassée de son propre appartement par la meilleure amie qu'elle a voulue aidée et qui apparaît d'ailleurs comme assez toxique.
Au final, j'avoue que c'était un exercice plutôt difficile de la part de l'auteure Anne-Laure Reboul qui réussit avec une certaine maîtrise. Je pense sincèrement que cette BD est une excellent lecture de notre époque.
C'est difficile pour un enfant de survivre dans un monde apocalyptique vraiment cauchemardesque. Tout est régit par la violence et il faut sortir de la misère pour trouver de quoi se nourrir au quotidien.
Certes, il essaye d'être chasseur mais il peut devenir également la proie de plus gros prédateurs. Cela rappelle évidemment la référence du genre à savoir « Mad Max » mais tout en allant plus loin dans l'exploration.
Il faut savoir que l'auteur Ben Stenbeck a souvent collaboré avec Mike Mignola (« Hellboy ») dans le domaine du comics des super-héros. Il signe là sa première œuvre en tant qu'auteur complet.
J'ai bien aimé le trait épuré qui me semble parfaitement maîtrisé notamment dans les décors assez soignés. Je trouve que c'est la colorisation qui apporte une vraie plus-value également. C'est de la bonne réalisation pour un comics qu'on sent de qualité.
Au niveau du récit, il est d'une très grande efficacité qui donne envie de poursuivre l'aventure pour explorer cet univers âpre et difficile. On ne s'ennuie pas à la lecture marquée par plusieurs péripéties et des créatures assez étranges. Certes, cela sera assez sanguinolent et c'est pour un public averti.
D'après ce que je comprends, c'est un comics qui a été écrit à la fin du XXème siècle alors que le Président Eltsine dirigeait la Russie. Il a été remis au goût du jour dernièrement grâce à une belle republication dans un bel écrin.
Nous avons même droit à une préface qui est signé par Alan Moore lui-même qui concède que nous tenons dans nos mains une série remarquable à un moment où le comics était en train d'évoluer vers autre chose pour aborder le XXIème siècle.
Il s'agit pour des archéologues de l'étrange de lever des mystères relevant du paranormal. Voilà pour le concept sachant que le postulat nous est donné au départ avec l'existence de multivers et de brèches. Par la suite, les chapitres ont bien des récits assez indépendants mais dont il y a toujours une pièce du puzzle pour avoir une vue d'ensemble.
Oui, c'est intelligemment construit et mis en scène par Warren Ellis. A noter que la composition graphique est de toute merveille avec l'excellent travail de John Cassaday ce qui ne gâche rien au plaisir.
L'univers mis en place est riche, parfois complexe, et au final toujours logique lorsque l'on a les clés. Ce titre aurait sans doute mérité en son temps d'être loué pour son apport incontestable au comics. Un vrai plaisir à lire tant visuel qu'intellectuel.
Ce titre me fait penser à la fameuse chanson de Grégoire. Il s'agit pourtant du même thème à savoir le couple. La jaquette sur la couverture nous indique qu'il s'agit de la BD qui rend amoureux ! Rien que ça ! Je demande à voir...
Le pire est qu'un auteur comme Didier Tronchet a déjà fait paraître un titre pratiquement similaire en 1998 s'intitulant « les aventures de toi et moi » sur la vie au quotidien d'un couple un peu beauf et un peu tendre.
Le schéma est identique avec des strips assez court sur une page en maximum 4 cases. Oui, on va suivre les chroniques de la vie quotidienne sous forme de gags ou de chute marrante d'une page.
J'avais déjà été très déçu par l'auteur Pacco avec sa proposition « Very Bad Twins » paru en 2011 chez Fluide Glacial. Du coup, j'avais une grande appréhension en commençant ma lecture mais je dois dire qu'on se situe dans un humour très différent et surtout moins trash et grossier. Voilà une évolution que je qualifierais de positive.
En effet, les situations de vie de couple restent assez gentillettes et mignonnes. Elles sont imprégnées d'une certaine tendresse ce qui n'est pas pour me déplaire au vu du thème.
Au final, c'est un titre avec une belle prétention qui remplit quand même assez bien son rôle, qui est de nous faire sourire à défaut de rire aux éclats.
J'ai pas du tout été convaincu par ce récit de science-fiction post-apocalyptique néo-punk. C'est un mélange de genre un peu space, voir kitch par moment. Il est vrai que plus l'histoire avance, plus elle devient métaphysique comme une abstraction dont le sens nous échappe littéralement.
Le commencement de cette histoire m'est tout de suite apparu comme d'un grand guignolesque ou d'une naïveté sans pareille. Jugez-en vous-même : une femme se lève, transperce avec son arbalète un homme qui a tenté d'agresser son mari. Le complice genre méchant ours des cavernes se tourne vers elle et lui dit fébrilement : "Eh bien qu'est- ce que t'attend ? Vas-y ! Ah toutes les mêmes ! ..."
Je ne sais pas mais ce n'est pas crédible pour un sou ! Son copain vient de se faire harponner le corps. Il croît encore qu'elle n'hésiterait pas à le tuer ? Vous l'aurez compris, les dialogues sonnent véritablement creux. Et ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres...
L'univers crée est intéressant mais trop space pour convaincre. Les personnages manquent de charisme. Il y a trop de superficialité qui rend stérile le récit dans son ensemble.
Plus encore, c'est l'absurde de certaines situations qui m'a fait perdre le fil : pourquoi introduire dans cette histoire des célébrités comme Victor Hugo, Andy Warhol ou Lou Reed ? On ne sait s'ils sont hallucinations provoquées par cette drogue ou personnage réel d'un univers recrée...
Le temps assassin a également fait son ravage. Les couleurs sont délavées et le graphisme n'est pas particulièrement attractif. Les auteurs Dufaux et Griffo ont fait beaucoup mieux depuis.
Voici la troisième partie de l’œuvre de Marcel Pagnol qui se déroule toujours dans le vieux port de Marseille mais 20 ans après avec le fils de Fanny et de Marius.
J'ai rarement d'aussi beaux décors détaillés et soignés. La mise en couleur est aussi une grande réussite. Bref, rien à redire sur le plan graphique. J'ai aimé cette douceur du trait.
Au niveau du scénario, on est dans un registre un brin plus sérieux que le premier volet qui jouait beaucoup sur l'humour. Certes, il y a sans doute la gravité du récit où César découvre qui est son vrai père après que Panisse soit décédé. Il décide de le rencontrer.
Avec la complicité de César, il œuvre alors à ce que Marius et Fanny se retrouvent et vivent enfin leur amour, resté intact après vingt ans.
La mise en scène qui respecte encore une fois l'esprit de Pagnol est assez intelligente car les choses se font en finesse et en subtilité. Oui, on aura encore droit à des dialogues ciselés ainsi qu'à une interprétation magistrale de la part des protagonistes. L’âme humaine dans sa complexité est mise à plat. Cela reste assez indémodable dans l'esprit malgré l'ancienneté de cette œuvre.
Avec César, Pagnol ferme la boucle de sa trilogie marseillaise. Il soigne comme dans les deux précédents volets, les personnages et les dialogues. Pour moi, il signe un coup de maître et offre un chef-d’œuvre intemporel toujours aussi plaisant à voir aujourd’hui. Inutile de préciser que la reprise par le scénariste qui a suivi parfaitement la trame originelle est d'une grande efficacité.
Bref, avec la fin de cette trilogie, on va quitter ses personnages auxquels je m'étais tant attaché et surtout empreints de cette vie marseillaise où il faisait bon vivre ! Clap de fin mais apothéose sans nul doute !
Le second volet de la trilogie de Pagnol se focalise sur le personnage de Fanny qui se retrouve d'ailleurs toute seule après que Marius soit parti en mer. Elle lui a caché sa grossesse dans un premier temps. Pour éviter le déshonneur et donner un père à son enfant, elle épouse Honoré Panisse.
Marius cherche à reconquérir Fanny qui est toujours amoureuse de lui. César l'en dissuade au nom de l'honneur, de la sécurité, et de l'avenir de l'enfant. Marius semble accepter la clandestinité de sa paternité.
Cette comédie psychologique, morale et sociale, sur le thème dramatique des filles-mères, en un temps où les femmes se retrouvent perdues en cas d'enfant à élever seules, est en même temps un remarquable document sur le Vieux-Port de Marseille et sur les mœurs de l'époque. Oui, on se situe à une époque où un enfant ne doit surtout pas être né hors mariage !
Sa truculence, son caractère, cette douceur qui point à des moments cruciaux donnent à cette œuvre la dimension humaine qui va faire la différence. L'écriture chantante et spirituelle de Pagnol fait merveille. Plus dramatique que Marius ce qui donne sa force.
Bref, il n'y a pas de baisse de régime pour ce second volet ! C'est encore une fois une histoire universelle qui résonnera toujours aussi juste dans le cœur des gens !
Le récit dramatique est surtout servi par le dessin, qui est franchement magnifique. Il met en lumière la ville de Marseille et surtout la lumière avec ces jeux de couleurs qui parsèment les pages.
