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Les avis de - sebastien01

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    sebastien01 Le 13/01/2019 à 13:15:14
    Uncanny X-Force - Tome 2 - La Saga de l'Ange Noir

    Dans ce deuxième Deluxe, une longue histoire sur la destinée d’Archangel, successeur de feu Apocalypse (Uncanny X-Force 2010, #11-19).

    Cette histoire, toujours scénarisée par Rick Remender, se divise en deux temps. Dans un premier temps, avec Mark Brooks au dessin, la X-Force est envoyée dans une autre dimension par le Fauve noir dans le but d’y récupérer une graine de vie destinée à sauver Archangel. Evidemment, rien ne s’y passe comme prévu et la X-Force affronte successivement les super-héros puis les Sentinelles et enfin les super-vilains de cette dimension avant de s’enfuir avec la graine de vie. Au final, cette première partie est essentiellement orientée action et donc peu intéressante.

    Dans un second temps, Archangel, le Fauve noir et les quatre cavaliers de l’apocalypse font équipe pour refaçonner le monde à l’aide de la graine de vie et du "Monde miniature". La X-Force se lance à l’attaque et débute alors une débauche d’action hyper violente. Jerome Opeña est de retour au dessin donc cette seconde partie est graphiquement sublime. Toutefois, le scénario s’appuie trop sur la violence permise sur ce titre ; amis ou ennemis, tout le monde se fait tôt ou tard découper, démembrer, décapiter ou tuer d’autre manière...
    Il y a certes quelques explications intéressantes sur le réensemencement, de bons personnages secondaires (Génocide, Iceberg) et un beau développement du trio amoureux Archangel / Psylocke / Fantomex mais j’attendais mieux d’une histoire initiée dès le début du run de Remender et étalée sur huit numéros. Conclusion : une légère déception.

    sebastien01 Le 13/01/2019 à 13:14:54
    Uncanny X-Force - Tome 1 - La Solution Apocalypse

    Un premier Deluxe sur le très bon run de Rick Remender, long d’une trentaine de numéros, pour cette nouvelle itération de la X-Force (Wolverine: Road to Hell 2010, #1 (III) et Uncanny X-Force 2010, #1-10).

    Après les événements de Schism, Wolverine quitte les X-Men, refonde l’école pour jeunes surdoués et rejoint la X-Force, une équipe de super-héros durs-à-cuire – et moralement ambigus – qui opèrent clandestinement pour protéger Utopia. Composée cette fois-ci de Wolverine, d’Angel, de Psylocke, de Fantomex et de Deadpool, ses missions sont plus violentes voire sanglantes qu’à l’accoutumée et la tonalité générale du titre est résolument adulte. A l’inverse de nombreux comics où les personnages se battent généralement sans se faire le moindre mal, cette série offre une autre vision du super-héros et s’en trouve très plaisante à lire.

    Dans la première intrigue, la X-Force affronte Apocalypse, un adversaire qui servira de fil rouge tout au long de la première moitié du run de Remender. Bien qu’il ne s’agisse encore que d’un enfant, ses quatre cavaliers de l’apocalypse (Guerre, Famine, Pestilence et Mort) sont très bien personnifiés et utilisés lors des inévitables affrontements. Et bien que l’on connaisse par avance l’immortalité de nos super-héros, leur mise en danger est intéressante du début à la fin. Quant au dessin de Jerome Opeña, il est tout simplement magnifique.

    Dans la seconde intrigue, la X-Force affronte des Deathlok, sortes de super-héros robotisés, venus du futur, devenus super-vilains et vivants dans un "Monde miniature"... Une idée poussive, fort mal expliquée, presque un prétexte à une succession d’affrontements.

    Les autres numéros sont des histoires indépendantes plus ou moins centrées sur un membre de l’équipe : Psylocke dézingue une bande de Reavers avant qu’ils ne parviennent à Utopia (avec, au dessin, le très bon Rafael Albuquerque) ; Angel devient Archangel pour sortir son équipe d’une mauvaise passe (avec, au dessin, Billy Tan, tout aussi bon) ; Wolverine assassine un vieux nazi ; et les méfaits d’Angel/Archangel menacent de sortir dans la presse. Bref, sans être d’un grand intérêt, ces courtes histoires n’en sont pas moins très plaisantes, notamment grâce à leur dessin.

    sebastien01 Le 06/01/2019 à 14:30:47
    Batman Metal - Tome 2 - Les Chevaliers noirs

    Dans ce deuxième volume, l’histoire principale n’avance que très peu, et pour cause, il n’y a au sommaire qu’un seul de ces numéros (Dark Nights: Metal #3). Le scénario continue de suivre un chemin alambiqué et, pour peu que l’on préfère Batman dans son costume de détective, les explications cosmiques/mystiques débitées ici passent difficilement. Aussi, quelle drôle d’idée que de créer un lien entre la résonnance des métaux précieux de Batman Metal et le rock... Sans doute un truc pour faire plaisir à l’amateur de métal qu’est Greg Capullo.

    L’intérêt de ce deuxième volume réside surtout dans la présentation des origines des sept Batmen maléfiques et leur arrivée sur Terre (Batman: The Red Death #1, Batman: The Murder Machine #1, Batman: The Dawnbreaker #1, Batman: The Drowned #1, Batman: The Merciless #1, Batman: The Devastator #1 et Batman: The Batman Who Laughs #1). Issues du multivers noir, ces versions perverties de Bruce Wayne ont toutes originellement voulues faire le bien avant d’être progressivement attirées du côté obscur. En ce sens, elles font penser à une phrase prononcée par Alfred dans le film Batman v Superman : "De la fureur, de la fièvre, un sentiment d'impuissance qui rend les hommes biens... cruels.". Respectivement combinés avec les pouvoirs de Flash, Cyborg, Green Lantern, Aquaman, Wonder Woman, Doomsday et le Joker, ces Batmen maléfiques – et au premier desquels le Batman-qui-rit – constituent de brillantes idées, qui plus amenées avec simplicité. On attend avec impatience leur confrontation avec la Justice League !

    Le dernier numéro au sommaire de ce deuxième volume (Batman: Lost #1) est un voyage dans le multivers et décrit la rencontre entre Batman et Barbatos, l’adversaire au cœur de Batman Metal. Sans être particulièrement complexe, il est tout de même recommandé d’avoir de bons souvenirs des run de Grant Morrison et de Scott Snyder sur Batman pour pleinement l’apprécier.

    sebastien01 Le 06/01/2019 à 14:30:23
    Batman Metal - Tome 1 - La Forge

    Avec Batman Metal, Scott Snyder retrouve Greg Capullo avec lequel il a collaboré durant cinq ans, entre 2011 et 2016, sur la série régulière Batman. Malheureusement, déjà habitué aux concepts lourdingues et aux explications verbeuses, Snyder en fait ici des tonnes pour justifier l’idée à la base de son scénario.

    La première partie est un double prologue (Dark Days: The Forge #1 et Dark Days: The Casting #1). Narré par un Hawkman grandiloquent, ce prologue cherche à nous faire croire qu’une menace plane depuis toujours sur l’univers et que Batman est depuis longtemps sur l’affaire. Mais à trop convoquer l’histoire de DC Comics et y multiplier les références (son cher Duke Thomas, les Immortal Men, Plastic Man, l’Anti-Monitor, les reliques, les épées etc.), l’ensemble en devient indigeste. N’y avait-il pas moyen de faire plus simple ? Et que fait le Joker enfermé dans la Batcave ? Heureusement, Jim Lee est présent au dessin sur quelques planches et c’est magnifique.

    L’histoire débute véritablement dans la deuxième partie (Dark Nights: Metal #1-2). Après une introduction ridicule de la Justice League façon Power Rangers, puis quelques nouvelles références que seuls les Bac+8 en comics comprendront, la ligue découvre l’existence d’un multivers noir tout bêtement en retournant une carte du multivers de Grant Morrison. Dans l’instant qui suit, et après la dose d’action réglementaire et quelques auto-références de Snyder autour des métaux précieux et de sa chère Cour des hiboux, nous découvrons enfin ces sept nouveaux chevaliers noirs maléfiques. Puisque tout l’intérêt de cette série-évènement réside dans ces versions alternatives de Batman, il aurait mieux valu aller au but et ne pas nous gonfler avec une pseudo continuité savante... Comme précédemment, le dessin de Greg Capullo est au top et rappelle fort agréablement un passé pas si lointain.

    Le dernier volet est composé de quatre ties-in – la "Résistance de Gotham" – qui vont modestement apporter leur pierre au récit principal (Teen Titans #12, Nightwing #29, Suicide Squad #26 et Green Arrow #32). Sans être indispensables, ces ties-in permettent de donner un rôle à d’autres super-héros que la seule Justice League mais surtout de faire connaissance avec le Batman-qui-rit. Ce Batman jokerisé et ses Robin enchainés est un vilain au style incroyablement réussi, peut-être le meilleur élément de Batman Metal.

    sebastien01 Le 03/01/2019 à 08:15:11

    Un petit crossover sympathique entre les deux Spider-Man issus pour l’un de l’univers classique et pour l’autre de l’univers Ultimate (Spider-Men 2012, #1-5).

    C’est l’histoire d’un aller-retour dans l’univers Marvel, d’une rencontre aussi improbable que fugace, entre Peter Parker et Miles Morales. L’intrigue en elle-même est secondaire, voire sans intérêt ; en d’autres occasions, elle constituerait un sérieux bémol mais elle est ici permise tant il y a de choses à raconter avec ces deux personnages qui ne sont pas sensés coexister. Le Peter Parker de l’univers Ultimate est en effet mort depuis presque un an et Miles Morales en est devenu le nouveau Spider-Man. La surprise est donc totale pour chacun d’entre eux et l’intrigue se concentre sur cet aspect.

    Scénarisé par Brian M. Bendis et illustré par Sara Pichelli – un duo alors aux manettes de la série Ultimate Comics Spider-Man –, cette mini-série est donc très plaisante à lire. Et bien que le scénario tienne de l’anecdote et n’ait de conséquences au-delà de cette rencontre-évènement, ce crossover montre bien qu’il n’est pas toujours nécessaire d’adopter un ton sombre et grave et d’en faire des tonnes pour arriver à un bon résultat.

    Un comics à réserver toutefois aux lecteurs assidus des aventures de Spider-Man version Ultimates pour en saisir pleinement le contexte.

    sebastien01 Le 30/12/2018 à 00:08:40

    A l’issue du run en deux parties de Paul Cornell sur Wolverine, ce dernier perd son facteur auto-guérisseur et devient donc une cible de choix pour ses ennemis (Death of Wolverine 2014, #1-4 et Death of Wolverine: Life After Logan 2014, #1).

    Dans cette mini-série de Charles Soule et Steve McNiven, Wolverine part à la recherche de celui qui le traque. On assiste à une montée graduelle du niveau de ses adversaires, quelques rencontres avec des figures connues, puis, très rapidement, arrive l’explication finale.

    Les super-héros sont toujours plus intéressants lorsqu’ils sont exposés à une de leurs faiblesses et Wolverine n’en est donc que plus intéressant, voire plus humain, sans son facteur auto-guérisseur. Toutefois, il ne devient pas pour autant manchot et les quelques réflexions sur sa vie passée et présente sont rapidement évacuées pour laisser place à la dose d’action réglementaire. Quant à sa mort en elle-même, elle a le mérite d’être originale et d’être amenée avec une belle dramaturgie mais on aurait aimé en savoir plus sur la suite.

    La faute à Panini qui s’en tient uniquement aux quatre épisodes principaux – plus un tie-in sans grand intérêt – alors qu’il existe une bonne dizaine d’épisodes post mortem (notamment issus des mini-séries "The Logan Legacy" et "The Weapon X Program") qui auraient permis de gonfler le sommaire de ce bien maigre Deluxe.

    sebastien01 Le 30/12/2018 à 00:08:02

    Une sélection de trois courts récits, hors continuité et indépendants les uns des autres, par trois auteurs de talent où Wolverine se montre sous son jour le plus sauvage (Savage Wolverine 2013, #1-5 et #12-17).

    La première histoire, par Frank Cho, voit Wolverine débarquer en Terre sauvage tel un météore. En compagnie de Shanna, une "jungle girl" en bikini, ils vont affronter des hommes de Néandertal, des dinosaures et d’autres bêtes sauvages sans discontinuer sur cinq épisodes. L’intervention d’Amadeus Cho apporte certes un peu d’intérêt et d’humour à l’ensemble mais cela ne suffit pas à faire de cette histoire une réussite. Le mystère entourant l’île sur laquelle ils se trouvent est très banal et l’histoire n’est au final qu’un prétexte bien trop facile destiné à illustrer des femmes opportunément peu couvertes et beaucoup d’affrontements toutes griffes sorties.

    La deuxième histoire, par Phil Jimenez, traite du braconnage et du trafic d’ivoire. L’histoire est touchante – d’autant plus que le sujet est malheureusement toujours d’actualité – et très joliment illustrée et l’implication de Wolverine est bien pensée. Ses commentaires sur la chasse et sur sa relation avec le règne animal sonnent justes (il est d’ordinaire un féroce chasseur). Dommage que la justification de son adversaire soit aussi peu subtile, mais cela ne suffit pas à gâcher une belle histoire.

    La troisième et dernière histoire, par Richard Isanove, place Wolverine au milieu des années 30, de la prohibition et des gangsters armés de mitraillettes Thompson. Wolverine doit protéger une famille d’un truand français et de son terrible homme de main. Logan y adopte ici un rôle moins super-héroïque qu’à l’accoutumée, plus dans le genre de l’ami que l’on appelle lorsqu’il faut régler son compte à quelqu’un.

    Tous les épisodes de la série Savage Wolverine ne sont pas réunis ici mais, pour les amateurs, deux autres épisodes figurent au programme du Deluxe "Wolverine/Spider-Man - Chaud devant".

    sebastien01 Le 27/12/2018 à 00:14:55

    Ce troisième et dernier volume regroupe des histoires courtes autour d’Hellboy Junior et d’autres nullités diverses et variées (Hellboy Halloween Special 1997, #1, Hellboy Junior 1999, #1-2 et Hellboy: Pancakes).

    A l’instar des deux premiers volumes, il s’agit une nouvelle fois de regrouper une quinzaine d’histoires courtes majoritairement scénarisées par Bill Wray et illustrées par divers auteurs. Ces histoires sont toutes sensées avoir un lien avec le jeune Hellboy, voire bébé Hellboy, mais, pour bon nombre d’entre elles, on peine à y voir autre chose qu’un gros délire halluciné. Caca, pipi, vomi, sexe, drogue, violence, Hitler, tout y passe ; et, pour ne pas être insultant, l’humour est à peine digne d’un benêt...
    Pour sauver l’honneur, il y a heureusement quatre bonnes histoires. Ecrites et dessinées par Mike Mignola, elles sont fort logiquement d’un bien meilleur standing et mêmes divertissantes à lire. Bien qu’il ne s’agisse évidemment pas pour autant du meilleur travail de sa carrière, il faut croire qu’il n’y a que Mignola pour écrire correctement une histoire d’Hellboy.

    Comment une telle idiotie a-t-elle pu être validée ? Quel amoureux d’Hellboy achèterait ce livre ? Même des rejetons de la BD franco-belge tels que Gastoon ou Kid Lucky valent mieux que ça. A fuir.

    sebastien01 Le 27/12/2018 à 00:14:26

    Ce deuxième volume regroupe les douze dernières courtes histoires d’Hellboy par leurs multiples auteurs (Hellboy: Weird Tales 2003, #5-8).

