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Est-ce un mauvais album ? Non. Mais ce n'est pas un bon album non plus. Effectivement on est loin du compte concernant le scénario qui tient sur un coin de nappe, la frilosité du point de vue (impérialisme états-unien ou dictature communiste/Che Guevarra ??) et la faiblesse de l'enjeu (la barbe de Fidel Castro ??), mais également du dessin qui, il est vrai, semble bien paresseux comparé à la richesse et le dynamisme du glorieux modèle.
Cependant, c'est au bout d'une vingtaine de pages que l'album prend son rythme de croisière et que els péripéties ininterrompues parviennent tout de même à emporter une petite adhésion. On évitera aussi de s'atarder sur les caricatures ratées (Lucky Luke ? Vraiment ?? Et moins on en dira sur Kennedy, mieux on se portera).
"Correct mais sans plus" semble en effet correspondre à la réalité.
Pas subtil pour 2 balles, l'album est bon dans le message coup-de-poing qu'il entend transmettre : la duplicité gouvernementale et l'hypocrisie du business écolo. Le concentré de clichés sur le domaine empêche tout de même un certain recul avec le sujet, qui est traîté à la tronçonneuse là où de légers coups de scalpels eûrent mieux convenu !
De la part du duo d'auteurs de Little Tulip (publié après, mais lu avant), il fallait s'attendre à de l'atypique. On n'est pas déçu. Tantôt onirique et fantastique, tantôt noir et hyperréaliste, le récit jongle entre les thèmes du féminisme, de la manipulation, du syndrome de Stockholm, puis de la rédemption et du retour de manivelle. Toujours avec un goût du sordide appuyé par les tronches caractéristiques de Boucq : ils ne sont pas beaux, mais cela les rend encore plus réels. Une expérience où on entre difficilement mais qui s'avère curieusement prenante.
Un scénario foutraque et des dialogues mal écrits, difficile à suivre par moment, mal découpé, mal fagotté, mal foutu de façon générale. Pas de quoi prendre de la place dans une bibliothèque.
Graphiquement fidèle à ce que Fabrice Erre a fait de meilleur, c'est au scénario qu'on se prend à rêver de ce qu'aurait fait un Fabcaro...
En prenant un peu de recul, le principal défaut de cet album est la lenteur à l’allumage. Il faut une dizaine planches avant que Van Hamme prenne un peu d’aise avec cet univers qui, il faut bien l’admettre, est assez hermétique. Et même alors, l’impression d’ensemble est celle d’un album sans grand enjeu, maladroit, poussif, aux ficelles grosses comme des câbles et où le scénariste avance avec de gros sabots bruyants. Tout juste peut-on dire que considérant le matériel d’origine et la gageure que représente cette entreprise, Van Hamme limite la casse.
(Chronique complète sur lesamisdespirou.com)
3 étoiles seulement pour cette relecture bourrée d'incohérences et de lacunes de scénario, qui est clairement destinée aux très jeune public. La popularité et le côté mythique du personnage aurait dû mettre la puce à l'oreille de l'auteur que des amateurs de la grande époque (comprenez "vieux" - et je m'inclue dedans) étaient lecteurs potentiels. Il n'y trouvent pas leur compte.
Des gags téléphonés et faussement subversifs. Incursion, pour moi, ratée dans l'humour. N'est pas Emmanuel Reuzé qui veut.
A la fois dans la série (au demeurant excellente) des Mondes de Stephan Wul, mais pas totalement non plus, cet album censé appartenir à l'univers de Niourk (Vatine, ComixBuro) se démarque totalement à plusieurs degrés. Tout d'abord, le choix du "seul roman gothique de S. Wul" est un choix qui tranche radicalement avec les unvers SF plus classiques de son prédécesseur Niourk, ou les autres titres de la série, d'où peut-être le choix de ne pas l'intégrer explicitement, ni par la maquette de couverture, ni par le format, dans la collection. Le traitement graphique, enfin, qui en fait sa principale qualité et son principal défaut.
Clairement : le sujet n'est pas facile. Démarrant sur les chapeaux de roues dans un monde post-apocalyptique où les hommes ont dû émigrer sur Mars, le scénario s'enlise dans les méandres d'un chateau vestige des grandes heures de la terre, avec pas mal de passages assez abscons. Le huis-clos claustrophobique n'était probablement pas assez étouffant aux yeux d'Alberto Varanda, pour qu'il choisisse une technique graphique acrobatique et assez inattendue de noir et blanc hachuré inspiré des gravues de Gustave Doré. Si les volumes et la profondeur sont admirablement servis par cette technique à l'esthétique évidente, le côté foisonnant et le manque de contraste dans les longues scènes en sous-sol obscur en font une expérience étouffante assez désagréable et inconfortable à la lecture. Le lecteur s'habitue difficilement à cette inondation de hachures qui passent de l'état de curiosité graphique assez intrigante, au début, à un gimmick relevant plus de l'exercice de style, de l'expérimentation, voire de l'esbrouffe.