Je dirai que cela reste un classique du genre à découvrir sur le format de la BD !
Il faut savoir que "Marius" est le premier volet de la trilogie marseillaise de Pagnol. C'est une BD qui reprend cette œuvre aux répliques culte avec le fort accent marseillais. Elle respecte évidement l'esprit provençal de Pagnol dans une ambiance assez amusante et truculente.
J'avais peur d'une mise en scène assez figée comme à l'ancienne mais mes craintes ont vite été dissipé grâce à une dynamique presque cinématographique qui a permis de moderniser cette adaptation de ce qui fut à l'origine une pièce de théâtre à succès.
On pourra également souligner la beauté des planches qui restituent à merveille le Marseille d'une certaine époque aujourd'hui disparue. Le graphisme est en effet fin et élégant. Les couleurs sont chatoyantes. La luminosité ambiante est lumineuse et éclatante. Que du plaisir à la lecture !
Le vieux port, le bar de la Marine entre deux pastis et ses mots qui résonnent encore : « tu me fends le cœur ». Ah, qu'il faisait bon de vivre sur la Canebière à cette époque !
On ressent une réelle tendresse pour tous ces personnages plutôt bienveillants. Et puis, il y a ce final à la tension dramatique que j'ai trouvé plutôt triste. Il est question encore d'un triangle amoureux entre Marius, Fanny et Panisse. Fanny éconduit Panisse et déclare son amour à Marius. Marius avoue l'aimer tout autant, mais il préfère tout de même partir vers le grand large.
Le texte magnifique de l'auteur et une histoire, malgré tout, universelle qui parle à tous. Du coup, après le théâtre, le cinéma, voilà le support BD pour notre plus grand plaisir !
Très bonne idée que de faire un manga sur le personnage peu connu de Rose Bertin. En effet, il s'agit d'une marchande de mode qui a vécu de 1747 à 1813 en France.
Elle a débuté sa vie comme fileuse dans une manufacture de drap en Picardie avant de rejoindre Paris pour travailler comme modiste au « Trait galant », un magasin très en vue surtout pour l'aristocratie. Elle va d'ailleurs y rencontrer une princesse douairière de Conti qui va la prendre sous son aile.
Par la suite, elle va se lancer dans les affaires en ouvrant son propre magasin dans la rue du Faubourg Saint-Honoré à paris. Elle y fera fortune grâce à sa créativité et également son sens des affaires.
Rayon mode, on peut dire qu'elle a quelque peu allégé les silhouettes car les robes étaient fort ébouriffées à l'époque donnant une impression de grosseur. C'était surtout très difficile à porter pour les femmes car elle y mettra des paniers plus légers et moins encombrants. On lui doit aussi les robes de mousseline et les robes de grossesse. Bref, que du talent au point d'être surnommée « la ministre des modes » dans la ville des lumières !
Aujourd'hui, tout au plus, une rue porte son nom dans sa ville natale Abbeville. Encore une fois, les femmes de talent sont passées par les mauvaises trappes de l'Histoire. C'est alors bien qu'un manga japonais tente de réhabiliter ce personnage féminin qui a tant compté pour la mode en France. Il est vrai qu'à l'époque, c'était surtout une affaire d'hommes ! Le comble !
On observera une élégance et une finesse dans le graphisme ce qui est de circonstance quand on parle de mode féminine. C'est soigné pour un rendu visuel vraiment impeccable notamment au niveau des costumes et des robes en dentelle. On sent toute cette grâce tout au long de notre agréable lecture. Le dessin est réellement d'une qualité supérieure dans le rendu.
Au point du scénario, c'est également une réussite car c'est une vie passionnante pour une jeune femme qui a voulu s'émanciper avant l'heure et qui était au départ de condition assez modeste. Il faut en vouloir pour évoluer et grandir dans une société profondément machiste.
C'est également présenté sous l'angle d'une compétition avec une rivale modiste qui avait pignon sur rue dans toute la capitale. Il s'agit d’une concurrence afin d'imposer son style. C'est un milieu qui ne fait pas de cadeau et où il faut se distinguer par le talent et non par le charme.
Un premier tome qui donne envie de poursuivre cette série historique qui va conduire notre héroïne à faire la rencontre de sa vie avec la fameuse reine Marie-Antoinette dont on connaît le destin assez funeste.
Ma génération a vécu à l'heure de Casimir que l'on suivait scrupuleusement tous les soirs après être rentré de l'école. Ce gros dinosaure orange était une véritable institution et surtout l'ami des enfants. Voici un titre assez moderne qui lui rend hommage.
Evidemment l'auteure Séverine Vidal fait partie de cette génération car il n'est pas certain que les jeunes actuels connaissent Casimir car chaque époque a ses propres héros. Et puis, dans ce récit, Casimir va faire pleurer les enfants en n'assurant pas sa prestation de comédien. Il sera le monstre orange le moins gentil de tout l'univers. Comme quoi !
Sur le fond, voici un récit qui fait dans la simplicité mais également dans le doux amer avec un graphisme assez lisible. Parfois, rien de mieux que l'efficacité surtout pour des ouvrages destinés principalement à la jeunesse. Il faut dire également que le trait est plutôt fin et discret avec une belle colorisation même si cela fait dans des couleurs assez ternes et sombres. Le rouge ressort admirablement bien dans un tel décor.
Le thème sera celui du divorce vécu par de jeunes enfants qui peuvent perdre facilement leurs repères familiaux. Cela fait mal et c'est plutôt difficile à vivre. Heureusement, l'autrice va apporter un peu de douceur pour aborder plus sereinement le récit.
Au final, une histoire touchante qui aborde des sujets pourtant sensibles et délicats. On aura tous la nostalgie de notre jeunesse et du lien très fort qui nous unissait à notre papa le meilleur du monde.
Dernièrement sur Amazon Prime, j'ai regardé un vieux film intitulé « la passion de la glace » (titre anglais : Cutting Edge) sur un couple de patineur. Ce n'était certes pas un chef d’œuvre mais c'était assez sympathique car j'aime bien le patinage artistique. Le champion Philippe Candeloro avait fait rêver notre pays à un moment donné.
Voici avec « Médalist », une espèce de version manga. Il faut savoir que le Japon est reconnu comme l'un des meilleurs pays au monde dans le patinage artistique ce que j'ignorais. Je me demande même si c'est bien vrai car je n'ai pas de souvenirs qu'ils sont brillants au niveau des Jeux Olympiques mais passons !
Il s'agit également d'un couple qui va patiner ensemble pour le prestigieux championnat national. Bon, il est vrai que l'héroïne n'a que 11 ans mais que voulez-vous, il faut commencer jeune quand on veut devenir une championne ?! Bienvenue dans le monde de la compétition !
Il est question de patineur hors norme qui défient les lois de la gravité ! Rien que cela ! On nous explique que pour devenir le meilleur patineur qui soit, il faut commencer presque à la sortie de la maternelle à 5 ans puis travailler chaque jour sans relâche afin de se perfectionner davantage.
On peut alors espérer se retrouver parmi les meilleurs sachant que cela se joue sur des dixièmes de points lors des compétitions ce qui élève la difficulté de ce tournoi national.
Notre héros qui n'a malheureusement pas réussit dans ce milieu va se reconvertir en entraîneur d'une perle rare qui n'a que 11 ans et qui ne souhaite faire que ça de sa vie. Sa mère d'abord hostile se laisse convaincre de l'engager sur cette voie périlleuse. Oui, c’est l'obstination qui peut au final faire la différence.
Evidemment, tous les poncifs et les exagérations du genre seront présents mais j'ai quand même bien aimé car c'est traité de manière assez méthodique et presque ludique pour en apprendre davantage sur ce sport et ses techniques. Il est vrai également que les deux personnages principaux sont attachants dans leur rôle de loser qui vont certainement démontrer de quoi ils sont capables. Cela booste le moral !
Pour ne rien gâcher, le graphisme fait dans la grâce ce qui tombe bien pour les scènes de mouvement sur la glace. Oui, tout y est pour nous faire passer un bon moment même s'il faudra se farcir de nombreux volumes par la suite. En tous cas, les fans de ce sport ne peuvent pas louper ce titre.
C'est une BD qui est passé totalement inaperçue lors de sa parution en 2023. Deux ans plus tard, je suis le seul à mettre un avis en étant tombé sur cet ouvrage dans le rayon documentaire.
Arthur Schopenhauer était un philosophe allemand qui a eu une influence importante sur de nombreux écrivains, philosophes ou artistes du XIXe siècle et du XXe siècle. C'est surtout lié à son œuvre principale publiée en 1819. Oui, cela date un peu mais c'est toujours d'actualité !
Il faut savoir que cet ouvrage ne rencontre pas un succès immédiat, et il faudra attendre sa troisième édition, en 1859, pour qu’il soit reconnu comme un ouvrage majeur de la
philosophie du XIXème siècle. Sans doute, le même phénomène se produira pour le succès de cette BD après coup !