    Le principe de ces "Histoires bizarres" reste inchangé, l’ensemble est hétérogène, correct mais loin d’être indispensable même pour les fans du démon cornu. A l’instar du tome 1, certaines d’entre elles sont plus réussies que d’autres, notamment celles avec une pointe de psychologie ou de sentiment que l’on retrouve rarement dans la série originale. Au top, cette histoire d’Hellboy pilote de P-40 par Tommy Lee Edwards et Don Cameron ; au flop, cette histoire avec Roger du B.P.R.D. poursuivant des fanatiques de death metal par Evan Dorkin.
    A noter que l’histoire courte "Lobster Johnson: Action Detective Adventure" par John Cassaday a été oubliée, que ce soit dans le tome 1 ou ce tome 2.

    Côté édition, si les illustrations, pin-up et crayonnés font toujours plaisir, il aurait été utile de rajouter une page de transition entre chaque histoire pour atténuer le sentiment de passer du coq à l’âne. Et si Mike Mignola est crédité en couverture, il ne signe cependant le scénario ou le dessin d’aucune des histoires.

    sebastien01 Le 27/12/2018 à 00:13:54

    Ce premier volume regroupe treize courtes histoires de 6 à 12 planches autour d’Hellboy et/ou de son univers fantastique (Hellboy: Weird Tales 2003, #1-4).

    L’idée des "Histoires bizarres" était à la fois d’offrir à une multitude d’auteurs la possibilité d’écrire et/ou d’illustrer une histoire du démon cornu mais aussi, plus prosaïquement, pour l’éditeur de continuer à publier des comics sur ce personnage pendant que Mike Mignola était occupé sur le tournage du premier film Hellboy réalisé par Guillermo del Toro.
    S’il en ressort évidemment une grande hétérogénéité de scénarii et de dessins, le résultat est dans l’ensemble plutôt correct. On sent cependant qu’il y a des auteurs qui ont tout compris de l’univers d’Hellboy et se sont investis dans leur travail même le temps d’une courte histoire sur quelques planches ("Mort-né" de Matt Hollingsworth et Alex Maleev) ; tandis que d’autres ont clairement décidé de faire n’importe quoi (à l’instar de Bob Fingerman et de son histoire d’Hellboy à la machine à café).

    Enfin, il y a quelques courtes histoires dans lesquelles Hellboy est absent ou en retrait et elles sont paradoxalement parmi les plus intéressantes. Et comme souvent chez Delcourt, le livre se conclut par quelques illustrations et crayonnés forts sympathiques.

    sebastien01 Le 23/12/2018 à 00:11:01

    Huit ans après la première, une seconde saison des jeunes Vengeurs narre de nouveau les difficultés à conjuguer les affres de l’adolescence avec les aventures super-héroïques (Marvel Now! Point One 2012, #1 (IV) et Young Avengers 2013, #1-15).

    L’équipe des jeunes Vengeurs a évolué depuis la précédente itération : si Wiccan (ex-Asgardien), Hulkling et Œil-de-faucon féminin sont toujours présents, les rejoignent aujourd’hui le jeune Loki, Marvel Boy, Miss America et Prodigy. Mais le changement le plus important réside dans le traitement des personnages par Kieron Gillen qui promeut une représentativité des minorités à marche forcée :
    - en 2005, Billy et Teddy étaient amis et leur homosexualité un quiproquo ; en 2013, ils sont amants.
    - en 2005, Patriot n’était que le petit-fils d’un super-héros noir ; en 2013, Prodigy est en plus bisexuel.
    - en 2005, il n’y avait pas d’autre personnage issu de la diversité ; en 2013, Miss America est hispanique et lesbienne.

    Aussi, l’histoire s’attache beaucoup plus aux hésitations sentimentales, aux répliques puériles, aux rapports des jeunes avec le smartphone ou au style de ces adolescents. L’intrigue en deviendrait presque secondaire par rapport à la vie du groupe. Il faut dire qu’outre les sauts dans le multivers, le scénario tourne autour d’un adversaire étrange se faisant appeler Maman (la mère de Wiccan) dont le pouvoir est de déformer la réalité avec un traitement graphique très bizarre. Bref, en tout point la série est très loin des standards super-héroïques bourrés de testostérone.

    A noter qu’à la différence de bien des séries, il n’y a pas ici d’histoires qui se succèdent mais un tout homogène en 15 épisodes. La partie graphique est en effet majoritairement assurée par Jamie McKelvie qui, en dépit de jolies trouvailles dans la mise en page, a un style beaucoup trop lisse et informatisé. Les autres dessinateurs, bien meilleurs, n’interviendront que sur les deux derniers épisodes.

    sebastien01 Le 23/12/2018 à 00:10:26

    Une première saison des jeunes Vengeurs, par Allan Heinberg, qui alterne entre la vie quotidienne d’adolescents et la dose d’action super-héroïque réglementaire (Young Avengers 2005, #1-12 et Young Avengers Special 2006, #1).

    Quatre jeunes garçons décident de former le pendant adolescent des Vengeurs et de sauver le monde comme leurs ainés. Ainsi, on retrouve dans ce groupe Asgardien (ou Thor junior), Hulkling (ou Hulk junior), Iron Lad (ou Iron Man junior) et Patriot (ou Captain America junior) ; un groupe auquel viennent se greffer par la suite deux filles histoire de faire bonne figure et nouer quelques relations amoureuses (Kate Bishop aka. "Œil-de-faucon" féminin et Cassie Lang aka. "Ant-Girl"). Leurs super-pouvoirs ne sont pas à une copie parfaite de ceux de leurs ainés et leurs histoires personnelles respectives s’en détachent au fil des épisodes mais on sent bien une certaine filiation pour ne pas perdre les lecteurs habituels de comics.
    Ce sont d’ailleurs ces aspects relatifs à leur origine, à leurs états d’âme et à leurs problèmes d’ados – l’école, les parents, les premiers amours – et l’évolution de leur relation avec les vrais Vengeurs qui donne son intérêt à l’intrigue. Ca et suivre Jessica Jones en journaliste au Daily Bugle (quoiqu’il faille lire "The Pulse" en parallèle pour en saisir tous les enjeux).

    Le reste, c'est-à-dire les hésitations sur le choix de leur blase et le passage obligé par ces habituels affrontements entre super-héros, est d’un ennui profond. Mention spéciale aux origines abracadabrantesques de Hulkling qui débouchent sur un dernier affrontement ridicule entre les Skrulls et les Krees... Ou l’art de conclure une série de la pire des manières.

    Jim Cheung assure l’essentiel de la partie graphique et c’est très bon ; les autres dessinateurs n’interviennent qu’à tour de rôle sur l’épisode "Young Avengers Special".

    sebastien01 Le 20/12/2018 à 08:02:22

    Le pitch de l’event de l’été 2012 ? Le Phénix est de retour et les Vengeurs et les X-Men s’opposent quand à la réponse à y apporter (Point One 2012, #1 (II) et Avengers vs. X-Men 2012, #0-12).

    Le Phénix se rapproche de la Terre et, après Jean Grey, il vise une élève de l’école de Wolverine : Hope Summers. Tandis que les Vengeurs y voient une menace pour l’humanité, les X-Men – à l’exception notable de Wolverine – y voient le salut des mutants, la discussion tourne court et les deux camps commencent alors à s’affronter. Lorsqu’enfin le Phénix arrive, Hope Summers ne se sent pas prête à l’accepter, le Phénix est alors divisé en cinq par Iron Man, il prend possession de Cyclope, d’Emma Frost, du Colosse, de Namor et d’Illyana et les affrontements reprennent de plus belle contre ces cinq Phénix.
    Fort logiquement vu le titre de l’album, on lit cette histoire principalement pour voir ces équipes s’affronter, toutefois cela s’opère sans grands dommages des deux côtés tel un spectacle de catch. Et à vrai dire les moments les plus intéressants sont les instants de faiblesse des super-héros ou des mutants, leurs remords quant à la violence déployée ou les petites piques qu’ils s’envoient à la figure. D’une manière générale, bien que l’histoire se veuille très ambitieuse, le combat dure trop longtemps (12 épisodes tout de même...) et ne se résout finalement pas autrement qu’à coups de poings.
    Aussi, crossover oblige, il faut accepter par moments de sauter d’une scène à une autre et/ou de manquer d’explication ou alors lire à la suite le second Deluxe "Avengers vs. X-Men : Conséquences".

    Multi-scénarisé (Bendis, Aaron, Brubaker, Hickman, Fraction), cet event est également le fruit de plusieurs dessinateurs. Si l’on débute avec John Romita Jr. dont le style si reconnaissable manque un peu de finesse, on poursuit avec Adam Kubert et surtout Olivier Coipel pour un rendu magnifique.

    sebastien01 Le 16/12/2018 à 00:06:32
    Thor (Marvel Deluxe) - Tome 2 - Victoire

    Suite des aventures de Thor par J. M. Straczynski avec le retour au premier plan de Loki, du moins le Loki féminin post-Ragnarök (Thor 2007, #9-12, Thor 1966, #600-603, Thor: Giant-Size Finale 2010, #1, et Thor: Annual 2009, #1).

    Dans la première partie, on continue de suivre les relations tintées d’humour entre Asgardiens et Texans (notamment Kelda et Bill), puis Balder, le demi-frère de Thor, devient prince tandis que Loki complote comme à son habitude. Il ne se passe grand-chose au final, il s’agit plus de mettre en place une situation qui culminera avec le relaunch. A noter tout de même un joli numéro post-Civil War avec l’esprit de Captain America.
    Le relaunch justement voit Thor combattre et tuer Bor, son grand-père devenu fou ; crime pour lequel il est rapidement banni d’Asgard laissant le trône à son demi-frère Balder. Sous l’influence de Loki, celui-ci fait déménager les Asgardiens au royaume de Latvérie où, évidemment, Loki et Fatalis vont poursuivre leur complot sans grande originalité...

    Suivent deux numéros spéciaux. Le premier fait directement suite à l’histoire précédente : "Full Circle" raconte la fin de Bill – le Texan amoureux de Kelda – ainsi que la première attaque fomentée par Loki et Fatalis qui amènera le Dr. Blake à l’hôpital. Le second, "The Hand of Grog", n’est qu’un affrontement dénué d’intérêt entre Thor et quatre méchantes bébêtes égyptiennes.

    Au dessin, Olivier Coipel, toujours très bon, poursuit jusqu’au relaunch puis laisse sa place à Marko Djurdjevic. Ce dernier est un chouilla en-deçà du premier mais cela reste tout de même très beau.

    sebastien01 Le 16/12/2018 à 00:05:49
    Thor (Marvel Deluxe) - Tome 1 - Renaissance

    Début d’un nouveau cycle pour Thor avec J. M. Straczynski au scénario après les événements de Ragnarök ayant conduits à la disparition du peuple d’Asgard (Thor 2007, #1-8, Thor: God-Size Special 2009, #1 et Thor: The Trial of Thor 2009, #1).

    Après un petit moment d’introspection avec le Dr. Donald Blake – son alter-ego humain –, Thor décide de planter Asgard dans un coin paumé de l’Oklahoma et de trouver parmi la population locale des gens dignes de repeupler sa cité. Suivre les interactions du dieu nordique avec les locaux ou le Dr. Blake en Afrique avec Médecins sans frontières est assez intéressant, du moins l’aspect plus humain qu’à l’accoutumé. Mais lorsque Thor décide d’accélérer la cadence pour retrouver son peuple, l’histoire reprend des proportions épiques lourdingues. Il s’épuise, prend du repos et, dans ses songes, revoit Odin, son père, et son dernier combat contre Surtur ; une seconde partie de l’histoire bien plus bourrine donc.

    Les deux numéros spéciaux à suivre sont également très dispensables. Dans le premier ("The Death and Life of Skurge the Executioner"), on découvre la légende de Skurge, un héros nordique ayant la drôle d’idée – et totalement anachronique – de se battre avec un fusil d’assaut ; et dans le second ("The Trial of Thor"), Thor est à tort accusé de meurtre à cause d’un imitateur.

    Si le dessin d’Olivier Coipel est aujourd’hui magnifique, il était déjà en 2007 très très bon. Par contre, avec sa mâchoire carrée et sa face aplatie, le visage de Thor est bien peu avenant et lui donne un air idiot.

    sebastien01 Le 09/12/2018 à 00:26:05
    The new Avengers (2015) - Tome 2 - New Avengers vs Dark Avengers

    Dans ce deuxième Deluxe, la suite du relaunch des nouveaux Vengeurs par un Brian M. Bendis visiblement à court d’idées nouvelles (The New Avengers 2010, #14-23).

    Les trois premiers épisodes sont des ties-in au crossover Fear itself. Oiseau moqueur, Ecureuillette puis tous les autres membres de l’équipe des nouveaux Vengeurs se livrent à l’exercice de la confession face caméra. Et l’espace d’un instant ces personnages gagnent un peu en épaisseur et en psychologie. Toutefois, l’exercice est contrarié par ce choix ridicule d’adosser ces confessions aux récents souvenirs de combats menés contre des robots nazis géants... Des robots nazis géants dans le ciel de New York ? Sur ce coup, même un enfant écrirait un scénario plus crédible que Bendis !

    Dans la seconde histoire, Norman Osborn (ex-H.A.M.M.E.R.) s’est échappé et rêve à nouveau de détruire les Vengeurs (à nouveau, quelle originalité...),. Il monte alors sa propre équipe de super-vilains ; une équipe de seconde zone aux caractéristiques comparables à celles des super-héros qu’il compte affronter (l’idée – simpliste – étant par exemple de répondre à Spider-Man par son alter-ego à six bras ; ou à Œil-de-faucon par son délinquent de frère également tireur d’élite). L’histoire a pour titre "New Avengers vs. Dark Avengers" et se résume donc littéralement à une succession d’affrontements sans une once de réflexion ; même les cliffhangers sont lourdingues.

    Heureusement, il reste le dessin tout à fait honorable de Mike Deodato Jr., à l’œuvre sur la majorité de ces épisodes, pour sauver la lecture de ces bien piètres aventures des nouveaux Vengeurs.

    sebastien01 Le 09/12/2018 à 00:25:39
    The new Avengers (2015) - Tome 1 - Possession

    En 2010, après les événements du crossover Siege, débute une période appelée l’"Age des Héros" et la série New Avengers est alors relancée avec aux manettes la même équipe artistique composée de Brian M. Bendis et Stuart Immonen (The New Avengers 2010, #1-13).

    L’équipe des nouveaux Vengeurs évolue sensiblement depuis leur dernière itération, ils emménagent au manoir des vrais Vengeurs, acceptent d’être rémunérés et on suit la petite vie de famille de Luke Cage et Jessica Jones. Mais finalement, le gros de l’histoire est ailleurs. On débute par une intrigue au cœur de laquelle se trouvent Docteur Strange, Docteur Vaudou, Daniel Drumm et Daimon Hellstrom, la fine fleur des héros mystiques donc (et pour bien saisir leurs interactions, il est probablement nécessaire de lire leurs récits respectifs en amont de ce premier Deluxe). Avec leur aide, les nouveaux Vengeurs doivent à nouveau sauver le monde... Fort peu subtile, l’intrigue est également entièrement tournée vers cet aspect mystique assez rebutant. Pas la meilleure entrée en matière.