L'espagnol Raúl Ariño présente une histoire classique, tragique, sensible et visuellement impressionnante d'un petit chauffeur de bus qui cache un immense secret. Pourquoi cette nouvelle à la télé sur la découverte de corps disparus depuis 10 ans, crime passionnel dont l'auteur est bien identifié mais s'est évanoui dans la nature depuis tout ce temps, crée-t-elle de telles angoisses à Barry ? Ce meurtrier, ancienne star du blues dont on ignore le visage, peut-il avoir refait sa vie avec femme, enfants et dimanche à la messe ?
Graphiquement fascinant avec un traitement nerveux, faussement naïf mais au contraire extrêmement travaillé avec des techniques multiples, le récit est captivant et admirablement servi par la mise en image expressive.
Un des clichés du blues, musique intrinsèquement triste sur la souffrance et le mal de vivre, traité de manière totalement novatrice. Un bonheur.
On est quelque part entre les Frères Cohen, la Panthère Rose et les Monty Python... Inspiré du fait divers réel consistant en un cerveau de génie (suivez mon doigt) volé par un légiste curieux d'en connaitre la source (du génie, pas du doigt), Pierre-Henry Gomont brode une farce totalement absurde, burlesque et jubilatoire, où les trouvailles visuelles et les fulgurances textuelles s'entremêlent dans un foutoir tellement invraisemblable qu'il en devient réjouissant.
Sans jamais nommer le génie que par son prénom, Albert, on suit le docteur Stolz, le cerveau "dans un bocal de mayonnaise" et le propriétaire dudit cerveau dans un road movie jubilatoire où ils devront échapper tour à tour aux responsables de l'université, au FBI et aux journalistes, tous désireux de tirer l'affaire au clair chacun pour leurs raisons propres. Le tout évidemment dans une Amérique des années 50 où les avancées scientifiques sur le cerveau et l'ADN en sont à leurs balbutiements et où la guerre froide bat son plein (saviez-vous qu'Einstein était communiste ??).
Le tout est orchestré par un Gomont virtuose dont on a tout intérêt à découvrir le reste de son œuvre, notamment l'excellent Malaterre en 2018.
Relecture (certains diraient "prequel") du mythe universel du justicier masqué, super héros qui n'a besoin ni de superpouvoirs ni de technologie futuriste, juste son épée, son cheval et ses compétences en escrime, Don Vega nous plonge dans la triste réalité historique de la Californie du 19ème siècle, alors que les états n'étaient pas encore unis. Où l'on découvre que El Zorro (le Renard) était un mythe avant le mythe, et qu'il n'est pas aisé de s'improviser redresseur de torts quand on n'a pas la fibre et qu'on a en face de nous les pires antagonistes possibles, à côté desquels Lex Luthor et le Joker font pâle figure : les propriétaires terriens et les politiciens.
Un traitement graphique somptueux où Pierre Alary joue de clair-obscur, de cadrages dynamiques et cinématographiques, de trames délicates extrèmement esthétiques et délicieusement vintage, et d'une narration fluide impeccablement rythmée.
Narrateur hors pair et graphiste de grand talent, Alary ne déçoit pas et l'album donne envie de se replonger dans Mon Traitre et sa très belle reprise de Moby Dick.
Le pitch fait penser à Seuls et certainement d'autres oeuvres où le thème universel d'un monde post-apocalyptique où seuls des enfants survivent et doivent se débrouiller entre eux est décliné. La comparaison s'arrête là. Graphiquement, chaque planche, chaque vignette est un vrai tableau. Des couleurs très homogènes, créatrices d'une ambiance lourde et poussiéreuse, un ton faussement léger, un univers graphique particulier qu'on croirait se rapprocher de l'illustration jeunesse, tout cela commence déjà à perturber le lecteur. Des questions, des phénomènes sont présentés. Tous le trouveront pas de réponse, mais contribuent à l'attraît de cet univers fascinant. Le final, très intriguant, est assez inconfortable et laissera le lecteur sur des interrogations supplémentaires... ce qui est aussi la marque d'une belle réussite.
Une sorte de biopic fantastique, relatant les 3 ou 4 dernières années de vie du Baron de Münchhausen dans son village natal où il se retire après moult années de pérégrinations, à vivre les aventures réelles ou imaginaires (ou l'inverse) qui ont fait sa légende.
Reclus dans son chateau avec sa femme et ses domestiques, profitant de ses hectares de chasse, il ne se doute pas que dans le village, en bas, un colporteur est de passage, vendant inocemment un livre relatant ses aventures. Le colporteur, fan absolu, va-t-il convaincre les villageois de faire descendre le Baron au bar du village ?
L'histoire fait la part belle aux mises en abîme, le livre étant prétexte aux récits dans le récit. Mais lire les aventures fantasques de Münchhausen vaut-il autant que de les entendre de sa bouche-même ? N'est-il pas le plus à même de "vendre" ce que certains l'accusent d'être des affabulations ? Et si ce le cas, quelle importance ? Questionnement sur la narration, l'authenticité et l'incarnation d'une histoire, cet album de Jean-Luc Masbou est un bijou graphique autant que narratif sur le plaisir de raconter.