Il faut savoir que Schopenhauer n’arrivait pas à vivre de son travail d’écriture. Il est allé enseigner à l'université de Berlin avant d'aller vivre en Italie. Pour lui, la philosophie doit servir le plus grand nombre et n’est pas un art privé.
Sur la forme, le graphisme est plutôt agréable avec une bonne colorisation qui donne vie à ce personnage qui va servir de narrateur pour partir à la découverte du monde autour de 4 chapitres : la connaissance, le vivant, l'art et la morale. Oui, au niveau du dessin, c'est plaisant et lumineux.
Sur le fond, je me suis un peu ennuyé car c'est comme si on assistait à un cours de philosophie appliquée dont les notions vous passent par-dessus la tête. Oui, ce n'était pas forcément une lecture agréable pour moi mais cela peut l'être pour des étudiants en philosophie. L'aspect souvent trop verbeux m'a même été un peu pénible...
Je ne dis que c'est une mauvaise BD bien au contraire mais celle-ci n'est pas faite pour moi et la notation est le résultat de mon ressenti propre qui est totalement subjectif.
Voici encore une BD qui répare mes nombreuses lacunes en matière de faits historiques concernant certains hommes ayant marqué l'Histoire.
On va s'intéresser en l’occurrence à Putzi qui fut l'un des principaux contributeurs d'Hitler lui permettant alors d'acquérir le pouvoir avec toutes les conséquences funestes qui en a découlé pour le monde dans la décennie suivante. Inutile de rappeler les millions de morts de la Seconde Guerre Mondiale. Il était tout simplement fasciné par le Führer au point de lui donner son argent en tant que mécène. Il lui aurait même donné son épouse !
Mais bon par la suite, Putzi a su bien se vendre auprès des Alliés quand il a senti le vent tourné. Il est devenu un informateur pas très efficace du président américain Roosevelt qui lui évita la disgrâce. Certains diront qu'on peut tous changé d'avis et ne pas payer pour les fautes commises.
Certes, c'est un peu facile. Mais bon, il faut se plonger dans le détail pour voir comment on peut passer d'une tendance à l'autre. Il a été en effet assez jalousé par Goebbels et Göring qui ont fini par obtenir sa disgrâce et son exil. Il est clair qu'il a failli y passer s'il était resté en Allemagne durant la nuit des longs couteaux où Hitler s'est débarrassé d'une partie de ses troupes.
C'est une histoire à la fois tragique et burlesque qui nous est conté au travers cette BD. On apprendra que c'est grâce à lui que le chef des Nazis a pu rencontrer la famille du célèbre compositeur Wagner. Il faut dire qu'avant tout Putzi était un homme de culture mais également marchand d'art.
Pour autant, j'éprouve vraiment de la tristesse pour ce personnage qui n'a pas eu droit au retour de la reconnaissance d'un homme qu'il a contribué à mettre en place pour le malheur de notre monde. Cependant, on ne peut jamais savoir à l'avance ce qu'il peut advenir. Finalement, Roosevelt a sans doute eu raison de ne pas lui en tenir rigueur.
Un mot sur le dessin pour dire qu'il fait un peu dans l'expressionniste façon art déco. Il faut aimer le style. J'ai bien aimé l'utilisation de la couleur et notamment le rouge et plus accessoirement le vert. C'est surtout un procédé de quadrichromie assez bien maîtrisé
Au final, un récit assez bien conté qui peut être très intéressant de découvrir pour voir le destin d'un homme ayant croisé les puissants durant cette Seconde Guerre Mondiale. Une page méconnue qu'il convient alors de combler.
Les industries lourdes peuvent entraîner des pollutions mais également des maladies surtout chez les enfants. Il ne faut pas bon vivre à côté d'une usine. Certaines régions industrielles françaises comme le Nord-Pas-de-Calais ont payé un lourd tribut dans le passé...
Voici le récit des centaines d'enfants atteint par le saturnisme, une maladie d'intoxication au plomb entraînant des troubles neurologiques irréversibles. Encore une fois, les puissants ont les politiques et la Justice de leur côté et il faudra beaucoup de détermination aux pauvres familles de victimes afin d'acquérir des droits à indemnisation.
Oui, encore un de ces scandales sanitaires et environnemental qui furent étouffés et que cette BD met à l'honneur pour informer le public tel que nous. La passivité de l'Etat est encore une fois dénoncée non sans raison.
Il faut savoir que l'usine incriminée fait partie d'une des zones les plus polluées de France. L'enquête a été mené par un auteur journaliste et réalisateur de documentaire pour France Télévisions comme par exemple Cash Investigation. A noter également que cet album a remporté à Angoulême cette année 2025 le prix Eco-Fauve. Oui, cela constitue quelques bons gages de qualité.
On se rend compte que les enfants qui ont subi la pollution de l'entreprise Metaleurop ont subi des retards mentaux qui leur ont empêché de faire de grandes études en grandissant. Ils se retrouvent alors au RSA ou bien ouvrier dans l'usine qui les a empoisonnés.
Evidemment, on observe une omerta sur ce sujet peu connu du grand public. Les rares décisions de justice sont passées totalement inaperçues et les indemnisations obtenues au titre d'une vie gâchée peu onéreuses pour le géant du métal.
C'est encore une fois d'une totale injustice au nom de la préservation de l'emploi dans ce bassin ou de la valeur du terrain des maisons dans la zone considérée. Oui, une usine cela fait vivre beaucoup de gens mais cela ne doit pas les faire mourir ! On parle quand même au bas mot de 5815 enfants au moins !
Il faut également savoir que Métaleurop a fermé son site il y a une vingtaine d'années mais la pollution demeure dans les sols avec des niveaux de plomb qui demeurent beaucoup trop élevés. En effet, Glenncore avait fermé l'usine en 2003 sans préavis, ni plan social en laissant sur le carreau 830 salariés.
La dernière scène où notre enquêteur journaliste pose une simple question lors de l'assemblée des actionnaires de ce groupe suisse est édifiante quant à la réaction de rejet. Ils font des milliards de bénéficies et ne dépensent pas un centime d'euros pour procéder à la dépollution afin de préserver la santé des enfants.
Un mot sur le dessin de Sébastien Piquet pour indiquer qu'il réalise une belle BD d'un point de vue graphique. A noter qu'il a travaillé pour les prestigieux Studio Dreamworks aux Etats-Unis ce qui constitue quand même une très bonne référence. Moi, j'ai trouvé ce graphisme tout à fait avenant.
Au final, encore un documentaire bien réalisé qui met en lumière un scandale peu connu touchant à la santé publique. Oui, on peut bien être vert de rage en découvrant l'étendue des dégâts causés sans la moindre compensation !
C'est vrai qu'il y a des lieux d’habitation qui existent et qui sont autant de tombes pour leur habitant. Certes, il faut bien mourir un jour mais c'est triste de le faire chez soi. Ce titre ne donne pas très envie au premier abord même s'il peut décrire une certaine réalité.
Il s'agira surtout de se pencher sur le phénomène de ces vieux HLM dans des cités vieillissantes.
L'auteure Nazuma Saito n'a pas cherchée à noircir la réalité mais à rendre compte en toute objectivité. Elle a été inspirée également par sa propre vie. Elle met en scène des gens ordinaires vivant dans leur quotidien.
Il est vrai que le Japon avait connu dans les années 70 et 80 une croissance très rapide qui en fit un modèle du genre. C'était la seconde puissance économique mondiale après les USA. Un beau parcours quand on songe que ce pays avait été totalement ravagé durant la Seconde Guerre Mondiale notamment par 2 bombes atomiques.
Des appartements se sont construits durant cette période faste. Cependant, les belles choses n'ont pas duré puisque le pays a connu par la suite une grave crise qui l'a plongé dans le marasme. Ce sont encore les vestiges de cette époque.
On fait la connaissance de personnes âgées désargentées qui vivent seules avec leurs chats en attendant patiemment leur mort prochaine. Ce manga se veut être une ode à la vie en questionnant sur le sens de celle-ci. Il y aura un regard poétique et assez doux qui sera apporté par l'auteure et que certains lecteurs pourront percevoir malgré l'ennui qui s'installe.
En effet, j'ai trouvé cette lecture un peu ennuyeuse avec des dialogues qui ne m'ont guère touché malgré la variété des sujets traités avec pour constante une certaine nostalgie. Attention, cela ne veut pas dire que ce manga n'est pas bien. C'est simplement une histoire d'interconnexion qui ne s'est pas fait avec moi ce qui peut arriver parfois.
Au niveau du dessin, on ne fera pas dans l'expressivité mais dans la simplicité de la réalité ce qui colle assez bien à l'ensemble voulu.
Un titre néanmoins à découvrir pour ceux qui aiment le manga mais en sortant des sentiers battus et en voulant se plonger dans un roman graphique en one-shot.