    La seconde histoire mêle le passé et le présent. Dans les années 60, Nick Fury monte une équipe de Vengeurs pour traquer les derniers nazis (quelle originalité une fois de plus...), tandis que de nos jours, les nouveaux Vengeurs affrontent Supéria en quête du même artefact que les nazis précédemment cités. Le tout avec en toile de fond, la question de la repentance de Victoria Hand (ex-H.A.M.M.E.R.). A nouveau, le scénario affiche plus de castagne que de réflexion, chose somme toute normale pour un comics sur une équipe B sans autre ambition que de constituer un divertissement basique.
    Mais le plus gros bémol de cette seconde histoire est à mettre à la charge de son dessin. Si Mike Deodato Jr. s’en sort très correctement sur les séquences dans le présent, son partenaire – Howard Chaykin – qui se charge des flash-backs, dessine des mâchoires si exagérément carrées que l’on finit par ne plus rien voir d’autre que ce défaut.

    sebastien01 Le 06/12/2018 à 08:05:45
    James Bond (Delcourt) - Tome 4 - Kill Chain

    Seconde aventure de l’espion britannique scénarisée par Andy Diggle, malheureusement dans la lignée de la précédente (James Bond: Kill Chain 2017, #1-6).

    Si le cadre de l’histoire est ici un petit peu plus réaliste, du moins plus actuel, que celui du tome précédent (le repli sur soi des États-Unis, les dissensions au sein de l’OTAN, les velléités russes en Europe), au final le scénario ne peut s’empêcher de tomber dans l’exagération et perd toute crédibilité (les néo-nazis, les assassinats dans tous les sens, les attaques de drones, le vol d’un A400M). Et le volet infiltration – que l’on doit retrouver dans toute bonne histoire d’espionnage – a majestueusement été oublié, James Bond se contente d’être une brute, un assassin en costard-cravate... Le scénariste sait-il seulement ce qu’est l’espionnage ? Ou le fantasme-t-il ?

    A noter également, une séquence horriblement clichée où James Bond, aux mains de l’ennemi, parvient miraculeusement à s’échapper juste après que son adversaire ait prit le temps de lui livrer tous les détails du complot. Dans ce livre, tout le monde meurt d’un claquement de doigt, sauf James Bond... Et comble de l’originalité, il y a encore une femme fatale.

    Sinon, Luca Casalanguida a un bon coup de crayon mais, dans le même style très encré, Michael Lark fait bien mieux. Il n’est pas non plus vraiment aidé par son coloriste qui se contente souvent d’aplats.

    sebastien01 Le 06/12/2018 à 08:05:12
    James Bond (Delcourt) - Tome 3 - Hammerhead

    Après Warren Ellis, un autre scénariste britannique – Andy Diggle – imagine de nouvelles aventures pour le célèbre espion (James Bond: Hammerhead 2016, #1-6).

    Et malheureusement, dans cette première aventure, il y accumule les clichés tout droit sortis des films avec Pierce Brosnan (le vol d’une arme nucléaire, la femme fatale, la voiture pleine de gadgets, le sous-marin). Où sont l’originalité et le réalisme ? On les a vu et revu ces films, ils ont pu être très divertissants à une époque mais ils n’ont plus de sens au XXIe siècle ; le monde change, les scénarii d’espionnage devraient en faire autant...
    Il y a bien un canon électrique pour faire moderne (quoiqu’on le retrouve dans tous les jeux vidéos désormais) et la guerre au Yémen pour coller avec l’actualité mais il n’en demeure pas moins que le scénario est globalement très pauvre et caricatural.

    Quant au dessin de Luca Casalanguida, il a certes un peu plus de personnalité que celui de Jason Masters dans les tomes 1 et 2 mais il mériterait d’être plus travaillé par moments.

    sebastien01 Le 02/12/2018 à 00:08:48
    The invincible Iron Man (Marvel Deluxe) - Tome 3 - Stark Résistance

    Dans ce troisième Deluxe, les conséquences du combat avec Norman Osborn se font encore sentir. Partiellement amnésique et ruiné, Tony Stark décide de reconstruire son empire mais cette fois-ci sur des bases différentes (The Invincible Iron Man 2008, #25-33).

    Sorti du coma, Tony Stark en a oublié ses souvenirs les plus récents et découvre qu’il est ruiné. En homme nouveau, il décide de reconstruire son empire depuis zéro, crée sa start-up "Stark Résistance" et d’orienter ses recherches non plus vers l’armement mais vers l’énergie. Et en bon américain, et probablement inspiré par Tesla, il commence par une voiture équipée de ses fameux répulseurs. Voilà pour la belle histoire.
    Mais dans le même temps, Hammer Industries – qui partage des liens avec Ezekiel Stane rencontré précédemment – cherche à empêcher le retour de Stark et à imposer au marché sa nouvelle armure de combat : Detroit Steel.

    Bien que le fond de l’histoire ne soit pas particulièrement subtile (les armes c’est le mal, l’énergie verte c’est le bien...), il reste intéressant de voir Stark changer de philosophie et se lancer dans un nouveau projet. Dommage cependant d’avoir lié ce projet à Detroit Steel, cette armure de combat ridiculement hypertrophiée, et ses missiles contrôlés via un jeu vidéo sur smartphone. Cela diminue grandement la qualité générale du scénario et nous renvoie une fois de plus au classique combat final armure contre armure... et cette fois-ci complétement avorté !

    C’était la fin de la première moitié du run de Matt Fraction et Salvador Larroca, qui redémarre ensuite au numéro 500.

    sebastien01 Le 02/12/2018 à 00:08:23

    Suite et fin dans ce deuxième Deluxe de la traque de Tony Stark par Norman Osborn et premières conséquences à surmonter (The Invincible Iron Man 2008, #15-24).

    La traque de Tony Stark se poursuit, laissant encore une fois la part belle de cette aventure aux personnages féminins (Pepper Pots, Maria Hill, la Veuve noire). On voyage – New York, Russie, Afghanistan, Dubaï – et il est toujours plaisant de voir Iron Man malmené, moins prétentieux, mais celui-ci a décidemment bien trop de chance. Quand il est sur le point d’être assassiné, l’assassin hésite et se révèle être son ex (Madame Masque) ; quand des enfants afghans le tiennent en joue, ils sont en fait fan de lui ; et quand Norman Osborn s’apprête enfin à en finir dans un dernier mano a mano, les caméras de télévision arrivent au dernier moment pour lui sauver la mise...

    Dans l’histoire suivant, à la suite du précédent affrontement, Tony Stark se retrouve dans le coma. Ses amis essayent de l’en sortir grâce aux instructions qu’il a laissé mais in fine il lui revient de se sauver lui-même (avec l’aide de Dr. Strange toutefois). Si Norman Osborn, Madame Masque et Fantôme continuent d’œuvrer pour éliminer Stark, l’intrigue est beaucoup plus intime est centrée sur la personnalité de Stark qu’à l’accoutumée. Une respiration avant de repartir pour quelque chose de plus bourrin.

    Toujours dessiné par Salvador Larroca et donc toujours beaucoup de mal avec ses visages hyperréalistes.

    sebastien01 Le 02/12/2018 à 00:07:52
    The invincible Iron Man (Marvel Deluxe) - Tome 1 - Dans la ligne de mire

    Début du très long run sur Iron Man par Matt Fraction et Salvador Larroca qui s’étalera sur près de 50 numéros entre 2008 et 2012 (The Invincible Iron Man 2008, #1-14).

    Dans un scénario qui rappelle celui du film Iron Man 3 sorti en 2013 – le Mandarin arrivera plus tard –, la première intrigue débute comme une histoire de terrorisme technologique pour finir par une vengeance personnelle d’Ezekiel Stane contre Tony Stark. L’intrigue progresse à un rythme modéré, on découvre autant Iron Man que son adversaire et on commence à s’intéresser à Pepper Potts et à sa peur du transhumanisme. Le seul bémol finalement c’est d’avoir conclut par le trop classique affrontement armure contre armure, il y aurait eu plus original à imaginer.

    Après un intermède façon team-up entre Iron Man et Spider-Man, la seconde histoire est estampillée "Dark Reign", du nom de la période qui a suivi l’event Secret Invasion. On y suit Tony Stark banni de sa propre entreprise, dépossédé de ses armures – enfin il lui en reste toujours quelques-unes – et recherché par H.A.M.M.E.R., l’agence remplaçant temporairement le S.H.I.E.L.D. sous la coupe de Norman Osborn. Il est assez intéressant de voir Iron Man dans une position inconfortable et les rôles de premier plan laissés à Pepper Potts et Maria Hill amènent un peu de fraicheur. Par contre, on aurait pu se passer de ces combats inutiles successifs (contre War Machine, Namor ou le Contrôleur...).

    Un mot sur le dessin : Salvador Larroca a un style hyperréaliste à un point tel que cela en devient perturbant, notamment sur les visages ; de plus, la colorisation abuse des effets de reflets et les visages virent souvent au marron orangé comme si tous les personnages avaient forcé sur les séances d’UV...

    sebastien01 Le 29/11/2018 à 19:20:15
    Hellboy & B.P.R.D. - Tome 3 - 1954

    Et une troisième année – de bien meilleure qualité – au sein du B.P.R.D. pour notre jeune démon (Hellboy and the B.P.R.D.: 1954 - 2016, #1-5 et Free Comic Book Day 2016 "The Mirror").

    Comme dans le tome précédent, il s’agit à nouveau d’une succession d’histoires courtes à la différence près que leur qualité scénaristique est légèrement supérieure à celle du T2.

    Malheureusement, on débute avec une grosse bébête et encore des nazis... Des nazis qui passent leur temps à nous expliquer en détail leur plan pour dominer le monde avant qu’Hellboy ne règle l’affaire d’un coup de poing. Stupide... L’histoire suivante est un huis-clos au sein d’une famille américaine, une histoire plus intime aussi et magnifiquement illustrée par Patric Reynolds. La troisième est une virée en Chine communiste où l’on en apprend un peu plus sur le passé de l’agent Xiang ; le dessin légèrement cartoony de Brian Churilla est étonnant sur une histoire qui se veut sérieuse mais finalement agréable à la lecture. Et pour finir une mini-histoire sans grand intérêt de Mignola et Corben dans un village français.

    D’une manière générale, dans chacune de ces aventures et année après année, Hellboy reste cantonné à son rôle de bourrin nigaud. Dommage de n’observer aucune évolution chez lui au bout de trois tomes.

    sebastien01 Le 29/11/2018 à 19:19:54
    Hellboy & B.P.R.D. - Tome 2 - 1953

    Deuxième année au sein du B.P.R.D. pour notre jeune démon (Hellboy and the B.P.R.D.: 1953 - 2015, #1-5 et Hellboy Winter Special 2016 "Wandering Souls").

    Contrairement au tome précédent, celui-ci contient six histoires courtes autour d’Hellboy et de son équipe au B.P.R.D.. Forcément, la résolution de ces intrigues en un ou deux épisode(s) est très rapide et l’on a le sentiment de passer bien trop rapidement d’un fantôme par-ci à une créature hideuse par-là sans véritable développement du démon ou de l’équipe sur le long terme. Tout juste le professeur Bruttenholm et l’agent Xiang gagnent-ils un peu en épaisseur et l’on sent un nouvel ennemi se préparer dans l’ombre, mais cela est très insuffisant pour en faire un bon tome.

    Aussi, qui dit plusieurs histoires, dit plusieurs artistes qui se succèdent au dessin. Et à l’instar des scénarii, il ne ressort rien de très original de leurs illustrations, juste du comics classique dont Dave Stewart assure a minima une colorisation homogène. Ce qui est d’ailleurs fort dommage au vu des jolis crayonnés de Paolo Rivera présents en fin d’ouvrage.

    sebastien01 Le 29/11/2018 à 19:19:28
    Hellboy & B.P.R.D. - Tome 1 - 1952

    Il existe de multiples séries, mini-séries et autres one-shots autour d’Hellboy et de son univers fantastique ; celle-ci est toujours en cours et raconte les premiers pas du jeune démon au sein du B.P.R.D. (Hellboy and the B.P.R.D.: 1952 - 2014, #1-5).

    Envoyé au Brésil avec une petite équipe d’agents du B.P.R.D. pour enquêter sur une série de meurtres, Hellboy se montre plutôt en retrait dans cette première aventure. Il se contente d’envoyer ses petites remarques sarcastiques et d’être le bourrin de service lorsque la situation échappe au contrôle de ses nouveaux collègues. Aspects religieux, ésotériques et pseudo-scientifiques, on retrouve ici les ingrédients classiques d’un Hellboy. Jusqu’à y retrouver également le méchant nazi, un bon argument commercial pour lancer une série dans cet univers mais aussi une facilité scénaristique navrante, dommage...

    Présent sur les cinq épisodes, la partie graphique est réalisée par Alex Maleev et c’est tout simplement magnifique. A tel point que l’on aurait pu, pour une fois, déroger à la tradition de laisser la couverture à Mike Mignola.

    sebastien01 Le 25/11/2018 à 00:14:30
    Astonishing X-Men - Tome 2 - Invincible

    Second et dernier Deluxe des aventures des X-Men par Joss Whedon (Astonishing X-Men 2004, #13-24 et Giant-Size Astonishing X-Men 2008, #1).

    Dans la première histoire, le Club des damnés est de retour et il fera perdre la raison à chacun des membres des X-Men. Entre le double-jeu – annoncé – d’Emma Frost, les amours des uns et des autres et la folie passagère des mutants, on assiste à une très bonne séquence de développement psychologique des personnages. Il n’y a bien que l’extraterrestre Ord, l’I.A. Danger et l’agent Brand du S.W.O.R.D. pour y ajouter la dose d’action réglementaire.

    Le dernier arc emmène les X-Men sur une planète extraterrestre pour sauver le monde. L’intrigue se résume à un grand spectacle pyrotechnique sans grand intérêt si l’on n’est pas fan de civilisations extraterrestres ou de cosmique en général. Elle se laisse tout de même lire pour les scènes de complicité ou d’humour entre mutants. A noter un dernier épisode avec tous les autres super-héros Marvel en guest-stars.

    Et c’en est déjà terminé du run de Whedon et Cassaday, un run qui aura été dans sa globalité bien plus calme qu’à l’accoutumée tant dans la narration que dans le découpage des planches. La suite est scénarisée par Warren Ellis mais la quarantaine d’épisodes restants n’est pas proposée par Panini en Deluxe, la série s’arrête donc déjà au bout de deux tomes...

    sebastien01 Le 25/11/2018 à 00:13:56
    Astonishing X-Men - Tome 1 - Surdoués

    Après les X-Men par Grant Morrison, voici les X-Men par Joss Whedon. Bien qu’un minimum de culture mutante ne soit jamais de trop, son run se veut accessible à tous et surtout indépendant des autres aventures mutantes de l’époque (Astonishing X-Men 2004, #1-12).

    Dans la première histoire, une équipe très réduite de X-Men (Emma Frost, Wolverine, Cyclope, le Fauve et Kitty Pryde) enquête sur un vaccin anti-mutant. Mis à part la présence d’Ord, un adversaire extraterrestre sans grand intérêt pour l’instant, on retrouve dans cette intrigue les mêmes interrogations que dans le film "X-Men 3 - L'Affrontement final" qui sortira quelques années plus tard. Le gêne mutant est-il une maladie ? Les mutants doivent-ils être soignés ? Rien de très profond mais il est plaisant pour une fois de voir les X-Men discuter et s’essayer à l’humour davantage qu’ils ne se battent. On n’échappe évidemment pas aux habituels affrontements et aux altercations enfantines entre membres de l’équipe mais globalement l’histoire est plutôt posée.

    Dans la seconde, les X-Men affrontent Danger, la salle des dangers personnifiée de leur propre école. Malgré quelques propos intéressants sur l’intelligence artificielle, l’histoire est bien plus bourrine que la précédente ; on continue tout de même d’apprécier les quelques pages de respiration et d’explication de-ci de-là. Ces deux histoires auront surtout pour principal intérêt de faire revenir deux personnages disparus : le Colosse et le professeur Xavier.