Encore un événement historique peu connu, passé sous silence, parce qu'honteux. Un de ces faits divers dont l'humanité ne sort pas grandie : au XIXeme siècle, des employés français et italiens de la Compagnie des Salins du Midi, à Aigues Mortes (Gard), sont contraints de tavailler ensemble, en plein mois d'août. Les rancoeurs des locaux à l'encontre de ces "piémontais" qui, forcément, bouffent le pain des français, vont atteindre des proportions dramatiques quand une simple bagarre routinière entre employés vire à l'émeute, puis à la tuerie, entraînant au passage les citadins d'Aigues Mortes remontés comme des pendules. Une allégorie de la jalousie, la peur de l'étranger, l'angoisse du manque, la xénophobie latente, l'effet de masse...
Avec un traîtement assez inhabituel, tirant vers la Commedia dell'Arte, et un découpage des plans et des dialogues qui peut parfois dérouter ou déranger, les auteurs restituent l'époque d'une manière étrangement authentique. Personnages caricaturaux déguingandés, expressions outrancières, dialogues recherchés pour respecter la langue du XIXème, l'effet est étrange et saisissant à la fois. Une curiosité instructive autant qu'effarante.
Qu'est-ce qui différencie ce récit de zombies des autres récits de zombies, dont la culture populaire regorge, tous média confondus ?
Le lieu, d'abord, et l'époque : le Mexique du début du siècle, sentant bon la téquila, le chilli et la poussière. OK.
Les références culturelles qui en découlent, évidemment, les morts-vivants se rapprochant plus des créatures du Día de los muertos que de Walking dead.
Le charisme des personnages ? Oui, certes, des personnalités trempées comme on n'en fait plus, des rapports sociaux renversés dans l'adversité, des bagages lourds...
Un graphisme exceptionnel, certainement, un noir et blanc somptueux, une fluidité de cadrages et un rythme millimétré...
Cela suffit-il néanmoins à renouveler un genre omniprésent dont on a déjà l'impression d'avoir fait le tour ? Pas certain. La surprise n'est pas assez grande, le filon pas assez poussé à sa limite, l'histoire encore trop sage, même, pour espérer mettre une bonne claque au lecteur qui en a vu/lu d'autres.
Loin d'être un mauvais album, maintenant une haute qualité graphique, le problème de ce second tome est que le dénouement nous a été survendu. Le tome 1 accumulait les teasers du genre "nous étions loin de nous douter..." ou "qui aurait pu imaginer ce que cette sphère blablabla...". Après tout ça y'avait intérêt que la révélation nous cloue au fauteuil. Quand ce n'est pas le cas, forcément... Pas ou peu de réelles réponses aux questions soulevées, mystère non révélé sur le deuxième sarcophage et l'identité réelle de Kebek... On apprécie les fins ouvertes, mais quand l'intrigue développée sur 2 tomes (et qui en aurait supporté un troisième) peine à trouver une conclusion, la déception est au rendez-vous.
Le sujet est des plus classiques, la seule marque de renouvellement étant la situation géographique, au Québec, et l'implication de peuples autochtones qui donnent à l'ensemble une dimension écolo qu'on n'attendait pas dans un récit majoritairement SF. Ce qui marque profondément est évidemment la beauté graphique et le luxe de détails. Gauckler s'interdit toute facilité et aucune vignette n'a de fond uni ou vide. Les couleurs froides savamment mesurée accompagnent la narration très subtilement.
Même si l'album est effectivement d'une beauté graphique absolue, la nouvelle de Melville est essorée pour n'en garder que la partie, sinon la moins intéressante, en tout cas la moins littéraire.
Bartleby, héros du Rien, incarnation du Vide, pouvait difficilement être représenté en bande dessinée, et il faut bien dire que Munuera pouvait difficilement faire mieux. Si la satyre sociale y est bien présente, le principal intérêt de la nouvelle originale, objet éminemment littéraire bien plus que social, parodique, satyrique... n'est pas là.
Ceci étant dit, on peut très bien s'en tenir là, ça reste un album fort agréable à lire.
Bon album dont les défauts ne peuvent être décrits sans faire de gros spoils !! Un cran nettement inférieur au précédent, il tire sur de grosses ficelles scénaristiques qui peuvent s'avérer un peu gênantes. Reste que le postulat de départ est étirable à l'infini - Champignac impliqué dans toutes les grandes inventions de la deuxième moitié du XXeme siècle - et que les deux albums sont cohérents l'un avec l'autre. On peut s'attendre à de nouvelles rencontres fort intéressantes dans les albums suivants.
C'est ma première lecture de Chabouté, et quelle lecture ! Ne connaissant pas la nouvelle de London ("To Build a Fire"), je n'avais que le titre et la couverture pour me préparer au probable récit de survie en milieu hostile. En effet, le héros va devoir improviser pour sauver sa peau dans les forêts enneigées du Klondike où, comme beaucoup d'autres aventuriers, il espère gagner sa part des gisements aurifères récemment découverts. Mais il aurait dû écouter l'old-timer qui l'avait prévenu : ne jamais s'aventurer seul, même avec un chien, quand il fait -50.
