Valérian
16. Otages de l'Ultralum
Une BD de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières - Dargaud - 1996
Valérian et laureline passent un séjour de rêve sur l'un des paradis touristiques du cosmos. Mais il n'est pas sûr qu'ils s'amusent tant que cela dans leur palace fréquenté par des milliardaires, parfois odieux comme le grand calife d'iksaladam accompagné de son harem et de son califon. A vrai dire l'ennui sera de courte durée. l'horrible quatuor mortis s'empare en effet du califon.. et de laureline ! Une course poursuite s'engage sur les confins interdits du califat, là où s'affairent les misérables extracteurs d'ultralum, le carburant ultra-luminique... Lire la suite














Cela faisait longtemps que le plaisir de lire un opus de cette série ne me fut pas aussi total.
Parce que Mézières bien sûr.
Son talent graphique n’est plus à démontrer. Chaque tome est une preuve supplémentaire de son génie. L’imagination de son trait à créer des mondes si vrais, si palpables est d’une telle volubilité ! La couleur, les décors, les actions…tout à l’air si simple d’être illustrateur en lisant ses planches. Sauf qu’on sait bien que non. Quelle créativité !
Parce que Christin ! Et on pourrait dire même « alléluia » ! Car si les épisodes précédents restaient sympathiques, ils ne valaient pas les 8 premiers tomes, plus classiques certes mais moins anecdotiques surtout. Ici, Christin allie une histoire à rebondissement maitrisée avec la fable cocasse, la sensation douce-amère, la sensation d’une lassitude joyeuse. Car, si Christin ne dénonce rien, il écorne un peu les grévistes fatalistes, la royauté impunie et les capitalistes assassins. Et tous sont lassé de leurs propres batailles, de leurs révolutions foireuses. Et Christin tente la bouffonnerie d’une fin de siècle. « Otage de l’Ultralum » ressemble tant à « Partie de chasse » du même Christin et de Bilal. Sauf que l’un est clownesque alors que l’autre est mortifère.
Malgré tout, il y a un passage que je n’ai guère aimé. Lorsque Laureline, nue, prend sa douche. D’abord parce qu’elle n’est pas belle. On dirait une poupée gonflable. Ensuite parce que la scène est gratuite. Enfin parce que ma Laureline à moi est une nana qui ne se dévoile qu’un petit peu seulement. Et c’est ça qui fait je suis amoureux d’elle. Elle est une femme forte et sensée avec, parfois, une petite note d’érotisme qui la rend envoutante. Donc Carton rouge.
Les auteurs avaient retrouvé la recette des huit fabuleux premiers tomes dans ce très bel album. C'est bien dommage qu'ils l'aient à nouveau perdue ensuite. Parmi les albums après le 8, je conseille uniquement celui-ci. Le seul qui fasse rêver comme les huit premiers.
Valérian et Laurine, devenus riches, se prélassent dans un paradis touristique. Mais ils se trouvent mêles à l’enlèvement du califon du richissime grand calife Iksaladam. De l'humour, de l'aventure, du rythme, une intrigue bien ficelée et des dessins bien maîtrisés. Un cocktail explosif !