J'avais vraiment envie de découvrir cette BD que je lorgnais depuis au moins 1 an pour découvrir l'histoire de celui qui fut le père du Whisky japonais en introduisant cette délicieuse boisson dans l'archipel.
Oui, cet homme Masataka Taketsuru a véritablement défié son pays très ancré dans les traditions ancestrales. Cependant, il nous faut bien évoluer afin de vivre avec notre époque et de ne pas reproduire les erreurs du passé. On découvrira que la Japon a choisi la voie de l'impérialisme et de la guerre forcément destructrice.
Quoi de mieux pour ce japonais que de se rendre en Écosse afin d'y percer les secrets de ce breuvage divin à travers sa distillation. Il sera également question de la rivalité entre les 2 grandes maisons du whisky japonais à savoir l'élève et son ex-mentor. On ajoutera également une partie assez romanesque pour ficeler le tout.
J'ai vraiment bien aimé le dessin qui est réellement de toute beauté au niveau des planches. Cela rend la lecture particulièrement agréable et fluide au fil de cette centaine de pages. La colorisation bat son plein également ce qui n'est pas pour me déplaire. Graphiquement, la partition est d'une très belle qualité comme le whisky qui est produit.
Il est surtout question de détermination pour se battre face à l'adversité et surmonter tous les obstacles. Est-ce que cela en valait le coup ? Oui, assurément ! Le talent et la ténacité finissent parfois par payer !
A lire avec un whisky pur malt à la main bien évidemment car sinon, ce n'est pas la peine. Oui, il s'agit quand même de se mettre dans l'ambiance. Cela tombe bien pour moi qui adore le whisky. Cela me donne même envie de découvrir ce breuvage japonais ! A lire sans aucune modération avec un verre de whisky à la main pure malt et avec glaçons, s'il vous plaît ! Qu'importe l'ivresse, seule compte la BD !
Perso, je trouve qu'il n'y a rien de pire que de perdre l'être qu'on aime de tout son cœur et qui partage notre vie en couple. Paul est dévasté depuis qu'il a perdu sa femme Sofia il y a 6 mois. Il va entreprendre un voyage initiatique en Sicile d'où elle était originaire. Il espère apaiser son grand chagrin afin de lui dire au-revoir à jamais.
L'auteur a su éviter le pathos dans cette mise en scène ce qui va épargner le lecteur pour ne pas sombrer dans l'affect. J'aime bien quand il y a de la pudeur malgré une réelle douleur très intime. Pour autant et malgré tout, on sombre quand même assez rapidement dans la tristesse et la mélancolie de cet homme affecté en retenant nos larmes surtout si on est émotif et qu'on a vécu quelque chose d'analogue. On peut parfois être touché.
Quand certaines personnes perdent leur moitié, il n'est plus question de reconstruction et de passer à autre chose dans une autre relation. Ils ont tout perdu avec cette personne et la seule issue est parfois fatale. On est situé ici dans ce calibre qui est alors d'une toute autre nature. Il n'y a pas plus triste mais cela traduit parfois la vraie force de l'amour dans sa fidélité.
Je ne connaissais d'ailleurs pas cet auteur pourtant natif de Strasbourg, ma chère ville. C'est véritablement sa première œuvre complète. Il signe là un album assez poignant sur le thème du deuil.
Le dessin en aquarelle est assez coloré pour représenter une Italie chaude sous les flancs du volcan le Stromboli. J'ai également aimé la douceur de ce trait qui rend la lecture assez agréable avec un côté apaisant malgré tout.
Toutes ces belles couleurs, que cela soit la Provence qui est traversé ou la Toscane, donnent un sentiment de gaîté qui tranche avec la tristesse du récit. C'est cette curieuse ambivalence qui fait sans doute le charme de cet album unique en son genre.
J'ai beaucoup aimé au point d'accorder la note maximale. Evidemment pour moi, c'est un album coup au cœur avec cette fin déchirante !
Je ne connaissais pas vraiment Gwen de Bonneval dans ce registre. J'avais beaucoup aimé « Messire Guillaume » qui avait d'ailleurs été récompensé en 2010 à Angoulême. J'avais cependant un peu moins aimé « Le dernier Atlas » qui a pourtant eu un succès d'estime. Depuis, je l'avais un peu perdu de vue.
Je le retrouve pour ce roman graphique où il s'inscrit en auteur complet sur une autobiographie des plus intéressants où nous allons revenir sur son enfance que l'on découvre plutôt difficile. A vrai dire, je croyais que Gwen était un prénom féminin et du coup, je me suis un peu fourvoyé en découvrant cette autobiographie. Il faut savoir qu'il peut être porté par des hommes dans des cas assez rares.
Dans cette œuvre, il est question de la construction d'un individu et de ses souvenirs qui remontent à la surface petit à petit comme autant de traumatisme qu'on avait caché et enfoui comme une sorte de protection face à une réalité parfois cruelle. La transmission sera également au cœur de ce voyage introspectif d'où le titre.
Certes, les mauvaises langues remarqueront que le nom de l'auteur est écrit plus grand que le titre de la BD sur la couverture ce qui peut parfois souligner un égo un peu surdimensionné. C'est bien entendu à chacun de se faire sa libre appréciation. Je ne porterais aucun jugement de ce type. Je ne sais si c'est commercialement vendeur.
L’esthétique épurée est séduisante et colle parfaitement au récit. J'ai bien aimé cette rondeur du trait. Le fait de changer de couleur à chaque séquence tout en gardant la bichromie m'a également assez séduit.
Par ailleurs, on remarquera une mise en page assez inventive par moment ainsi que des cases assez surprenantes comme la rencontre avec son « moi » à plusieurs époques différentes de sa vie. Cependant, lorsqu'ils sont tous là en même temps, cela produit son effet !
J'ai parfois eu un peu de mal car on saute d'un sujet à l'autre à la manière d'une séance de psychanalyse. On peut ainsi passer de la survie de notre planète à la violence faite aux enfants. La peur et le traumatisme semblent être au cœur de cette mécanique qui s'emballe parfois.
Certains lecteurs peuvent avoir le sentiment d'en avoir un peu marre de lire des albums où les auteurs mettent en scène leur souffrance intime pour les concrétiser sous forme d'album expiatoire. On a parfois envie d'autre chose. Je peux les comprendre également.
D'un autre côté, si c'est bien construit, cela peut également nous permettre d'avoir un témoignage intéressant pour trouver quelques points communs et avoir une approche pour avancer. Encore faut-il que cela soit bien structuré ce qui ne sera pas tout à fait le cas dans cet album qui n'est que le premier tome d'un diptyque. Certes, il y a des défauts mais n'oublions pas les qualités !
En conclusion, un récit introspectif que j'ai trouvé tout de même assez franc et sincère et au final, d'une rare sensibilité. Je suis plutôt preneur !
Les Ours qui ont envahi Angléon sont plutôt en mauvaise posture avec la Reine des félins qui a disparu ainsi que le Prince Khalden. Oui, c'est bien une lutte sans merci qui s'engage. On pourrait leur reprocher leur côté assez bourrin alors que les félins sont beaucoup plus subtils. On sent quand même poindre la défaite à l'horizon !
Je regrette l'absence de personnages vraiment charismatiques comme nous avons eu droit dans le premier cycle. Ces longues séries ont malheureusement tendance à s'éterniser et c'est bien là une faiblesse à avouer en toute modestie. J'ai beau adorer « les 5 Terres », j'essaye tout de même de rester objectif. Ce début de tome m'a semblé un brin trop bavard sans laisser place à l'action ce qui permet un temps de respiration dans le récit.
Par contre, le graphisme est toujours aussi agréable avec ses belles couleurs et ses dessins qui font dans l'impeccable. Cela rend la lecture fluide et agréable. Oui, le trait est toujours aussi maîtrisé notamment dans les décors et les costumes !
Pour le reste, cela demeure la série sans doute la plus ambitieuse de ces dernières années avec comme thème de fond la lutte pour le pouvoir en surfant sur une série phare comme « Game of Thrones ». Il ne faut pas le cacher même si l'originalité reste de mise.
Ce troisième cycle est quand même assez intéressant à suivre et c'est ce qui en fait sa force. L'intrigue avance de manière tout aussi soignée avec ses multiples péripéties même s'ils sont beaucoup moins nombreux qu'à l'origine.
Et puis, il y a surtout ce final tout à fait poignant qui nous fait réfléchir quant à la portée des actes criminels suite à une guerre car certains individus ne peuvent vivre dans un monde pareil. C'est sans doute l'un des tomes les plus tragiques de la saga.
Au final, une série qui reste quand même assez addictive et plus que jamais !
J'ai tout de suite été attiré par la couverture qui semble révéler une fillette ayant d'étranges pouvoirs. On se situe en plein cœur de la Scandinavie à l'époque des Vikings. On sera entraînés dans une saga fantastique aux accents assez ésotériques avec tout le folklore de la mythologie nordique.
Il est vrai que le dessin de ce comics est absolument de toute beauté dans une édition superbement soignée. Oui, on pourra constater un graphisme assez somptueux qui est véritablement au service d'un univers riche avec ces légendes incroyables.