Les paysages enneigés du Yukon sont admirablement rendus, exploit notoirement difficile à accomplir. L'empathie avec le personnage est immédiate, grâce à une narration en voix off qui prend la liberté (par rapport au texte original) d'adopter une deuxième personne du singulier qui brouille volontairement la communication : on ne sait plus si le narrateur, omniscient, s'adresse au personnage principal ou au lecteur. Grâce à cette narration lente et immersive, le lecteur a aussi froid que le héros, et a autant envie de connaitre la suite que lui.
Impossible à fermer avant la fin, cette tragédie silencieuse transcende la relation entre l'homme et la nature, puis l'homme et l'animal, d'où il ressort que malgré son avantage cérébral, l'homme n'a l'ascendant ni sur l'un, ni sur l'autre.
Il ne suffit pas de nommer son héros Ulysse, de l'envoyer sauver son village natal New-Itaki, avec son fils Mack (!!) à bord de l'Achéron, et de lui faire vaincre un indien au nom de "One-Eye", pour faire de n'importe quelle histoire se passant pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis une "relecture", un "hommage", ni même une "adaptation" du récit fondateur d'Homère.
En l'occurrence, ce road-movie violent, voire carrément bourrin, aux codes dépassés de la bande de sauveurs du monde aux prises avec un monstre sanguinaire, manque tellement de subtilité qu'on le croirait sorti des années 80, à l'époque où ce genre de récit était encore révolutionnaire. Rien n'est laissé à l'imagination, la violence est bêtement graphique, et l'histoire, linéaire, est bourrée de clichés.
Heureusement qu'Eric Hérenguel, qui n'a plus rien à prouver, assure la partie graphique avec une certaine virtuosité, y prend peut-être même un certain plaisir coupable, mais reste au premier degré exaspérant que le scénario lui impose. Le deuxième niveau de lecture, sensé renvoyer subtilement à l'Odyssée, devient totalement anecdotique au point que l'argument de vente ne tient plus. Ce qui aurait dû être un exercice de style fascinant devient une série B facilement oubliable.
Zidrou a concocté une histoire de croisés médiévaux truculente et blasphématoirement jubilatoire, qui mène le lecteur par le bout du nez, ne sachant à quoi s'attendre. On aurait tort de bouder son plaisir à la lecture des aventures de ce chevalier sans peur et sans reproche, caricature très bienveillante du croisé fort en gueule à la verve aussi tranchante que son épée, mais au cœur aussi tendre que semblent l'être les crânes de ses ennemis quand il les pourfend. Il en va de même pour la galerie de portraits fort bien taillés que constitue son aréopage, du moine à la recherche de reliques à la princesse en fuite recueillie en chemin.
Si la surprise peut être désagréable à la fin, ne croyons pas un instant que cet effet n'était pas recherché par les auteurs, qui savent exactement ce qu'ils font. Une excellente lecture.
"Fausse" suite de Little Tulip, le destin de Pavel et sa fille adoptive font donc l'objet d'un album qui ne manque pas de qualités : le graphisme de Boucq est fidèle à lui-même (même si la colorisation numérique est parfois contestable), et l'histoire s'attaque à un New York sous-terrain (drogue, trafic d'enfants...) aussi fascinant qu'il est inquiétant. En revanche, on peut se sentir décontenancé de la tournure mystique et fantastique que prend l'histoire dans sa dernière partie, et on s'interroge de la pertinence de ces choix qui tranchent radicalement avec le réalisme cinglant de Little Tulip, pourtant respecté et continué de façon convaincante dans les 3/4 de cet album. Sentiment mi-figue-mi-raisin.
Dans la droite lignée de Sacré Graal, B-gnet parodie avec bonheur et jubilation les grands mythes d'heroic fantasy cetisante, Le Seigneur des anneaux en tête. L'album, fourmillant de trouvailles absurdes, de running gags et de références, est une pépite d'humour.
Alessandra rend un hommage d'une sincérité et d'une sensibilité désarmantes à cette belle-tante si fascinante.
Il réussit le tour de force de ne pas trop laisser le lecteur en dehors des expériences gustatives (comme dans le plupart des émissions de concours culinaires où on entend parler des plats sans jamais pouvoir les goûter) en levant le pied sur le jargon et en instillant un brin de pédagogie.
Restent à mentionner les aquarelles, marque de fabrique de l'artiste, toujours sublimes d'une région qui ne l'est pas moins.
Ce qui frappe d'abord, c'est la beauté graphique : le "faux" effet crayon de couleur, les volumes, le dynamisme virevoltant... Puis l'histoire, sensible et, là aussi, faussement enfantine. Car ces hommes de l'ombre, ces rêves sombres peuplée de créatures effrayantes, sont nourris de peurs qui ne concernent pas que les enfants, et qui renvoient à la nature humaine dans toute sa généralité.
La deuxième partie de l'histoire se complexifie peut-être inutilement, avec l'introduction de certains personnages peut-être inutiles qui relancent l'intrigue un peu artificiellement... à moins que je n'aie été tout simplement pas luné de la bonne manière pour l'apprécier à sa juste valeur.
Cela reste un magnifique album à mettre entre toutes les mains.
Complètement sans queue ni tête.