    A noter pour ce premier Deluxe comme pour le suivant, la présence du même trio scénariste-dessinateur-coloriste tout du long du run. Bien que John Cassaday ne soit pas mon artiste préféré en raison du manque de détail de ses décors – voire de leur absence – cette unité, assez rare dans les comics, est très appréciable.

    sebastien01 Le 22/11/2018 à 10:46:32

    Le pitch de l’event de l’été 2013 ? Ultron est de retour et il a dévasté la Terre, les super-héros s’unissent alors pour trouver une solution et mettre fin à la catastrophe (Avengers 2010, #12.1 et Age of Ultron 2013, #1-10).

    Avec des super-héros quasiment invincibles, il devient difficile d’imaginer chaque année une nouvelle menace estivale suffisamment importante pour les rassembler tous tout en racontant une histoire crédible. Avec Age of Ultron (sans lien avec le film "Avengers : Age of Ultron" sorti en 2015), Brian M. Bendis parvient dans la première moitié de son scénario à décrire une ville de New York ravagée, des super-héros perdus mais qui relèvent la tête et présente une solution alléchante à la catastrophe : le voyage dans le temps.

    Mais la résolution de l’intrigue est trop vite expédiée, il y aurait eu tellement mieux à faire avec les paradoxes temporels ou la théorie de l’effet papillon. A la place, nous n’avons droit qu’à deux Wolverine qui s’expliquent sur quelques pages. Le reste n’est qu’action sans intérêt ; pire, on ne sait pas ce qu’advient le voyage dans le futur de Captain America et de son équipe et toute la séquence relative à la fée Morgane est inutile à l’histoire. Enfin, les conséquences des voyages temporels sur les autres univers Marvel ne sont qu’effleurées.

    Bref, il y avait une idée de départ mais elle ne tient pas la durée.

    Au dessin, Bryan Hitch rend un travail plus que correct mais s’arrête à la moitié et d’autres dessinateurs poursuivent sans avoir son style. A noter une étrange manière de penser les flash-back dans l’épisode 10 : au lieu de redessiner la scène d’ouverture sous un angle différent, ce ne sont pas moins de huit pages qui ont tout bonnement été dupliquées de l’épisode 1...

    sebastien01 Le 18/11/2018 à 00:14:19
    Spider-Man - Un jour nouveau - Tome 2 - La Première Chasse de Kraven

    Suite du renouveau de Spider-Man avec, dans ce deuxième Deluxe, une succession de petites histoires sans envergure (The Amazing Spider-Man 1963, #558-567, The Amazing Spider-Man: Extra! 2008, #1 (II) et The Amazing Spider-Man: The Short Halloween 2009, #1).

    Spider-Man enchaine les acrobaties / affrontements (Freak, Screwball, Paper Doll, des super-vilains de seconde zone, Overdrive, Kraven, etc.) sans que cela ne fasse jamais véritablement progresser son histoire personnelle. Tout juste devient-il brièvement paparazzi avant de déménager chez un policier qui le déteste, la belle affaire... Il y aurait pourtant eu bien mieux à faire en développant la relation Harry Osborn / Peter Parker ou avec le retour de Mary Jane. Ici, les scénarii sont inintéressants et la lecture en devient vite pénible (les paparazzades, les paris entre super-vilains, le pauvre team-up avec Daredevil, les déguisements d’Halloween).

    Bref, ces aventures de Spider-Man s’adressent aux enfants, au mieux aux jeunes adolescents. A leur défense, les auteurs – scénaristes comme dessinateurs – sont si nombreux à devoir produire du Spider-Man dans des délais si contraints (3 numéros par mois entre 2008 et 2010) que la qualité, le lien entre les intrigues et la cohérence de l’ensemble ne peuvent que s’en trouver diminués.

    sebastien01 Le 18/11/2018 à 00:13:55
    Spider-Man - Un jour nouveau - Tome 1 - Un jour nouveau

    Après les événements de l’event Civil War – qui ont conduit Spider-Man à révéler son identité secrète et vu la mort de sa chère tante May – puis ceux du crossover "Un jour de plus" ("One More Day" en VO) – qui ont rétabli son identité secrète, ressuscité sa chère tante May et annulé son mariage avec Mary Jane –, Spider-Man retrouve enfin des aventures plus classiques avec "Un jour nouveau" ("Brand New Day" en VO). Ce premier Deluxe regroupe ainsi les premiers numéros d’un renouveau du personnage qui s’étalera au total sur une centaine d’épisodes (Spider-Man: Swing Shift (Director's Cut) et The Amazing Spider-Man 1963, #546-557).

    Nouveaux adversaires (Overdrive, Mr. Negative, Menace, Freak le drogué, des Mayas), nouvelle alliée (Jackpot) et nouvelle direction au Daily Bugle, bref une nouvelle vie débute pour Spider-Man. Tout est en effet fait pour qu’"Un jour nouveau" puisse être un point d’entrée pour de nouveaux lecteurs ; et en ce sens, le pari est plutôt réussi. L’histoire se lit aisément, sans connaissances préalables nécessaires et la voix off en vient même à mâcher le travail du lecteur. Par contre, pour des lecteurs de Spider-Man de la première heure, ces premières intrigues ne brilleront pas par leur originalité : les scènes d’action s’enchainent sans temps mort, la relation de long terme avec Harry Osborn est encore balbutiante et Spider-Man est caricatural (un sens d’araignée fortuit, une éternelle malchance, un humour agaçant)...

    La publication des 102 numéros d’"Un jour nouveau" se faisant à un rythme effréné de 3 numéros par mois, plusieurs artistes se succèdent pour tenir les délais. Bien qu’il n’y ait pas de grosses disparités de dessin entre eux, il est toujours un peu dommage de passer sans cesse d’un style à un autre (et comme d’habitude on remerciera Panini pour l’absence de chapitrage). L’un d’eux sort tout de même du lot : l’excellent Chris Bachalo pour une dernière intrigue avec des Mayas sous la neige.

    sebastien01 Le 15/11/2018 à 08:08:01

    Un Deluxe regroupant deux histoires de Spider-Man en forme d’épilogue aux conséquences très personnelles de l’event Civil War sur le personnage.

    Dans la première histoire, "Retour au noir", Spider-Man part à recherche de l’assassin de sa tante May (The Amazing Spider-Man 1963, #539-543). Rien de très subtil ici : Spider-Man enfile son costume noir, pense que celui-ci l’autorise à tabasser tout le monde et, grâce à ces méthodes de grosse brute, trouve rapidement l’assassin puis le commanditaire du meurtre. Le scénario de J. M. Straczynski est bas du front et on ne croit pas un instant au caractère de son Spider-Man (capable de pleurer sa tante sur son lit d’hôpital et, dans la seconde d’après, de menacer de mort chacun de ses adversaires). Et le dessin de Ron Garney est d’un mainstream...

    Dans la seconde histoire, le crossover "Un jour de plus", Spider-Man continue de pleurer sa tante May mais va désormais de l’avant (The Amazing Spider-Man 1963, #544-545, Sensational Spider-Man 2006, #41, Friendly Neighborhood Spider-Man 2005, #24). L’intrigue est connue : Méphisto offre à Spider-Man de sortir sa tante du coma en échange de son amour pour Mary Jane et de leur mariage. Celui-ci accepte et tout redevient comme avant.
    Il est dans l’ADN des comics de régulièrement effacer des pans entiers d’une histoire pour mieux la relancer alors ce retcon en vaut bien d’autres. Et puis cette chère tante May n’aurait de toutes manières jamais pu mourir, il fallait bien lui trouver une issue. Enfin, bien que nos deux amoureux prennent leur décision un peu trop à la hâte et sans véritable justification, le dénouement est touchant et il arrive progressivement avec d’abord des scènes avec Iron Man puis le Docteur Strange, des visions du futur et une petite critique du coût des soins aux Etats-Unis. Quand au dessin de Joe Quesada, il est superbe.

    sebastien01 Le 11/11/2018 à 00:14:20
    Ultimate Avengers (Marvel Deluxe) - Tome 4 - Thor / Captain America / Hawkeye

    Un quatrième et dernier Deluxe regroupant trois mini-séries de quatre épisodes chacun autour des personnages de Thor, de Captain America et d’Œil-de-faucon (Ultimate Comics: Thor 2010, #1-4, Ultimate Comics: Captain America 2011, #1-4 et Ultimate Comics: Hawkeye 2011, #1-4).

    Dans la première mini-série, scénarisée par Jonathan Hickman, on suit Thor à différentes périodes de l’Histoire. La lecture n’a d’autre intérêt que de nous faire découvrir la manière dont Thor, aujourd’hui sans pouvoirs et interné, se décidera à reprendre du service aux côtés des autres super-héros dans la série The Ultimates publiée en 2002. Le scénario est pauvre et repose une fois de plus sur les nazis, c’en est à se demander quelles histoires nous aurons pu lire sans eux...
    Dans la deuxième mini-série, Captain America est torturé par un autre super-soldat américain ayant fait ses armes lors de la guerre du Vietnam : une confrontation entre l’Amérique du Bien et l’Amérique du Mal en quelque sorte. Cependant, jamais le scénario de Jason Aaron ne nous fera douter de l’issue : Captain America s’en sort évidemment toujours.
    Enfin dans la dernière mini-série, Jonathan Hickman envoie Œil-de-faucon en mission en Asie dans le but de récupérer un sérum de super-soldat (tellement facile cette idée du sérum...). Aidé de quelques super-héros de seconde zone, il vainc des méchants surpuissants mais caricaturaux avec son arc et ses flèches sans même que l’on sache comment. Tellement nul que c’en devient drôle à écrire.

    Bref, d’une manière générale et pour rester dans le ton des précédents Deluxe, des histoires d’une très grande pauvreté scénaristique.

    sebastien01 Le 11/11/2018 à 00:13:30
    Ultimate Avengers (Marvel Deluxe) - Tome 3 - Ultimate Avengers VS New Ultimates

    Au programme de ce troisième Deluxe, encore un scénario de Mark Millar se résumant à un bête affrontement entre super-héros, cela devient une habitude (Ultimate Avengers vs. New Ultimates 2011, #1-6).

    Se situant chronologiquement après les saisons 1, 2 et 3 de la série "Ultimate Comics: Avengers", l’histoire voit s’affronter deux équipes de Vengeurs dirigées respectivement par Carol Denvers (soit l’équipe officielle composée de Captain America, d’Iron Man, de Thor, de la nouvelle Veuve noire et du nouveau Giant man) et par Nick Fury (soit l’équipe officieuse composée du Punisher, de Blade, de War Machine et d’Œil-de-faucon).
    La raison de cet affrontement est basique, le titre du livre ne mens pas sur son contenu – peut être le seul point positif à retenir ? –, classiquement un troisième larron tire les ficelles en coulisse et la morale de fin est simpliste (renverser la Corée du Nord ou l’Iran avec des super-héros, c’est bien ou c’est mal ?). Que dire de plus ? Que Leinil Francis Yu fait encore du beau boulot et que ses dessins rendent à eux seuls la lecture de cette histoire possible.

    Un mot sur l’édition : Panini nous propose ici un bien maigre Deluxe avec seulement 6 numéros au menu, ce ne sont pourtant pas les séries estampillées Ultimate qui manquaient pour le compléter.

    sebastien01 Le 04/11/2018 à 00:27:31
    X-Men : La Fin - Tome 2 - Humains et X-Men

    Au menu de ce second Deluxe, le dernier volet de la trilogie X-Men : La Fin ainsi qu’une dernière aventure de Wolverine (X-Men: The End "Men & X-Men" 2006, #1-6 et Wolverine: The End 2004, #1-6).

    Pour le grand final, l’intrigue se focalise sur la super-vilaine Cassandra Nova et ce dernier volet est tout aussi mauvais que les précédents. Du combat cosmique en pagaille, des personnages aux pouvoirs sans limite, des morts dont chacun se fiche, c’en devient même par moment pénible à lire. Même le fil rouge autour de la campagne électorale de Kitty Pryde est conclu de façon bien tiède.

    Avant la fin des X-Men, il y eut la fin de Wolverine ; ou plutôt une dernière aventure par Paul Jenkins dans un univers alternatif (pas fou au point de tuer Wolverine quand même...). Dans cet univers, Logan est un vieil homme qui a du mal à sortir ses griffes, son grand frère n’est pas mort et les deux se retrouvent pour un dernier face-à-face. Leur relation est assez bien travaillée malheureusement elle tourne trop rapidement à la bagarre. Quant à Claudio Castellini, au dessin, il exagère les muscles à un point tel que les corps en deviennent difformes.

    Bref, l’histoire de Wolverine redresse la note d’un ensemble qui reste malgré tout bien mauvais.

    sebastien01 Le 04/11/2018 à 00:26:50
    X-Men : La Fin - Tome 1 - Rêveurs et démons

    Dans la trilogie X-Men : La Fin, tout le monde doit mourir ; alors évidemment, avec cet objectif en tête, le scénario de Chris Claremont ne fera pas dans la dentelle (X-Men: The End "Dreamers and Demons" 2004, #1-6 et X-Men: The End "Heroes and Martyrs" 2005, #1-6)...

    Un mot pour commencer sur le dessin de Sean Chen : c’est très beau mais aussi très caricatural (les costumes/armures et poses des personnages, les hommes super-musclés, les femmes super-minces, les scènes de combat, etc.).

    Pour contextualiser, les X-Men se retrouvent au milieu d’une guerre cosmique entre les Shi’ars et les Krees – deux peuples extraterrestres – suite à la réapparition de Jean Grey possédée par la Force Phénix. Puis véritablement tout l’univers X-Men commence à se taper dessus. Et il en va ainsi sur les six numéros de la première mini-série : le scénario est incompréhensible (ou alors parfaitement idiot), on passe sans cesse d’un lieu à un autre, on découvre de nouveaux personnages à toutes les pages, il ne leur est laissé aucun temps pour les développer et les affrontements incessants avec des Warskrulls sont fort peu originaux.

    La seconde mini-série est la suite directe de la première ; elle se focalise davantage sur Sinistre, le méchant de l’histoire, et se montre un petit peu moins bourrine que la précédente. Ceci dit, même après une relecture et aidé de la voix off de Kitty Pryde, on ne comprend toujours pas pourquoi autant de super-costumés s’affrontent. Pire, le seul élément intéressant de ce fatras est la campagne de Kitty Pryde pour les élections municipales de Chicago...

    En conclusion, un premier Deluxe à réserver aux lecteurs décérébrés ou disposant d’un Bac +8 en culture X-Men.

    sebastien01 Le 01/11/2018 à 00:05:41
    James Bond (Delcourt) - Tome 2 - Eidolon

    Et James Bond retrouve le SPECTRE (James Bond 2015, #7-12).

    Cette fois-ci l’intrigue est un petit peu plus élaborée ; on assiste au retour du SPECTRE avec une dimension financière – assez survolée pour ne pas perdre les lecteurs – et politique – dans la continuité du tome précédent – et des agents-doubles à découvrir.
    Le méchant avec son visage défiguré, sa rancœur envers les services secrets et sa volonté de faire sauter le siège du MI6 fait fortement penser à Javier Bardem dans Skyfall. Pour le reste, tous les ingrédients du tome 1 sont à nouveau réunis (les courses-poursuites, le flegme, le flirt, la cigarette, l’alcool, etc.).

    Il est par contre surprenant, voire inapproprié, de voir James Bond s’adonner à la torture ou offrir à son adversaire de se suicider. Ces aspects me semblent contraire à la personnalité de l’espion tel qu’il est décrit par Ian Fleming dans ses romans et dont le comics se réclame.

    sebastien01 Le 01/11/2018 à 00:04:44
    James Bond (Delcourt) - Tome 1 - Vargr

    Un James Bond moderne remonte la piste d’un trafic de drogue (James Bond 2015, #1-6).

