
Un espoir ordinaire
Une BD de
Ernesto Saade
- Steinkis
- 2024
Saade, Ernesto
(Scénario)
Saade, Ernesto
(Dessin)
Saade, Ernesto
(Couleurs)
Tamae-Bouhon, Mathilde
(Traduction)
Lorsque Carlos avait dix-neuf ans, sa mère, Elena, a décidé de quitter le Salvador pour prendre un nouveau départ aux États-Unis. Réticent à l’idée la suivre, mais peu disposé à la laisser partir seule, Carlos va l’accompagner dans son voyage vers le nord. Au cours de leur périple à travers le Mexique et les États-Unis, ils font l’expérience des risques et des craintes auxquels d’innombrables personnes originaires de pays d’Amérique centrale sont confrontées lors de leur migration. Dix ans plus tard, Carlos partage ses souvenirs avec son cousin,... Lire la suite
Un fils de 19 ans Carlos suit sa mère Elena qui quitte le pays natal assez pauvre du Salvador pour se réfugier aux Etats-Unis où ils espèrent une vie meilleure. On précise tout de suite que c'est avant l'ère Trump qui a fermé les frontières pour arrêter cette immigration massive des pays du sud.
C'est un récit basé sur une histoire vraie qui raconte tout le parcours de cette migration qui ne se fera pas non sans quelques difficultés. On se positionne évidemment du côté de ces pauvres gens qui abandonnent un pays qui ne leur offre guère d'espoir pour un autre où ils placent leurs espoirs ordinaires. Je considère bien évidemment cette démarche comme tout à fait légitime même si cela peut ennuyer certains habitants du pays hôte où les électeurs de Donald Trump peuvent se reconnaître.
J'ai tout de suite apprécié ce graphisme tout en rondeur qui fait dans la douceur et qui donne une sensation agréable qui facilite d'ailleurs la lecture. C'est d'ailleurs la première BD de cette auteur originaire du Salvador, un pays pauvre d'Amérique centrale au climat tropical ruinée par une longue guerre civile et une insécurité endémique.
Au final, c'est une œuvre qui nous permet de nous mettre dans la peau d'un jeune individu, pas encore adulte, qui fuit son pays pour trouver une vie meilleure et qui rencontre des difficultés majeures pouvant entraîner la mort.
Moi, j'éprouve de la compassion et surtout un peu d'humanité vis à vis de tel individu, ce qui n'est pas franchement le cas de la majorité hostile à toute immigration. On appelle cela l'empathie. Oui, je déplore que cela soit devenue une qualité assez rare en ce monde.