Le descriptif de la note 1/5 convient parfaitement : sans intérêt.
Chronologiquement précurseur (le Triangle Secret n'apparait que 3 ans plus tard) dans la catégorie ésotérico-complotiste, cette série que j'ai découverte sur le tard ne déçoit pas. Dorison fait des efforts pour rendre sa narration fluide et éviter de perdre le lecteur. C'est dans le dessin qu'on peut éventuellement trouver des raisons de se perdre... Même si je suis un grand fan du dessin d'Alice, on regrette ici quelques défauts (de débutants ?) dans la typicité des personnages (certains ont quand même un peu la même gueule) et, pour ma part, une maîtrise très imparfaite des paysages neigeux - d'où des séquences pas facile à suivre, ou carrément confuses. Le dynamisme tout cinématographique de la mise en scène n'aide pas, même si c'est un atout indéniable dans le reste du récit.
L'histoire d'un vilain petit canard préhistorique : comment se faire accepter par la horde quand on est un Tigrou qu'on croirait dessiné par Sfar (c'est vous dire s'il est moche !!) au milieu des majestueux tigres à dents de sabre ? Pourtant notre petit héros y arrive et va vite découvrir la cruauté de la vie terrestre (ou est-ce bien la Terre ?) qui n'a pas beaucoup évolué depuis, au cours d'un road movie lent et contemplatif, parfois cosmique (si si), mesuré, cadencé et impeccablement mis en images.
Décousu, confus, pas franchement bien dessiné, cette trilogie accuse son âge. Pas une priorité, même si la relecture des mythes grecs (notamment les origines réelles de mythes fantastiques - le vol d'Icare ou le Minotaure par exemple) est assez fine et intéressante.
Assez surprenant, puisqu'on ne sait pas à quoi s'attendre jusqu'à la toute dernière séquence. Selon le principe assumé du "je sais où je commence, mais pas où je finis", Olivier Pont livre une histoire complètement acrobatique et sans filet, où on est entraîné avec jubilation.
Le projet vu de l'extérieur n'est pas plus engageant que celui, absurde et heureusement avorté, de transformer Spirou en manga. Mais une fois passé l'appréhension, lecture faite, on se rend compte que cet album est fait avec suffisamment de recul, d'autodérision et d'ironie pour que la mayonnaise prenne, et qu'on passe un bon moment. L'humour est présent, les dialogues ciselés, l'histoire, pas révolutionnaire mais qui laisse entrevoir de beaux et grands développements... donc une réussite !
Sur le fond, l'album est inattaquable : on entre dans l'univers brésilien par le biais d'un jeune homme qui se pose la question peu banale de savoir si son père est plutôt sur la première, ou sur la deuxième photo. On croit donc partir sur une sympathique quête initiatique sur la recherche de ses origines, mais on rentre peu à peu dans une ambiance beaucoup plus sombre, au milieu de trafics, prostitution et meurtres impunis.
Restons dans le positif : le dessin magnifique et admirablement colorisé d'Olivier Pont, avec la palette délicate et chatoyante de François Lapierre. Son dynamisme et caractère unique accompagne la narration avec virtuosité et une certaine truculence.
Restent, malheureusement, des dialogues bâclés. Loisel ayant rédigé cette histoire il y a des années (source : lui-même), il est étonnant qu'il n'ait pas tenté de moderniser la langue utilisée par ses protagonistes, surtout les trois BFF (Best Friends Forever), véritables créations de télé-réalité (diplômes en plus), avec registre nunuche et cri de guerre bêtasson insupportable. C'est d'autant plus dommage que le sujet traité, qui, donc, s'assombrit et s'aggrave au fur et à mesure de l'histoire, jure franchement avec la légèreté qui transparait des personnage dans leur traitement et leur manière de s'exprimer.
Là encore, l'association que je vais bientôt créer, le CRSNC (Comité de Réhabilitation des Spirou de Nic et Cauvin) s'insurge contre la trop mauvaise réputation de cet album, qui se lit d'une traite et ne laisse aucun répit. Le dessin reste d'une facture correcte (Broca n'était pas un dessinateur de BD au départ, gardons ça à l'esprit, surtout qu'on le sent plus à l'aise dans ses mimiques et notamment le maniérisme burlesque de Fantasio) et le récit, sans grande originalité comparé à l'album précédent, tient la route et se laisse lire sans peine. Le seul réel défaut que l'on peut reprocher à l'histoire de Cauvin, c'est qu'elle repose entièrement sur un hasard assez peu crédible : Calloway buvant son canon tranquillou à un comptoir, repérant par une extraordinaire coïncidence, Spirou devant le bar.
Je souhaite ici réhabiliter, à mon petit niveau, les albums de Nic Broca et Cauvin. On est loin de la grande époque, on est bien d'accord, mais "La Ceinture du Grand Froid" est une histoire sympathique truffée de trouvailles, et, même si elle comporte quelques facilités, correspond bien à ce qu'on attend d'un scénar de Cauvin (récit linéaire imaginatif et facile à suivre, des gags, des dialogues ciselés...). Le dessin de Broca est tout à fait honorable et jouit d'un certain dynamisme, notamment dans les expressions, même si effectivement on ne profite pas du sens du détail d'un Franquin ou d'un Janry.
