

Freaks' Squeele - Clovd
2. Excalibur
Une BD de
Florent Maudoux
- Rue de Sèvres
(Label 619)
- 2025
Maudoux, Florent
(Scénario)
Maudoux, Florent
(Dessin)
Maudoux, Florent
(Couleurs)
Maudoux, Florent
(Couverture)
Après l'apocalypse, une partie de l'humanité s'est terrée dans des bunkers avec un but commun ; atteindre une planète vierge de Clovd. Seuls les meilleurs, survivants des Batailles Royales, peuvent rejoindre cette mission. Katelyn parvient à s'enfuir et à rejoindre le monde extérieur, où elle croise Funérailles et Isatis en route pour le rassemblement...
Le premier tome de CLOVD était marqué par une bonne dose d’action la découverte d’une société originale se déplaçant sur des cités roulantes, des trains équipés et sillonnant l’ancien vaste réseau ferré européen. Surtout, il nous avait mis en relation avec Isatis, nouveau très réussi personnage d’un Maudoux qui place toujours l’axe de ses intrigues sur les relations entre acteurs de ses récits… parfois au risque de délaisser l’histoire.
On ne pourra pas faire ces reproches au second tome. S’ouvrant sur un clan rêvant de quitter l’atmosphère pour se réfugier dans l’espace, « Excalibur » voit Isatis et sa bande recueillir une jeune réfugiée qui va apprendre à leur contact les vertus de l’humanisme et de la bienveillance, anomalie dans un monde déchu et dominé par la violence de la survie. Arrivé dans une cité aux formes d’un gigantesque part à thème, c’est l’occasion pour l’auteur de multiplier les références à la Pop culture et d’en rajouter une couche sur la thématique du jeu de rôle. On est du reste tout à fait lucide sur le fonctionnement créatif du cador du Label 619, pratiquant affirmé qui adapte des univers rôlistes en format séquentiel. Une forme de boucle est bouclée pour celui qui a édité un jeu de rôle adapté de l’univers de Freak’s squeele.
Comme souvent l’intrigue démarre plutôt bien sur un schéma de thriller avant de se diluer un peu dans les habituelles joutes oratoires d’un groupe bienveillant d’adulescents chroniqués album après album par l’auteur. Du coup on ne sait jamais trop si son histoire intéresse Maudoux et si l’on reste tout à fait enjoués par les planches de haute tenue, l’aspect foutraque et sans cadre peut finir par perturber. Les albums de l’auteur lyonnais ne sont pas grand publique et n’ont jamais proclamé l’être malgré les couvertures sublimes qu’il déploie au fil de sa carrière. Alors CLOVD vit par ses dessins et par un personnage à l’enthousiasme bigger than life et contagieux. Les morales déclamées pourront paraître naïves mais la sincérité de l’œuvre est désarmante si bien que l’on replonge chaque fois en se laissant porter par une générosité incontestable.
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