    Je suis assez étonné des critiques précédentes qui ne reconnaissent pas leur James Bond dans cette histoire. Au contraire, on retrouve bien chez Warren Ellis tous les ingrédients d’un James Bond : un espion en costume-cravate, une intrigue simpliste, des méchants caricaturaux (ici adeptes du transhumanisme), les collègues habituels (Moneypenny, Q, M, la CIA), un peu d’infiltration, beaucoup d’action, la cigarette, l’alcool, une légère touche d’humour et de séduction et le flegme anglais.
    Certes, James Bond ne combat plus les Russes ou les Nord-Coréens mais on n’est plus dans les années 60 ! Certes, il n’est plus entouré de gadgets ou de grosses voitures mais, à l’instar des derniers films, il doit se contenter du classique Walther (et encore, quand on le lui laisse). Et certes, il n’est plus macho ou misogyne mais les mentalités évoluent et heureusement James Bond évolue également.

    Bref, on est ici beaucoup plus proche du personnage incarné par Daniel Craig que celui de Pierce Brosnan. Et c’est tant mieux. Finalement, mes seuls reproches iront à cet aspect inutilement gore avec lequel sont traités les – trop nombreux – meurtres et la faiblesse du scénario (le méchant n‘est rien de plus qu’un dealer).

    Quant au dessin de Jason Masters, il est très bon quoiqu’un peu lisse. Et n’oublions pas qu’il s’agit d’un comics et non d’une BD franco-belge au dessin généralement plus artisanal où l’on reconnait la patte de l’auteur.

    sebastien01 Le 28/10/2018 à 00:15:29
    Ultimate Avengers (Marvel Deluxe) - Tome 2 - La renaissance de Thor

    Un deuxième Deluxe regroupant deux nouvelles mini-séries d’une franchise qui s’enfonce dans la médiocrité (Ultimate Comics: Avengers 3 2010, #1-6 et Ultimate Comics: New Ultimates 2010, #1-5).

    Daredevil, Hulk et Captain America sont mordus par des vampires, ils se transforment alors en vampires et cherchent à leur tour à mordre et transformer tout le monde en vampires. Voilà, tout est dit, l’histoire se limite aux verbes mordre et tuer. C’est en tous cas ce que Mark Millar a retenu de l’univers des vampires. On a probablement ici l’un de ses pires scénarii et Steve Dillon nous rend la lecture encore plus pénible avec son style d’une époque révolue, ses trop grandes cases, son manque de détails, ses mâchoires carrées... Comment a-t-on pu passer de "The Ultimates" à ça ?

    La dernière mini-série met en scène les Vengeurs contre tous les autres super-héros d’Asgard (Walkyrie, Zarda, Amora, Thor, Héla, Loki). Et c’est encore une fois mauvais. Pour justifier la rencontre d’univers aussi différents, il aurait fallu un scénario subtil mais Jeph Loeb ne nous propose ici qu’un affrontement lourdingue du début à la fin accompagné de dialogues et de voix off d’une grande pauvreté. Quant à Frank Cho, il est certes appliqué mais son dessin manque terriblement de personnalité et il semble faire une fixation sur les poitrines et les fesses de ses personnages féminins...

    sebastien01 Le 28/10/2018 à 00:14:44
    Ultimate Avengers (Marvel Deluxe) - Tome 1 - Nouvelle Génération

    Après The Ultimates, saisons 1, 2 et 3, puis le crossover Ultimatum, Mark Millar revient scénariser de nouvelles aventures toujours plus brutales pour ses Vengeurs (Ultimate Comics: Avengers 2009, #1-6 et Ultimate Comics: Avengers 2 2010, #1-6).

    La première mini-série débute par une bien curieuse révélation : Crâne rouge est le fils de Captain America ! On est dans l’univers Ultimate donc on peut accepter de lire n’importer quoi, mais alors avec un tel postula pourquoi ne pas avoir abordé la relation père-fils et s’être contenté de l’habituel affrontement ? Car il n’y a vraiment rien de plus à dire de cette mini-série : Nick Fury et le frère d’Iron Man montent un escadron secret de Vengeurs (Œil de faucon, War Machine, la Guêpe rouge, Hulk "intello" et la nouvelle Veuve noire), traquent Captain America dans Paris et les voilà déjà arrivés au combat final.
    En résumé, le scénario est ordinaire et la violence gratuite omniprésente (et contrairement à beaucoup de comics qui jouent d’une violence de façade, ici les meurtres de masse sont bien réels) ; seul bon point : le dessin de Carlos Pacheco.

    Dans la deuxième mini-série, l’équipe évolue à la marge (Œil de faucon, la nouvelle Veuve noire, War Machine, Tyrone Cash et le Punisher déguisé en Captain America) mais le scénario reste famélique. C’est au tour de Ghost Rider d’être recherché et c’est à peu près tout. Pourquoi fallait-il spécifiquement monter cette équipe – composée pour rappel d’une grosse brute antipathique et d’un assassin sans foi ni loi – pour le traquer ? On ne le saura pas et le scénariste ne le sait sans doute pas non plus, il ne scénarise qu’un bon gros défouloir après tout. Reste Leinil Francis Yu qui rend la lecture supportable.

    sebastien01 Le 25/10/2018 à 07:26:23

    Le pitch de l’event de l’été 2014 ? Uatu, le Gardien, a été assassiné, les super-héros – unis pour une fois – mènent alors l’enquête (Point One 2012, #1 et Original Sin 2014, #0-8).

    Malgré la présence au casting de nombreux super-héros et une histoire qui tourne autour d’une entité cosmique, le scénario de Jason Aaron parvient à rester à taille humaine et n’abuse pas des scènes d’action. Débutant comme une enquête, l’histoire change cependant de direction à mi-parcours pour s’intéresser de près au rôle de Nick Fury et se terminer par le – classique mais rapide – affrontement final. Il s’agit finalement d’une histoire interne aux super-héros, on s’intéresse en effet assez peu à leurs adversaires (des adversaires de seconde zone à vrai dire) ou à leurs motivations.

    Aussi, les questions morales sont à peine évoquées ; il aurait pourtant été l’occasion de développer la notion de péché ou de justifier de rester spectateur face à une catastrophe. Mais c’est un comics, pas un essai de philosophie. Deux autres bémols à noter : des équipes incongrues auxquelles on ne croit pas un seul instant (Dr Strange et le Punisher / Moon Knight, Gamora et le Soldat de l’hiver) et l’obligation de lire les ties-in dans le second Deluxe ("Hulk / Iron Man / Thor") pour découvrir quelques-uns de ces fameux péchés originels.

    Enfin, de par le niveau de détail, le découpage et le dynamisme, le dessin de Mike Deodato Jr. et les couleurs de Frank Martin sont magnifiques et, à l’œuvre sur tous les numéros, ils participent grandement à la note globale.

    sebastien01 Le 21/10/2018 à 00:15:38
    Captain America (Marvel Deluxe - 2011) - Tome 5 - La Flèche du temps

    Suite et fin dans ce cinquième Deluxe de la trame principale autour des personnages d’Aleksander Lukin et de Crâne rouge débutée il y a maintenant une quarantaine de numéros (Captain America 2005, #37-48).

    Au programme : un petit peu de politique – 2008 étant une année électorale aux Etats-Unis –, le retour du Captain America des années 50 et Crâne rouge qui croit toujours dur comme fer en son plan malgré ses innombrables ratés. Au final, une résolution simpliste, bien aidée par la décision incompréhensible du Dr. Faustus, mais pour l’essentiel tournée vers l’action et surtout sans conséquence durable pour aucun des personnages. Bucky Barnes est devenu le nouveau Captain America et c’est tout ce qu’il y a à retenir de cette première moitié du run d’Ed Brubaker.

    La transition est assurée via une histoire d’espionnage touchant au passé de Bucky Barnes. S’il est plaisant de changer un peu de thème, le scénario conserve les travers habituels du comics de super-héros : beaucoup trop d’action pour trop peu de développement psychologique, le petit méchant – ici un Français amateur de savate – vite remplacé par le grand méchant – ici l’Homme sans visage – et des alliés qui arrivent évidemment toujours au bon moment. Rien de bien mémorable donc.

    A souligner tout de même au dessin, un excellent Jackson "Butch" Guice en soutien de Steve Epting sur ces derniers épisodes.

    sebastien01 Le 21/10/2018 à 00:15:00
    Captain America (Marvel Deluxe - 2011) - Tome 4 - Le rêve est mort

    Ce quatrième Deluxe commence au terme de l’event Civil War. Alors qu’il se rend à son procès, Captain America est abattu et tout le monde part à la recherche du coupable (Captain America 2005, #25-36).

    Le Soldat de l’hiver, la Veuve noire, le Faucon, Sharon Carter, Iron Man et le S.H.I.E.L.D., chacun fonce vers un objectif qui change très, voire trop, régulièrement, l’histoire avance à toute allure et personne ne prend vraiment le temps de réfléchir. La mort de Captain America en viendrait presque à passer au second plan... Au final, beaucoup d’action et de retournements de situation mais peu de psychologie (une ébauche avec la relation Sharon Carter / Dr. Faustus) et le sentiment que le scénario est en roue libre.

    Ce n’est pas déplaisant pour autant, c’est rythmé, très efficace, on est bien dans le haut du panier du comics de superhéros mais il manque un cadre. Le plan diabolique de Crâne rouge qui devait mettre à genoux l’Amérique part dans tous les sens (manipuler Sharon Carter, retourner le Soldat de l’hiver, lever une armée, semer le chaos à Washington, massacrer à tout-va, ébranler l’économie américaine). Et bien qu’il aille grosso modo d’échec en échec – nos superhéros arrivant souvent à temps –, il conserve cet imperturbable sourire malicieux.

    Bref, on aimerait comprendre où Ed Brubaker veut en venir ou, a minima, sentir une cohérence d’ensemble. Parce qu’au-delà du cas de Bucky dont on a bien compris qu’il était son chouchou, s’il y a bien une cohérence, elle est pour l’instant encore et toujours assurée par le génial duo Steve Epting / Mike Perkins.

    sebastien01 Le 14/10/2018 à 00:09:54
    Wolverine and the X-Men - Tome 4 - La Saga des Damnés

    Après une trentaine d’épisodes passés la plupart du temps à se battre contre diverses menaces, les élèves découvrent enfin dans ce quatrième Deluxe leurs salles de classe (Wolverine and the X-Men 2011, #30-35, Annual #1, #38-42).

    Dans la première histoire, Kade Kilgore et son Club des damnés nous font découvrir l’Académie des damnées, le pendant pour jeunes super-vilains de l’école Jean Grey. Enseignements, devoirs, punitions, tensions entre élèves et professeurs, on lit enfin une histoire en rapport avec le milieu scolaire qui manquait jusqu’à présent. Bien sûr, Wolverine et les autres X-Men débarquent pour le quota habituel de castagne mais il est plutôt plaisant de voir évoluer ces personnages dans cet environnement.

    Puis, après un Annual #1 saturé d’action consacré à Kid Gladiator, la vie reprend à l’école Jean Grey : deux nouveaux élèves intègrent l’école tandis que le S.H.I.E.L.D. se méfie de celle-ci. Mis à part Wolverine et Cyclope qui partent chasser des Sentinelles (les suites de la Bataille de l’atome), l’histoire se déroule une nouvelle fois dans les murs de l’école et c’est très bien ainsi. Pour finir, Crapaud, le concierge, fait ses valises d’une assez belle manière et les élèves reçoivent leur diplôme.

    Voilà, c’en est finit de la première saison à l’école Jean Grey ; pour au final conclure sur un sentiment mitigé car, si la fin réussit à revenir aux fondamentaux – la jeunesse et l’école –, trop souvent Jason Aaron aura eu recourt aux scènes d’action pour combler un scénario bien maigre.

    sebastien01 Le 14/10/2018 à 00:09:31
    Wolverine and the X-Men - Tome 3 - Rentrée des classes

    Sans surprise, ce n’est toujours pas dans ce troisième Deluxe que nos jeunes mutants vont passer du temps en classe, il est tellement plus enrichissement – et vendeur ? – de continuer à se bagarrer (Wolverine and the X-Men 2011, #19-29)...

    Dans la première histoire, les élèves affrontent leurs professeurs ensorcelés par Frankenstein et la sorcière Calcabrina. Tout ce cirque – au propre comme au figuré – pour mettre la main sur un élève, une idée grotesque amenée sans dramaturgie et au final un retour à la case départ. Tout juste y a-t-il à retenir les trop rares séquences relatives à la vie de l’école (notamment le recrutement d’un nouveau professeur) et le début de la constitution d’une équipe par le Club des damnés.

    Après un intermède amoureux plutôt réussi, Wolverine emmène ses élèves en classe verte en Terre sauvage. Si l’on fait abstraction des habituels affrontements (contre des dinosaures, des cow-boys, des robots et des hommes préhistoriques, tout cela à la fois), cette seconde histoire est également très réussie. On y découvre Cabot, le frère de Wolverine, un nouveau personnage très travaillé, assez attachant et de plus joliment illustré par Ramón Pérez notamment sur les magnifiques flash-back façon aquarelle. Et pour pimenter le tout, le Club des damnés continue son recrutement au sein même des élèves de l’école.

    En conclusion, une série qui alterne en le bon et le mauvais.

    sebastien01 Le 07/10/2018 à 00:13:28
    Captain America (Marvel Deluxe - 2011) - Tome 3 - L'hiver meurtrier

    Dans ce troisième Deluxe, on suit en parallèle les équipes Captain America & Sharon Carter, Crossbones & Sin et Aleksander Lukin / Crâne rouge. Et Bucky Barnes, alias le Soldat de l’hiver, n’est jamais bien loin (Captain America 2005, #15-24).

    Dans la première intrigue, tout le monde se cherche jusqu’au rendez-vous londonien pour une bonne grosse bagarre finale. Bien que ce soit très plaisant à suivre, l’histoire n’avance que très peu. On perd un temps fou avec des superhéros de seconde zone (les anglais Union Jack et Spitfire ou le néonazi Master Man) et, même lorsque le méchant est défait, son plan se poursuit comme si de rien n’était...
    Dans la seconde intrigue, il est question du Soldat de l’hiver et du S.H.I.E.L.D., de Fatalis et de l’Hydra mais on suit plus spécifiquement Sharon Carter, la nouvelle ex-copine de Captain America, dont la relation était jusqu’alors évoquée par petites touches. Le tout dans un contexte pré-Civil War.

    Aux épisodes de la série régulière, s’ajoutent deux numéros spéciaux : une mission entre Captain America et Bucky où ce dernier rencontrera l’amour (Captain America: 65th Anniversary Special 2006, #1) et le premier Noël de Bucky depuis son retour dans le monde moderne (Winter Soldier: Winter Kills 2007 #1). Une manière de continuer à développer un personnage qui sera amené à jouer un grand rôle dans la série.

    Côté dessin, Steve Epting est désormais assisté de Mike Perkins – dans des styles si proches qu’il est difficile de les distinguer – et ils sont tout bonnement géniaux.

    sebastien01 Le 07/10/2018 à 00:13:01
    Captain America (Marvel Deluxe - 2011) - Tome 2 - La Légende Vivante

    Dans ce deuxième Deluxe, la série Captain America repart d’un numéro 1, il s’agit en effet des débuts du run d’Ed Brubaker sur le personnage (Captain America 2005, #1-9 et #11-14).