Cessons donc de sous-estimer cette époque, certes pas la meilleure, mais de mon point de vue supérieure à d'autres périodes plus récentes. Le dossier publié dans l'intégrale 12 consacrée à cette époque met pas mal de choses en perpective sur les conditions de cette reprise, les contraintes infligées aux auteurs, l'ambiance à la rédaction de Spirou... perspective qui fait relativiser sur la présumée piètre qualité de cette reprise.
Une histoire vraie qui prend racine dans le conflit nord-irlandais, où Antoine (Sorj lui-même), petit français luthier de son métier, se retrouve embarqué dans les rangs de l’IRA. Ou plus exactement, il décide, malgré les conseils de son grand ami Tyrone, vrai militant républicain, de rendre des services divers à la cause, notamment les héberger dans sa chambre de bonne, à Paris. On apprend assez vite que Tyrone est en fait un agent double et bosse en sous-mains pour les royalistes. Tout le récit, majoritairement en voix off (adaptation de roman introspectif oblige), va se centrer sur le personnage faussement secondaire de Tyrone Meehan et sa relation mentor/élève avec Antoine (Tony). La réflexion se situe moins sur la trahison que sur la valeur de l’amitié. Tony, très fortement amoché par la découverte (tardive) de la trahison de son ami et mentor, va devoir évaluer à quel point Tyrone a menti, a été malhonnête ou incincère envers lui. On sent le besoin chez lui de sauver ce qui peut encore l’être chez le personnage de Tyrone, tombé largement en disgrâce auprès des républicains qui seraient prêts à le crucifier sans procès.
Sur la forme, il s’agit d’un tour de force extraordinaire de la part d’Alary qui, non content d’un découpage virtuose, réalise des planches stylisées de toute beauté, entrecoupées (idée géniale) de transcriptions de l’interrogatoire de Meehan, qui s’imbriquent impeccablement dans la narration.
Malheureusement, Jul, qui a déjà commis un album ni fait ni à faire, récidive en dépit d'un postulat de départ en or ! Bien peu d'humour (humour drôle, s'entend), des références poussives et malvenues... Même si l'intrigue est bien menée, ce n'est pas suffisant pour remplir le cahier des charges d'un Lucky Luke : Morris et Goscinny avaient su y inclure le comique de situation et la dérision, en se jouant des codes du Western. Jul en est bien loin, et il serait temps de s'en rendre compte pour remettre rapidement Pennac sur le job !
"Correct sans plus", propose BDGest pour 2 étoiles. J'aurais pas pu dire mieux.
Jul, auteur automasturbatoire de Charlie Hebdo, essaie clairement de péter plus haut que son cul dans cette histoire agréable à lire, reprenant les codes des grands classiques où Luke escortait des pèlerins incongrus à travers l'Ouest sauvage ; mais sans jamais atteindre la subtilité, le second degré et le détournement anachronique délicat qui caractérisent l'univers du cow boy.
Comme l'a bien dit Y. Moix dans "On n'est pas couchés" daté du 12/11/2016, les clichés y sont bas de gamme, ou leur exploitation est simpliste et téléphonée. Sans toutefois tomber dans l'antisémitisme sordide (encore heureux), Jul n'arrive pas à vraiment mettre à profit sa documentation (de qualité) pour en faire une histoire attachante et, surtout, drôle.
Je recommande en revanche de lire ceux de Pennac et Benacquista, qui ont absolument tout compris à Morris et Lucky Luke.
Le dessin d'Achdé reste à un haut niveau, même si les puristes forcenés (dont il m'arrive d'être) repèreront un style plus rondouillard qui s'éloigne de celui de Morris, se rapprochant d'Achdé. Peut-on lui en faire le reproche... ??
Issu de feu le webmagazine "Mauvais Esprit", ce Guide Sublime complètement loufoque peut référer à tous les grands dictateurs de l'histoire, comme pas du tout. C'est selon. Et c'est pour ça que c'est très réussi !
Un antihéros complètement atypique qui laisse planer un doute et un malaise sur sa personnalité, sa santé mentale et ses intentions. Fabrice Erre, agrégé d'histoire, sait exactement où il va quand il nous parle de dictature, et on aurait tort de croire à la naïveté apparente du propos (et du personnage).
Pfouuuu que c'est chiant ! De la branlette pure et simple, une histoire sans intérêt qui n'avance pas, des dessinateurs totalement amateurs dont les planches sont illisibles pour certains, irregardables pour d'autres (qu'on m'explique COMMENT Loïc Secheresse peut faire carrière ?!!!). Ca vaut pour la totalité de la série qui a bien fait de s'arrêter.
Une curiosité dans le catalogue Dupuis, correspondant à une époque de Spirou où Franquin s'est senti pousser les ailes de la rebellion.
Cette série de gags faussement grossiers et iconoclastes dessinés par Frédéric Jannin est vraiment jouissive.
Cette édition revue et corrigée par Jannin lui-même présente en plus la correspondance absolument fascinante entre lui et Franquin. Une leçon de BD.
