I.R.$. (puis I.R.$)
25. Trente milliards de dollars
Une BD de
Stephen Desberg
et
Carlos Rafael Duarte
- Le Lombard
(Troisième Vague)
- 2025
Desberg, Stephen
(Scénario)
Duarte, Carlos Rafael
(Dessin)
Marquebreucq, Bérengère
(Couleurs)
Vrancken, Bernard
(Couverture)
Larry Max, ex-sénateur et ancien agent de l’IRS, est contacté pour gérer l’héritage de 30 milliards de dollars d’un milliardaire gravement malade. Mais pour obtenir le contrôle de cette fortune, Larry doit tirer son épingle du jeu dans une compétition mortelle avec les autres candidats, issus du crime organisé et des élites. Et une telle somme d’argent éveille les appétits des plus grands prédateurs. Pris dans une spirale de manipulations, Larry devra naviguer entre meurtres et corruption pour sauver sa peau et révéler la vérité.












On retrouve notre héros Larry Max, ex-sénateur et ancien agent de l'IRS, pour une sorte d'Hunger Game dans le monde de la finance. Le principe est de toucher un gros pactole mais pour y parvenir, il faut amuser la galerie dans une compétition mortelle organisée par le crime organisé et ses élites. Meurtre et corruption seront encore au programme !
Un dessin superbe avec une colorisation du meilleur effet même si tout paraît un peu informatisé. Les cadrages sont parfois très travaillés et toujours réussis. C'est totalement maîtrisé.
Certes, les lecteurs ont toujours regretté ce côté froid et informatisé au graphisme mais nul doute que cela fait dans une certaine efficacité au profit d'un récit rythmé et souvent tortueux comme Desberg s'emploie à le faire.
La structure est toujours la même à savoir des histoires sous forme de diptyque avec pour fond le thriller financier en puisant dans les différents thèmes qui existent dans notre monde économique et qui se veulent assez contemporains. Il s'agit toujours pour notre héros de lutter contre la corruption.
Pour autant, on aura une surprise de taille à la fin de cet opus car pour la première fois, cela se termine en un seul tome brisant ainsi l'harmonie et le concept de départ comme pour mieux se renouveler.
C'est vrai que cette série s'est complètement essoufflée au fil des tomes et des années, et qu'elle use toujours de ficelles encore plus grosses pour attirer notre attention. Il faudrait à un moment donner arrêter les frais. Cependant, tant que cela marche commercialement surtout quand cela procure du divertissement au public de « Largo Winch».
A noter que j'ai trouvé que la narration était un peu en décalage avec ce que nous avions l'habitude de lire dans les tomes précédents. C'est parfois un peu lourd. Pour autant, le scénario est toujours aussi efficace pour nous faire passer un bon moment. Je trouve par exemple que l'introduction dans cette compétition mortelle est plutôt bien amené de manière tout à fait subtile sans vouloir rien dévoiler.
On retrouve un Larry en veuf essoré plus proche de ses enfants. Il garde toujours cet idéal de défense des plus fragiles dans la société contre les riches prédateurs. On aura même droit à une leçon d'économie via Adam Smith et l'invention du capitalisme et ce qu'il devait être dans son esprit.
Au final, un tome qui se lit très bien avec un final assez époustouflant. On se demande ce que Larry vient faire là au milieu de tous ces carnassiers qui s'entre-tuent pour de l'argent.
Il faut savoir que les magasins Leclerc ne vendent plus cette série qu'ils ont décrété de ne plus suivre (sic!). Heureusement, on peut encore s'approvisionner à Cultura ou à la FNAC.