
Assassine
Une BD de
Patrick Delperdange
et
André Taymans
- Casterman
(Romans)
- 2004
Delperdange, Patrick
(Scénario)
Taymans, André
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
De La Croix, Arnaud
(Préface)
Simon Davenport rentre chez lui après une semaine d’absence. À la une du quotidien régional, il découvre une photo où l’on aperçoit sa maison. À la fenêtre du premier étage, il distingue une silhouette qui ressemble à son épouse Sylvia... morte depuis deux mois ! Bien vite, d’autres signes troublants apparaissent. Des inscriptions étranges sur les murs de la cave. Des objets brisés. L’atmosphère s’alourdit de menaces autour de Simon. Le vieux Casper, patron de l’hôtel local, prétend avoir entretenu une relation secrète avec Sylvia. Il est persuadé... Lire la suite
J'ai lu la version 2024 de cet album qui avait reçu en 2005 le grand prix du meilleur dessin décerné par une chambre belge d'experts en bande dessinée.
Pour ma part, je n'ai pas été ébloui plus que ça par le graphisme qui reste assez conventionnel de la ligne claire franco-belge même si on remarque une certaine modernité.
Cela reste néanmoins du très bon travail d'autant que j'aime bien le trait réaliste qui s'accorde à merveille avec ce type de récit policier. On notera en effet une grande présence de la narration ainsi que d'images descriptives.
On va suivre les tourments d'un homme confronté à d'étranges phénomènes dans ce polar. Il reste à savoir si on peut être attiré et tombé sous le charme de cette étrange histoire qui peut paraître parfois tiré par les cheveux. Tout est alors question de sensibilité de chacun d'entre nous et de ce que l'on cherche dans le polar.
Pour ma part, j'ai pu relever des comportements un peu surjoués ce qui est sans doute propre à cette époque du début des années 2000 où il fallait faire dans le sensationnalisme pour attirer le lecteur. Il est clair qu'on est désormais parti sur des récits un peu plus crédibles avec comme ligne de mire la subtilité.
Cependant, au final, cela se laisse quand même lire grâce sans doute à des efforts de simplification. Par ailleurs, on peut dire que la conclusion de ce récit produit quand même son effet sur le thème de la manipulation machiavélique au-delà de l'aspect surnaturel.
A découvrir au passage même si cela fait un peu datée. J'ai quand même été assez curieux de poursuivre jusqu'au bout pour découvrir la vérité sur le cas de la défunte épouse aperçu à la fenêtre du logement de notre héros.
Scénario tiré par les cheveux, fin complètement absurde qui n'explique pas grand chose Pourquoi 2 lesbiennes aurait eu besoin d'inventer une histoire a dormir debout afin de pouvoir baiser ensemble? On croit avancer péniblement dans un GRAND MYSTÈRE on croit a une fin qui va nous faire dresser les cheveux sur la tété, mais..... çà se désouffle comme un ballon crevé
Une BD noire, franco-belge, charpentée par un scénario original de Patrick Delperdange et qui fait penser à une intrigue des meilleurs Boileau-Narcejac. Scénario original, découpage haletant mêlant scènes réelles, fantasmées ou remémorées. La dimension fantastique est soutenue dans ce village isolé en saison hivernale, et dont la majorité des habitants se révèlent inquiétants, au bord de la folie: d'ailleurs, n'y organise-t-on pas la fête des fous au cours de laquelle déambulent des personnages masqués? Un atmosphère très lynchienne (les références abondent!). Le dessin d'André Taymans et le coloriage de Fabien Alquier soutiennent le récit et sont soignés. L'oeuvre a été originellement publiée en noir en blanc: on ne regrettera en rien cette version colorisée qui en accentue encore le côté sombre.
Malgré le bon dessin de Taymans, je ne suis pas arrivé à rentrer complètement dans l'histoire. Désolé pour Delperdange, mais son scénario ne m'a pas convaincu des masses.
Voilà un livre qui ne va pas laisser beaucoup de traces dans ma mémoire...
Je m'attendais à beaucoup mieux. Dommage!