    L’histoire débute avec la découverte d’un nouvel adversaire, le général Aleksander Lukin, un Russe nostalgique de l’U.R.S.S. Mais, bien qu’il soit présent tout du long des deux intrigues dévoilées ici – et du run en général –, il n’en est pas moins un antagoniste sans charisme. D’où la présence, par bribes pour commencer, de Crâne rouge, l’éternel ennemi de Captain America.
    Au-delà de cette histoire fort peu originale d’un méchant qui désire contrôler le monde, c’est surtout l’occasion d’entendre à nouveau parler de Bucky Barnes, le frère d’armes de Steve Rogers. Avec plusieurs séquences de flash-back et de souvenirs à différentes périodes de l’Histoire, un récit personnel bien développé et une présence au cœur du run de Brubaker, c’est un personnage très travaillé. Il était d’ailleurs assez intéressant de le retrouver en 2014 lors de la sortie du film "Captain America 2 : Le soldat de l'hiver".

    Le ton général de la série est beaucoup plus mature qu’à l’accoutumée. Ainsi, les personnages sont essentiellement des types avec des flingues et non des superhéros (Nick Fury et le S.H.I.E.L.D., Crossbones et Sin, A.I.M. et l’escadron MODOC, ou encore le Soldat de l’hiver), les interventions d’autres superhéros sont alors ponctuelles, l’histoire est étroitement liée à la guerre, on y plaisante peu et les morts sont nombreuses.

    Par ailleurs, le dessin participe grandement à ce sentiment. Steve Epting et Michael Lark, dont les styles sont très proches, ont un dessin très encré procurant une ambiance sombre en parfaite harmonie avec le ton du scénario. Et, si les nombreuses séquences de nuit participent évidement à cet effet, les séquences de jour n’ont sont pas moins noires.

    sebastien01 Le 30/09/2018 à 00:05:44
    Wolverine and the X-Men - Tome 2 - Avengers vs X-Men

    Ici, tous les épisodes sont des ties-in à l’event de l’été 2012 "Avengers vs. X-Men" ; il est donc impératif de lire les deux en parallèle ou, plus simplement, d’abord de lire l’event puis les dix épisodes de ce deuxième Deluxe au risque de ne rien y comprendre (Wolverine and the X-Men 2011, #9-18).

    En résumé, les Avengers et les X-Men se divisent et s’affrontent quant au rôle supposé du Phénix alors que celui-ci est de retour et vise Hope Summers, une élève de l’école de Wolverine. Les premiers ties-in liés à Hope Summers sont donc intéressants (jusqu’au numéro 12 en fait) mais tout le reste devient anecdotique. Il y a peu d’intérêt à voir évoluer durant des épisodes entiers Warbird, Kitty Pryde & Colossus, Broo ou Kade Kilgore au sein de l’event. Tout juste y a-t-il un mince intérêt à voir les réactions de l’ensemble des élèves ; et encore, on passe sans cesse du coq à l’âne.

    Côté dessin, Chris Bachalo est toujours très bon et Nick Bradshaw toujours très propre mais il lui manque encore de la personnalité. A noter, un épisode 17 absolument nullissime, le pire de ce que peut faire l’industrie du comics en matière de fill-in : consacrée à un personnage sans intérêt jusqu’alors – Doop, l’assistant d’éducation de l’école –, l’histoire est banale et médiocrement dessinée par Mike Allred.

    sebastien01 Le 30/09/2018 à 00:05:17
    Wolverine and the X-Men - Tome 1 - Bienvenue chez les X-Men !

    Wolverine ouvre à son tour une école pour jeunes surdoués, l’école Jean Grey. Bien qu’ils passent tous finalement bien peu de temps en classe, le scénario de Jason Aaron commence franchement bien ; il se poursuit malheureusement en un grand n’importe quoi (Wolverine and the X-Men 2011, #1-8).

    Ce premier Deluxe commence ainsi de manière traditionnelle par la présentation de l’école, de son étrange programme scolaire, de ses très jeunes – et très agaçants – mutants et de la nouvelle menace : le très jeune Kade Kilgore et son Club des damnés. C’est fun, ultra rythmé, bourré d’action et Chris Bachalo est très bon.

    Par contre, la suite... Pendant que Starblood et des Broods (des insectes-extraterrestres) attaquent l’école, les élèves partent combattre des mini-Broods (donc des mini-insectes-extraterrestres) qui grouillent... dans le ventre de Kitty Pryde, leur directrice. Une idiotie prétexte à un grand défouloir sans le moindre intérêt pour la suite de l’histoire. Désolant. D’autant plus qu’il s’agit d’épisodes dessinés par des auteurs certes appliqués tel Nick Bradshaw mais à qui il manque un style identifiable à l’instar de Bachalo.

    Heureusement ce dernier revient pour un dernier épisode voyant le retour du Club des damnés et un combat dans l’espace entre le Fauve et Dents-de-sabre.

    sebastien01 Le 27/09/2018 à 22:52:04
    Captain America (Marvel Deluxe - 2011) - Tome 1 - La sentinelle de la liberté

    Un premier Deluxe autour de Captain America réunissant deux grandes intrigues écrites après les attentats du 11 septembre 2001 par John Ney Rieber et Chuck Austen (Captain America 2002, #1-11). Il était évident que cet événement allait avoir un impact sur le personnage, sa série principale est ainsi relaunchée en avril 2002 avec un ton plus patriotique.

    La première intrigue débute avec Steve Rogers au milieu des ruines du World Trade Center, digressant laborieusement sur les valeurs de l’Amérique. S’agissant d’une œuvre de fiction, il n’est jamais explicitement dit qu’il combattra le terrorisme islamiste mais son adversaire s’appelle Al-Tariq, ses sbires portent le turban et la rhétorique religieuse est marquée. Cependant, au-delà du prêchi-prêcha moraliste, l’histoire aborde des thématiques plus complexes tel que l’amalgame avec les musulmans, la vente d’armes par les Etats-Unis, le parallèle avec le nazisme ou les impératifs de la "sécurité nationale". Sans rentrer dans le détail évidemment – il ne s’agit que d’un comics –, l’histoire est plus intelligente et moins naïve qu’attendu et se trouve de plus magnifiquement illustrée par John Cassaday.

    La seconde intrigue se raccroche à l’histoire des indiens d’Amérique ; ici il n’est plus question de valeurs ou de symboles, on assiste à un bête affrontement entre Captain America et Barricade puis Inali Redpath avec en prime un final super-héroïque. A noter tout de même que le S.H.I.E.L.D. et Nick Fury sont bien écrits. Quant au dessin, il est d’abord assuré par Trevor Hairsine – dans un style mainstream mais pour le coup adapté à l’histoire – puis par Jae Lee – dans son style si particulier qu’il demande un petit temps d’adaptation étant donné la différence d’avec le dessinateur précédent.

    En ce qui concerne l’édition, la suite n’est pas publiée en Deluxe (elle l’est en partie au format 100%) ; Panini saute ainsi une vingtaine d’épisodes pour aller directement au run d’Ed Brubaker.

    sebastien01 Le 23/09/2018 à 00:07:18
    Ultimate X-Men (Marvel Deluxe) - Tome 4 - Les nouveaux mutants

    Dans ce quatrième Deluxe, c’est Brian M. Bendis qui reprend la série à la suite de Mark Millar (Ultimate X-Men 2001, #34-45). Ce dernier ayant clôturé toutes les intrigues qu’il avait initié dans les trois premiers tomes, Bendis arrive en terrain neutre et imagine donc une menace inédite qui vise en particulier Wolverine. Traqué par des mercenaires de feu Arme X, Logan trouve le renfort de Spider-Man et de Daredevil, deux personnages sur lesquels Bendis a précédemment officié. Une histoire simple, linéaire et urbaine mais aussi une transition réussit qui fait rentrer Wolverine au bercail.

    Les X-Men reviennent véritablement en tant qu’équipe dans la seconde intrigue. Et celle-ci est brillante, elle mêle la sphère privée (les sentiments des uns et des autres), apporte quelques mouvements dans l’équipe (un nouveau mutant arrive tandis qu’un autre s’en va) et, pour une fois, reste bassement "humaine" (du complot, de la politique et toujours l’image publique des mutants). A noter tout particulièrement, l’épisode #41, intimiste, peu bavard et poignant.

    Côté dessin, c’est David Finch tout du long et c’est tout simplement magnifique. Il y a juste ce petit défaut habituel chez Finch sur ses visages qui se ressemblent un peu tous. En conclusion du duo Bendis et Finch : 12 épisodes séduisants et c’est malheureusement déjà fini.

    sebastien01 Le 23/09/2018 à 00:06:53
    Ultimate X-Men (Marvel Deluxe) - Tome 3 - Le retour du roi

    Ce troisième Deluxe est paradoxal : on y passe les trois-quarts du temps à voir des mutants bêtement s’affronter et pourtant au final on en ressort avec une plutôt bonne impression.

    Ainsi, dans un premier temps, nous avons droit à un affrontement croisé entre les Ultimates – également scénarisés par Mark Millar – et les X-Men (Ultimate War 2003, #1-4). Malheureusement, il n’y a rien à retenir de tout cela, il ne s’agit que d’un crossover défouloir destiné à faire la démonstration des pouvoirs et capacités des membres des deux équipes. Au final, un match nul évidemment ; tout au plus Magnéto et le professeur X se recroisent-ils, le premier ayant repris le dessus sur le second.
    Dans un second temps, Magnéto met en place son plan et nous débite sa logorrhée génocidaire à longueur de pages (Ultimate X-Men 2001, #26-33). Sa menace prend de telles proportions qu’elle en devient ridicule, même le final est bien vite expédié.

    Le plus intéressant dans cette histoire est sans doute l’intrigue secondaire autour de Cyclope ; parti en mission en Terre Sauvage avec Wolverine, il n’en revient pas et il est plaisant de découvrir par petites touches ce qu’il lui est arrivé jusqu’à la séquence émotion finale. Bien sûr, il s’agit de psychologie digne d’un comics de super-héros – c’est-à-dire très sommaire – mais elle est sympathique à lire au milieu du fatras général. Surtout, elle conclue de manière positive le run de Mark Millar, à l’instar du dernier échange entre Magnéto et le professeur X qui laisse entrevoir un espoir.

    Quant au dessin, Chris Bachalo a ma préférence vis-à-vis d’Adam Kubert bien qu’ils aient tous deux le même style ; et l’on a même droit à un épisode de David Finch en guise de mise en bouche pour la suite des Ultimate X-Men.

    sebastien01 Le 16/09/2018 à 00:03:33
    Civil War (Marvel Deluxe) - Tome 4 - Journal de guerre

    Un quatrième Deluxe qui continue la publication des à-côtés de Civil War. Des intrigues secondaires qui développent certains aspects de la mini-série principale jusqu’à en être parfois franchement accessoires, comme c’est le cas ici (Civil War: Front Line 2006, #1-11).

    On commence avec une enquête de Ben Urich et d’une collègue également journaliste. Après quelques tâtonnements, un peu d’hostilité de la part du Daily Bugle et un brin d’action, arrive enfin le scoop "qui risque de bouleverser le pays comme jamais" (dixit Urich lui-même) : Iron Man aurait utilisé l’incident de Stamford pour se faire construire une prison... Donc le mec est un génie milliardaire mais il s’intéresse à l’immobilier pénitentiaire ? Ridicule. Fort heureusement nos deux valeureux journalistes ne publient pas leur enquête.
    Vient ensuite une histoire autour du cas de Speedball, le surhumain membre des New Warriors et rescapé de l’incident de Stamford. Tout le monde l’accuse d’être responsable des 600 et quelques morts alors qu’il est juste coupable d’aimer la téléréalité... Et puis il faudrait dire au scénariste que de nos jours il existe d’autres formes de pénitence que la mortification.
    Et on conclue avec l’accrochage entre les Atlantes et le Bouffon vert, une histoire secondaire de l’histoire secondaire précédente, sans intérêt.

    Pour peu que l’on apprécie Ben Urich, la première partie de ce quatrième Deluxe vaut la peine d’être lue (bien qu’il y aurait eu mieux à faire avec le Daily Bugle, étant donné son lien avec Spider-Man, un personnage central à Civil War). Tout le reste est oubliable.

    sebastien01 Le 16/09/2018 à 00:02:32
    Civil War (Marvel Deluxe) - Tome 3 - La Mort de Captain America

    En introduction de ce troisième Deluxe, une rencontre entre Iron Man et Captain America, une respiration au milieu du vacarme de leur affrontement ; et, bien que chacun se quitte en campant sur ses positions, elle permet de nuancer quelque peu l’animosité affichée dans la mini-série.

    Puis, viennent quatre épisodes tirés de la série régulière de Captain America (Captain America 2005, #22-25). Pendant que Steve Rogers est aux prises avec Tony Stark, ses amis et ennemis habituels ne chôment pas. On retrouve ainsi le S.H.I.E.L.D., Nick Fury, Sharon Carter, Bucky et le Faucon d’un côté et Red Skull, Fatalis et l’Hydra de l’autre dans une intrigue qu’Ed Brubaker parvient brillamment à rattacher à Civil War et qui aura les conséquences que l’on devine dans le titre de ce T3... A noter sur ces épisodes, un superbe dessin de Mike Perkins qui montre que le comics de super-héros peut adopter une tonalité sombre lorsque le propos l’exige.

    Suit un épisode intimiste où l’excellent duo Brian M. Bendis / Alex Maleev se reforme une énième fois (Civil War: The Confession 2007, #1). Un épisode qui dépeint un Iron Man sensible et quasiment contraint de participer au projet gouvernemental et achève de lui apporter – lui qui était jusqu’alors le "méchant" de l’histoire – une teinte beaucoup plus nuancée. Et son face-à-face avec un Captain America derrière les barreaux questionne sur le réel vainqueur de cette guerre.

    Enfin, on suit au cours de cinq épisodes illustrés par cinq dessinateurs différents (dont les très bons Leinil Yu et David Finch) les réactions diverses de plusieurs super-héros face à la mort de Captain America (Fallen Son: The Death of Captain America 2007, #1-5). De bons épilogues à Civil War pour conclure le meilleur des trois Deluxe parus simultanément en 2008.

    sebastien01 Le 09/09/2018 à 22:27:57
    Ultimate X-Men (Marvel Deluxe) - Tome 2 - Tournée mondiale

    Après un concentré d’action sur les deux premières histoires de ces nouveaux X-Men, ce deuxième Deluxe débute bien plus posément (Ultimate X-Men 2001, #13-25). Le professeur X disserte sur les relations humains-mutants, les X-Men s’attachent à réaliser de bonnes actions, Colossus exprime ses doutes quant à sa condition de mutant, on découvre le terrible fils de Charles Xavier, le tout saupoudré d’un brin de tendresse. Des aspects relationnels qui manquaient jusqu’alors et ne permettaient pas de voir les X-Men comme une famille.

    La seconde moitié est plus décousue, les séquences s’enchainent sans véritable fil conducteur : ainsi, une nouvelle recrue arrive à l’Institut Xavier tandis que les parents d’Iceberg veulent lui intenter un procès, Jean Grey revoit les visions du Phénix alors que Sebastian Shaw réveille le Club des Damnés et le Fauve drague en ligne provoquant le retour de Magneto. Un deuxième Deluxe qui se conclue par un épisode fill-in autour de Gambit et Hammerhead.

    Pour résumer, un tome qui développe la personnalité des personnages et de l’équipe en général à défaut de faire avancer l’histoire. A noter, un épisode #23 croustillant mais malheureusement dessiné par Kaare Andrews dans un style proche de l’illustration pour la jeunesse, bien loin du registre des autres épisodes.

    sebastien01 Le 09/09/2018 à 22:27:36
    Ultimate X-Men (Marvel Deluxe) - Tome 1 - Bienvenue chez les X-Men...