En effet, j'ai rarement vu une édition d'une telle qualité. Même la colorisation est d'une maîtrise assez rare en collant à cette ambiance de la thématique viking. Chaque case se savoure, certains dessins pleine page sont sublimes.
Les scènes de bataille sont absolument extraordinaires dans la mesure où elles en jettent plein la vue. Oui, l’œil d'Odinn sera partout dans un rituel de clairvoyance. Cela mènera souvent à la fureur et la violence.
Il est un peu dommage que la narration soit parfois assez bavarde en nous abreuvant dans l'ésotérisme nordique. Cela ralentit un peu le rythme mais pousse à une complexification là où l'on attendait quelque chose de sans doute plus fluide.
Cependant, on arrive progressivement à s'immerger dans cette quête périlleuse qui va réserver quelques surprises ainsi que des apparitions divines, féeriques et parfois démoniaques. Oui, on aura droit à toute la gamme !
Au final, un titre qui plaira aux fans de mythologie nordique et de « Conan le barbare » dans un mélange dans deux genres. Une vraie merveille qui finira par trouver son public.
Y-a-t'il un rapport entre les mathématiques, une discipline plutôt rationnelle et la cuisine ? C'est ce que tente de démontrer ce manga où un jeune passionné de mathématique va devoir se retrouver confronter à la cuisine de la cantine de son académie. Rien que cela !
On suite un héros qui a abandonné son rêve de triompher aux olympiades internationales de mathématiques après avoir rendu feuille blanche pour travailler par la suite avec un prodige de la cuisine. Il s'agit alors de découvrir un monde totalement différent. Cette rencontre va effet produire des étincelles assez marquantes.
Reste à savoir quels peuvent être le lien entrer une équation mathématique et la gastronomie ? Je vous laisse alors découvrir la réponse dans ce manga assez énigmatique sur le principe de cette fusion pour le moins improbable.
A noter également que Fermat Kitchen est devenue une série TV en 2023 fort du succès obtenu en manga. Il est vrai que le thème reste le fait de pouvoir se relever de ses échecs pour progresser. Rien de mieux que de préparer des spaghettis bolognaises !
Un mot également pour souligner que j'ai trouvé le dessin très expressif de l'auteur mais avec une certaine élégance du trait. Cela donne un peu de dynamisme à l'ensemble pour rendre la lecture plutôt amusante.
Au final, un manga très sympathique qui donne du peps. Mathématique et cuisine vont s'accorder pour produire la recette parfaite !
On dit que la musique adoucit les mœurs par ses vertus apaisantes. Voici l'histoire vraie des 2436 pianos qui furent envoyés sur le front au cours de la Seconde Guerre Mondiale. On dit que cela a redonné le moral aux troupes de soldats pour conduire à la victoire. A quand la même idée pour en envoyer sur le front de l'Ukraine ?
Une petite originalité est que cette histoire de guerre nous est contée par un duo féminin ce qui apporte un autre type de regard. On comprend mieux que c'est la douceur au milieu de l'horreur de la guerre qui est mis en avant.
Certes, nos GI américain auront fort à faire durant l'hiver 44 au milieu des Ardennes alors que les blindés nazis se lancent dans une contre-offensive d'envergure. Il s'agit, non pas de sauver le soldat Ryan, mais un piano qui a apporté un peu de baume au cœur.
J'ai bien aimé ce dessin de Célia Ducaju qui fait dans la grâce malgré tout comme une parenthèse enchantée. Il y a une bonne utilisation de la couleur notamment dans les passages un peu oniriques qui nous transportent dans un autre monde.
Oui, il faut se plonger au milieu de cet interlude. On pourrait y être surpris par autant de bienveillance et d’humanité autour d'un piano.
J'avais beaucoup aimé le premier tome qui revient toujours sur le thème de prédilection de l'auteur Jung à savoir l'adoption surtout après son titre phare « Couleur de peau : miel » qui m'avait tant ému en son temps.
On va donc continuer l'exploration des multiples facettes de l'adoption toujours au travers des témoignages mais en se tournant cette fois-ci vers les parents qui vont confier leurs enfants dans des centres d'adoption. C'est assez original pour souligner cette démarche qui leur accorde la parole. J'ai toujours voulu savoir comment ils pouvaient le vivre de leur côté.
La partie graphique est toujours réalisé avec une incroyable maîtrise du trait qui produit de magnifiques planches. Cette délicatesse et cette finesse du trait sont pour moi hors du commun. Oui, il se dégage énormément de chaleur et d'émotion de son graphisme.
Sur le fond, j'éprouve toujours de la peine non seulement pour ces enfants qui sont adoptés par de nouvelles familles qui vont leur apporter tout l'amour et les soins dont ils auront besoin tout au cours d'une vie mais également pour ces parents qui sont obligés d'abandonner leurs enfants pour des raisons essentiellement économiques.
Evidemment, et on pouvait s'en douter, ils le vivent assez mal car c'est un déchirement sans nom et d'une tristesse absolue. On peut alors se poser la question si cela ne devait tout simplement pas exister mais cela serait sans doute mettre des milliers d'enfants en péril. Non, les choses ne sont pas si simples.
Bref, ces témoignages m'ont retourné encore une fois le cœur car c'est douloureux.
On ressort assez meurtri d'une telle lecture mais elle semble indispensable pour nous montrer à quel point la question de la filiation est essentielle pour sa construction personnelle.
Désignée par divers surnoms, dont « l'Astre d'Orient », Oum Kalsoum est généralement considérée comme la plus grande chanteuse du monde arabe. Je ne la connais pas forcément faisant partie du monde occidental. Visiblement, d'après le titre de cette BD, elle a été utilisée comme une arme par le dirigeant égyptien Nasser.
Je n'aime pas trop quand des politiques se sert d'artistes divers pour remplir certains de leurs objectifs auprès de l'opinion publique. Visiblement, sa venue en France dans la salle mythique de l'Olympia à Paris a eu une influence politique majeure auprès du Général de Gaulle alors qu'elle n'était pas forcément connue du grand public. On va découvrir au travers de cet ouvrage les coulisses de cet événement musical.
Cependant, il faut savoir d'emblée qu'il s'agit en fait d'une fiction issue de l'imagination prospective des auteurs alors que c'était un peu présenté façon vérité historique. On y croirait presque car on croise pas mal de monde que l'on connaît notamment dans le monde des artistes (Dalida, Claude François...).
La conception même de l'ouvrage renvoie à des photographies d'époque qui ont été retravaillées pour les besoins de cette BD tout en étant mêlé à des vignettes avec dialogues. Cela donne un genre roman photo de gare mais façon années 60.
Sinon, j'ai trouvé le propos assez nombriliste concernant cette diva qui émet de multiples conditions extravagantes pour se produire à l'Olympia dans un moment de tension internationale concernant son pays l'Egypte en guerre contre Israël.
On retrouve notre héros Larry Max, ex-sénateur et ancien agent de l'IRS, pour une sorte d'Hunger Game dans le monde de la finance. Le principe est de toucher un gros pactole mais pour y parvenir, il faut amuser la galerie dans une compétition mortelle organisée par le crime organisé et ses élites. Meurtre et corruption seront encore au programme !
Un dessin superbe avec une colorisation du meilleur effet même si tout paraît un peu informatisé. Les cadrages sont parfois très travaillés et toujours réussis. C'est totalement maîtrisé.
Certes, les lecteurs ont toujours regretté ce côté froid et informatisé au graphisme mais nul doute que cela fait dans une certaine efficacité au profit d'un récit rythmé et souvent tortueux comme Desberg s'emploie à le faire.
La structure est toujours la même à savoir des histoires sous forme de diptyque avec pour fond le thriller financier en puisant dans les différents thèmes qui existent dans notre monde économique et qui se veulent assez contemporains. Il s'agit toujours pour notre héros de lutter contre la corruption.
Pour autant, on aura une surprise de taille à la fin de cet opus car pour la première fois, cela se termine en un seul tome brisant ainsi l'harmonie et le concept de départ comme pour mieux se renouveler.
C'est vrai que cette série s'est complètement essoufflée au fil des tomes et des années, et qu'elle use toujours de ficelles encore plus grosses pour attirer notre attention. Il faudrait à un moment donner arrêter les frais. Cependant, tant que cela marche commercialement surtout quand cela procure du divertissement au public de « Largo Winch».
A noter que j'ai trouvé que la narration était un peu en décalage avec ce que nous avions l'habitude de lire dans les tomes précédents. C'est parfois un peu lourd. Pour autant, le scénario est toujours aussi efficace pour nous faire passer un bon moment. Je trouve par exemple que l'introduction dans cette compétition mortelle est plutôt bien amené de manière tout à fait subtile sans vouloir rien dévoiler.
On retrouve un Larry en veuf essoré plus proche de ses enfants. Il garde toujours cet idéal de défense des plus fragiles dans la société contre les riches prédateurs. On aura même droit à une leçon d'économie via Adam Smith et l'invention du capitalisme et ce qu'il devait être dans son esprit.
