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Le personnage de Maya Lopez – alias Écho – apparait pour la première fois dans la série Daredevil en 1999 sous la plume et le trait de David Mack et de Joe Quesada. D’abord manipulée par le Caïd dans le but de tuer Matt Murdock / Daredevil, elle finit par en tomber amoureuse au terme d’un combat où la surdité de l’une répond à la cécité de l’autre. Mais en plus d’être sourde, Écho a pour autre caractéristique notable d’être amérindienne et ce sont ses origines autochtones que David Mack nous raconte ici quelques années plus tard (Daredevil 1998, #51-55).
Il s’agit en fait d’une pause dans le long run de Brian M. Bendis et d’Alex Maleev. Une respiration tant pour ces auteurs que pour le super-héros puisqu’il ne s’agit pas d’une aventure de Daredevil mais plutôt d’une longue introspection à laquelle se livre Écho, seulement entrecoupée de quelques rares dialogues avec Daredevil ou Wolverine par exemple. Sur cinq épisodes, les origines du personnage nous sont ainsi racontées depuis sa conception jusqu’à sa rencontre avec son antagoniste.
Le principal intérêt de cette histoire réside selon moi dans la représentation croisée de la culture amérindienne d’Écho et de sa surdité, deux sujets peu fréquents dans le comics. Le style inhabituel de David Mack – jusque-là plus habitué à réaliser de jolies couvertures qu’à illustrer une histoire complète – est particulièrement surprenant pour un comics dit "de super-héros". Ses très belles planches mêlent plusieurs styles graphiques et on s’attarde à parcourir une multitude de détails. Pour autant, j’aurais aimé que l’histoire aille au-delà des seules origines du personnage et que l’auteur ait un peu plus de choses à raconter.
Déjà publiée en 2005 dans un format à part, l’histoire ressort près de vingt ans après dans un bel album de la collection Marvel Prestige à l’occasion de la sortie sur Disney+ d’une mini-série du même nom avec Alaqua Cox dans le rôle-titre (fort peu intéressante au demeurant si ce n’est pour le plaisir de retrouver Vincent D'Onofrio dans le rôle du Caïd).
De retour au scénario comme au dessin sur le personnage de Daredevil près de trois ans après l’avoir confié à Bob Gale puis à Brian M. Bendis, Joe Quesada imagine ici une histoire sur la traque d’un tueur en série. Cependant, comme le titre le laisse à penser, l’essentiel est ailleurs : le thème principal de cet album sera l’héritage des relations père-fils des différents protagonistes, au premier rang desquels Daredevil (Daredevil: Father 2004, #1-6).
En introduction, si l’on ne peut que remercier Quesada pour la renaissance de Daredevil sous le label "Marvel Knights" en 1998, il faut également souligner que son rôle de rédacteur en chef l’a progressivement éloigné de cette mini-série au point d’en arriver à des délais de publication invraisemblables (deux ans et demi pour publier à peine six épisodes).
Pour peu que l’on s’intéresse au passé du personnage, suivre le déroulement de l’intrigue, de la fausse piste et du dénouement inattendu est passionnant du début à la fin. C’est assurément un très bon scénario et un très bon "Marvel Graphic Novels". Il est toutefois difficile de faire abstraction des incessantes prises de parole journalistiques – destinées à marteler au lecteur qu’un serial killer sévit en ville (et qu’il fait chaud...) –, difficile aussi de voir dans les Santerians autre chose qu’un groupe de super-héros ridicules et difficile enfin de prendre au sérieux ce Daredevil déguisé en samouraï.
Sur le plan graphique, je ne partage pas du tout ce choix de donner à Daredevil l’allure d’un colosse. "Mon" Daredevil, c’est celui de Bendis & Maleev ou de Brubaker & Lark (publié de façon régulière au cours de la même période, soit dit en passant), au physique certes athlétique mais presque normal et plutôt mince pour un super-héros ; soit, en somme, un physique en rapport avec sa personnalité. Et non ce surhomme aux muscles hypertrophiés et corps manifestement disproportionné imaginé par Quesada. Quant au reste de la partie graphique, même en tenant compte des années écoulées et malgré quelques belles planches, cela reste un travail banal qui ne s’éloigne pas du style et des postures super-héroïques de base.
Une très grande réussite tant graphique que narrative. Joe Quesada rend un vibrant hommage à l'image paternelle et à son legs. Ce Father, baignant dans une ambiance polar, voit un sérial killer sévir à Hell's Kitchen. Ce qui est fascinant, c'est la capacité des Auteurs Américains à exploiter tous les détails de l'histoire d'un mythe tel Daredevil. Histoire que l'on pense figée dans le marbre à jamais et voilà qu'un tout petit détail est récupéré et extrapolé à merveille. C'est ce que démontre parfaitement ce Father, qui apporte une nouvelle pierre à l'édifice déjà haut de ce mythe.
Cet album est un pure régal du début à la fin. L'intrigue est passionnante à suivre avec un suspense présent jusqu'à la fin et une conclusion absolument superbe. Les personnages sont plus qu'intéressants et donnent envie d'en apprendre plus sur eux. Je ne connais pas très bien le personnage de Daredevil mais ça ne m'a aucunement géné pour la lecture de l'album. Le dessin est quant à lui une totale réussite. Un album à lire absolument que l'on soit fan ou non du personnage.