    La ligne Ultimate de Mark Millar devait rajeunir le lectorat des séries Marvel et lui en faciliter l’accès en se détachant de dizaines d’années de continuité scénaristique. Elle constitue aussi un lien avec l’univers cinématographique de Marvel ; là où la série "Ultimates" a inspiré le film Avengers, la série "Ultimate X-Men" s’est à l’inverse inspirée du premier film X-Men de Bryan Singer sorti en 2000. Du moins en ce qui concerne le look et la personnalité des mutants.

    S’agissant d’une série qui devait s’adresser à de nouveaux lecteurs, la première intrigue de ce premier Deluxe se contente de poser les bases (Ultimate X-Men 2001, #1-12) : recomposer une équipe de X-Men (Cyclope et sa confrérie, Tornade, Colossus, le Fauve, Marvel Girl, Wolverine et le petit nouveau Iceberg), identifier les antagonistes principaux (Magneto, les Sentinelles et le colonel Wraith) et surtout produire un scénario sans finesse (détruire ou ne pas détruire l’humanité...).
    La seconde histoire n’est guère plus subtile ; il est question d’unir les mutants bons et méchants autour du projet Arme X du colonel Wraith, un prétexte à beaucoup de castagne en définitive. Wolverine y est le personnage le plus approfondi, les autres mutants en sont réduits à faire de la figuration sans trop de développement psychologique.

    Et côté dessin, c’est ce que l’industrie du comics fait de plus mainstream ; Adam et Andy Kubert font du très bon travail (et il faut souligner les couvertures d’Adam Kubert et de Richard Isanove) mais leur dessin manque terriblement de personnalité. Quant au physique de leurs personnages, on ne sort jamais du registre de l’athlète et de la bimbo.

    sebastien01 Le 02/09/2018 à 14:05:16
    Civil War (Marvel Deluxe) - Tome 2 - Vendetta

    Comme tout crossover, Civil War se dote d’une mini-série dédiée mais vient également impacter les séries régulières d’un bon nombre de super-héros. Dans ce deuxième Deluxe, ce sont Spider-Man et Wolverine qui sont à l’honneur.

    En ce qui concerne Spider-Man (The Amazing Spider-Man 1963, #532-538), on re-voit sa décision d’intégrer le camp des partisans du recensement, davantage motivée par son amitié envers Iron Man que par une réelle conviction. Ses doutes sont bien exprimés et son revirement n’est sera que plus naturel après qu’il eut à participer à des arrestations de super-héros et qu’il eut découvert la prison 42 et son business. Deux éléments viennent cependant ternir cette histoire. D’une part, sa crainte beaucoup trop appuyée quant à la sécurité de Mary Jane et de tante May ; s’il est classique chez Spider-Man d’avoir peur pour ses proches, ici le scénario surjoue de ce trait de caractère et à raison en définitive... D’autre part, le dessin de Ron Garney : du comics mainstream sans caractère.

    En ce qui concerne Wolverine (Wolverine 2003, #42-48), une fois que l’on s’est habitué au style manga et aux formes anguleuses du dessin d’Humberto Ramos, on se plait à suivre Logan dans une nouvelle quête de vengeance. Alors que celui-ci ne fait qu’une brève apparition dans l’intrigue principale de Civil War et n’y joue aucun rôle, le lien est établit par la recherche de Nitro, le surhumain à l’origine de la catastrophe de Stamford. Comme d’habitude, Wolverine ne fait pas dans la dentelle et justifie sans nuance toutes les brutalités envers Nitro, les Atlantes et Damage Control. A noter, un très bel épisode #48 où il est question de l’âme et des résurrections de Wolverine.

    sebastien01 Le 02/09/2018 à 14:04:48
    Civil War (Marvel Deluxe) - Tome 1 - Guerre civile

    Probablement l’event le plus connu de l’univers Marvel, que ce soit des amateurs de comics depuis 2006 mais désormais au-delà depuis le film Captain America 3 : Civil War sorti dix ans plus tard. Le pitch de Mark Millar est simple et efficace : après une catastrophe qui marque l’opinion, le congrès américain exige des surhumains qu’ils s’enregistrent. Ceux-ci se divisent alors entre partisans et opposants au recensement et finissent par s’affronter.

    Il n’y a rien de bien original dans les affrontements de super-héros, c’est même un ingrédient de base du comics, mais, sur ce sujet, il y aurait eu bien mieux à faire qu’un bête affrontement physique. En effet, les différents super-héros avancent ici leur opinion sans jamais les développer et, à peine sont-ils en désaccord, qu’il leur faut montrer les muscles. Venant d’un pays où l’immixtion du gouvernement dans les libertés individuelles est ardemment combattu, il y aurait eu matière à développer le combat idéologique et politique qui n’est ici que survolé. Par ailleurs, pour une guerre "civile", la population en est réduite à la mère d’une victime – évidemment peu objective sur le sujet – et à une poignée de citoyens qui précipitent à eux-seuls la fin de l’histoire...
    Mais il y a tout de même de bons points à distribuer : la constitution d‘équipes cohérentes qui évitent à Civil War de se résumer à un affrontement entre Iron Man et Captain America ; le revirement de Spider-Man ; le cas des Thunderbolts et du Punisher ; et la prison 42, ersatz de Guantánamo pour super-héros.

    En ce qui concerne la partie graphique, le dessin de Steve McNiven est très propre ; en revanche, la colorisation le dessert en abusant des reflets de lumière sur les visages et les costumes. Enfin, ce premier Deluxe est complété par cinq épisodes approfondissant les situations individuelles du Faucon, de Luke Cage, de Spider-Woman, de Sentry et d’un employé d’Iron Man (avec un très bon Jim Cheung sur ce dernier numéro). Pas indispensables mais pas inintéressants non plus, du développement plus posé de personnages de second rang que la mini-série principale ne permet pas (New Avengers 2005, #21-25).

    sebastien01 Le 30/08/2018 à 22:35:56
    Batman Eternal - Tome 2 - Tome 2

    Dans ce deuxième volume, les équipes constituées précédemment poursuivent en parallèle leurs investigations dans ce qui devient une intrigue à tiroirs. Ainsi, Gordon, Falcone et Cobblepot sont à Blackgate pour le fil rouge autour du grand banditisme ; Batwing et Corrigan sont dans les bas-fonds de Gotham pour un trop long volet surnaturel ; Batman, le flic Bard et Killer Croc sont dans les égouts ; Batgirl, Red Hood et Batwoman sont au Brésil ; en enfin Harper Row et Tim Drake sont à Tokyo.

    Puis, à la manière d’une série télé, une grosse révélation relance l’intrigue. Mais surtout elle la recentre sur ses fondamentaux : une histoire avec Batman, avec des ennemis historiques et à Gotham. Il faut dire que l’on commençait à sauter un peu rapidement entre les différentes scènes / équipes / adversaires. Quant à la révélation du #21, il n’était pas nécessaire d’être le plus grand détective du monde pour la sentir venir, quand c’est trop beau pour être vrai... ; même Batman gâche nous un peu la surprise avec ses suspicions. Enfin, on termine ce T2 par un grand classique, amener le chaos à Gotham pour souder la Bat-Family dans l’adversité.

    Côté dessin, on découvre de nouveaux auteurs et on retrouve certains de ceux ayant déjà officiés sur le T1 tels Fabok, Nguyen, Clarke et Simeoni qui reviennent pour deux épisodes ou plus, il y a donc moins d’hétérogénéité et par conséquent la cohérence de l’ensemble en est renforcée.

    sebastien01 Le 30/08/2018 à 22:35:19
    Batman Eternal - Tome 1 - Tome 1

    Batman Eternal est une série hebdomadaire de 52 numéros pilotée par Scott Snyder et James Tynion IV – des habitués des aventures de Batman depuis le dernier relaunch – et lancée à l’occasion du 75e anniversaire de la naissance du Chevalier noir.
    S’agissant d’une série anniversaire, il faut célébrer bruyamment et non faire dans l’originalité ou la subtilité. Et en ce sens, l’exercice est réussi : le point de départ est fort captivant, l’intrigue progresse pas à pas et sert de fil rouge tout au long de la série, une série qui lorgne d’ailleurs davantage vers Detective Comics que vers Batman. Mais il ne faudrait pas s’y tromper, il ne s’agit en définitive que d’un prétexte pour faire défiler et s’affronter en solo ou en équipe tous les personnages du Batverse. Certains vont jouer un rôle de premier plan tandis que d’autres ne sont clairement présents que pour le caméo dans des intrigues secondaires.

    On suit ainsi Batman et toute la Bat-Family dans une enquête visant à découvrir la machination tentaculaire à l’origine d’une bavure du commissaire Gordon. Pour ce T1, on a surtout affaire à une guerre des gangs voyant s’affronter Carmine Falcone alias le Romain à Oswald Cobblepot alias le Pingouin. S’y ajoutent les éléments habituels de l’univers – flics loyaux et ripoux, journalistes, équipes B, jeunes héros et même un brin de surnaturel – et enfin on devine une menace plus grande restant à développer. Classique mais efficace.

    Concernant la partie graphique, qui dit série hebdomadaire dit plusieurs dessinateurs. Et avec quasiment autant de dessinateurs que d’épisodes, on y trouve donc le meilleur (tel Jason Fabok, sur les trois premiers numéros) comme le pire (Ian Bertram). L’alternance entre dessinateurs est une pratique habituelle dans le comics et, si elle est renforcée sur cette série, il faut souligner malgré tout une grande cohérence de styles.

    sebastien01 Le 26/08/2018 à 23:14:34
    Ultimates (Marvel Deluxe) - Tome 3 - Independence Day

    Après qu’Hulk et Thor aient été écartés des Vengeurs, c’est au tour du reste des super-héros d’entrer en scène dans ce troisième Deluxe non sans quelques surprises mais aussi une bonne dose de violence gratuite et peu commune chez les super-héros. Il y a manifestement quelque chose qui cloche dans leur équipe et rapidement Loki et les "Libérateurs" sortent du bois pour une gigantesque bataille qui durera jusqu’au terme de cette seconde saison des Ultimates (Ultimates 2 2005, #7-13).

    Disant agir en représailles à l’interventionnisme américain – une justification en lien avec le propos latent développé jusqu’alors –, ces Libérateurs ne sont malheureusement que des antagonistes bien peu originaux des Vengeurs (la Dynamo pourpre vs. Iron Man, l’Abomination vs. Hulk, Perun vs. Thor, Abdul Al-Rahman vs. Captain America, Hurricane vs. Vif-argent et Swarm vs. la Guêpe). Il eut été plus intelligent, mais peut-être moins vendeur auprès des amateurs de comics, d’imaginer une menace plus subtile et en lien avec la diplomatie des Etats-Unis post 11-septembre. D’autant plus qu’à tous ces super-héros et super-vilains, s’ajoutent encore les super-soldats européens, les surhumains bons et méchants, les Rocket Men, les Giant Men, les robots du Dr. Pym, les Quatre Fantastiques et Spider-Man, le bestiaire d’Asgard et les Vikings...

    Si Bryan Hitch reste au top (avec notamment une impressionnante planche en huit volets), Mark Millar termine cette seconde saison par du grand n’importe quoi, un scénario qui se résume à une stupide mêlée doublé d’une véritable overdose super-héroïque. Et les séquences émotion conclusives pour Iron Man et Captain America ne suffisent pas à sauver l’histoire.

    sebastien01 Le 26/08/2018 à 23:14:17
    Ultimates (Marvel Deluxe) - Tome 2 - Secret d'État

    Dans ce deuxième Deluxe (Ultimates 2 2005, #1-6), on retrouve les Ultimates dans la continuité de leur première série. Ainsi, Bruce Banner est jugé pour le massacre qu’il a commis précédemment en tant que Hulk, les médias continuent de s’interroger sur la pertinence du maintien d’une équipe de super-héros et, surtout, le thème déjà évoqué de l’interventionnisme américain revient au premier plan avec Captain America en Irak puis encore ailleurs au Moyen-Orient ou Thor en manifestant "pacifiste".

    Du côté des nouveautés, sont introduits des super-soldats européens, les surhumains réservistes et les "Defenders", sorte de super-héros sans super-pouvoirs auxquels Hank Pym, alias Ant-Man, ex-Giant Man, tente de se raccrocher. Une multiplication à outrance des super-héros en quelque sorte ; pas les meilleures idées de Mark Millar mais heureusement il ne s’agit que d’intrigues mineures. En ce qui concerne la partie graphique, Bryan Hitch est toujours très appliqué et aurait mérité un encrage plus relâché et une colorisation moins mainstream.

    Pour finir, un gros bémol en ce qui concerne l’édition. D’une part, contrairement au T1 qui proposait l’intégralité des treize épisodes de la première saison des Ultimates, ce T2 n’en propose que la moitié et il faut se reporter au T3 pour lire la suite. D’autre part, par compensation, Panini a jugé bon d’inclure en fin d’ouvrage trois épisodes sans lien avec l’histoire que nous venons de lire (Ultimate Marvel Team-Up 2001, #2-3 et #14) ; soit une soixantaine de pages de bagarres diverses dessinées dans un style cartoony, du pur remplissage.

    sebastien01 Le 26/08/2018 à 23:13:42
    Ultimates (Marvel Deluxe) - Tome 1 - Super-Soldat

    Avec les Ultimates, Mark Millar et Bryan Hitch modernisent les Vengeurs. En s’affranchissant de la continuité, cette première série (Ultimates 2002, #1-13) offre un très bon point d’entrée dans l’univers Marvel : les super-héros traditionnels se voient attribuer de nouvelles personnalités moins manichéennes, évoquent des thèmes plus adultes et sociétaux qu’à l’accoutumée et évoluent dans le monde contemporain d’alors (l’administration Bush, la guerre contre le terrorisme et son coût faramineux).
    Ainsi, l’équipe se renouvelle : Nick Fury est fourbe et devient noir (sous les traits de Samuel L. Jackson, celui-ci interprétera d’ailleurs le personnage au cinéma quelques années plus tard), Iron Man est séducteur, blagueur et alcoolique, Hulk est une brute meurtrière à tendance cannibale et Thor est dépeint en altermondialiste ; seul Captain America reste le patriote un peu vieux jeu qu’il a toujours été. Se greffent également à l’équipe Hank Pym alias Giant Man, Jan Pym alias la Guêpe et, plus en retrait, la Veuve noire, Œil de faucon, la Sorcière rouge et Vif-argent.

    La première moitié de la série est de loin la plus intéressante à lire. L’équipe est introduite pas-à-pas sans qu’aucune connaissance préalable de l’univers Marvel ne soit nécessaire et on y découvre un Bruce Banner – déçu par l’échec de son programme de recherche sur le sérum du super-soldat, jaloux de la réussite des Pym et touché par son éloignement d’avec Betty Ross – qui redevient Hulk et commet un massacre dans le but de mettre en service les Ultimates alors désœuvrés. Un membre des Vengeurs comme première menace constituait une très bonne idée. Puis, une dispute du couple Pym permet de traiter du thème de la violence conjugale et de la réponse complexe à y apporter (violence, compassion, amour à redécouvrir). Cependant, la seconde histoire ne brille pas par sa subtilité et, en éludant quelques péripéties, se résume à une grosse bagarre entre les Vengeurs et des extraterrestres mi-Chitauris mi-nazis.