Au final, un tome qui se lit très bien avec un final assez époustouflant. On se demande ce que Larry vient faire là au milieu de tous ces carnassiers qui s'entre-tuent pour de l'argent.
Il faut savoir que les magasins Leclerc ne vendent plus cette série qu'ils ont décrété de ne plus suivre (sic!). Heureusement, on peut encore s'approvisionner à Cultura ou à la FNAC.
Revoilà l'auteur le plus prolifique des années 2000 à savoir Christophe Bec pour une nouvelle série. On espère que cela ne va pas s'étaler sur 20 tomes. Il est vrai que je suis un peu blasé par rapport à ça.
Je n'achète plus de nouvelles séries de l'auteur bien que j'apprécie énormément son travail mais on ne s'est jamais si on va s'engager pour des centaines d'euros au final. Je préfère alors compléter les séries que je possède déjà comme « Carthago » ou encore « Prométhée » qui vient enfin de se terminer.
Bref, on peut aisément emprunter « Abaddon » dans une bibliothèque pour pouvoir l'apprécier. Il est encore question d'un monde apocalyptique ce qui semble être la thématique principale de l'auteur sur toutes ces dernières œuvres. On saura que le futur de l'humanité est bien sombre.
Cependant, il est question de découverte d'objets mythiques appartenant à des religions différentes. Cela sème la panique ainsi que la mort. Bref, ce qui reste de l'humanité va encore se déchirer pour une question de religion. Il faut le faire !
Sur le fond, cela reste classique à ce que fait habituellement l'auteur de manière assez méthodique en nous présentant quelques séquences choc et en distillant le suspense pour une future montée en puissance. J'ai trop vu ça sur ses anciennes trop longues séries pour succomber encore. Je préfère abandonner Abaddon en l'état car un peu excédé.
A noter également que les séquences futuristes ne sont pas vraiment datées ce qui fait qu'on a un peu de mal à comprendre l'enchaînement des événements. C'est sans doute la pire erreur mais il est vrai qu'il faut lire la postface pour comprendre ce qui se passe et comment sont agencés les faits qui mèneront à la destruction de l'humanité. Bref, tout un joyeux programme !
Comme dit, cela reste tout de même un bon divertissement du maître en la matière mais sans surprise et sans saveur en ce qui me concerne. Je ne me suis pas ennuyé mais j'attends désormais un peu plus.
Il existe dans ce monde des bibliothèques qui peuvent cacher des secrets assez uniques.
Voici une BD clairement destinée à la jeunesse qui a bercé dans les « Harry Potter ». C'est un peu un mélange d'un univers de magie avec celui des Vampires, ces créatures qui se nourrissent de votre sang pour se régénérer.
Il y a également clairement un mélange entre la BD franco-belge et le manga. Bref, cela fait beaucoup de croisement pour un résultat qui ne sera pas forcément convaincant surtout au niveau du récit assez farfelu et ses personnages beaucoup trop stéréotypés.
En effet, le scénario semble poser des postulats de départ qui sont de très court raccourci sans prendre le temps de laisser infuser le récit afin de le rendre plus crédible même auprès d'un jeune public qui a droit également à de la qualité. On finit quand même par entrer dans le récit dont les contours demeurent encore mystérieux.
Le style graphique sera tout de même assez attractif pour se laisser bercer par cette aventure sur le mythe des vampires.
Je me rappelle au début d'internet et des premiers sites de BD que l'auteure Isabelle Bauthian était intervenue pour présenter sa première BD que j'avais d'ailleurs acquise. Le temps a passé depuis. Elle a rencontré le succès après être devenue assez prolifique dans le domaine du scénario de BD.
J'ai été plutôt agréablement surpris de la retrouver sur un registre que je lui connaissais moins à savoir la BD destinée à la jeunesse. Cette fantasy ressemble à s'y méprendre à « la Belle et la Bête » mais d'une nature un peu différente du classique. En effet, et si la Belle était une capitaine corsaire et la Bête un fier monarchiste en fuite dans un monde ressemblant à Avatar avec ces îles flottantes dans les nuages.
Le dessin rappelle évidement les fameux Disney de la belle époque des années 80 et 90 et notamment « La planète aux trésor » et son galion volant. D'ailleurs, après recherches, je me suis aperçu qu'effectivement la dessinatrice italienne Nicoletta Migaldi a bien servi dans l'école Disney.
Bref, on reconnaît tout de suite la patte si caractéristique. Moi, j'aime bien à cause des décors soignés et des personnages plutôt expressifs. On aura même droit à une colorisation particulièrement lumineuse pour ne rien gâcher !
On pourra regretter une fin assez rapide et plutôt expédiée alors que le développement du récit aventureux appelait sans doute à autre chose de plus aboutie.
Au final, c'est excitant sur le plan visuel, à défaut d'être cohérent dans le scénario.
Léon Trotski qui est mort assassiné le 21 août 1940 à Mexico était un célèbre révolutionnaire communiste et homme politique russe qui avait aidé Lénine à triompher durant la guerre civile.
Lénine ne voulait pas que Staline gouverne à sa mort et préférait nettement Trotski, mais Staline sort vainqueur de cette rivalité. Quelque part, Trotski aurait mieux fait d'être à sa place. Il n'y aurait sans doute pas eu tous ces millions de victimes qui ont subi sa terrible répression.
Trotski s'est alors réfugié au Mexique loin de la Russie mais le dictateur Staline a envoyé un tueur. C'est tout le sujet dont traite cette BD portant le nom de cet assassin. Avec un peu de recul, il s'agissait quand même de l'un des plus grands crimes politiques du XXème siècle mais c'est comme cela que les russes traitent leurs farouches opposants dans une société qui ne fait pas de cadeau.
Ainsi, Ramón Mercader né à Barcelone et mort à La Havane le 18 octobre 1978, est un militant communiste espagnol devenu agent du NKVD et connu pour avoir assassiné Léon Trotski en 1940. Le motif invoqué par l'assassin était que Trotski trahissait l’unique pays où la révolution avait triomphé ce qui lui paraissait totalement inacceptable au point de lui ôter la vie.
A noter que les autorités mexicaines ne parviendront pas à prouver formellement qu’il a agi sur l’ordre du NKVD ce qui a bien arrangé la Russie de Staline alors que cela paraissait plutôt évident dans le mobile. Après avoir purgé sa peine de prison, il est retourné en Russie où il a reçu une décoration pour avoir éliminé un ennemi du socialisme. Bref, c'est devenu un héros de l'Union Soviétique.
J'avais beaucoup apprécié du même auteur Patrice Perna « la part de l'ombre » sur l'histoire de l'homme qui a failli tuer Hitler. Il reste encore dans le même registre mais cette fois-ci, le tueur n'a pas vraiment notre sympathie. L'auteur semble réitérer son exploit qu'il avait accompli avec « Kersten, médecin d'Himmler » même si on pourrait admettre que c'est juste un chouia en dessous.
Au final, une BD historique assez instructive de ce qui s'est réellement passé dans le détail. A noter qu'elle est en deux parties.
Quand on est un collégien, il est facile de voyager à travers une virée de classe et on peut très vite être emballé au point de le qualifier comme le meilleur périple de sa vie surtout quand on vient d'un milieu défavorisé ou d'une vie plus ou moins difficile en raison de la maladie de l'un des deux parents.
C'est ce qui arrive d'ailleurs à notre jeune héros Dan qui est un américain vivant dans la banlieue de Los Angeles. Il s'agit d'une œuvre autobiographique signée par l'auteur Dan Santat qui a voyagé en Europe durant l'année 1989. Le périple a d'ailleurs commencé en France, avant de se poursuivre en Suisse et en Allemagne puis en Autriche et enfin en Grande-Bretagne.
Il est vrai que Dan était assez réticent à vivre ses premières véritables vacances car il ne savait pas comment cela se passerait au juste. Il est vrai qu'il n'a pas vraiment été gâté par le collège et son lot de moqueries de la part d'adolescents pas toujours respectueux des maladresses des autres. Ses appréhensions légitimes le fermaient totalement du monde.
Petit à petit, il y a quelque chose qui se passe et surtout une relation d'amourette qui va prendre de l'ampleur le temps de ce voyage scolaire où il découvre de nombreux pays européens. J'ai bien aimé cette évolution progressive qui sent l'authenticité et la sincérité. A la clé, il y aura manifestement de l'émancipation vers une vie plus adulte.
J'ai bien aimé cette BD car j'ai vécu quelque chose de similaire durant d'ailleurs presque la même année. Cela renvoie incontestablement à son vécu et on comprend mieux l'auteur car il y a manifestement des liens de connexion.
A noter également un graphisme coloré pour le moins assez agréable et qui rend la lecture assez facile d'accès. On se dit que c'est bien une BD destinée à la jeunesse mais pas que. C'est surtout une espèce de carnet de voyage qui fait également dans l'expérience de vie et des souvenirs.
