Mille femmes blanches
1. Un train pour la gloire
Une BD de Lylian et Anaïs Bernabé - Dargaud - 2024
1874. États-Unis d'Amérique, Washington. May Dodd est incarcérée de force par les siens dans un institut spécialisé dans les déficiences mentales et les troubles psychologiques. Son tort : vivre avec un homme en union libre, contre l'avis de son père et de sa puissante famille. Pour échapper à son supplice et à la violence sourde d'un enfermement qui la tue à petit feu, May accepte de participer à un programme gouvernemental qui prévoit l'échange de mille femmes blanches contre mille chevaux pour favoriser l'intégration des descendants de la nation... Lire la suite









Adapté d'un livre de Jim Fergus, récompensé en 2000 par le Prix du premier roman étranger, Mille Femmes blanches serait un cri d'amour et de liberté. Ode à la nature et un plaidoyer pour le respect de la vie. Bref, que de la tolérance pour des valeurs saines.
Reste à savoir si l'adaptation en BD est réussie. Moi, je n'ai aucun élément de comparaison n'étant pas du tout un lecteur de roman. Cependant, parfois, quand je lis une BD, je peux sentir tout le poids de l'écriture littéraire. Il est vrai que j'ai été attiré par les belles idées féministe et de respect pour les minorités indiennes. Une belle histoire qui nous questionne...
Au niveau du graphisme, on aura droit à un trait assez doux qui rend la lecture agréable. La précision du trait est toujours un plus en ce qui me concerne. Il s'agit d'ailleurs de la dessinatrice de l’œuvre « Le champ des possibles » dont j'avais pu qu'être en admiration.
Sur le fond, c'est absolument scandaleux de faire interner des membres de sa propre famille quand ils ne sont pas d'accord avec nos préceptes moraux. Ce qui arrive à l'héroïne de ce récit est injuste. On se dit que beaucoup de gens ont pu utiliser par le passé l'arme de l'hôpital psychiatrique pour se débarrasser des personnes gênantes avec la complicité des médecins.
Par la suite, c'est assez surprenant le marché que propose le gouvernement à des femmes qu'on devait soi-disant soigner pour leur dépravation. Bref, il s'agit d'entrer dans le récit sans se poser trop de questions. J'ai eu un peu l'impression de lire une sorte de melting-pot de circonstances. Mais bon, ce fut quand même assez plaisant.
Je ressors de cette lecture accompagné d'un sentiment de vraie sensation positive qu'on a envie de vous faire partager.