Vraiment pas de quoi en faire le phénomène parigo-littéraire que c'est devenu. L'histoire est intéressante, on apprend des choses, mais la narration devient agaçante, voire infantilisante, avec un traitement graphique vraiment poussif et fainéant.
Un magnifique bouquin qui reproduit en grand format les dessins parus en couverture du New Yorker, magazine littéraire et culturel américain légendaire. L'un des rares français a avoir atteint ce qui reste une consécration !
Un polar que Joel Alessandra n'assume pas vraiment avec le recul... probablement à tort, car il recèle quand même de bonnes choses.
Bon, il a fait mieux après, c'est indiscutable.
C'est un classique inégalé. Franquin dans Fluide Glacial, ça ne pouvait QUE donner ça : de l'humour noir (très noir) impitoyable et inattaquable.
Un concept de malade qui n'aura pas de suite (source : Adam). C'est vraiment, vraiment dommage ! Du gâchis pur et simple comme on en voit souvent chez Soleil.
Moche, criard, violent, prétentieux, décousu, sans intérêt.
C'est la première fois que je me réjouis qu'un tome 2 ne paraisse jamais !
Comment parler de Dieu sans parler de religion ??
Marc Antoine Mathieu tente le coup... mais on reste cruellement sur sa faim !
Il tenait un sujet en or, mais je déplore qu'il n'ait pas poussé l'exercice à son maximum : la religion est-elle vraiment l'opium du peuple ? Que pense-t-il des crimes perpétrés en son nom ? Que pense-t-il de ses concurrents ?
On n'en saura rien, parce que cet album, sans être mauvais, tourne un peu à vide et reste à la surface.
L'album qui a fait découvrir Romain Hugault. Un coup d'essai qui ne passa pas inaperçu. Une curiosité.
Difficile de rééditer le même "miracle" que le premier cycle. Même si cela reste dans l'absolu une bonne BD, elle souffre cruellement de la comparaison avec le cycle 1 de Vicomte.
Classique parmi les classiques. Une histoire fantastique dans tous les sens du terme, dont seul Makyo a le secret. Un GRAND Vicomte (avant qu'il ne parte en vrille), rehaussé de couleurs magnifiques. Du bonheur.
Ouuuuh que c'est mauvais !! Cette série qui se veut un pastiche de Tintin reporter passe complètement à côté. Personnage agaçant au possible, histoire absurde, gags ridicules... Philippe Geluck est excellent dans le Chat, les aphorismes, les gags courts. Qu'il en reste là !
Graphiquement atypique, cet album très réussi met en lumière une tentative méconnue d'utopie "thomasmorienne" dans le nord de la France. Fascinant.
Une chronique sociale de l'Amérique profonde et puritaine absolument indispensable. Une découverte pour moi : celle de Craig Thompson, un des récents maîtres du roman graphique.
Cette manière qu'a Bilal de décliner les mêmes thèmes à n'en plus finir devient franchement irritant.
Officiellement le dernier album de Bilal que j'achèterai jamais.
Injustement descendu par la critique, cet album est un courant d'air frais après une période morne et Morvanesque. Ce deuxième album de Yohan et Vehlmann se joue des codes de la série et part en vrille de façon totalement réjouissante.
Dessin très moyen, scénario indigent bourré de clichés éculés.
Malka n'est pas scénariste et P'tiluc n'a rien à raconter en politique. Stratégiquement très mal joué, cet album n'a strictement aucun intérêt.
Cette légende méconnue du folklore anglais est magnifiquement relatée et mise en image par Lupano et Moreau.
Histoire sensible, à la fois drôle, émouvante, attendrissante et tragique. Julie Maroh accompagne son récit de ses dessins expressifs tout en finesse.
Une BD à laquelle le film de Kechiche "La Vie d'Adèle", ne rend pas justice.
Superbe satire du monde sportif, poussée à son extrême limite. Jeremie Moreau est pour la première fois seul aux commandes. Ca vaut réellement le détour !
Une adaptation somptueuse du roman classique de Melville. Jouvray en retire l'essentiel et les dessins d'Alary sont magnifiques.
Le premier cycle du Transperceneige est un pur chef d'oeuvre ! Le deuxième cycle n'a absolument aucun intérêt.
Kraehn se met à la SF, et c'est louable. Il signe un bon album, mais qui reste, malgré tout la bonne volonté du monde, très classique.
Romain Dutreix est l'une des dernières valeurs sûres de Fluide Glacial. Son humour fait mouche presque à chaque fois.
Un travail tout simplement impressionnant.
Si vous avez aimé Blankets, Habibi franchit très nettement un cap, tant sur le propos que sur la beauté graphique de ces planches.
Buffalo Bill et ses bisons au milieu des rizières camarguaises... z'étiez au courant de ça, vous ?
Bah pas moi...
Le plaisir de lecture est au maximum avec cette histoire vraie remarquablement romancée et les dessins somptueux d'un Michel Faure en grande forme.
Le problème avec tous ces scénaristes qui s'évertuent à vouloir reprendre Greg, c'est qu'ils n'ont pas compris une chose : c'est impossible !!