Je tiens enfin à remercier Babélio ainsi que l'éditeur Rue de Sèvres de m'avoir offert si gracieusement cette BD jeunesse dans le cadre d'un masse critique. C'est toujours un plaisir pour moi de découvrir ce type d’œuvre que je peux par la suite partager avec vous.
Evidemment, je ne peux que conseiller la découverte et la lecture de ce roman graphique afin de passer un bon moment nostalgique. C'est comme boire un Fanta sucré qui nous replonge des années en arrière !
Voici une BD jeunesse qui suit la rencontre un peu fantastique entre une adolescente rebelle et un esprit de l’eau assez espiègle. En effet, la vie n'est pas toujours facile pour Nellie 13 ans qui vit au bord de l'eau suite au divorce de ses parents. Elle partage une passion avec son père à savoir la plongée sous-marine pour partir à la recherche de la célèbre épave du Hollandais volant.
C'est un récit destiné à la jeunesse sans doute confronté au problème de la séparation des parents ce qui arrive malheureusement assez souvent. Il s'agit alors de se confronter à une crise d'adolescence avec ses questionnements et la recherche de son idéal.
En effet, il est parfois difficile de maîtriser alors toutes ses émotions. C'est le thème principal de cette œuvre qui va partir dans le fantastique à la manière d'un conte féerique.
Pour une première de la dessinatrice Soann, je dois dire que la partition est plutôt grandement réussie. J'avoue avoir non seulement beaucoup aimé cette couverture mais également le dessin réalisé tout en douceur pour produire un travail plus qu'honnête.
C'est vrai qu'au niveau scénaristique, il y a malheureusement quelques facilités et parfois un gros manque de subtilité pour les petits accommodements du récit. Mais bon, c'est principalement destiné à un lectorat jeune qu'il faut séduire par des simplicités. Bref, cela s'explique.
Au final, on se laissera emporté par cette vague rafraîchissante !
On connaissait l’œuvre « 1984 » de Georges Orwell mais assez peu le Journal de 1985 qui semble être une suite imaginée par l'auteur Xavier Coste. Il est vrai qu'il y avait de quoi faire avec un régime dictatorial tant le monde entier d'aujourd'hui semble y ressembler mise à part quelques démocraties situées pour la plupart en Europe.
Il s'était d'ailleurs totalement approprié cet univers en publiant sa version graphique de « 1984 » qui n'était pas passé inaperçu dans me monde critique. Bref, un beau succès d'estime.
Evidemment, l'auteur semble totalement maîtrisé la mise en scène pour animer son récit. Au niveau graphique, il n'y a absolument rien à redire non plus avec une bonne utilisation de la bichromie. L'originalité proviendra d'un format carré assez rare en bande dessinée.
La thématique tourne toujours autour d'une société fascisante qui utilise la technologie de surveillance pour neutraliser toute opposition citoyenne. Elle est d'ailleurs aidée par des médias acquis à sa cause comme en Russie par exemple. Evidemment, cela fait peur car on sent bien les similitudes de notre époque qui tendent à produire ce glissement où les gestes de chacun seront tracés.
C'est à lire pour une prise de conscience du glissement de nos sociétés actuelles vers un régime plus répressif en matière de libertés individuelles à la faveur d'attentats meurtriers ou de guerre pouvant souder un peuple dans l'aveuglement.
Ce manga est sorti en 2022 c'est à dire après la terrible pandémie de COVID 19 qui a sévit dans le monde. Il se place dans cette période où un japonais va vivre le confinement d'une manière assez inattendue.
Il met à profit cette période pour tenter une expérience de vivre chez lui sans contact avec l'extérieur. Rien de mieux que de se retirer du monde et de profiter d'une bonne retraite sans doute méritée en vivant en ermite. Oui, il y a des individus qui semblent avoir bien vécue cette période contrairement à la grande majorité en mal de contacts sociaux.
On va le suivre dans sa vie où il décide de transformer son petit studio en cocon idéal où il va pouvoir s'adonner totalement à ses passions : écouter de la musique, regarder des séries et surtout ne plus travailler pour avoir été victime d'un système implacable après 20 ans de travail comme représentant commercial.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes pour lui s'il n'y avait pas eu une intrusion malvenue ; bref, le grain de sable. Il s'agira en l'occurrence d'une voisine de 19 ans adepte du jeu vidéo.
J'ai bien aimé le récit qui se lit bien avec un dessin dynamique et un découpage plutôt réussi. On notera également une édition Ki-Oon qui est en plus de très bonne qualité comme à chaque fois.
Je n'ai pas trop apprécié la tournure que cela prend vers la fin mais on sent bien qu'il y a une sérieuse menace qui plane sur notre héros sans savoir si c'est vraiment crédible. Qui irait voler un PC portable dans une bâtisse assez miteuse en prenant un luxe de précaution et de préparation digne de « Mission impossible » ? Bref, c'est à suivre pour avoir une réponse concrète.
On peut aisément affirmer à cette lecture que ParapléJack est un paraplégique qui en veut assurément ! Il est vrai qu'entre la réalité et le désir, il y parfois un grand fossé que l'on va constater et qui produit alors le ressort comique de cette BD de strip réalisé par le célèbre Fabcaro en 2014 avant qu'il ne soit véritablement connu du grand public. C'est juste un peu avant...
Je ne cache plus que Fabcaro est mon auteur d'histoire drôle préféré alors que je n'ai jamais eu de goût particulier pour la BD d'humour. Il possède véritablement le talent de me faire rire à chacune de ces petites histoires courtes. Il fallait quand même le faire avec un héros paraplégique !
Il arrive quand même sur un sujet grave que celui du lourd handicap à faire en sorte que cela puisse passer sur le mode de la dérision. Certes, cela ne sera peut-être pas au goût de tous en raison de ce sujet très sensible mais il faut savoir lâcher prise par moment.
Moi, j'ai trouvé cette série de gags assez sympathiques dans l'ensemble. Le seul défaut est que cela devient un peu récurrent et donc répétitif ce qui n'est jamais trop bon. Cependant, l'auteur a eu la décence de s'arrêter après ce premier tome.
Au final, une lecture assez amusante et divertissante par moment. On pourra alors apprécier ce moment de bienveillance envers les paraplégiques sur le thème « on peut rire de tout ».
Il s'agit d’imaginer un monde où tout contact physique entre les deux sexes est totalement prohibé. Un monde qui ne plairait sans doute pas à Donald Trump en lutte contre le délire transgenre !
Oui, cela serait un monde assez difficile à vivre pour tous les hétéros qui devraient alors se regrouper par genre afin d'échapper à un virus mortel. Oui, je le répète : tout rapport sexuel est formellement interdit car cela entraîne une mort immédiate au contact.
Perso, je ne pourrais pas mais bon, il faudra bien survivre dans ce futur sombre et désespéré où l'avenir de l'humanité est menacé !
Plus sérieusement, vous avez vu ce qu'ils ont imaginé comme scénario pour ce manga à la canadienne ? Ils nous assènent de la privation de la liberté la plus fondamentale : celle d'aimer avec en prime une vraie guerre de sexe.
Au niveau graphique, le dessin sera assez dynamique et urbain avec des cadrages modernes et anguleux. A noter également une lecture dans le sens européen puisque ce n'est pas asiatique pour une fois.
A tout dire, ce premier tome ne m'a pas véritablement donné l'envie de continuer malgré d'indéniables qualités. On peut quand même dire qu'Ankama a frappé assez fort avec ce titre qui sort du lot. A découvrir pour les amateurs de mangas un peu différent !
Les explorations urbaines (dit urbex) peuvent parfois donner lieu à diverses aventures sur un terrain assez fantastiques surtout quand il s'agit de visiter de nuit et sans autorisation des lieux généralement inaccessibles au public. C'est le cas d'Alex et de Julie qui vont être confrontés avec les spectres de deux jeunes filles dans un manoir abandonné.
Oui, les bâtiments désaffectés peuvent receler de vécu et surtout de secrets. Beaucoup d'urbexeurs s'intéressent aux questions du patrimoine et considèrent que l'urbex peut permettre de préserver l'histoire et la mémoire des sites. D'autres comme notre couple d'héros le pratique pour le goût de l'aventure. Il est vrai que l'ambiance va vite virer du fantastique à l'horreur au film de la progression de ce récit. Il y aura une mise en tension pour une forte montée d'adrénaline.
J'ai en tous les cas bien aimé cette aventure qui ne prend pas les jeunes pour des demeurés. Il y a tout ce qu'il faut pour une mise en tension avec une introduction assez dynamique et des plus réussies pour nous mettre dans le bain de ces explorations nocturnes.
Le graphisme assez moderne ainsi que la colorisation réussie apportent beaucoup de dynamisme à cette lecture qui deviendra fluide et agréable à suivre. Bref, c’est une lecture que je vous conseille chaleureusement.