    Tant par la modernité du scénario de Mark Millar que par le dessin très, voire trop, soigné et détaillé de Bryan Hitch, ce premier Deluxe consacré aux Ultimates constitue une très bonne série de super-héros. Toutefois, elle n’est pas sans défauts : la caractérisation se montre simpliste (Captain America est un militariste et Hulk un bourrin), les thèmes sociétaux – tels que la violence conjugale ou l’interventionnisme – sont survolés et, au final, entre Hulk, Giant Man et les extraterrestres, la moitié du bouquin est consacré aux affrontements.

    sebastien01 Le 19/08/2018 à 20:32:43

    Voici le quatrième – et volumineux – dernier Deluxe terminant le run de Brian M. Bendis, un Deluxe qui aura longuement été attendu par les fans de Daredevil ; trois histoires s’y succèdent, étonnamment sans véritable lien entre elles.

    Dans la première (Daredevil 1998, #66-70), on suit l’ascension et la chute d’Alexander Bont, le Caïd avant Wilson Fisk, et de Melvin Potter alias le Gladiateur. Alex Maleev imprime un style graphique original pour rendre compte des trois époques auxquelles l’histoire fait référence (en noir et blanc, en colorisation Benday et dans son style habituel) mais le photo-réalisme commence à devenir perturbant lors des gros plans sur les visages.
    Dans la deuxième histoire (#71-75), Daredevil est en retrait et il est question de religion – un aspect de sa personnalité rarement mis en avant –, de magie noire et surtout de la parole des victimes autour d’un quasi huis-clos. Une histoire à plusieurs voix plus intime, assez éloignée du rythme effréné auquel Brian M. Bendis nous avait habitué et dans laquelle Alex Maleev et son coloriste s’essaient à un style plus épuré encore plus photo-réaliste pour les nombreuses séquences de flash-back.
    Dans la troisième histoire (#76-81), le thème sous-jacent à l’ensemble du run de Brian M. Bendis, à savoir la confirmation de l’identité secrète de Daredevil, est remis sur le devant de la scène. Le Caïd propose un marché au FBI : une preuve de cette identité secrète contre sa libération ; le FBI, qui enquête sur Daredevil pour entrave à la justice, accepte et une chasse à l’homme s’engage alors pour le retrouver.

    Comme toute bonne conclusion, on assiste à une débauche d’action et à l’intervention de nombreux super-héros et super-vilains. Malgré quelques aspects intéressants tels que le courage de Milla Donovan ou voir Matt Murdock sur le banc des accusés, il s’agit d’une conclusion bien peu subtile. Brian M. Bendis aura mené le run le plus abouti de l’époque contemporaine sur Daredevil, bien aidé d’Alex Maleev dans une représentation adulte d’Hell’s Kitchen. A Ed Brubaker désormais, dans quatre autres Deluxe, de sortir Daredevil du trou.

    sebastien01 Le 19/08/2018 à 20:32:16
    Daredevil : L'Homme sans peur (Marvel Deluxe - 2008) - Tome 3 - Le Roi de Hell's Kitchen

    Ce troisième Deluxe zappe l’histoire "Daredevil : Echo" de David Mack recueilli à part ; toutefois les intrigues entamées précédemment se poursuivent sans que l’on n’observe de rupture scénaristique ou temporelle.

    Ainsi, on suit en parallèle la prise de pouvoir de Daredevil sur Hell’s Kitchen après qu’il ait défait le Caïd puis son combat contre les Yakuzas et enfin sa convalescence en forme de dépression amoureuse (Daredevil 1998, #56-60). Puis, dans une deuxième histoire, se mêlent à nouveau une intrigue personnelle – l’abattement de Matt Murdock consécutif à la demande de divorce de son épouse, Milla Donovan – et une histoire super-héroïque entièrement consacrée à la Veuve noire, par ailleurs une ex de Murdock, poursuivie par le gouvernement et Billy Russo alias Jigsaw (#61-64). Pour ne pas changer, c’est encore le volet intime plus que les pirouettes costumées qui fait le sel de cette lecture.

    Comme souvent dans les comics, afin de laisser le dessinateur attitré souffler un peu, des épisodes fill-in sont insérés de-ci de-là, sans grande réussite généralement. Le dernier épisode de ce T3 en est un bon exemple (#65). On y retrouve successivement Spider-Man, Captain America, le Punisher et Dr Strange apportant un éclairage sans grand intérêt de leur relation avec Daredevil durant la mauvaise passe qu’il traverse ; épisode qui plus est dessiné par différents auteurs dans des styles différents voire opposés à celui d’Alex Maleev.

    sebastien01 Le 19/08/2018 à 20:31:28
    Daredevil : L'Homme sans peur (Marvel Deluxe - 2008) - Tome 2 - Le Procès du siècle

    En ouverture de ce deuxième Deluxe, alors que l’on attendait le procès de Daredevil contre le journal qui a révélé son identité, le "procès du siècle" est finalement celui d’Hector Ayala, alias le Tigre blanc, accusé du meurtre d’un policier (Daredevil 1998, #38-40). Défendu par Matt Murdock, c’est évidemment l’occasion pour lui de faire un parallèle entre sa propre situation et celle de l’accusé et, pour le lecteur, de voir l’alter ego de Daredevil à l’œuvre au tribunal.

    Après cet intermède en guise de gros fill-in, le rythme de l’intrigue principale s’accélère (#41-45) : Matt Murdock rencontre Milla Donovan, offrant à cette occasion de belles séquences plus personnelles, mais, dans le même temps, Leland Owsley alias le Hibou veut profiter de l’absence du Caïd pour lancer une nouvelle drogue mutante. Dans une seconde histoire, ce dernier revient finalement à Hell’s Kitchen et entreprend, avec l’aide de Typhoid Mary et de Bullseye de reprendre le contrôle (#46-50).

    Mais, plus que ce déchainement de violence, c’est l’évolution de la relation Murdock-Donovan qui constitue l’intérêt de ce T2. En effet, Brian M. Bendis assure là une transition sensible de la situation amoureuse d’un Murdock toujours hanté par les disparitions de Karen Page et d’Elektra. La partie graphique par Alex Maleev est toujours excellente ; quoiqu’un gros bémol puisse être apporté aux contributions cartoonesques d’autres dessinateurs sur le #50 lors du combat entre Daredevil et le Caïd (hommage / anniversaire ?).

    sebastien01 Le 19/08/2018 à 20:30:54

    Un run monumental. Ce premier Deluxe constitue les débuts de Brian M. Bendis sur Daredevil, si l’on excepte bien sûr "Daredevil : Cauchemar" avec David Mack recueilli à part. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a pleinement saisi la nature du personnage et de son univers. Daredevil évolue dans un environnement urbain, sombre et violent, les interactions avec les autres super-héros sont limitées, ses amis sont de simples citoyens et ses ennemis des mafieux, sa qualité d’avocat n’est pas oubliée et enfin sa psychologie est bien cernée (introspectif, hésitant et obsédé par ses chagrins d’amour).

    L’histoire débute par la mise hors-jeu du meilleur ennemi de Daredevil, Wilson Fisk alias le Caïd, par un jeune mafieux ambitieux qui souhaite également éliminer le justicier (Daredevil 1998, #26-31). Faute d’y être parvenu par la violence, il expose son identité secrète. Dans une seconde histoire (#32-37), Matt Murdock voit donc sa double vie basculer non sans une certaine complicité du FBI et des journalistes. Heureusement, Natasha Romanoff alias la Veuve noire et Elektra Natchios sont de retour, ou plutôt se contentent pour l’instant d’un caméo...

    Ce T1 consacré au run de Brian M. Bendis est une entrée en matière idéale pour découvrir le personnage. S’y cumulent un rappel des bases du personnage, un nouveau statu quo et, surtout, un duo scénariste / dessinateur à leur meilleur et, chose rare, immuable sur une cinquantaine de numéros. La partie graphique est assurée par Alex Maleev dans un style très photo-réaliste mais pas figé et sombre à souhait (tant en raison des nombreuses scènes de nuit – régulièrement pluvieuses – que des bords de planche noirs) ; à noter en particulier, quelques jolies séquences muettes.

    sebastien01 Le 17/08/2018 à 17:53:47

    Il ne se passe pas un épisode sans que Daredevil ne prenne des coups, mais celui-ci s’en remet évidemment à chaque fois. Pour l’occasion, Brian M. Bendis et David Mack imaginent un dernier combat contre Bullseye dont Daredevil ne sortirait pas vivant.
    Le cœur de l’histoire ne réside toutefois pas dans ce combat et cette mort – violente mais banale – mais dans l’enquête menée par Ben Urich, l’ami journaliste de Matt Murdock, en réaction à un mot prononcé par Daredevil dans son dernier souffle ("Mapone"). Si Urich est un personnage de second plan, toujours présent à ses côtés mais jamais réellement mis en avant, il tient ici une mini-série qui lui est complètement dédiée.

    Mais cette enquête est une caricature de comics : tout l’entourage de Daredevil défile (Nick Fury, Milla Donovan, Elektra, Mary Tiphoïde, Echo, Bullseye, le Punisher, le Gladiateur, le Hibou, l’Homme pourpre, la Main et les ninjas, sans compter ceux dont les noms ne sont que cités) et, s’il n’y avait pas que huit épisodes, d’autres auraient sûrement suivis pour encore un peu plus rallonger la sauce. Le seul élément d’intérêt est de découvrir, avec nostalgie, la fin de carrière de tous ces personnages.

    Brian M. Bendis revient écrire une histoire de Daredevil mais est très loin du niveau de son génial run (en plus de l’abus de figuration, Murdock l’avocat est complètement oublié par exemple). La partie graphique est essentiellement assurée par Klaus Janson dans un style qui convient bien à l’univers de Daredevil (quoique toutes les planches soient en pleine page sans bordure). Il est aidé par David Mack, Alex Maleev et Bill Sienkiewicz qu’il est plaisant de retrouver sur quelques tableaux bien que cela renforce l’idée qu’il s’agit plus pour tous ces auteurs de réaliser un hommage qu’une histoire destinée à faire date.

    sebastien01 Le 16/08/2018 à 21:05:37
    Daredevil par Brubaker (Marvel Deluxe) - Tome 4 - Le retour du roi

    Quatrième et dernier Deluxe dédié au run d’Ed Brubaker. Ou plutôt faudrait-il l’appeler mini-Deluxe car il ne contient que cinq épisodes (Daredevil 1998, #116-119 et #500) alors qu’il aurait suffit à Panini d’inclure les sept épisodes suivants par Andy Diggle pour obtenir un vrai Deluxe et par la même occasion faire le lien avec Shadowland...

    L’unique histoire donc voit le retour à Hell’s Kitchen de Wilson Fisk alias le Caïd et de Leland Owsley alias le Hibou. Pour le reste, on retrouve les mêmes protagonistes jouant la même partition que précédemment, Daredevil tient encore moins son rôle d’avocat, ses amis au civil sont dépassés par les événements et la fin est abracadabrantesque.

    Après une quarantaine d’épisodes, dont trois-quarts franchement bons, il était temps qu’Ed Brubaker quitte le titre.

    sebastien01 Le 16/08/2018 à 21:04:48
    Daredevil par Brubaker (Marvel Deluxe) - Tome 3 - Cruel et Inhabituel

    Ce troisième Deluxe s’ouvre par la rencontre entre Daredevil et Carlos LaMuerto alias la Tarentule noire (Daredevil: Blood of the Tarantula #1). Un épisode banal mais malgré tout inclus ici car scénarisé par Ed Brubaker, et de surcroît mal positionné car on ne retrouvera ce héros de seconde zone que dans la deuxième moitié du livre.

    Bien que Matt Murdock soit avocat et que ses aventures regorgent d’artifices juridiques, il n’avait pas encore été dépeint sous son jour professionnel par Ed Brubaker. La première histoire vient donc corriger cela en invitant Daredevil à défendre un condamné à mort (Daredevil 1998, #107-110). Mais, plus que cette histoire de mafia/FBI un peu grossière, c’est la mise en avant de Dakota North, la détective du cabinet de Murdock qui est à souligner. La seconde histoire voit apparaître un adversaire inédit pour Daredevil en la personne de Lady Bullseye (#111-115) mais se résume à une mêlée de super-héros (Iron Fist, la Tarentule noire, le Tigre blanc, la Main et ses innombrables ninjas). Ainsi, encore une fois, c’est la sous-intrigue avec Dakota North qui rend la lecture intéressante.

    Si la partie graphique, toujours majoritairement assurée par Michael Lark aidé d’un très bon Clay Mann, est excellente, le scénario baisse lentement en qualité ; Daredevil n’est jamais aussi bon que lorsqu’il est Matt Murdock et les pirouettes costumées tendent désormais à prendre le dessus.

    sebastien01 Le 16/08/2018 à 21:04:00

    Matt Murdock a retrouvé son épouse, son étude et ses escapades nocturnes, bref sa vie d’auparavant. Ce retour à la normale aurait pu être l’occasion pour Ed Brubaker de repartir pour de nouvelles aventures sur une base saine, pourtant il choisit de remettre en selle Daredevil en lui rappelant l’héritage de Brian M. Bendis.

    Après une introduction tout en sensibilité (Daredevil 1998, #94), Daredevil fait face dans une première histoire à un vieil ennemi, Melvin Potter alias le Gladiateur, qu’il a déjà affronté lors du run précédent (#95-99). Puis, dans une seconde histoire vient immédiatement le tour de Larry Cranston alias Mister Fear (#100-105). Ces deux confrontations sont d’un très grand classicisme – Daredevil cherche à comprendre, se trompe, affronte des sous-fifres puis enfin le vrai méchant –, et n’offrent que peu d’intérêt aux intrigues. En revanche, leurs répercussions sur Milla Donovan, l’épouse de Murdock, et, dans une moindre mesure, sur Lily Lucca, une femme rencontrée lors de son récent périple en Europe, constituent l’enjeu principal de deuxième Deluxe.

    La partie graphique est majoritairement assurée par Michael Lark, toujours très efficace dans le registre du polar noir, tant au cœur de l’action que dans les scènes plus posées. Un bémol toutefois pour finir, avec ce dernier épisode fill-in (#106) d’un intérêt nul si ce n’est d’offrir un rôle de figuration à Ben Urich, l’ami journaliste de Daredevil.

    sebastien01 Le 16/08/2018 à 21:01:50
    Daredevil par Brubaker (Marvel Deluxe) - Tome 1 - Le Diable en Cavale

    Avec Ed Brubaker, on retrouve Matt Murdock dans la situation exacte où Brian M. Bendis l'avait laissé lors de la conclusion de son run, c'est-à-dire en prison et avec une identité secrète en passe d’être révélée. Le programme de Daredevil dans ce premier Deluxe est donc simple : sortir de prison et retrouver l’anonymat, non sans quelques péripéties au passage.

    Deux histoires se succèdent ici. La première (Daredevil 1998, #82-87) est un huis-clos carcéral auquel Michael Lark procure une ambiance noire et inquiétante très fidèle à celle dépeinte par Alex Maleev lors du run précédent mais dans un style judicieusement moins photo-réaliste. Puis, après un intermède sur l’associé Foggy Nelson (#88), une seconde histoire (#89-93), par David Aja, voit Daredevil partir enquêter en Europe et se révèle comme une transition bienvenue et moins sombre tant par son propos que par son dessin.

    D'une manière générale, le maître-mot de ce premier Deluxe est "continuité" : continuité du scénario comme du dessin toujours orientés polar noir et urbain à la suite du run de Brian M. Bendis, de l’état d’esprit de Murdock – introspectif, empli de doutes quant à sa mission et aux prises avec des personnages féminins bien caractérisés –, en passant par les habituelles acrobaties, l’esbroufe juridique et le défilé de personnages propre à tout comics de super-héros.