Alors qu'on arrête de lui faire faire des tourbillons dans sa tombe.
Fan de Fabcaro, je suis d'autant plus déçu d'avoir lu cet album complètement à côté de la plaque.
Prugne délaisse temporairement les indiens d'Amérique pour cette très très chouette histoire de titis parisiens. Dessins magnifiques, et histoire très attachante.
Faut s'le faire, ce Pinocchio version underground... mais on ne regrette pas d'avoir pris son courage à 2 mains.
Bon, de là à recevoir le grand prix d'Angoulême..
Boucq, c'est pas forcément ma tasse de thé. Mais alors là, quel chef d'oeuvre... Du grand art, tant dans le scénario de Charyn maniant parfaitement les flashbacks, que dans le dessin où les tatouages du héros sont de véritables BD dans la BD.
Prenant place dans une période historique assez peu exploitée, que ce soit en BD ou en littérature générale, ce très très bel album très bien ficelé est avant tout une claque graphique.
C'est beau, c'est drôle, c'est tendre, c'est velouté... du Zidrou pur jus avec en prime la découverte, en ce qui me concerne, de Mai Egurza.
Oui, cet album est estampillé "jeunesse", mais ne nous y trompons pas : tout le monde y trouve son compte.
Une véritable petite pépite.
Très surprenant, cet album de Trystram et Baudy laisse une impression étrange quand on le referme. C'est en général bon signe. De tout point de vue, il est sublime !
Je suis devenu fan intégral de Fabcaro grâce à cet album. Du Monty Python poussé à l'extrême, et c'est pas un petit compliment dans ma bouche !
Je l'aime bien moi, ce poussin... Ses questionnements existentiels sont loin d'être naïfs, et constituent une agréable introduction à des concepts de philo classiques.
Une belle histoire riche en émotions. Des dessins sublimes qui recréent les paysages neigeux à la perfection.
Une seule exigence : rentrer dans le trip.
Une fois dedans, on a droit à une sacrée partie de rigolade.
Je me réjouis à l'idée que cet album pourrait ouvrir la voie à une série de One-Shots tels ceux de Spirou. M. Bonhomme met la barre très haut avec cette revisite du mythe parfaitement exécutée.
Un postulat de départ fort sympathique, une dose de fantastique inattendue qui ne tarde pas à apparaitre, une aventure bien menée de bout en bout.
Mo/CDM est l'une des (rares) valeurs sûres du Fluide Glacial moderne. Un album parfois inégal, mais globalement drôle et non dénué de fond.
Loin d'être son meilleur, cet album de Fabcaro mérite néanmoins un petit détour. Son sens du timing comique et des dialogues ciselés y est bien présent.
Zidrou a remis ça ! Une histoire sensible et drôle, à la fin inattendue et percutante. De très beaux dessins d'Arno Monin.
On ne peut pas s'intéresser aux romans graphiques américains sans faire l'expérience de celui-là.
Quelle drôle d'histoire que celle de ce petit chien coincé dans sa niche ! Cette variante scandinave du mythe celte du Changeling séduit à la fois par son rythme lent, son ambiance glaciale qui réchauffe pourtant (bah oui), et son graphisme atypique très attachant.
Domas est en train de s'imposer comme un as du roman graphique. Ce pavé, qui constitue en quelque sorte le tome 4 de sa série autobiographique, se lit comme du p'tit lait, et déborde de sensibilité et de tendresse.
Attention, entreprise casse-gueule : reprendre Gotlib.
Après un moment de doute, échaudé par la reprise ratée d'Achille Talon par le même Fabcaro, j'ai lu un gag au hasard.
J'ai ri.
J'ai acheté.
J'ai pas regretté.
Fabcaro était à mon sens le seul, le SEUL, à pouvoir réussir un album de gags humoristiques sur ce sujet.
ParapleJack est un petit bijou d'humour noir, sans une once de mauvais goût, encore moins de méchanceté.
Décousu, sautant du coq à l'âne, absurde, déconcertant... Ouep, "-20% sur l'esprit de la forêt" c'est tout ça, mais c'est aussi un album d'une cohérence totale !
Un tour de force.
Sans être le meilleur Spirou, loin s'en faut, cet album subit une avalanche de critiques négatives totalement injustifiée.
Après un tome 51 convainquant mais navigant dans les mêmes eaux que la plupart des albums "classiques" de la série, cet album-ci détonne par son ton : c'est de la gaudriole pure et simple, de la guignolerie de A à Z, rien n'est à prendre ni ne se prend au sérieux, c'est du 4eme voire 5eme degré, et c'est à considérer et lire comme tel. A partir du moment où le parti-pris est accepté, tout passe. C'est enlevé, marrant, il y a des running gags toutes les deux pages, Zorglub est toujours réussi. C'est sûr, on en a pas l'habitude.
Le dessin n'est pas mauvais sans être exceptionnel. Les arrière-plans sont souvent réduits à leur plus simple expression, et la mise en place du décor lunaire eût supporté quelques étoffements.
Dans tous les cas, c'est un bon album qui remplit sa mission de divertir, sans autre prétention. A lire pour se faire une idée.