Cela m'arrive assez rarement mais j'ai loupé la sortie de ce vingtième opus en mars dernier alors que je collectionne la série depuis ses débuts. Cela arrive parfois quand on a du mal à trouver les dates de parution de certains mangas.
Nous restons toujours concentrés sur le personnage de Léo afin d'explorer un peu mieux son passé et tenter de mieux le comprendre. En effet, il faisait office d'un homme assez mystérieux et surtout taiseux.
C'est de lui dont est tombée amoureuse en secret la belle Arte. Elle revient à Florence avec son escorte dans le but de le retrouver et sans doute de lui avouer son amour pour terminer la série en beauté. Il est vrai qu'on atteint des sommets depuis quelques tomes comme si la série avait pleinement atteint toute sa maturité.
Nous avons toujours un excellent dessin dynamique et soigné qui vient compléter le tableau d'un scénario détaillé. Oui, on peut dire que le dessin noir et blanc est puissant et enivrant, je me suis délecté avec ces superbes planches au découpage tout à fait adéquate pour ce type de récit au relent historique. Les décors et les costumes des personnages en témoignent !
Un thème assez intéressant exploité par cet épisode concerne un homme qui vient d'enterrer sa femme et qui reprend le travail naturellement comme si de rien n'était. Evidemment, le regard des autres est plutôt assez sévère à son égard. Il l'aimait mais il préfère se concentrer sur son travail plutôt que de se lamenter. On peut alors ressentir de la frustration mais également une volonté de se mettre à l'écart. Il est vrai que chaque personne vit son deuil différemment et qu'il ne faut point juger.
Au final, c'est encore un très bon épisode de cette excellente série.
J'ai lu la version 2024 de cet album qui avait reçu en 2005 le grand prix du meilleur dessin décerné par une chambre belge d'experts en bande dessinée.
Pour ma part, je n'ai pas été ébloui plus que ça par le graphisme qui reste assez conventionnel de la ligne claire franco-belge même si on remarque une certaine modernité.
Cela reste néanmoins du très bon travail d'autant que j'aime bien le trait réaliste qui s'accorde à merveille avec ce type de récit policier. On notera en effet une grande présence de la narration ainsi que d'images descriptives.
On va suivre les tourments d'un homme confronté à d'étranges phénomènes dans ce polar. Il reste à savoir si on peut être attiré et tombé sous le charme de cette étrange histoire qui peut paraître parfois tiré par les cheveux. Tout est alors question de sensibilité de chacun d'entre nous et de ce que l'on cherche dans le polar.
Pour ma part, j'ai pu relever des comportements un peu surjoués ce qui est sans doute propre à cette époque du début des années 2000 où il fallait faire dans le sensationnalisme pour attirer le lecteur. Il est clair qu'on est désormais parti sur des récits un peu plus crédibles avec comme ligne de mire la subtilité.
Cependant, au final, cela se laisse quand même lire grâce sans doute à des efforts de simplification. Par ailleurs, on peut dire que la conclusion de ce récit produit quand même son effet sur le thème de la manipulation machiavélique au-delà de l'aspect surnaturel.
A découvrir au passage même si cela fait un peu datée. J'ai quand même été assez curieux de poursuivre jusqu'au bout pour découvrir la vérité sur le cas de la défunte épouse aperçu à la fenêtre du logement de notre héros.
Encore une biographie sur un artiste que je ne connaissais pas sur une BD que j'ai choisi un peu au hasard les yeux fermés sur le rayon de ma médiathèque.
Piero Manzoni est en fait un plasticien italien pionnier de l'art conceptuel et qui est mort à Milan alors qu'il était âgé seulement de 29 ans en 1963. Il aura quand même eu le temps de marquer l'art grâce à sa série d’œuvres mettant en question la nature de l'objet d'art.
Son œuvre est encore vue par certains comme une critique de la production de masse et de la société de consommation qui changèrent la Société italienne après le Plan Marshall. Bref, autant de choses qui m'ont conduit à cette BD afin de le découvrir.
Au niveau graphique, on aura droit à du noir et blanc avec un dessin assez épuré et monochrome avec la technique du pointillisme qui donne de l'effet. Cela rappelle le côté rétro des années 50.
Je retiens surtout un auteur qui a connu le fascisme et qui s'est battu pour la liberté en s'affranchissant des règles même en matière d'art ce qui a fait grincer des dents.
On aura en effet droit à des peintures sans couleur ou sans dessin et même à des sculptures vivantes : voilà pour le concept révolutionnaire qui a inspiré par la suite pas mal d'artistes. Bref, la liberté d'expression dans ce qu'elle a de plus grand.
Dommage que la BD fait dans le genre très intello chic. Finalement, cela donne quelque chose d'assez indéfinissable où chacun peut y voir ce qu'il souhaite. Un mot me vient : abscons.
Bref, je ne suis pas preneur de cette biographie qui ne m'a pas convaincu pour des raisons de mise en forme et de fond.
Le grand vide, cela signifie la mort. Pour autant, il y a plein de façon de mourir. Dans ce monde hyperconnecté, la mort est tout simplement l'oubli d'où la nécessité de rester célèbre. Il s'agit alors de capter l'attention du public coûte que coûte afin de rester dans la course de la vie.
On voit où la célébrité peut parfois mener. Mais bon, c'est surtout la critique de ces gens qui débutent sans aucun talent et qui veulent se faire remarquer en créant du buzz. Il s'agit d'occuper de sa présence tout l'espace médiatique même si cela ne repose au fond sur pas grand-chose.
On remarqua au premier abord que cet ouvrage est publié dans un bel écrin qui me met en valeur. Il y a également cette utilisation de la couleur (bleu, blanc et rouge) en bichromie pour créer de l'effet artistique et cela fonctionne plutôt bien malgré une certaine froideur.
Par ailleurs, le trait demeure assez expressif pour mieux comprendre les émotions des personnages. On notera également une certaine géométrie pour dessiner une ville aux gratte-ciels s'élevant vers le ciel jusqu'à se perdre dans le grand vide. Bref, le tout reste assez fouillé pour rendre la lecture assez fluide ce qui est le principal.
L'auteure Léa Murawiec dont c'est une première œuvre propose quelque chose d'assez original dans une volonté de perfectionnisme, sans doute trop élaboré pour séduire totalement l'ensemble du lectorat. On pourra aisément lui pardonner car il y a des faiblesses mais également des qualités.
On sent la fable sur les dérives de la société actuelle qui mise sur le paraître au lieu du fond ce qui est bien plus important. On suivra néanmoins l'évolution du personnage principal afin de tirer des leçons dans cette société poussée à son paroxysme.
Dommage pour cette conclusion à mon goût trop ouverte et assez inaboutie. Il reste encore du travail à accomplir pour l'auteure mais celle-ci est à suivre incontestablement.
J'ai connu un Beethoven mais c'était un gros Saint-Bernard assez poilu et câlin. Là, il s'agit plutôt du célèbre compositeur qui fut atteint de surdité ce qui ne l'empêcha pas de produire des œuvres que le monde entier écoute encore après des siècles.
J'avais déjà lu une BD intitulé « Ludwig et Beethoven » qui nous présentait une biographie mais en dépeignant surtout sa jeunesse exploitée par un père alcoolique qui voulait profiter de ses talents. Cette BD nous conte un autre épisode de sa vie située un peu plus tard mais avant qu'il n'accède à la postérité grâce à la virtuosité dont il faisait preuve.
Il est cette fois-ci exploité par un mécène à savoir le Prince autrichien Alois von Lichnowsky alors qu'il n'a encore que 36 ans. Les français sous l'égide de Napoléon viennent d'envahir l'Europe. Le Prince autrichien souhaite recevoir des officiers napoléoniens tout en leur présentant la musique de Beethoven. Or, ce dernier va refuser de jouer pour les représentants. Oui, il est toujours avec ce caractère plein de hargne et d'envie de s'imposer avec un côté assez glacial et distancié.
J'ai beaucoup aimé cette BD car cet épisode peut révéler qui était vraiment l'homme derrière cette musique classique qui a conquis le monde au point d'être toujours joué des siècles après. L'ode à la joie est d'ailleurs l'hymne officielle du Conseil de l'Europe depuis 1972 car elle exprime un idéal de fraternité.
Le thème crucial de cette BD est dans le fait pour un artiste de ne pas obéir aveuglément au pouvoir en place car cela permet alors de libérer toute une créativité sans contrainte. C'est assez intéressant mais cela suppose que les artistes se libèrent des sponsors ce qui n'est souvent pas le cas observé.
Un mot sur le graphisme pour indiquer qu'il est parfaitement maîtrisé dans son noir et blanc avec toutes ces nuances jouant sur les ombres. C'est un travail tout à fait soigné qui fait dans le réalisme.
Pour le reste, c'est au final une lecture assez intéressante et même inspirante pour découvrir un peu plus le parcours de ce prodige de la musique malgré son handicap majeur de la surdité.
Une lecture stimulante en ce qui me concerne et sans doute une note peut-être un peu trop généreuse mais qui reflète mon plaisir de lecture.